Tous les forums
Anesthésie impossible! Des idées?
03/06/2014 à 22h31
Je voulais dire que c'est sortir de son rôle que de pousser très loin, ou de manière systématique, les investigations dans les habitudes de vie des patients, à moins que le patient ne prenne l'initiative, et nous confie des choses personnelles.
Dans le cas particulier du cannabis, je pense que la consommation de ce produit n'interfère pas avec notre pratique.
Je ne voulais pas te froisser. Si je l'ai fait, je m'en excuse.
03/06/2014 à 22h47
Je crois qu'il y a biens des intéractions entre cannabis et analgésies:
http://www.mapar.org/article/pdf/892/Anesthésie%20et%20cannabis.pdf
03/06/2014 à 23h00
1/80000 adré à tenter, plus tu injectes plus le milieu est acide et les anesthésiants ne prennent pas en milieu acide, ce que provoque aussi une bonne pulpite installée et une bonne infection, reste le taf à vif le plus rapide possible. J'ai un patient inanésthésiable que ce soit en local ou ag les difficultés sont grandes, pour un soin, le plus efficace pour le soulager fut de mettre une boulette de coton imbibée d'anest dans la cavité, ça a donné 2 min à douleur légèrement moins grande.
Pour ne rien gâter c'est génétique sa fille en grandissant vers 10 ans a commencer à développer la même résistance et un gosse à vif c'est moins marrant.
Bon courage
03/06/2014 à 23h06
Alex33 écrivait:
"Je crois qu'il y a biens des intéractions entre cannabis et analgésies:
http://www.mapar.org/article/pdf/892/Anesthésie%20et%20cannabis.pdf"
Oui.
Dans le sens d'une synergie entre les drogues anesthésiques et le THC. Le THC majore l'effet des anesthésiques généraux.
Seulement (dans cet article) pour les anesthésiques généraux à effet sur le SNC.
Ca va exactement à l'inverse de ce qui est décrit plus haut.
Donc: dans cet article, rien en rapport avec notre exercice, qui consiste à injecter une dose faible d'un anesthésique local, sans effet central.
Les risques évoqués sont cardio vasculaires, et respiratoires.
Il n'est pas fait mention d'une difficulté à obtenir l'anesthésie chez un sujet intoxiqué par le cannabis (intoxication aigue), dans le cadre d'une anesthésie locale.
03/06/2014 à 23h11
Shadow écrivait:
----------------
> ...
> Pour ne rien gâter c'est génétique sa fille en grandissant vers 10 ans a
> commencer à développer la même résistance et un gosse à vif c'est moins marrant.
> Bon courage
J'ai la même expérience avec quelques patients, et je ne pense pas que cela ait un lien quelconque avec une toxicomanie.
Il y a tout simplement des gens qui sont impossibles à anesthésier avec les dérivés de la xylocaïne.
Ils ne sont pas nombreux, mais c'est un enfer pour eux, et pour le soignant.
J'ai un patient qui a du être anesthésié à plusieurs reprises au bloc, par un anesthésiste.
J'ai un patient pour lequel je n'ai pu obtenir le silence sur une molaire inférieure qu'après une Spyx (une balaize), une para apicale vest et linguale, deux ostéocentrales et une intra pulpaire.
C'est la première fois qu'il avait un soin dentaire sans douleur, et il en avait eu beaucoup.
Avant de finir l'endo il avait déjà récupéré la sensibilté normale de la lèvre inférieure. Avec les doses injectées sur un patient normal ça peut durer 6 heures voire plus.
07/06/2014 à 13h47
Merci pour vos réponses. Finalement ça a marché, Atarax (dose de cheval) + changement de la molécule d'anesthésique.
Quand la patiente est arrivée, on se serait cru dans la nuit des morts vivants, mais elle était cohérente et avec son accord on a enlevé toutes les dents qui étaient à extraire. Tout s'est bien passé (je pense que le stress était le facteur prépondérant).
Cerise sur le gâteau, au rendez-vous suivant, elle n'avait aucun souvenir de la séance! (la prochaine fois, j'irai un peu plus mollo sur l'Atarax..)
J'ai par la suite pu l'anesthésier sans problème pour de simples caries.
Elle est ravie (et vraiment pas rancunière), et me fait une super pub!
Merci encore.
10/06/2014 à 23h22
Pour la 37 complèter la para-apicale par une bonne intraseptale en mésial et distal avec vaso ... si l'on a une bonne poigne ... ça prend .
La 38 est plus problématique et capricieuse ; complèter en intra-ligamentaire ( éventuellement avec tronculaire sans vaso si l'on maitrise bien la technique ) .
11/06/2014 à 10h55
Lily écrivait:
--------------
> Merci pour vos réponses. Finalement ça a marché, Atarax (dose de cheval) +
> changement de la molécule d'anesthésique.
>
Ok, quelle dose d'atarax? combien de temps avant et quelle molécule anesthesique?
11/06/2014 à 12h13
L'atarax: on l'oublie souvent mais c'est une prémédication de choix surtout chez les enfants.
J'en donne quasi systématiquement pour les interventions longues (chir ou autres) chez les patients stressés.
En plus c'est sialoprive et je me demande même si ça n'agit pas sur la vasoconstriction parce que ça saigne moins (ou alors effet placebo sur moi).
Et cerise sur le gâteau: l'intervention est toujours minimisée par le patient qui ne s'en souvient pas vraiment... et on passe pour un Dieu.
J'ai pas lu tout le fil mais en trancsortical c'est à dire injection de l'anesthésique dans l'os spongieux ça marche à tous les coups même sur une pulpite carabinée.
C'est vraiment la seule technique qui soit sûre et reproductible ... sauf s'il n'y a pas d'os spongieux genre racines très proches ou grosse paro.
Edit: la poso de l'atarax pour intervention le matin:
Adulte Atarax 100mg -> 1 cp le soir au coucher puis un 1 cp le matin de l'intervention (mini 3h avant)
Enfant de 6 à 15 ans: Atarsx 25mg -> 1cp le soir au coucher.
Chez l'enfant la poso tourne autour de 1mg/kg/24h
A diminuer de moitié si insuffisance hépatique ou alcoolo (anesthésie à majorer et risque hémorragique).
CI = Glaucome