Cookie Consent byPrivacyPolicies.comLittéralement dégouté du métier - Eugenol

Littéralement dégouté du métier

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Chicot44

15/03/2014 à 09h37

individualise les problèmes...
Fait toi aider...
et bon courage...


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vulpi

15/03/2014 à 09h38

20 ans de métier et comme tout le monde des hauts et des bas.
Je me suis organiser ainsi:
-communiquer +++ avec les patients
-déléguer ce que je ne pense pas faire facilement, endo complexe, enfant difficile, chirurgie aléatoire, cela libère le planning de séances démotivantes
- énorme travail de préparation hors fauteuil
-objectifs à un jour, une semaine,un an, permet de te rendre compte que tu avances
-3 heure de sport de plein air hebdomadaire, ainsi je fais mon "rot" spirituel.
et bien sure couvrir mes dépenses.
Bon courage.


joséphine

15/03/2014 à 09h57

Comme Pluton pour ce qui est de l'hypnose..

Quelque soit le job, la situation, tes charges ou problèmes, ils te suivent partout et aussi longtemps qu'on leur accorde plus d'importance qu'au Kifff

Quand t'as le Kiff, là, oublie le lâcher prise, accroche tes wagons et fais ta locomotive,

Quant aux boulets qui se pointent dans ton cab, achète des calots rigolots :-)



--
http://bijouxfantaisiesperlamazing.blogspot.fr/


calimero2

15/03/2014 à 10h04

levm écrivait:
--------------
>
>
> -Pour les patients :
> 1) Ca peut faire bondir certains , mais devis signé avant endo. Toujours (sauf
> si cavité occlusale petite)
> 2) Je bosse par séance longue
> 3)Je ne fais partir l'empreinte que si j'ai les chèques.
> 4)Je me bloque au moins 2 à 3 gros RDV par jour.


C'est exactement la manière dont je travail !!



pluton écrivait:
----------------
> si je peux me permettre une suggestion...
> être CD, c'est soigner les dents bien sûr...mais les actes que nous pratiquons
> sont pour la plupart...douloureux
> c'est déjà un premier "stress" du praticien qui nous oblige à tout d'abord
> savoir gérer la douleur
> ensuite, nos actes sont (mis à part les soins...) onéreux...c'est un autre grand
> stress professionnel, car parler argent en France n'est pas dans le naturel de
> nos concitoyens surtout en terme de santé où ils sont plutôt habitués à la quasi
> gratuité...
>
> tout çà pour dire qu'en plus d'être des soignants, si on veut éviter les
> conflits il nous faut aussi apprendre...à communiquer!!!
>

Tu sais ce qui est le pire dans ma situation c'est qu'en faisant le point sur ce que je maitrise ou pas je dirais que la communication n'est pas un problème
Je sais rassurer les patients, gérés (selon nos capacités) la douleur (quand on vient me vour souvent ce que j'entends c'est "on m'a dit que vous étiez aimable et que vous faisiez pas mal)

Mon problème réellement c'est seul dans mon petit cabinet j'ai justement appliqué des rêgles strictes (sur les retards, absences, règlements...) et c'est règles m'ont apportées la sérénité d'une part et de gros problèmes d'autre part, sans généraliser, le plus souvent avec des patients CMU, qui n'ont pas bien accepté ou compris que le dentiste du coin, jeune et nouvellement installé puisse se permettre "d'imposer" ce genre de rigueur là
Et c'est ça qui à chaque conduits à des réflexion, remarque, attitude...

Pour ce qui est de faire le "tri" ´et virer les chieurs je ne me gène pas pour le daire, j'ai meme eu l'impression à une période d'être devenu parano en imaginant un peu trop souvent que tel ou rel patient allait être source de problème et en l'adressant ailleurs


calimero2

15/03/2014 à 10h09

dentalproject écrivait:
-----------------------
> Donc si j'ai bien compris, pas d'enfants + pas de crédit immo perso, juste en
> couple

Si justement : pas d'enfant mais bien un prêt immo pro qui démarre à peine !



> Prendre une assistante, c'est 3000 euros par mois... Si en plus elle te fais
> chier et qu'elle prend l'ascendant psychologique sur toi, étant donné ta
> situation actuelle, bon courage. Sans compter les contrôles obligatoires et
> obligations diverses liées à cette embauche.
> Réfléchis bien, il faut choisir ce qu'il y a de mieux pour soi et sa famille, la
> vie est courte, ne t'enfermes pas dans une situation inextricable.


- c'est une idée qui germe doucement, je ne sais pas si elle se concrétisera mais si cela peut m'aider de ne plus être seul face à ces situations et à certains de ces patients qui selon se conduiraient certainement différemment si je n'était pas le jeune dentiste du coin seul dans son cabinet


Dsc05680 medium aphmfg - Eugenol
BasArtDentaire

15/03/2014 à 10h14

Bonjour,

J'espère que tu à trouvé le sommeil depuis ton dernier poste.

Déjà, je tiens à t'apporter, comme tous les autres qui t'ont répondu, mon soutient et ma compréhension.

Il est difficile de répondre ou de trouver les mots justes dans ce type de situation. Beaucoup de bonnes réponses ont été données, "lâcher prise", etc..

Nous sommes tous passé par des moments de doute (je m'avance pour les autre ;p )plus ou moins fort, intense devrait on dire.
J'imagine la douleur et les questions qui doivent te tirailler. Mais tu n'est pas seul. Regarde le nombre de réponses.

Des patients ne sont pas satisfaits, si tu as fait en ton âme et conscience... Qu'ils aient ailleurs ils trouverons un dentistes qui fera se qu'ils attendent.

Les situations conflictuelles sont dévorantes, elles attaquent ton énergie physique et morale. ce n'est pas simplement en créant une carapace que tu te protégeras. Au contraire tous cela va te dévorer de l’intérieur, et apparemment c'est le cas.

Ré-axe tes idées : Famille, amis, patients satisfaits.
Les patients satisfaits ne sont pas les plus communicatifs, c'est dommage. Mais un patient qui n'a pas mal c'est déjà pas si mal.

La piste assistante est à développer.
Les vacances par contre, c'est même une obligation.

Voilà pour apporter ma pierre, je prendrais peut être un peut plus de temps pour mieux structurer le chaos de mes réflexion, et te répondre mieux.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

15/03/2014 à 10h19

diasteme écrivait:
------------------

> par ailleurs , certains aspects de la profession me gavaient , l'aide d'un coach
> m'a permis de découvrir que je n'étais pas obsédé par les problèmes d'argent, et
> m'a amené le facteur déclenchant pour me spécialiser en paro et implanto ( ce
> dont je rêvais professionnellement) , restant omnipraticien , j'ai un réel
> plaisir à partir au cabinet chaque matin parce ce que sais ce que je vaux !
>

Oui, moi c'est pareil la différence c'est que je me suis spécialisé en prothèse mais sans coach. Tout en restant omnipraticien et ainsi continuer à jouer un role social, bien sur.-))


doagui

15/03/2014 à 10h39

Je pense qu'une réflexion sur le lieu de ton installation est peut-être à envisager également.

Je partage l'avis qui a été donné plus haut par un confrère dont j'ai oublié le pseudo : quand tu fais des remplas ou des collabs, tu te rends compte que le quotidien d'un cabinet à un autre est totalement différent. Ca tient à la personnalité du praticien évidemment, à celle de l'assistante (ou à l'absence d'assistante), mais aussi pour beaucoup à la patientèle présente dans les environs.

D'après ce que tu dis l'aspect dépendant de toi tu l'as déjà géré : tu as mis des limites, tu as été stricte. Ok.

Maintenant il faut réfléchir aux 2 autres critères.

Une assistante c'est juste indispensable à mon avis, surtout quand on a tendance à se laisser submerger. Il faut la choisir ferme mais souriante, qu'elle puisse faire barrage à longueur de journée. Un des mes titulaires m'avait dit "je l'ai choisie un petit peu désagréable parce que sinon avant j'avais tendance à pleurer avec les patients sur leurs petits tracas, alors que là je dis de suite de voir avec elle, elle les recadre et hop ça roule". De plus elle te libèrera de 50 tâches que tu n'as pas à faire et qui plombent ton quotidien : la sté, le téléphone, la paperasserie, ...

Enfin il faut se demander si tu t'es installé où il fallait. Il y a des cons partout c'est clair, mais on se rend quand même bien compte que certaines patientèles sont nettement plus pénibles que d'autres. Je pense évidemment aux coins comportant une forte proportion de CMU... Il est clair que si on a une personnalité de ton genre, bah faut pas aller s'installer dans le 93 ou des les quartiers pourraves du sud est. Tu te plains de tes CMU, je suppose donc que tu en as un bon nombre. Parfois il faut savoir admettre qu'on a fait une erreur, accepter de perdre un peu pour recommencer ailleurs et repartir sur de meilleures bases. D'ailleurs il faudrait aussi te demander si l'exercice en solo est la meilleure solution pour toi. Peut-être aurais-tu intérêt à travailler dans un cab avec 1 ou 2 associés avec qui partager les frais certes mais aussi et surtout avec qui partager tes soucis et difficultés quotidiennes ?


Images cu89bm - Eugenol
Tizott

15/03/2014 à 10h45

Je plussoie avec tout ce qui précède.
Juste une chose que j'ai apprise lors de ma premiere collab, que m'a "enseignée" le titulaire à l'époque et à laquelle je n'ai jamais dérogé : une fois la porte du cabinet fermée, les patients restent derrière.
Dès cet instant, je change de vie.


Photo pluton1b h9n4ea - Eugenol
pluton

15/03/2014 à 10h54

calimero2 écrivait:
-------------------

> Tu sais ce qui est le pire dans ma situation c'est qu'en faisant le point sur ce
> que je maitrise ou pas je dirais que la communication n'est pas un problème

si tu penses que la communication n'est pas un problème alors que tu as des conflits avec tes patients, que tes proches ne comprennent pas des difficultés et que tu en souffres au point d'en pleurer et d'envisager de tout plaquer...je ne peux plus rien pour toi...
l'hypnose médicale, c'est pas le "truc de foire" qui consiste à faire faire le guignol à un sujet réceptif, et sincèrement çà aide dans ses relations avec les autres, autrement dit tout le temps et tous les jours...avec les patients, ses proches et soi même...


Bob Parker

15/03/2014 à 11h05

.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

15/03/2014 à 11h15

Au fait tu te casses ou ?


calimero2

15/03/2014 à 11h19

@ pluton :
Si on prend les choses sous cet angle j'ai peut être effectivement un problème de communication sans même en prendre conscience (ce qui est plus grave !?!)
L'idée de la formation sur l'hypnose est à développer.. Si tu as des infos plus précise à ce sujet je suis ouvert

@ bob parker

Comme je le disais j'aime (ou "j'aimais") ce que je fais et je me donne justement à fond pour bien le faire, c'est vraiment les patients ou plutôt une minorité de patients qui à la longue m'ont eu à l'usure
D'essayer de les gérer, de ce blinder, de se forger une pseudo carapace en définitif comme ça allait à l'encontre de qui je suis au fond c'est ça qui m'a bouffé lentement mais surement


Utilisateur banni

15/03/2014 à 11h19

Calimero, commence par virer les chiants ça défoule et dégage bien des emmerdes par la suite.
L'assistante ne règlera rien, c'est rajouter une source de stress en plus.


Bob Parker

15/03/2014 à 11h31

.


Avatar2 u3u8yh - Eugenol
riccyman

15/03/2014 à 11h35

Reste Kool. Prends le temps de réfléchir.

De toutes les façons, il ne se passera rien de rapide.

Évite de sur-compliquer ta situation^^

Je suis comme toi, par moment. Amer. Larmoyant. Rageux.

Ben, cela peut faire sur-réagir, dans des situations anodines et apporter son lot d'emmerdes.

Je consulte maintenant, je sais pas si c'est vraiment utile mais c'est au moins une occasion de témoigner.


Bon Courage ^^ Reprend le contrôle, ça vaut le coup. Nous partageons tous la même réalité que toi. Esquive les gens qui n'en valent pas la peine.


le figou

15/03/2014 à 11h42

calimero2 écrivait:
-------------------

> Dans les Bouches-du-Rhône

ne néglige pas les signes d'une dépression et fais toi aider par un médecin, avec un peu de chimie douce type lysanxia qui t'aiderait à chasser les idées noires (j'ai testé ,ça marche).si tu es proche de marseille ,robert juanéda président du cdo est un pro de la méditation/relaxation/etc et tu peux lui demander conseil.
si tu veux rencontrer des confrères pour échanger ,2 assos post u conviviales ,acdra sur aubagne ,acdmn sur marseille (il y en a d'autres).
le problème d'une dépression c'est quelle te bouffe sans que tu t'en rende compte donc fais très attention parce que tu peux "péter "un câble mais aussi une "durite" (j'ai testé).


le figou

15/03/2014 à 11h44

le figou écrivait:
------------------
> calimero2 écrivait:
> -------------------
>
> > Dans les Bouches-du-Rhône
>
> ne néglige pas les signes d'une dépression et fais toi aider par un médecin,
> avec un peu de chimie douce type lysanxia qui t'aiderait à chasser les idées
> noires (j'ai testé ,ça marche).si tu es proche de marseille ,robert juanéda
> président du cdo est un pro de la méditation/relaxation/etc et tu peux lui
> demander conseil.
> si tu veux rencontrer des confrères pour échanger ,2 assos post u conviviales
> ,acdra sur aubagne ,acdmn sur marseille (il y en a d'autres).
> le problème d'une dépression c'est quelle te bouffe sans que tu t'en rendeS
> compte donc fais très attention parce que tu peux "péter "un câble mais aussi
> une "durite" (j'ai testé).

correction


Lillie

15/03/2014 à 11h48

Surtout, il ne faut pas trop venir sur Eugenol car c'est un forum déprimant. J'aime bien me faire du mal de temps à autre mais j'évite le plus possible. De toute manière, en dehors des heures de travail, il faut tout faire pour ne pas penser à son métier.

Deuxièmement, il faut se rendre à l'évidence, en début d'activité pro. on est totalement pieds et poings liés. Cette sensation de menottes peut être décourageant et me plombe de temps à autre.

Crédit, crédit et crédit sur des années et des années. Tu rajoutes le cycle de l'urssaf carchident et tu te rends compte qu'il te faut gagner au loto si tu veux arrêter.

On est pris à la gorge littéralement et le métier est en plus stressant mais c'est ça le prix à payer surement pour gagner un peu plus que la moyenne.

Ici on aime bien penser que notre métier fait parti des plus stressants qui existe mais bon, qu'en sait on réellement ? C'est surement pareil pour d'autres métiers, qui en plus doivent être moins rémunérateurs.

Moi mon secret pour ne pas devenir folle est de faire des petites semaines, des journées longues mais de longs rdv et des pauses. Mon but n'est pas de gagner le plus possible car plus tu gagnes de l'argent et plus tu as de charges, d'impots et plus tu t'endettes et plus tu es pris à la gorge. Si tu as de petites ambitions: petite maison, petite voiture, vacances pas chères... Tu auras entre guillemet plus l'impression d'être libre.

Il faut se rendre à l'evidence, tu ne peux pas quitter ton taff sans perdre beaucoup niveau finances mais rien ne t'empeche pendant ton temps libre de dvp d'autres compétences et d'autres activités pour un jour pk pas prendre la relève. Tu peux alors te fixer un objectif jouable comme par exemple te dire que dans 10 ans, tu arrêtes.

Voilà ! ;)


belette

15/03/2014 à 12h14

Revois tes objectifs à la baisse,
Revends ta maison, ton 4x4, ta moto, ton bateau, fa is bosser ta femme .
Supprime tout ce qui prend la tête.
Garde uniquement ce qui te conviens, à ton rythme...
Tu n'es pas un sur-homme.
L'image de la profession qui t'a fait choisir ce métier est un leurre.
A chacun ses capacités, adapte ton exercice à ce que tu peux faire, accepte la remise e n question, prends de la distance, change de cap, fais-toi aider si possible . Il n'y a que toi qui sait ce qui est bon pour toi. Arrête de courir après une chimère. Ce métier est très difficile mais très adaptable.
Il est truffé de petits bonheurs qu'il serait dommage de ne pas prendre le temps de découvrir.
Perso , j'ai 60 ans, 22 ans de cotisation seulement, très peu d'économies,(et pas gagné au loto) j'ai décidé de fermer mon cabinet le 31 mai, et quand je l'annonce à mes patients, ils tombent des nues et se plaignent que c'est partout pareil, les charges, l'administration aberrante , qu e ce pays est foutu... et qu'ils vont beaucoup me regretter. S'ils savaient comme ils vont me manquer aussi... Mes angoisses du début portaient sur le côté relationnel, à la veille de la fin, j'aperçois de multiples facettes non explorées et me surprends à dire « ah si j'avais 30 ans ... »
Il faudrait avoir la jeunesse et l'expérience.
Merde, je parle comme les vieux ...

Et pour rebondir sur ce que dit lillie,c'est vrai que le forum n'est pas sans effet secondaire,c'est surement à cause (ou grâce?) à eugenol que j'arrête mon cab...
--
^ ... ^
Ô"""Ô
= o =
°°°°°


Q42955962076 4064 lcuc3e - Eugenol
dentino

15/03/2014 à 12h31

Salut Caliméro

Je plussoie tout ce qui a été dit précédemment.
Je dirais tout simplement que quand tu vires un con de ton cabinet, il va baver sur toi, certes, mais surtout faire tout ton boulot en éloignant les autres cons comme lui de ton cabinet.
Un con de perdu, dix autres cons de ... perdus :-)
Quand je me suis installé, moi aussi j'ai eu mon lot de cas sociaux, de débiles et autres mongolitos. Les premières années ont été dures pour moi et mon assistante pour les dégager mais une fois le ménage fait, ce n'est plus que du pur bonheur... et j'ai pourtant 20% de CMU/AME, une flopée de MGEN aussi :-) (bien que non protocolisé) et pourtant, contrairement aux clichés véhiculés ça et là, c'est un vrai plaisir de bosser avec ceux qui restent.
Accroche-toi et surtout soit ferme.


Nouveau image bitmap fz77zh - Eugenol
Sethef

15/03/2014 à 13h15

Diverses réflexions qui me viennent: tu feras le tri de ce qui te paraît intéressant.

-L'exercice de groupe c'est chouette. L'exercice en équipe, c'est chouette. De manière générale, c'est agréable de pouvoir parler à des interlocuteurs qui n'ont pas une pompe à salive dans la bouche.
-Tous les actes qui te stressent devraient être délégués à quelqu'un qui le fait mieux.
-Il me semble vain de se plaindre de l'ingratitude ou du manque de reconnaissance des patients.
Quand je vais chez le boucher, il ne s'attend pas à ce que je chante ses louanges, il veut que lui paye mon kilo de poulet. Pareil pour nous, tu en auras des sympas et des gros connards, mais tu n'es pas vraiment obligé de discuter avec eux, et sûrement pas d'autres choses que de leurs dents. Et à la fin, ils te payent pour ton travail.
-Réduis la voilure pour les dépenses persos, ça évitera de te mettre la pression au taf.

J'éditerai si d'autres idées me viennent.


Index vakr2r - Eugenol
pgc

15/03/2014 à 13h34

le figou écrivait:
------------------
...fais toi aider par un médecin,
> avec un peu de chimie douce type lysanxia qui t'aiderait à chasser les idées
> noires ...

Chasser les idées noires avec du Lysanxia! Toutes les expériences sont respectables, mais le Lysanxia est une
benzodiazépine. Je reconnais que ce n'est pas la camisole chimique mais ce n'est pas de la chimie douce. C'est assez addictif, comme toutes les benzo, et ce n'est ni un antidépresseur, ni un euphorisant: purement anxiolytique et sédatif (diminution de la vigilance). Utile de façon ponctuelle pour décrocher et s'endormir le soir si on se passe en boucle ses petits et ses gros ennuis au lieu de dormir, mais sûrement pas à recommander dans la journée si on doit conduire, ou pratiquer une activité qui nécessite de la concentration et de la vigilance! Genre des soins dentaires.
A toutes fins utiles: je ne suis pas un Père La Morale. Si je trouve du Valium ou une autre benzo je suis capable de me rouler dedans ;) En soirée je trouve que ça se marie très bien avec la picole. Mais ça me parait délicat à recommander à la légère à un (jeune) confrère qui se trouve en difficulté. Au risque de me répéter: ces médicaments sont assez problématiques quand ils sont associés avec une activité professionnelle. Le week-end , tout ce qu'on veut. La journée: attention!


Index vakr2r - Eugenol
pgc

15/03/2014 à 13h39

Sethef écrivait:
----------------
..
> -Il me semble vain de se plaindre de l'ingratitude ou du manque de
> reconnaissance des patients.
...

C'est le B-A BA. Le patient paye pour ses soins, on ne devrait pas lui demander de la gratitude en plus. Pour les mauvais coucheurs, c'est autre chose: il faut s'en débarrasser.


Pa050055 igyagy - Eugenol
mark

15/03/2014 à 14h02

Salut calimero2

Au risque de redites je vais t'exposer mon expérience et mon avis sur ta situation.

Un début d'exercice est toujours stressant au regard du sentiment de son efficacité-rentabilité par rapport à l'endettement de départ.

Première chose, scinder l'exercice professionnel et tout le reste: situation financière et stabilité familiale.

La clé de départ: garder son assurance technique et la faire valoir dès le départ dans sa relation au patient dans tous ses aspects: peur des soins, coût des soins, pérennité des soins.

Les moyens:
- diagnostic ferme: résister au point de vue du patient et lui imposer la réalité de sa situation et les causes. Ne pas hésiter à lui faire admettre la responsabilité de son état jusqu'à le culpabiliser. C'est toi qui sais!
- pronostic honnête: le prévenir de ce qui est sûr et de ce qui sera soumis aux aléas thérapeutiques, mais aussi et surtout à sa responsabilité dans la maintenance et le suivi de ton travail. Et ne rien commencer sans qu'il ait admis le deal.
- le devis accepté: tout chiffrer, le lui faire comprendre et signer, y compris l'hypothèse d'une dépense à risque (par exemple une provisoire payée HN sur une reprise de traitement endo au pronostic réservé sur les deux mois à venir)
- assurer tes règlements: par de rdv sans dossier administratif complet (dont adresse et téléphone valides!), situation d'assuré social et complémentaire à jour, et moyen de paiement dès le premier rdv. Puis, politique d'acomptes sur tout devis ou acte devant engager des règlements au moins importants.
- parler, parler, parler: garder la main dans la communication avec le patient pour imposer ton diagnostic, tes actes, ton pronostic, SA responsabilité. La digue est un excellent moyen pour ré-exposer ta vision de la situation sans être interrompu...
- lui faire constater (un simple miroir peut suffire) la situation de chaque début de séance, ta concentration sur la parfaite exécution de tes gestes, puis leur résultat (miroir ou clichés post-opératoire) pour les lui faire admettre.
- ne pas hésiter, dès que cela est nécessaire, quelquefois même avant qu'il ait posé son cul sur le fauteuil, à lui faire reconnaître qu'il se montre par excès: craintif, suspicieux, agressif, de mauvaise foi, comme autant de signes d'un manque de confiance en son praticien. Et saisir toute occasion de lui rappeler qu'il est venu librement et qu'il peut repartir librement avant que tu aies engagé du temps (précieux) et ta science (incontestable,)dans la mesure où il ne te fait pas confiance.
- la rupture de confiance est aussi un argument à faire valoir pour interrompre les soins avec un patient qui n'est pas ponctuel, rate ses rdv même en les reportant souvent et souvent trop tard, ne s'est pas acquitté de ses acomptes ou du règlement à l'acte.

Leitmotiv: " Votre comportement (pour une des raisons ci-dessus) indique un manque de confiance réciproque, je ne peux pas vous soigner dans ces conditions".
Il fera amende honorable ( exiger des excuses pour les plus relous) ou lui demander d'aller se faire soigner par un confrère en lui proposant des adresses s'il le souhaite.

Pour ce qui est de ton attitude, perso c'est variable, de la contrition désolée devant le constat de cet échec relationnel jusqu'à la manifestation d'autorité, bien campé dans ma certitude de praticien honnête, consciencieux et apprécié de tous.

Le mot qui touche c'est "mauvaise foi".

Concernant la tension éventuelle au regard de l'endettement:

- le relativiser: une situation de trésorerie en montagnes russes est normal compte tenu de prélèvement mensuels par rapport à un chiffre d'affaire somme toute saisonnier et des charges trimestrielle... avec régularisations annuelles.
- faire admettre la situation à ton créancier: la banque. Négocier une autorisation de découvert te mettant à l'abri du harcèlement de celle-ci. Lui présenter tes prévisions même pessimistes pour te responsabiliser à ses yeux. En cas de crise durable, lui emprunter de quoi passer le cap.
- peut-être revoir ton train de vie à la baisse en sachant l'expliquer à ceux qui pourraient s'en étonner ou en souffrir.
- saisir cette habitude pour re-provisionner ses comptes.

Le dénominateur commun de tout cela, c'est la confiance en toi et la nécessité de l'imposer aux autres.

Exiger le respect, c'est le minimum et je n'hésite pas à le formuler avec les plus obtus ou les moins honnêtes.

Accroche toi!

PS. Certains ont recouru avec succès à un parcours personnel de recherche d'affirmation de soi.