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Collaborateur ...de plus en plus rare
23/01/2014 à 16h41
diasteme écrivait:
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>
> - faible coût des transactions ( il y a 30 ans, un cabinet se vendait le montant
> de la moyenne du CA des 3 dernières années, aujourd'hui même pas le tiers même
> avec un très beau plateau technique! )
Comme dirait Youn... à cette époque tu vivais des soins... aujourd'hui tu perds de l'argent à travailler.
Après il y a aussi les murs... combien de dentiste partant à la retraite on un patrimoine immobilier qui même si moi et ma femme qui sommes dentiste contrairement à eux où leur femme était au foyer ne sera jamais comparable, si j'arrive à me payer un vulgaire pavillon, je serais heureux...
JE ne demande pas qu'ils me filent leur baraque à la baule avec le cab, alors qu'ils ne me demandent pas les tarifs de leur patientèle au prix qu'ils l'on payé il y a 30 ans.
Je ne pense pas être arrogant, je ne demande rien, ce qui est arrogant, c'est que dans la conjoncture actuelle, on demande parfois à certains jeunes de payer une blinde pour reprendre le cab quitte à essayer de les ficeler (ce que l'on a tenté de me faire).
J'ai des connaissances qui ont payé super cher leur cab (ils se sont fait avoir, mal informé, orienté par l'ordre qui connaissait le type qui vendait et ont confirmé que c'etait les bons tarifs, vive la confraternité), au rattrapage URSSAFF, depot de bilan. trop de frais.
Super
23/01/2014 à 16h46
diasteme écrivait:
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> les opportunités d'installation des jeunes praticiens n'ont jamais été aussi
> florissantes qu'aujourd'hui
AHAHAHAHAHAHAHAHAHA
...
Ah pardon, tu étais sérieux, excuse-moi.
> - faible nombre à la sortie du doctorat ( 2 fois moins de sortants qu'il y a 30
> ans)
En parallèle une désertification massive des campagnes (et je parle de la population en général, des services publics, des opportunités d'emploi,...), ce qui fait que tous les étudiants qui sortent des facs aujourd'hui cherchent tous à s'installer en ville. Ajoute à ça une féminisation franche de la profesion et tu comprendras que le schéma "bon dentiste de famille à la campagne avec sa femme qui fait mère au foyer" n'est plus du tout reproductible. Conclusion ? Impossible pour les jeunes diplômé(e)s de demander à leur conjoint(e) de jeter par la fenêtre son diplôme et de renoncer à ses ambitions en allant dans un petit village du Puy de Dome, donc tout le monde reste par obligation en ville, du coup on a une concurrence gigantesque et les bonnes places sont chères. Le marché du travail est plus tendu que jamais, si on veut donner une chance à nos conjoints de trouver un emploi correct c'est clairement en ville que ça se passe le plus souvent, alors les supêêêêêêêêêrbes opportunités de cabinet en campagne bah c'est simplement inenvisageable.
> - pléthore de cabinets , associations, postes de collab.: un choix immense qui
> vous rend dubitatifs, voire paranoïaques , du coup parfois arrogants parce que
> trop sûr de vous!
Relire ce que je disais ci-dessus. Plein de choix oui mais une grande partie qui n'est pas réellement concevable : une fois qu'on a éliminé toutes les localisations inenvisageables pour l'avenir du conjoint, quid de tous les cabinets non adaptés aux normes handicapés par exemple ? Quid des innombrables petits locaux non agrandissables alors que l'avenir est très probablement aux grosses structures ? Quant à la paranoïa, pardonne-moi mais on voit que tu as une vision très idéalisée de tes confrères et de ce qu'ils proposent aux collaborateurs... J'en ai vu des praticiens chez qui tu démissionnes au bout de 6 mois par manque de patientèle et qui te disent sans sourciller "ah mais vous avez raison, moi je serais parti depuis longtemps" ! (Pourquoi tu m'as embauché alors co**ard ?). Une autre titulaire a répondu à un ami (après 6 mois à lui dire que promis juré craché ça allait démarrer sous peu) "mais enfin je vois pas où est le problème, à votre âge vous avez pas besoin de beaucoup, ça vous fait de l'argent de poche!" (bah oui et mon loyer, c'est toi qui me le payes ?)
>
> - faible coût des transactions ( il y a 30 ans, un cabinet se vendait le montant
> de la moyenne du CA des 3 dernières années, aujourd'hui même pas le tiers même
> avec un très beau plateau technique! )
On ne brade que les cabinets invendables parce que mal situés/complèment à refaire/trop petits/pas aux normes, crois-moi bien que les cabinets viables on ne te les offre toujours pas.
> - demandes des patients très forte en soins à forte valeur ajoutée : la
> rentabilité du cabinet racheté est quasi immédiate
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!
Ah non pardon c'est vrai, tu es sérieux.
Tu lis eugenol parfois ? La MGEN, les conventions avec les assurances, les centres lowcosts, les patients qui font les soins et qui se cassent faire la prothèse ailleurs, tout ça tout ça, ça te parle ou bien tu as vécu dans une grotte ces derniers mois ? Si tu veux on peut aussi parler des tarifs de soins qui s'enfoncent année après année, et après on reviendra sur le sujet "cabinet à rentabilité immédiate". A ton époque si on ne faisait que des détartrages et des amalgames pendant 6 mois le temps de gagner la confiance des gens c'était pas grave, on pouvait vivoter avec ça. Aujourd'hui sans prothèses ou HN c'est simplement impossible, et les gros plans de traitement crois-moi bah les patients ont pas du tout envie de les faire avec un petit jeune qu'ils connaissent pas.
23/01/2014 à 17h48
Le problème n'est pas de renverser une tendance, les nouveaux et les nouvelles recrues du dentaire sont mal formées,
incapables d'utiliser les technologies modernes à part dans l'implantologie parfois. Oui je sais que ça fout les boules de lire un truc pareil mais les faits sont têtus.
C'est çà le problème !!!
Pour s'en sortir il faudra passer par une remise en question de votre exercice et surtout pas avec les bases acquises à la fac. Ce sera très dur et couteux mais certains y arriveront... 2 sur 10 à coup sûr pour les autres ce sera la lutte.
Que les collaborateurs se raréfient c'est normal puisque c'est un mauvais système pour tout les intervenants, et au final, c'est une perte de temps et d'argent.
Racheter un cabinet qui marche c'est pas simple car il si il marche sur les qualités du titulaire, cela ne se transmet pas automatiquement loin s'en faut!! Donc plantage très probable à fort coût.
L'idéal c'est le cab qui marche dans la grosse cavalerie, mais ce n'est pas super sympa au départ, ensuite il suffit d'imprimer sa marque et de trier dans la patientèle.
C'est un gros boulot mais la solution est sûre.
Dans de nombreux cas, le titulaire qui cherche un collaborateur, ce n'est pas parce qu'il y a trop de travail mais parce qu'il en a marre du boulot mais qu'il n'a pas les moyens de changer de métier. Et celui qui cherche une collabo n'a pas le courage de se lancer dans l'arène. Donc dans tous les cas c'est nul!!
Je sais que çà énerve de lire des trucs pareil, mais finalement il y a peut être quelque chose en en tirer...pour certains...
Enki écrivait:
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> Ok Youn, pas de problème. T'as peut-être raison, c'est difficile d'estimer le
> temps qu'il faut pour renverser une tendance. Je pense que ça se sentira dans
> environ 5 ans, ça sera peut être beaucoup plus long. L'avenir nous le dira ;)
>
> En fait je ne me pose pas la question de revendre, j'en suis beaucoup trop loin.
> Aujourd'hui je veux juste aller au travail avec la banane. Mais ça coûte cher.
>
> Sinon, oui je suis en société (SCP). Le statu doit être au service du projet. Si
> ton statu de SCM te bloque c'est le signe qu'il faut en changer. Passer en SEL,
> SELACA, SCP...pour porter un projet c'est bien. Le faire pour d'obscure raisons
> fiscale...c'est le mal :)
>
> Autres pistes :
>
> -les pages facebook des corpo, ne pas hésiter à y déposer un message.
>
> -Demander à être maître de stage actif.
23/01/2014 à 17h56
vmdeugénol écrivait:
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Et celui qui cherche une collabo n'a
> pas le courage de se lancer dans l'arène.
Tu oublies ceux qui n'ont pas les moyens de lancer leur affaire (tout le monde n'a pas papa maman derrière), ceux qui veulent apprendre l'aspect gestion que la fac n'enseigne pas du tout, ceux qui veulent changer de région à moyen terme mais doivent bien bosser d'ici là, ceux qui veulent faire des formations et se spécialiser mais doivent aussi bosser entre temps, ceux qui ont envie de se trouver un mentor pour apprendre à son contact, ...
Bref, encore un point de vue bien tranché et pas franchement avéré.
23/01/2014 à 18h16
"les nouveaux et les nouvelles recrues du dentaire sont mal formées,
incapables d'utiliser les technologies modernes à part dans l'implantologie parfois."
Non, ils sont mal formés à faire de l'amalgame pouceau-foullé, à faire une endo en 15 minutes ou encore endo+SP-amalg+taille et empreinte en 40 minutes...
En effet les facs ne forment plus des "techos", elles s'efforcent de ne plus être une "école dentaire professionnelle" pour devenir une véritable Université avec tout ce que ça représente. La France est un pays particulier ou l'Ecole ne forme pas des soldats pour l'Industrie, mais des esprits souples, ouverts, résilients. C'est ce qui caractérise les français dans le monde et qui souvent agace : des gens à la tête bien faites plutôt que bien pleines, agiles dans le monde, pouvant avoir un avis (souvent pertinent) sur à peu près tout. C'est une part plus qu'importante du génie français qui a fourni, et continue de le faire, des prix Nobel, des médailles Field...pas mal pour un "petit pays" de "seulement" 70 millions d'habitants.
Toutes les générations de confrères que j'ai côtoyées pensent que les jeunes ne savent plus bosser, qu'ils sont fainéants...Je ne vais pas vous ressortir les citations sur les jeunes que l'on attribue tour à tour à Platon, Aristote, Averoes, Nabilla...Le monde change en permanence à une allure folle. Le rôle de l'université est de préparer notre jeunesse à se mouvoir confortablement dans ce futur, pas à les enfermer dans un présent ou pire, un passé, fantasmé comme "mieux".
Je recommande vivement à ceux que ce sujet intéresse de commander ce petit livre :
http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100438150
24/01/2014 à 13h39
J'ai du mal à comprendre ces discours,les vieux sont des pourris qui ont profité de la période dorée, et qui ne veulent que s'en mettre plein les fouilles au détriment des jeunes.
Ou à l'inverse les jeunes ne savent rien faire.
Je suis à 10 ans de la retraite, j'ai été collaborateur avant de m'installer, ça a été un bel échange, j'ai appris plein de trucs que la fac ne m'avait pas appris. Simplement à gérer les êtres humains qui sont derrière les dents, c'est déjà beaucoup. Je ne me suis pas fait exploiter.
J'ai eu des collaborateurs, l'un est resté 7 ans, il ne s'est jamais senti exploité, et on est resté très copains avec les deux que j'ai eus (l'un a même été témoin de mon mariage).
Ca devrait être un passage obligé, avec un esprit de compagnonnage et de transmission. Qu'il y ait des cons, des enfoirés, des profiteurs, je pense qu'il y en a autant entre 7 et 77 ans.
J'aimerais m'associer bientôt, pas pour faire un coup et me faire du fric sur le dos du titulaire, mais pour pouvoir lever le pied gentiment avant la retraite, en partageant les frais, transmettre ce que je sais, apprendre d'un jeune des choses que je ne sais pas, échanger quoi.
J'ai un cabinet avec 3 assistantes, deux fauteuils récents, cônebeam etc etc, blocs possible facilement, je pose plus de 160 implants par an, je fais des greffes, des sinus, et j'adore partager ce que je sais. C'est pas mal comme place pour un jeune non? Et ce cabinet que j'ai crée, c'est mon bébé, j'y ai mis toute mon énergie, ça me ferait vraiment chier qu'il disparaisse avec moi.Si ça pouvait continuer avec un jeune sympa, j'en serais vraiment heureux.
C'est de l'exploitation? Je ne trouve vraiment pas.
24/01/2014 à 14h04
Bien selon mon point de vue de collaboratrice ayant fait tout une caisse d'expériences plus ou moins florissantes (la plupart du temps moins...)
Ce que cherche un collaborateur raisonnable :
- ne pas être pris pour un larbin ou un ignorant (ça c'est fait)
- ne pas travailler 3 jours et en remplir difficilement 1 au bout de 6 mois.
- gagner sa vie correctement (payer son urssaf ses impôts sa carchident sans pleurer tout les mois...), et ça c'est compliqué.
- un minimum moderne (perso je n'exige pas la pano et l'assistante mais de plus en plus l'exigent...), mais l'endo mécanisée, la RVG et une sté correcte.
- pouvoir évoluer en connivence avec le titulaire (on apprends pleins de trucs avec l'expérience) mais aussi parfois faire évoluer le titulaire à l'écoute aussi parfois du collaborateur.
J'ai eu de la chance j'ai trouvé tout ça, on échange énormément, on se dépanne les urgences quand l'un est en retard et l'autre a un peu de temps, on échange sur les plans de traitement quand on a un doute. Je travaille 3 jours par semaines et j'ai trop trop trop de boulot et deux mois d'attentes, je gagne ma vie correctement, et en plus on rigole !!!!
ça fait environ 8 ans que je cherche ça...
Seul problème je travaille à 1 heure de chez moi mais le jeu en vaut la chandelle, on passe à l'implanto dans pas longtemps je l'ai aidé à se lancer.
Bientôt je pourrai même peut-être embaucher une assistante.
Peu de collaborateurson eu autant d'emmerdes que moi je suis une exception chez mes confrères mais je savoure d'autant plus cette aubaine c'est un véritable plaisir !
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"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains paraissent brillants avant d'avoir l'air cons."
25/01/2014 à 09h12
4j/semaine de collaboration et remplir à peine 2j avec des soins de base/CMU pendant des mois, ca je l'ai connu. Pourtant l'annonce était belle: "suite un départ à la retraite du confrère... Patientele existante.. Implanto au cabinet... 60% au collaborateur..."
Après coup j'ai repris un cabinet à la campagne en me disant qu'il y aurait 1 fort potentiel, comme ca ne coutait pas cher du tout (1/12eme du CA) j'ai investi 1 cone beam et moteur, bien que ca a démarré 2 fois mieux qu'une collaboration je ne maitrise pas le cout du cabinet et j'ai l'impression de rien gagner (comparable à 1 collaboration) mais avec un espoir d'avenir au vue de ce que je lis sur eugenol.. Après plus de 3 mois d'exercice de soins de base, mes premiers pose d'implants dans quelques semaines, même si ce n'est pas rentable, ca donne le sourire.