Cookie Consent byPrivacyPolicies.comCollab' salariée à 70 km de chez moi : ça vaut vraiment le - Eugenol

Collab' salariée à 70 km de chez moi : ça vaut vraiment le coup ?

pontdémail

16/09/2014 à 14h46

Bonjour à tous, je suis étudiant ayant fini ma 6ème année et préparant ma thèse. Hier j'ai reçu un appel d'une praticienne me proposant une collaboration salariée, d'abord le samedi de 9h à 15h puis ultérieurement le vendredi et le samedi + 1 à 2 semaines de rempla à temps complet à chaque vacances scolaires.
Le cabinet compte 2 fauteuils pour 2 praticiens et je serais sur le fauteuil de la titulaire. Le vendredi j'aurais une assistante (je ne connais pas encore ses fonctions) mais le samedi elle ne serait là qu'une fois sur 2.

Le soucis c'est que le cabinet est à la campagne à 70 km de chez moi. Celà fait 55 min de route dans les conditions optimales car je suis obligé de traverser une grosse partie de ma ville universitaire avant d'attendre la route nationale la plus proche, ce qui augmente considérablement le temps de trajet.

Au début j'étais intéressé parce que c'est seulement 2 jours par semaine donc ça laisse quand même du temps pour bosser ma thèse. J'ai dit à la praticienne que je me laissais le temps de réfléchir jusqu'à jeudi ou vendredi.
Mais maintenant je commence à réaliser que ça va me couter très cher en essence par rapport à la rétrocession d'honoraires que je suis susceptible d'avoir (vraisemblablement 30 % mais on n'en n'a pas encore parlé).

Lors des remplas à temps complet, mes dépenses d'essence vont exploser si je fais le trajet aller-retour chaque jour. Et si je reste dormir à l'hotel et manger au resto dans la ville la plus proche, toutes mes rétrocessions d'honoraires vont y passer.

J'ai 2 collègues qui ont fait respectivement un rempla d'été et un stage actif chez cette praticienne. La 1ère collègue m'a dit qu'elle a refusé la proposition de collab salariée à cause du temps de trajet, du fait qu'elle a trouvé bien mieux depuis et enfin parce que l'assistante du cabinet ne l'aidait pas beaucoup (elle ne faisait pas l'hygiène de la salle de soin entre chaque patient ni le règlement des honoraires et les prochains RDV...). La 2ème collègue ne m'a pas encore répondu.

Je ne veux pas faire la fine bouche et je comprends bien l'intérêt d'aller travailler à la campagne pour trouver des collab' salariées (car dans ma ville universitaire, ça risque d'être limité) mais au vu de la distance et du coût de l'essence, est-ce vraiment raisonnable d'accepter ? Ne devrais-je pas attendre une autre proposition plus près de chez moi (bien que je ne sais ni si ni quand ça pourrait tomber) ?

Très cordialement.


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Il a odontologie, il a tout compris !


Darmon - Eugenol
Latin

16/09/2014 à 16h04

1 heure pour aller bosser il faut vraiment que cela en vaille le coup (et le coût!). Si les conditions de travail sont exceptionnelles, pourquoi pas? Mieux vaut donc avoir visité le cabinet et rencontré le praticien auparavant pour être sûr de ne pas perdre ni son temps ni celui du patricien concerné si des fois cette collab ne devait pas durer.


loumi911

16/09/2014 à 16h39

Pourquoi une collab salariée ? Dans un premier temps tu peux faire un remplacement longue durée 3 mois renouvelable 2 fois simplement , avant de signer si tout va bien et si tu as thèse rapidement , une collab libérale . Après cela peut dépendre du conseil de l'ordre mais ça doit pouvoir fonctionner ainsi . Intérêts : tu gagnes plus et le praticien à beaucoup moins de paperasses . Quant à la distance ... il y a plein de gens qui font 55 min x2 de route sans gagner ce que tu gagneras dans ta journée si il y a du travail.....
Euh en 2014 avec 3.5 M de chômeurs on peut pas toujours avoir le beurre, l'argent du beurre, et ... les bienveillances de la crémière....Moi ce que j'en dis .....


pontdémail

16/09/2014 à 17h12

Elle souhaite une collab salariée parce qu'elle a un afflux important et durable de patients suite au rempla et au stage actif de mes 2 collègues dans son cabinet et qu'elle souhaite lever le pied, en cessant de travailler le samedi dans un premier temps puis les vendredis et samedis ensuite.

Elle m'a dit que j'aurai avant tout des enfants le samedi et que les adultes formaient une patientèle plutôt "agricole" ayant "des demandes différentes d'une patientèle de ville".

Je ne suis pas élitiste (l'année dernière j'avais choisi de faire des soins en service de gériatrie et à la maison d’arrêt de ma ville dans le cadre des stages de santé publique) et je me dis que toute expérience clinique est bonne à prendre.
Mais au vu des soins peu rémunérateurs que j'ai pratiqué dans mes précédents remplas en ville, je crains que mes frais de carburant ne représentent une part trop importante par rapport aux honoraires ce que je suis susceptible d'avoir.

Je ne pense pas que je vais théser rapidement, je viens tout juste de commencer.

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Il a odontologie, il a tout compris !


eusebius

16/09/2014 à 17h13

j'ai longtemps fait une collab salariée à 1h de route de chez moi plus les rempla...


conditions idéales, assistante au top, la titulaire qui jouait vraiment le jeu et qui ne captait pas les patients et ne me refilait pas tous les gosses...

bref la route s'oubliait :-)

par contre si tu as un gros v12 qui consomme....


beaucoup d'enfants....

gloop

glop

pas glop


dr-quenottes

16/09/2014 à 17h58

Concrètement, on te propose 1/2 journée de boulot et ensuite 1 jour 1/2. Avec en plus de la pédo! Ca pèse pas lourd!
Qu'est-ce que tu veux? Ne pas perdre la main et privilégier ta thèse? Ou t'as besoin d'argent pour faire bouillir la marmite?


pontdémail

16/09/2014 à 18h18

On me propose d'abord une journée "complète" le samedi de 9h à 15h comprenant une certaine part de pédo. Ultérieurement j'aurai le vendredi complet de 9h à une heure encore non définie (mais plus tard que 15h) + la journée de 9h à 15h le samedi.

Ce qui m'intéresse c'est avant tout de garder la main tout en bossant ma thèse en parallèle. Je ne veux pas me faire déborder comme un certain nombre de collègues de la promo du dessus qui ont pris beaucoup de retard dans leur thèse parce qu'ils courraient derrière les remplas et collab avec un volume horaire hebdomadaire bien plus élevé.
Et évidemment il faut que ça vaille suffisamment le coup par rapport aux frais d'essence et au temps d'aller-retour.

Mon père qui est commercial dans l'automobile et qui sillone toutes les routes de la région, pense que ça ne vaut pas le coup : il estime que j'aurais dans les 20 € d'essence par jour + 2h de trajet. Sachant que dans mon dernier rempla en ville en aout dernier, j'ai eu une moyenne de 90 € d'honoraires rétrocédés par jour (avec 45 % sur les soins et 30% sur la prothèse) et que cette nouvelle proposition semble encore moins rémunératrice, le rapport essence/honoraires n'est pas très favorable.

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Il a odontologie, il a tout compris !


South park   craig te7bfk - Eugenol
CRAIG

16/09/2014 à 18h24

Déjà un titulaire qui cherche un collaborateur pour le remplacer lorsqu'il n'est pas là ça n'est pas une collaboration pour moi.
En plus tu ne connais pas l'entente entre les deux prats? Si encore tu peux apprendre avec l'associé...

J'ai tenté une fois je me suis barré au bout d'un mois : j'étais seul le samedi au cabinet...L'enfer!


G-P

16/09/2014 à 18h50

J'ai fait pendant 1 an une collab à 45 min de trajet de chez moi.
Même si cela se passait très bien (fauteuil pour moi tout seul, secrétaire mais pas d'assistante, pas de refilage de patient pourri..) j'ai laissé tomber.
C'est vraiment pas gérable pour moi de passer autant de temps dans les transports... après chacun est différent.

Et si elle te dis direct que t'auras des enfants en majorité, laisse tomber ou négocie un salaire fixe minimum. La pédo c'est pas très rentable on va dire.


Darmon - Eugenol
Latin

16/09/2014 à 19h06

C'est claire que présenté comme ça :
Des enfants le samedi
Des ruraux le vendredi

Ça ne fait pas rêver.

Demande à voir le remplissage et ce qui était côté par tes prédécesseurs pour les mêmes jours, tu auras vraiment une idée concrète de l'activité.

Encore mieux demande directement aux collaborateurs précédents ce qu'ils en ont pensé. Mais malheureusement s'ils ne sont pas resté, c'est tout simplement que ça n'en valait peut-être pas le coup.

Bref, pour habiter à une heure de son cabinet quand tu es dentiste, il faut avoir la maison de ses rêves d'un côté et le cabinet de ses rêves de l'autre. Entre les deux tout est histoire de compromis.

Dire "il y a des gens qui ont plus de temps de transport pour gagner moins" n'est pas un argument valable.


Darmon - Eugenol
Latin

16/09/2014 à 19h12

pontdémail écrivait:
--------------------
> les adultes
> formaient une patientèle plutôt "agricole" ayant "des demandes différentes d'une
> patientèle de ville".

Elle a un peu développé?
Allez, vas-y, balance les clichés, histoire qu'on rigole!

> Je ne suis pas élitiste (l'année dernière j'avais choisi de faire des soins en
> service de gériatrie et à la maison d’arrêt de ma ville dans le cadre des stages
> de santé publique) et je me dis que toute expérience clinique est bonne à
> prendre.

Peut-être mais la grosse différence c'est que maintenant tu dois commencer à vivre de ton activité!


Darmon - Eugenol
Latin

16/09/2014 à 19h22

loumi911 écrivait:
------------------
> Pourquoi une collab salariée ? Dans un premier temps tu peux faire un
> remplacement longue durée 3 mois renouvelable 2 fois simplement , avant de
> signer si tout va bien et si tu as thèse rapidement , une collab libérale .
> Après cela peut dépendre du conseil de l'ordre mais ça doit pouvoir fonctionner
> ainsi . Intérêts : tu gagnes plus et le praticien à beaucoup moins de paperasses

Et si comme beaucoup tu omets de déclarer le montant de ce que tu as gagné en rempla libéral avant d'être thésé, ça fait également moins de paperasse pour toi aussi! ;-)


doagui

16/09/2014 à 19h58

Le trajet je connais, je bosse en ce moment-même à 1h de chez moi, je pars à 8h le matin et je rentre vers 21h voire 21h30 selon les soirs... Mais le cabinet est superbe, j'ai ma propre assistante, mon propre étage dans le cabinet, le matériel que je veux, un titulaire sympa et qui est réellement disponible pour me montrer ses méthodes (il est hyper calé en chirurgie et il a une liste de formation post universitaire longue comme le bras dans le domaine), et surtout comme il veut se spécialiser en implanto et ne veut plus faire d'autres choses il me réadresse régulièrement des patients pour de la prothèse, plan de traitement accepté et signé, y'a plus qu'à !

Le trajet peut en valoir la peine, mais il faut VRAIMENT que le cabinet le mérite.

Là la titulaire te dit à mi mot qu'elle va te refourguer toute la pédo et tous les patients foireux... J'ai rien du tout contre la patientèle de campagne (c'est ce que je soigne ici même), mais si elle te dit qu'il faut pas t'attendre à des miracles, la traduction correcte c'est "je garde les gens qui ont les moyens et je te refourgue les merdes".

Bref, oublie !


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

16/09/2014 à 21h01

doagui écrivait:
----------------

> Là la titulaire te dit à mi mot qu'elle va te refourguer toute la pédo et tous
> les patients foireux... J'ai rien du tout contre la patientèle de campagne
> (c'est ce que je soigne ici même), mais si elle te dit qu'il faut pas t'attendre
> à des miracles, la traduction correcte c'est "je garde les gens qui ont les
> moyens et je te refourgue les merdes".
>
> Bref, oublie !

Non, les soins opposables à un tarif de merde. C'est pas tout à fait pareil ! -))))))
Et merci à ce système collectiviste qui nous tire tous vers le haut.


Ce pays est foutu.


pontdémail

16/09/2014 à 23h12

Latin écrivait:
---------------
> pontdémail écrivait:
> --------------------
> > les adultes
> > formaient une patientèle plutôt "agricole" ayant "des demandes différentes
> d'une
> > patientèle de ville".
>
> Elle a un peu développé?
> Allez, vas-y, balance les clichés, histoire qu'on rigole!

Elle hésitais sur ses mots en disant ça et semblait gênée, ce qui sous-entends "patients à l'état bucco-dentaire délabré qui sont d'accord pour les soins mais pas pour la prothèse".


> > Je ne suis pas élitiste (l'année dernière j'avais choisi de faire des soins en
> > service de gériatrie et à la maison d’arrêt de ma ville dans le cadre des
> stages
> > de santé publique) et je me dis que toute expérience clinique est bonne à
> > prendre.
>
> Peut-être mais la grosse différence c'est que maintenant tu dois commencer à
> vivre de ton activité!

En effet. Ma 1ère collègue m'a répondu grosso-modo la même chose que ce que je pensais : elle a refusé la collab après son rempla à cause du temps et du coût du trajet alors qu'on lui proposait les 30 % usuels dans ce type de contrat et le fait que l'assistante ne l'aidait presque pas. Elle m'a dit que la praticienne est sympa mais n'a pas mentionné l'activité qu'elle avait au cabinet.
La 2ème (celle qui a fait son stage actif + une collab salariée uniquement le samedi) viens de me répondre : elle me dit que les assistantes sont sympa et très actives auprès d'elle (tiens, c'est bizzare, exactement l'inverse de la 1ère collègue) mais que la titulaire n'est pas arrangeante et sélectionne les patients. Ma collègue a quand même pu faire un peu de prothèse le samedi parce qu'elle a eu des cas se présentant spontanément le samedi.

Bref c'est un plan foireux. Je vais la rappeler jeudi en lui exposant mes soucis de frais d'essence et de temps de transport et voir si elle serait réceptive à l'idée de négocier un salaire fixe. Mais ça semble bien ne pas valoir le coup...
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Il a odontologie, il a tout compris !


pontdémail

20/09/2014 à 16h52

Bon j'ai rappelé la praticienne mercredi dernier : je lui ai expliqué que j'avais bien réfléchi, que c'était trop loin pour moi donc qu'au bout d'un moment je n'aurais plus la motivation pour faire 2h de route par jour. J'ai parlé rapidement du coup de l'essence mais on n'a pas discuté d'argent ni de salaire fixe. Elle a été très cordiale et m'a dit que si je changeais d'avis, je pouvais la rappeler.
J'ai revu ma 2ème collègue hier et elle m'a dit que les rapports avec la praticienne s'étaient dégradés à la fin de la collab l'année dernière, la praticienne l'appelait très fréquemment au téléphone (elle ne m'a pas dit pourquoi). Elle m'a fait comprendre à demi-mots que le cabinet est aux abois et que la praticienne cherche à vendre au plus vite.

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Il a odontologie, il a tout compris !


Darmon - Eugenol
Latin

20/09/2014 à 17h48

Pas de regret à avoir alors. De toute façon tu avais compris par toi-même que c'était un plan foireux. Même en habitant juste à côté.
Quand c'est génial, les collaborateurs restent, même s'il doivent faire une heure de route pour aller bosser.