Cookie Consent byPrivacyPolicies.comMeopa et gestion des patients "difficiles". Une formation - Eugenol

Meopa et gestion des patients "difficiles". Une formation utile ou pas ?

bartolomite

25/09/2014 à 20h55

Bonjour à tous

Je suis sur Lyon et j'utilise le meopa depuis 2 ans avec pas mal de succès et bien entendu des échecs. Plus de 250 cas à ce jour.

Quand j'ai fait la formation en 2012 c'était avant tout pour pouvoir disposer d'un outil que j'vais découvert en milieu hospitalier et qui nous avait été confisqué voilà un bail en cabinet libéral.
Je me suis accroché car le meopa sans une solide approche psychologique du patient c'est un peu comme une balle sans le fusil ;-)

Je regrette qu'aussi peu de confrères s'intéressent à cette approche (la pratique va bien au-delà de la simple technique) car elle rend de multiples services pour les patients dits Phobiques (ils sont rares par rapport aux patients anxieux des soins), aux enfants, pour les cas e réflexe nauséeux etc.
La question c'est d'éviter le plus possible des anesthésies générales inutiles et de répondre à une demande urgente de la part de patients souvent désespérés. Il m'arrive de recevoir des patients qui font plus de 100 km !

Fort de ce constat j'organise à Lyon le mercredi 22 octobre prochain à 19 heures une rencontre sous la forme d'une petite conf avec un autre confrère de Dijon.
Il y aura des video et des présentations de cas et surtout un échange avec tous ceux qui sont intéressés par cette approche à mon avis aussi importante pour la prise en charge de nos patients que l'a été l'anesthésie local voilà 40 ans.

Je suis curieux de votre expérience sur le sujet avant la conf et de vos demandes par rapport à la technique
Vous êtes bien entendu invités à cette petite soirée entre confrères. Pour vous inscrire il suffit de m'adresser un mail privé.

THierry


G-P

25/09/2014 à 22h51

Trop cher, pas rentable pour la vaste majorité des cas. La sécu a encore un train de retard.


DrPoulish

25/09/2014 à 22h55

c'est surtout air liquide qui nous so**domi**


DLLB

25/09/2014 à 23h12

Gonfler un ballon de baudruche avec du gaz pour siphon à chantilly N2O.
Le faire respirer c'est presque pareil.
A eviter...(appris par mon fils, cour de chimie 3ème)


bartolomite

25/09/2014 à 23h41

C'est assez amusant comme réaction ;-)

Trop cher, pas rentable pour la vaste majorité des cas. La sécu a encore un train de retard.

Je ne suis pas d'accord à plusieurs titre
La notion de "rentabilité" pour aider un enfants en rupture de soin me parait déplacé
Trop cher aussi alors le laser, les traitements pari, l'implanto ?
Ce sont plutôt les praticiens qui sont en retard par rapport à de nombreux pays d'Europe.
Je pense notamment à l'Angleterre ou l'IV est courante..

Nous sommes encore au moyen âge en matière de prise en charge de l'anesthésie et de la sédation.

c'est surtout air liquide qui nous so**domi**

Encore une fois c'est à relativiser.
Chaque fois qu'on se sent enculé par quelqu'un ou par une instance il faut peut être s'interroger sur le pourquoi de ce sentiment...
Nous constituons un micro marché sans réelle rentabilité pour le coup.
Nous nous sommes battus pour avoir la possibilité d'utiliser le meopa en cabinet.

Que dire de l'IV qui nous est désormais interdite en cabinet...
Les chirurgiens dentistes ne seraient ils au fond que des docteurs de seconde zone par rapport aux médecins ou allons nous assumer ce titre et ses responsabilités ?

Gonfler un ballon de baudruche avec du gaz pour siphon à chantilly N2O.
Le faire respirer c'est presque pareil.
A eviter...(appris par mon fils, cour de chimie 3ème)

Je m'interroge beaucoup sur les confrères qui prennent conseil auprès de leurs enfants plutôt que de se confronter réellement à des confrères qui connaissent le meopa et en font un usage quotidien dans leur pratique ;-)
Je veux bien que les enfants soient les nouveaux rois dans notre société mais restons sérieux. Avant d'écrire n'importe quoi pourquoi ne pas essayer ?
Je comprends que cette technique fasse peur aux anciens et aux confrères peu familiarisés avec les les outils modernes mais je reste persuadé qu'une fois les apriori dépassés vous jugerez plus justement les apports réels.

J'ai comme vous pesté souvent contre air liquide, la sécu, la pluie, les mutuelles qui nous allument, l'état qui nous presse MAIS ne sommes nous pas au service d'un patient, acteur du soin et à ce titre défenseur d'une éthique ?

La rentabilité est nécessaire mais elle ne peut être au centre de tout

La douleur d'un enfant, la détresse des parents face au refus de soin de certains confrères devant le handicap, la différence, la difficulté constitue à mes yeux un motif suffisant pour au moins s'informer avant de rejeter.

Je vous assure que j'ai connu des galères face à ces patients dont plus personne ne voulait mais aussi une certaine fierté à être soignant.
De plus ces patients ne sont pas si nombreux. Le problème c'est que nous sommes si peu à les prendre en charge, à servir de poubelle aux autres cabinet que notre tâche est épuisante et parfois ingrate.

Vu le nombre de confrères qui ont lu ce post je pense que vous êtes sensibles à cette question de la prise en charge des patients qui vous tiennent en échec et qu'un vrai débat peut être utile. En tout cas un minimum de confraternité et de respect ;-)


G-P

25/09/2014 à 23h47

bartolomite écrivait:
---------------------

> La notion de "rentabilité" pour aider un enfants en rupture de soin me parait déplacé

Attends, j'essaie de trouver une petite larmichette au fond de mes glandes lacrymales desséchées de salaud de capitaliste ...
Merde j'en trouve pas.
Dans les autres pays d'Europe, les dentistes font le MEOPA gratuitement si un petit enfant insupportable leur demande ? Et si par charité ils le font, que disent-ils au dixième enfant de la journée qui se présente ?

Allez un petit dernier pour la route : Quand tes confrères autour de toi savent que tu a le MEOPA, ils vont t'adresser tous leurs phobiques, tous les enfants insoignables. Une fois que tu ne fais plus que ça, sans HN ou juste assez de HN pour payer le MEOPA, tu peux mettre la clé sous la porte, je pense.

Désolé de te faire redescendre du haut de ton piédestal, tu sembles tellement au dessus de l'aspect financier...



bartolomite

25/09/2014 à 23h54

Je ne suis pas là pour polémiquer ni alimenter des provocateurs.... ;-)

Je vous laisse libre de vos propos mais pouvons nous revenir au sujet ?


Darmon - Eugenol
Latin

26/09/2014 à 00h08

bartolomite écrivait:
---------------------
> La rentabilité est nécessaire mais elle ne peut être au centre de tout

Justement, avant de gagner de l'argent avec ce type de prise en charge, à combien faut-il facturer ces séances, quel est le seuil d'équilibre? (combien de cas par mois...)
Comme personne n'aime perdre de l'argent, tu as dû étudier tout cela avant d'investir dans des masques et un contrat avec Air-Liquide. Je ne sais pas du tout à combien cela peut s'élever.


> Le problème c'est que nous sommes
> si peu à les prendre en charge, à servir de poubelle aux autres cabinet que
> notre tâche est épuisante et parfois ingrate.

Je pense qu'on sert déjà tous de poubelle avec les tarifs des soins imposés par l'Etat. Par là je veux dire qu'on a déjà tous une part d'activité qui n'est pas rentable voir déficitaire, et malgré ça on joue notre rôle de professionnel de santé.

De là à accepter d'effectuer majoritairement des taches épuisantes et ingrates... l'abnégation a des limites... et il ne faut pas en avoir honte, après tout et jusqu'à aujourd'hui (quoique c'est en train de changer), si nous faisons ce métier c'est parce que nous nous en sommes donné les moyens.


bartolomite

26/09/2014 à 00h08

Pour vous répondre c'est déjà le cas ;-)

Je récupère même les enfants de l'hôpital mère enfant car la liste d'attente est de 4 mois actuellement

Mais cela ne représente pas tant de patients que cela en fait.

Votre avis me parait important car c'est effectivement une des peur que j'entends
"Je vais récupérer tous les bras cassés du coin"

Mais souvent quand on a la réputation de ne pas faire mal et d'être humain c'est déjà le cas non ?

Cette inquiétude est la même que pour les CMU : si j'en prends un je vais tous me les prendre...

Je n'ai pas de bonne réponse à vous offrir

IL est clair que si vous faites un truc que peu de confrères font vous aller attirer des patients dans le même cas .
Mais si nous sommes suffisamment nombreux à maitriser cette technique, tout comme les premiers dentistes à pratiquer l'anesthésie locale, le problème va disparaitre...

Je ne suis pas dans l'angélisme non plus. Je fais payer ma compétence et je vous assure que je ne perd pas d'argent.
La rentabilité d'un laser à 10 000 euros se discute aussi non ?
Tout comme l'investissement pour faire des implants si vous en faites moins de 50 par an !

Pourquoi ne pas venir le 22 octobre en discuter de vive voix et entre confrères ?
Votre avis est partagé par de nombreux confrères j'en suis conscient mais il ne reflète qu'une peur irrationnelle dans un contexte économique irrationnel.

Je respecte votre position dans la mesure ou vous l'assumez vraiment et que vous acceptez d'en débattre en transparence.

Mon confrère hospitalier qui viendra a une position complémentaire de la mienne et je pense qu'elle équilibre le propos.
Nous sommes ouverts à tout le monde dans la mesure où c'est un dialogue constructif et respectueux (confraternel semble parfois tellement utopique...)


Darmon - Eugenol
Latin

26/09/2014 à 00h31

bartolomite écrivait:
---------------------
> Cette inquiétude est la même que pour les CMU : si j'en prends un je vais tous
> me les prendre...

Globalement, du moins dans mon entourage, aucun praticien ne refuse les CMU. C'est dommage de tenir ce discours.

Les soins sous méopa orientent quand-même vers un type d'exercice bien particulier, ce n'est pas du tout la même problématique que pour les CMU.

J'imagine que tu n'as pas un exercice exclusif avec des patients qui nécessitent une sédation consciente, si?


bartolomite

26/09/2014 à 13h32


> Globalement, du moins dans mon entourage, aucun praticien ne refuse les CMU.
> C'est dommage de tenir ce discours.

Je ne refuse pas les CMU en ce qui me concerne mais il serait faux d'affirmer que ces patients sont systématiquement acceptés dans les cabinets.
Pour preuve quand des CMU me contactent ils me demandent souvent si je prends des CMU...
Ce qui est dommage c'est de discriminer des patients tout comme des confrères.

>
> Les soins sous méopa orientent quand-même vers un type d'exercice bien
> particulier, ce n'est pas du tout la même problématique que pour les CMU.
>
> J'imagine que tu n'as pas un exercice exclusif avec des patients qui nécessitent
> une sédation consciente, si?

Encore un faux non. Je suis un omni praticien comme tout le monde.
La seule différence c'est peut être que j'essaie de trouver une solution à la plupart de mes patients.
J'ai fait le constat que je ne pouvais pas soigner certains patients en dépit de mes efforts.
J'ai fait la formation à L'IV avec Frédérique André en pensant avoir trouvé une solution idéeal MAIS elle est désormais interdite (pression des anesthésistes, peur de l'inconnue ?) alors qu'elle est largement pratqiuée en libérale en GB

Reste le meopa.

Je pense que cette "technique" sera aussi largement employée que l'anesthésie locale dans 5 à 10 ans.
Je rencontre beaucoup de praticiens dubitatifs mais qui n'ont jamais essayé et surtout qui craignent de faire un acte qui dépasse leurs compétences. La question de la rentabilité vient le plus souvent après.
La barrière est donc bien d'ordre psychologique.

Je pense que la profession a tout à gagner à ce niveau en matière d'image de marque, ce qui nous fait défaut le plus actuellement...
Le débat est ouvert


Darmon - Eugenol
Latin

26/09/2014 à 15h27

J'aimerai savoir si tu as des données statistiques sur les besoins pour ce type de prise en charge. Parce que, bien que je ne soigne pas une tonne d'enfants, et très rarement des patients avec handicap nécessitant une prise en charge spécifique, je ne me représente pas du tout quels sont les besoins réels.

Dire qu'il y a peu d'offre c'est une évidence, mais quels sont les besoins?


bartolomite

26/09/2014 à 16h03

En fait les applications dépendent de toi

Au départ je n'en faisais que rarement en dehors des vrais phobiques
et des cas impossibles à traiter sans

Puis j'ai eu des adultes réputés insoignables pour des problèmes de réflexe nauséeux

Enfin j'ai eu des petits patients (le plus jeune 2ans et 2 mois) pour des gestes simples de pédo (j'ai du retourner dans mes cours d'étudiant ;-) et me reformer un peu) qui avaient mis en échec des confrères pourtant très compétent mais qui avaient renoncé faute de temps, de patience et de surcharge de travail.

Actuellement je m'en sers quelques fois par semaine à 5 fois par jour selon la demande.

La dernière fois hier pour une extraction sur un enfant de 10 ans dont je présenterai la video pour la conf (phobie des aiguilles) et pour une patiente avec une pulpite incroyable qui pleurait de douleur. Dans les deux cas cela m'a beaucoup aidé.

Paradoxalement cela te permet de gagner du temps (la négociation qui dure pour faire l'anesthésie chez un enfant, la patient qui te vomit dessus, l'anesthésie qui prend mal etc) et de gagner la confiance de patients qui perdait la foi dans leur dentiste.

En juillet au moment ou l'hôpital mère enfant était totalement débordé j'ai fait jusqu'à 7 RDV par jour mais c'était exceptionnel.
IL faut dire que j'avais alors 2 assistantes pour moi ;-)
Avec une seule assistante 2 cas par jour c'est facile.

La demande varie donc avec l'offre et tu découvres des indications parfois inattendues.

Dans tous les cas c'est comme le laser ! Tu râles de ne pas l'avoir quand cela te manque et quand tu l'as tu râles de ne pas l'amortir mdr
Mais je pense que le meopa est plus utile qu'un laser en pratique courante et surtout moins couteux d'entretien et d'utilisation (j'ai eu un Lokki voilà 15 ans ...)

Tout ce qui me fait gagner du temps, du confort, et me permet de réussir là où les autres échouent me parait "rentable" au moins du point de vue psychique et physique.

C'est un fait que nous nous épuisons surtout pour des raisons de surmenage et de mauvaise gestion du stress. Pour moi la clef n'est pas dans le coatching ou le management mais dans une réflexion sur notre pratique individuelle qui s'appuie sur la psychologie médicale, le bon sens.


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Sethef

26/09/2014 à 16h46

En 3 ans d'install, de mémoire, j'ai souvenir de 2 petits patients que je n'ai pas pu soigner.
-Un polycarieux de 4 ans que j'ai envoyé à l'HFME, déjà suivi par un psychologue.
-Et un petit choupi de 6 ans, visiblement traumatisé par une pédo de mauvaise réputation, que j'ai effectivement adressé à une autre pédo bossant sous meopa.

Le reste, y compris les soi-disant ingérables, c'est toujours passé assez facilement. J'ai beaucoup appris d'une formation simplifiée en PNL http://www.lepouvoirdesmots.com/ , ainsi que du temps que j'ai passé en stomato.

"Saturation sensorielle" et anesthésie efficace suffisent, pour ma part.


J'ai cependant conscience d'avoir une patientèle plutôt cool, ce qui facilite pas mal le boulot.

(a titre perso, j'ai béni le MEOPA quand je me suis fait réduire une fracture tibia péroné. J'arrêtai pas de tirer sur le masque pour répondre aux questions du chef de service avant les internes en rigolant bêtement. Je crois que je les ai un peu saoûlés ;-))


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Sethef

26/09/2014 à 16h58

Sur le concept de saturation sensorielle, cette vidéo est assez parlante...


bartolomite

27/09/2014 à 10h39

Bonjour Setethef

> En 3 ans d'install, de mémoire, j'ai souvenir de 2 petits patients que je n'ai
> pas pu soigner.
> -Un polycarieux de 4 ans que j'ai envoyé à l'HFME, déjà suivi par un
> psychologue.
> -Et un petit choupi de 6 ans, visiblement traumatisé par une pédo de mauvaise
> réputation, que j'ai effectivement adressé à une autre pédo bossant sous meopa.


Je n'ai pas cette chance ;-)
Après 18 années d'exercice comme chirurgien dentiste je suis confronté très régulièrement à des situations difficiles et à des échecs dans des domaines aussi variés que l'anesthésie, la prothèse, et même la simple réalisation d'obturations.
Je ne sais pas si cela vient de la population que je soigne (elle est très variée car je suis vraiment généraliste allant des soins courants à la péso en passant par l'implanto et la pari) ou bien de ma propre incompétence ;-)

En mission humanitaire l'urgence fait relativiser les "échecs" en demi réussite mais comme on n peut compter que sur soi souvent on est plus obstiné à réussir.

Je ne pense pas que le meopa soit la panacée et La solution. Je m'en expliquerait dans ma conf du 22 octobre. J'ai tâté de l'IV et c'est quand même autre chose...

>
> Le reste, y compris les soi-disant ingérables, c'est toujours passé assez
> facilement. J'ai beaucoup appris d'une formation simplifiée en PNL
> http://www.lepouvoirdesmots.com/ , ainsi que du temps que j'ai passé en
> stomato.

La PNL me parait une solution intéressante mais je la connais mal. Venez en parler le 22 octobre. Mon but est quand même de chercher comment chacun gère les problèmes ;-)


>
> "Saturation sensorielle" et anesthésie efficace suffisent, pour ma part.

La petite video est à ce titre assez étonnante je dois le reconnaitre.
Sommes nous loin de l'hypnose ?

> J'ai cependant conscience d'avoir une patientèle plutôt cool, ce qui facilite
> pas mal le boulot.
>
> (a titre perso, j'ai béni le MEOPA quand je me suis fait réduire une fracture
> tibia péroné. J'arrêtai pas de tirer sur le masque pour répondre aux questions
> du chef de service avant les internes en rigolant bêtement. Je crois que je les
> ai un peu saoûlés ;-))

C'est effectivement en Traumato et en Dermato que j'ai découvert le meopa et que cela m'a convaincu de faire la formation et l'investissement.
Le fantasme du patient qui rigole sous meopa date un peu. C'est assez rare et c'est plutôt la levée de l'angoisse qui est spectaculaire OU au contraire les réactions paradoxales chez les adultes contrôlant de refus de la perde relative de la maîtrise de soi.
Chez les enfants la décontraction est parfois source de bonne humeur (occasion unique pour moi de faire rire des patients avec mes blagues datant de l'ile aux enfants) mais aussi parfois d'une petite larme.

Merci en tout cas de ce témoignage


olivier

27/09/2014 à 12h40

Sethef écrivait:
----------------
> Sur le concept de saturation sensorielle, cette vidéo est assez parlante...
>
>



Saturation sensorielle ...hum pas besoin de pnl quelquefois juste un conjoint chiant cela suffit :))


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Sethef

27/09/2014 à 15h50

bartolomite écrivait:
---------------------
> Bonjour Setethef

>
> Je n'ai pas cette chance ;-)
> Après 18 années d'exercice comme chirurgien dentiste je suis confronté très
> régulièrement à des situations difficiles et à des échecs dans des domaines
> aussi variés que l'anesthésie, la prothèse, et même la simple réalisation
> d'obturations.
> Je ne sais pas si cela vient de la population que je soigne (elle est très
> variée car je suis vraiment généraliste allant des soins courants à la péso en
> passant par l'implanto et la pari) ou bien de ma propre incompétence ;-)


Je parlais évidemment d'échec psy, j'ai bien sûr des quantités d'autres échecs dans mon placard.




>
> En mission humanitaire l'urgence fait relativiser les "échecs" en demi réussite
> mais comme on n peut compter que sur soi souvent on est plus obstiné à réussir.
>
> Je ne pense pas que le meopa soit la panacée et La solution. Je m'en
> expliquerait dans ma conf du 22 octobre. J'ai tâté de l'IV et c'est quand même
> autre chose...
>
>
> La PNL me parait une solution intéressante mais je la connais mal. Venez en
> parler le 22 octobre. Mon but est quand même de chercher comment chacun gère les
> problèmes ;-)

> La petite video est à ce titre assez étonnante je dois le reconnaitre.
> Sommes nous loin de l'hypnose ?
>



Toutes questions auxquelles je serai incapable de répondre. J'ai appris quelques trucs, quelques "recettes de cuisine", mais ne possède aucune compétence théorique dans le domaine. Je sais par ailleurs qu'hypnose et PNL peuvent être très liées, mais je ne sais pas comment ça s'articule.

Les vidéos de ce mec sont tout à fait impressionnantes (tu peux facilement en trouver d'autres). Je me suis toujours demandé si elles étaient truquées ou non. Néanmoins, même si elles le sont, le principe général reste aisément utilisable dans la vie de tous les jours. Peut-être pas avec une telle efficacité, certes. ;-)




>
> C'est effectivement en Traumato et en Dermato que j'ai découvert le meopa et que
> cela m'a convaincu de faire la formation et l'investissement.
> Le fantasme du patient qui rigole sous meopa date un peu. C'est assez rare et
> c'est plutôt la levée de l'angoisse qui est spectaculaire OU au contraire les
> réactions paradoxales chez les adultes contrôlant de refus de la perde relative
> de la maîtrise de soi.
> Chez les enfants la décontraction est parfois source de bonne humeur (occasion
> unique pour moi de faire rire des patients avec mes blagues datant de l'ile aux
> enfants) mais aussi parfois d'une petite larme.
>


Je crois (et tu me le confirmeras probablement) que les doses utilisées ne sont pas forcément les mêmes en stomato ou en traumato. Quand j'ai testé, j'étais bien au-delà d'une simple décontraction. Les souvenirs (flous) que j'en ai comprennent une disparition totale de la douleur, une perte de la vision, et en fait une quasi perte de connaissance.
A l'inverse, quand je l'ai vu utilisé en stomato, les patients étaient juste "décontractés". J'ai souvenir d'une dame un peu âgée en train de hurler "allez l'OM" au milieu d'une petite chir de la langue. Véridique!


Bon, je ne suis pas dispo pour la conf, dommage, ce sera pour une autre fois!


bartolomite

28/09/2014 à 20h11

BOnjour


Je crois (et tu me le confirmeras probablement) que les doses utilisées ne sont pas forcément les mêmes en stomato ou en traumato. Quand j'ai testé, j'étais bien au-delà d'une simple décontraction. Les souvenirs (flous) que j'en ai comprennent une disparition totale de la douleur, une perte de la vision, et en fait une quasi perte de connaissance.
A l'inverse, quand je l'ai vu utilisé en stomato, les patients étaient juste "décontractés". J'ai souvenir d'une dame un peu âgée en train de hurler "allez l'OM" au milieu d'une petite chir de la langue. Véridique!

En milieu hospitalier on peut faire varier la proportion de protoxyde par rapport à l'O2

Les effets sont plus "violents" et rapide en effet mais aussi les problème de vomissement ;-)

Dans la version cabinet le pourcentage est de 50/50 ce qui autorise théoriquement à l'utiliser pour réoxygénéer le patient (c'est une boutade). En tout cas le mélange ne présente pas le risque de produire un déficit en O2.
Parfois on apprécierait de pouvoir utiliser du 60/40 mais nous n'avons pas le choix, c'est une des limites du produit.

La disparition totale de la douleur j'en doute car le gaz n'est pas antalgique par lui même, c'est la diminution des sensation et l'amnésie antérograde qui nous fait "oublier " la douleur.
Un peu comme le whisky dans les westerns lors de l'extraction de la flèche...

La perte de la vision ne fait pas non plus partie des symptômes courant avec le mélange équimolaires. `Tu as en effet probablement fait une petite perte de connaissance transitoire qui peut être observée même sous mélange équimolaire (50/50). Elle est sans gravité.
Je te rappelle que cela peut arriver au cabinet lors d'une anesthésie de type intrapulpaire, ou une réaction vagale, ou une hypoglycémie...


Avatar hjdsnm - Eugenol
TiGabi

28/09/2014 à 23h05

- Le MEOPA a bien un effet antalgique, comparable à l'injection de 10 mg de morphine. Ce n'est cependant pas son effet le plus intéressant et il ne remplace pas une anesthésie.

- Le coût d'une séance :
* matériel (gaz et consommable) pour 30 min d'inhalation : 52 euros.
* 15 min de temps supplémentaire (par rapport à un soin sans MEOPA), au coût horaire de mon cabinet : 24,25 euros.
* +10% pour échecs, "lapin car HN" ou vomis.

Pour ne pas perdre d'argent et ne pas en gagner : 84 euros la séance.

Au vu de l’énergie que demande une séance pour moi et mon assistante, je facture 120 euros la séance.

- J'ai fait 462 séances séances de soins sous MEOPA depuis janvier 2012 (c'est Visiodent qui a compté...). C'est effectivement un médicament très intéressant, qui permet de soigner des patients insoignables autrement et, souvent, de rétablir une confiance perdue.

- Je suis d'accord qu'il manque une niveau de sédation intermédiaire entre MEOPA et AG...


Toxic

29/09/2014 à 15h40

Bonjour,

Je n'utilise pas encore le MEOPA mais j'ai l'intention de me former.

Il me semble, mais je parle sans connaitre, que l'utilisation du MEOPA peut ressembler à la pose de la digue : je fais toutes mes endos sous digue. Cela effraie certains qui ne connaissent pas mais je met 30 secondes à la poser et après, quel confort!

Quoi qu'il en soit pouvez vous me dire à combien s'élève l'investissement financier (vous parlez de contrat auprès d'Air Liquide)?

Merci


bartolomite

29/09/2014 à 17h06

C'est un ticket à 4000 euros entre les formation AFGSSU niveau 2, formation meopa, matériel et frais divers de déplacement....

J'essaierais de détailler le coût pour ma conférence


Toxic

30/09/2014 à 20h41

Merci pour ta réponse.

Je veux bien en effet des détails car étant à Toulon, je ne pourrai pas venir à ta conf


bartolomite

12/10/2014 à 19h47

Les inscriptions avancent pour la conférence du 22 octobre et c'est plutôt sympa de retrouver des confrères sur ce sujet surtout dans un cadre confraternel.

Je ne sais pas combien de confrères de la région lyonnaise sont sur le site mais vous êtes toujours invités à venir ;-)

C'est toujours gratuit puisque nous ne roulons pour personne Victorin et moi et que nous n'avons rien à vendre que notre bonne humeur et notre expérience personnelle.

Par contre ne comptez pas sur un buffet et des goodies. C'est comme à la maison donc on mange et on boit ce qu'on apporte.

Le cadre de la maison Villemanzy est super et la vue sur Lyon by night vaut le coup d'oeil.

Certains confrères m'ont fait remarqué que c'était pendant les vacances scolaires....
En effet ! Mais moi je ne prends pas de vacances parce que je suis toujours en vacances !