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les avantages du libéral
19/06/2014 à 11h04
salut,
je discutais hier soir avec un ami salarié dans un tout autre secteur. Nous parlions des avantages/inconvénients de chacun de nos statuts respectifs.
Le problème est que j'ai été très rapidement à court d'argument sur notre statut de libéral dentaire.
J'égrénais comme un jour sans fin tous les inconvénients de ce statut complété par une surcouche de règlementation et régulation étatique mais venu le temps de mettre en balance par des avantages j'ai calé.
Pourriez vous me fournir quelques cartouches pour une prochaine fois.
Merci
19/06/2014 à 11h20
Les avantages du libéral?
boarf... le choix des plans de traitements et les congés?
sinon je vois pas... :p
19/06/2014 à 11h22
Le libéral, c'est comme tous les métiers du monde;
Vu de l'extérieur: que des avantages
Vu de l'intérieur: que des inconvénients.
19/06/2014 à 11h22
Il peut lui aussi être libéral soit avec un status de consultant soit en étant auto-entrepreneur. Pourquoi reste il salarié si son statut lui convient pas. Son patron lui sera heureux de le faire travailler à la tache selon ses besoins sans devoir payer les charges sociales.
Nous même pour les soit disant déserts médicaux, les politiques ne veulent pas de médecins salaries pour pouvoir les faire travailler plus de 55 heures par semaine avec des amplitudes horaires délirantes sans avoir à payer une seule heure supplémentaire.
19/06/2014 à 11h27
On est moins malade c'est bénéfique pour la santé un délai de carence de 90 jours.-)))
19/06/2014 à 11h36
Quand tu es en libéral, tu es ton propre patron. Tu n'as pas à en référer à ton N+1 pour chaque décision concernant ton boulot. Tu n'as pas à demander la permission à ton DRH pour prendre tes vacances ou aller en formation continue. Tu n'as pas à subir la pression de tes actionnaires (ou des commerciaux dans les centres low-cost) pour faire du chiffre. Tu prends seul et assume seul tes décisions. Et, en théorie, à qualification égale, tu gagne plus qu'en étant salarié.
Il n'y a pas, entre le libéral et la salariat, de statut qui soit "meilleur" intrinsèquement que l'autre, même pour le dentaire. Cela dépend strictemnt du profil personnel de tout un chacun et l'on n'a pas à juger tel ou tel choix de carrière, du moment que les règles éthiques inhérentes à la profession sont respectées.
19/06/2014 à 11h51
En près de 40 ans, j'ai pratiqué toutes les formes d'exercice : collaborateur libéral, salarié dans une mutuelle, libéral associé à mon compte et finalement libéral sans associé.
Pour rien au monde je ne voudrais être salarié et même si j'ai eu de sacré coups au moral en étant à mon compte, pour rien au monde je ne voudrais avoir un autre statut.
Car même s'il y a des contraintes, la LIBERTE certes relative, est le bien le plus précieux qui soit.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_loup_et_le_chien.html
19/06/2014 à 12h06
Marc Apap écrivait:
-------------------
> En près de 40 ans, j'ai pratiqué toutes les formes d'exercice : collaborateur
> libéral, salarié dans une mutuelle, libéral associé à mon compte et finalement
> libéral sans associé.
> Pour rien au monde je ne voudrais être salarié et même si j'ai eu de sacré coups
> au moral en étant à mon compte, pour rien au monde je ne voudrais avoir un autre
> statut.
> Car même s'il y a des contraintes, la LIBERTE certes relative, est le bien le
> plus précieux qui soit.
>
> http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_loup_et_le_chien.html
Désolé mais à terme tu va perdre ton indépendance de traitement avec la secu et les mutuelles qui s'immiscent toujours plus dans les traitements.
Ccam, tiers payant et open data nominatifs seront là pour te contrôler en temps réel sur des bases purement statistiques.
Quand a partir quand tu veux en vacances ou pouvoir bénéficier de repos, attend de voir à terme évoluer les problèmes lies à la permanence de soins.
19/06/2014 à 12h26
Je bosse moins en libéral pour le même revenu en salariat.
Pour le même revenu, je serais patron salarié, car beaucoup plus d'avantage.
19/06/2014 à 12h44
Dans libéral, il y a libre.
Mais la liberté coûte cher.
Mais qu'est-ce c'est bon !
19/06/2014 à 12h59
La liberté a aussi ses limites, que sont les diktats de l'ordre, de la sécu et sous peu des complémentaires.
Disons qu'on est un peu plus libre en libéral qu'en salarié, et qu'on le paie cher (90j de carence, retraite, etc).
edit: à noter que je suis libéral et heureux du surcroît (relatif) de liberté que ce statut apporte.
19/06/2014 à 13h08
@barbabapat : à terme, je pars à la retraite. Et même s'il y a la sécu, la ccam, les mutuelles, etc etc, c'est moins pire
que
- Ne pas avoir le matos que je veux à ma disposition
- Une endormie comme assistante qui fait la moitié de ce dont j'ai besoin
- Des prothésistes de merde que je ne peux pas choisir et qui me sortent des bouses que je suis obligé de poser sinon mon bénéfice fond comme neige au soleil si je suis au pourcentage
- Un chef de centre qui me dit que je ne fais pas assez de chiffre en comparaison à ce que produisent les autres.
Alors au lieu de pleurnicher sans arrêt pour des conneries, renseignez-vous avant. Merci
19/06/2014 à 13h14
Je m'organise comme je veux, je ne rends des comptes qu'à mes patients, je choisis mes horaires en fonction de ma vie perso, je pars en vacances quand je veux, si je veux gagner plus je bosse plus, et comme je ne veux pas et bien je bosse moins, si je veux un nouveau moteur d'endo je me le paie, si je veux mettre des tableaux moches aux murs je le fais, si je veux passer du temps gratos sur un cas personne ne vient me briser les miquettes. J'ai choisi ce boulot pour le libéral, et c'est que du bonheur.
19/06/2014 à 13h27
CA des dentistes : 1/3 patient, 1/3 sécu, 1/3 mutuelle.
Quand les 2/3 du CA viennent d'assureurs, il ne reste de libéral que le mot.
19/06/2014 à 13h36
Marc Apap a entièrement raison : essayez le salariat (avec des supérieurs sur le dos et toutes les conditions de votre exercice véritablement imposées) et vous verrez la différence.
19/06/2014 à 13h48
Dr. Jekyll écrivait:
--------------------
> Marc Apap a entièrement raison : essayez le salariat (avec des supérieurs sur le
> dos et toutes les conditions de votre exercice véritablement imposées) et vous
> verrez la différence.
lors du déménagement de mon cabinet il y a quelques années j'ai travaillé deux ans comme salarié dans un centre mutualiste , ce fut terriblement décevant :
on t'impose tout ; matos-assistante-prothésiste etc...... rien a voir avec le libéral .
BRAVO MARC APAP !
19/06/2014 à 14h21
Mon fils m'avait posé cette question alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'années.
Je lui avait répondu par une comparaison adaptée:
Si tu est un chien, tu n'aura pas de souci à te faire pour ta nourriture qui tombera tous les jours dans ta gamelle. Tes maîtres te caresseront.
Mais tu sera attaché à ta niche.
Si tu es un loup, tu devra chercher tous les jours de quoi te nourrir et nourrir ta progéniture. Et te battre pour ça.
Mais pour ce faire tu aura la liberté d'aller ou bon te semble et tu sera fier de toi!
Taaaa TATATAAAAAAAAAA !!!!
Ils sont tous les deux salariés aujourd'hui.... :-(
19/06/2014 à 14h22
C'est jamais bien où l'on est et c'est toujours mieux ailleurs.......mais finalement personne ne va voir ailleurs si en comparant tout, ce n'est finalement pas si mal où l'on est.
Le statut de libéral ou de salarié, c'est avant tout un état d'esprit, et les deux possibilités sont INFINIMENT respectable.
Certains vont préférer la tranquillité et la régularité d'un poste, d'autres vont préférer se lancer dans la grande aventure de l'installation en solo ou en association.
Déjà, La Bruyère écrivait que " tant qu'il y aura des malades, la profession de médecin sera la plus recherchée et la plus décriée".
L'exercice que nous avons et celui que l'on choisit d'avoir. Dans les deux cas, il y a des avantages et des inconvénients, mais lorsqu'ils sont acceptés alors tout est relativisé.
Il n'y a pas de système idéal et ça ne sert à rien de vouloir convaincre l'une ou l'autre partie pour l'amener vers sa vision de l'exercice.
Celui ci est d'ailleurs à présent si diversifié que l'on peut y trouver toujours un certain plaisir à l'exercer.
Alors CCAM, mutuelles, Sécu, lapins, etc fondent devant une réhabilitation bien menée et un sourire radieux qui éclaire une face réhabilitée.
Et à ceux qui pensent que j'ai une vision angélique des choses, je réponds que étant installé depuis un certain temps, j'ai vu passer un certain nombre de réformes, elles sont passées et je suis toujours là. Et très heureux d'y être.
Bonne journée.
19/06/2014 à 15h44
Marc Apap écrivait:
-------------------
> @barbabapat : à terme, je pars à la retraite. Et même s'il y a la sécu, la ccam,
> les mutuelles, etc etc, c'est moins pire
> que
> - Ne pas avoir le matos que je veux à ma disposition
> - Une endormie comme assistante qui fait la moitié de ce dont j'ai besoin
> - Des prothésistes de merde que je ne peux pas choisir et qui me sortent des
> bouses que je suis obligé de poser sinon mon bénéfice fond comme neige au soleil
> si je suis au pourcentage
> - Un chef de centre qui me dit que je ne fais pas assez de chiffre en
> comparaison à ce que produisent les autres.
>
> Alors au lieu de pleurnicher sans arrêt pour des conneries, renseignez-vous
> avant. Merc
La question de ce post, c'est d'expliquer le libéral à un vrai salarié. Pas de comparer le faux salariat en dentaire au faux libéral qui est en train de se mettre en place.
Après le libéral des 40 prochaines années ne sera pas le libéral des 40 dernières années.
19/06/2014 à 15h46
rapelapente écrivait:
---------------------
> Mon fils m'avait posé cette question alors qu'il n'avait qu'une dizaine
> d'années......
> Taaaa TATATAAAAAAAAAA !!!!
>
> Ils sont tous les deux salariés aujourd'hui.... :-(
> http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/loupchien.htm
19/06/2014 à 16h54
Ah oui, j'oubliais: tu peux dire à ton ami salarié qu'en tant que libéraux, nous ne connaissons pas l'angoisse du chômage ou des licenciements/plans sociaux (à voir certaines de mes connaissances dans cette situation, je peux te certifier que la mise en place de la CCAM à côté, c'est du pipi de chien) et pour les plus de 50 ans, on ne se pose pas la question si à cet âge, on est encore bon à quelque chose avant la retraite. En tant que dentistes libéraux, même si les conditions de travail sont parfois merdiques, on n'a que l'embarras du choix du trouver du boulot en France et gagner bien assez pour vivre convenablement, pour peu que l'on ne soit pas trop borné.
19/06/2014 à 19h59
J'en connais qui ont finis leur carrière dans un alcoolisme fini, mais bon la revente du cabinet et un compagnon permettaient d'atteindre la retraite.
Pour d'autre la fin de carrière est plus rapide.
On a pus travailler en libéral un peu comme dans la restauration. Il y avait de la place pour des restaurants une étoile, .....ou de très grands chefs et on décidait de la carte, du matériel pour les cuisines et des tarifs.
Par contre, les mutuelles et le ministère voient le libéral comme une chaine de restauration rapide sous licence. On l'a vu avec santé clair et son implant big mac ou le protocole impose les ingrédients a acheter à des boîtes amies. Et comme le big mac, tu n'auras pas la chiasse mais les problèmes eux apparaîtront sur le long cours.