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prime de secrétariat
08/12/2014 à 20h37
Bonsoir,
Je travaille dans un cabinet dentaire depuis bientôt 3 ans et je fais la formation d'assistante dentaire depuis 1 an.
Je me demandais si j'avais le droit à la prime de secrétariat, dans la mesure où je m'occupe de cette partie ?!
Merci :)
09/12/2014 à 07h48
téléphone, prise de rdv, contact avec les organismes, courriers, stocks...
09/12/2014 à 08h36
Cela correspond à ton métier d' assistante dentaire.
Pour la prime de secrétariat, il faut bien plus que cela.
09/12/2014 à 08h57
Hodina écrivait:
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> Cela correspond à ton métier d' assistante dentaire.
> Pour la prime de secrétariat, il faut bien plus que cela.
N'importe quoi! D'après la convention collective tu as le droit à la prime de secrétariat si tu fais au moins une des tâches administratives énoncées, que ce soit de la saisie de courrier ou bien les commandes du cabinet ... Par contre, le praticien n'est pas obligé de te verser cette prime tant que tu n'est pas diplômée et ça en général ils savent bien l'appliquer...
09/12/2014 à 21h45
c'est bien ce qu'il me semble. Tu sais si c'est spécifié dans la convention collective ?
C'est pas évident de trouver quelque chose a ce sujet.
09/12/2014 à 23h42
Alors que nombre d’assistantes dentaires assument des responsabilités polyvalentes
au sein des cabinets dentaires qui les emploient, comment se fait-il que certaines assistantes bénéficient de la prime de secrétariat et d’autres non ? Les praticiens sont-ils suffisamment bien informés des conditions de règlement de cette prime ? En tout cas, force est de constater que l’arrêté du 21 juillet 1993 fixe très clairement les conditions d’attribution de cette rémunération subsidiaire. Plus encore qu’une simple prime, les modalités de son attribution sont à l’origine même
de la définition des fonctions élémentaires et principales de l’assistante dentaire.
Les tâches administratives courantes ne donnant pas droit à la prime
L’article 2.4 (annexe I - titre II) définit de manière ex- haustive la liste des fonctions administratives régulières d’une assistante dentaire, sans que celle-ci soit assimilée à une professionnelle du secrétariat.
Rappelons qu’une assistante dentaire qui effectue plus de 40 % de tâches administratives tend à devenir une secré- taire au détriment de la productivité clinique du cabinet. En effet, de la même manière que le praticien est contre- productif s’il effectue des tâches qui ne sont pas du res- sort de ses compétences techniques exclusives (diagnos- tic, proposition thérapeutique, soin), l’assistante dentaire à qui l’on ne permet pas d’exceller dans les fonctions qui lui sont propres en tant qu’aide opératoire et aide-instru- mentiste effectuera également des contre-performances.
Néanmoins, le modèle de l’assistante dite « polyvalente » peut convenir temporairement au praticien débutant son exercice. La convention collective dans son annexe 1 de classification des emplois, prévoit à juste titre que l’as- sistante dentaire puisse assurer un minimum de tâches administratives standard qui ne donnent pas nécessaire- ment droit à une revalorisation matérielle :
n rédiger les devis, les feuilles de soins et les notes d’ho- noraires
n assurer les encaissements et enregistrer les paiements ; n assurer la liaison avec les divers organismes sociaux et
avec tout correspondant du cabinet ;
n assurer les relances ;
n coordonner la liaison avec les laboratoires de prothèse ; n gérer le stock de petit matériel et de produits consom-
mables et assurer leur traçabilité ;
n assurer les commandes de fournitures et leur suivi.
De manière étonnante et incongrue, la gestion du carnet de rendez-vous, qui est la pierre angulaire de la bonne gestion d’un cabinet dentaire, est indexée comme faisant partie des compétences dites « relationnelles » de l’assis- tante dentaire, avec la partie logistique de classement et de mise à jour des dossiers patients.
Les tâches administratives de secrétariat donnant droit à la prime
L’article 2.4 de l’annexe I, titre II, est très précis en ce qui concerne les conditions d’attribution de la prime dite de « secrétariat » :
« L’exécution régulière d’une des 3 compétences suivan- tes entraîne, conformément à l’annexe I, titre V (travaux de secrétariat) le versement de la prime de secrétariat dont le montant est défini à l’article 3. 16 de la conven- tion collective nationale des cabinets dentaires.
- établir, suivre et rappeler les échéances administrati- ves ;
- enregistrer les opérations comptables courantes : traite- ment des factures et préparation de leurs règlements ; - assurer la correspondance du cabinet, le courrier pou-
vant être dactylographié, manuscrit ou sur traitement de texte, la rédaction éventuelle des travaux d’étude ou de recherche des praticiens. »
En somme, tous les travaux dits de précomptabilité ou bien l’utilisation régulière du traitement de texte qui est en principe l’outil essentiel de toute profes- sionnelle habilitée du secrétariat (BAC + 2 adminis-tratif) donnent droit à cette prime. Notons que même la rédaction manuscrite récurrente des courriers et diverses correspondances du praticien exigent le rè- glement de la prime de secrétariat.
Il est entendu que les travaux annexes de « gestion » parfois confiés dans certains cabinets aux assistan- tes dentaires, tels que la présentation et en particu- lier l’argumentation d’un devis ou la négociation jusqu’à la conclusion d’une entente financière avec un patient donnent bien évidemment droit à cette prime. Précisons que ces tâches éminemment com- plexes et chronophages dignes des compétences ex- clusives d’une assistante de gestion (BAC + 2 à 4 en assistance de gestion) ne devraient pas être dé- léguées à une assistante dentaire, pour de multiples raisons inhérentes au contenu de la formation initiale des assistantes en odonto-stomatologie, à leur mo- tivation professionnelle (et à leur vocation), à leur profil comportemental et relationnel éminemment « médico-social », plus encore à leurs ambitions pro- fessionnelles qui sont quasi exclusivement axées sur le perfectionnement de leurs connaissances cliniques et de leurs compétences opératoires.
Le montant de la prime
L’article 3.16 précise le montant officiel de la prime de secrétariat, qui doit correspondre à 10 % du sa- laire minimum conventionnel de l’assistante dentaire qualifiée. Il est ici très important de relever que le montant de cette prime reste identique et est toujours indexé sur le salaire de base de l’assistante qualifiée, qu’il s’agisse des travaux de secrétariat effectués par une aide dentaire, une hôtesse d’accueil ou une standardiste, qui ne sont pas non plus des profession- nelles du secrétariat. Actuellement le montant de la prime est de 150 euros bruts mensuels depuis le 1er janvier 2009. Cette prime doit figurer dans la fiche de paie sous l’intitulé « prime de secrétariat » après le salaire dit « de base ».
La suspension de la prime : modalités et délais
La suspension de la prime de secrétariat est égale- ment précisément encadrée dans l’annexe I, titre V, article 5.2 :
« La suppression de la prime de secrétariat ne pour- ra intervenir que par dénonciation.
La dénonciation ne pourra intervenir que par l’envoi d’une lettre recommandée (LR).
La dénonciation ne sera effective qu’à l’expiration d’un délai minimum de 6 mois. Le délai commence à courir à compter de la date d’envoi, par l’employeur, du courrier de dénonciation en lettre recommandée
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avec accusé de réception (LR / AR).
En cas de dénonciation, le salarié bénéficiera du maintien de la prime de secrétariat, proratisée pour les temps partiels, pendant le délai de 6 mois sans pour autant avoir à exécuter les tâches ouvrant droit au versement de la prime de secrétariat.
La dénonciation sera mentionnée dans un avenant au contrat de travail. »
Ce cas de figure peut concerner entre autres les prati- ciens qui décident à juste titre de déléguer la gestion administrative de leur cabinet à une professionnelle habilitée et expérimentée du secrétariat. Néanmoins, on peut conseiller au praticien-employeur qui sou- haite fidéliser son personnel clinique de maintenir ces 10 % de salaire complémentaire sous quelque forme que ce soit (par exemple en augmentant le montant du taux horaire de travail), d’autant plus si l’assistante dentaire qualifiée a un salaire de base qui correspond au minimum conventionnel. C’est d’ailleurs l’un des rares leviers de motivation maté- rielle qui « fonctionne » dans le cadre de la conduite d’un changement managérial, lorsqu’il s’agit en par- ticulier de redynamiser et fédérer l’équipe autour des objectifs de développement du praticien-gérant.
Une assistante dentaire n’est pas une secrétaire
Les conditions d’attribution de la prime de secré- tariat sont d’une importance capitale car elles vont bien au-delà de la simple revalorisation matérielle de l’assistante à qui l’on décide de conférer par dé- faut des fonctions polyvalentes de support clinique et administratif. De manière implicite mais claire, la prime de secrétariat fixe en réalité les limites des attributions exclusives et des responsabilités pro- fessionnelles de l’assistante dentaire, qui n’est pas une secrétaire, encore moins une assistante de ges- tion. Les conditions sont réunies dans le texte actuel même de la convention collective pour faire évoluer le métier d’assistante dentaire dans les intérêts du praticien et de ses patients vers l’assistance clinique exclusive (aide opératoire, hygiène et asepsie, logis- tique). Donner d’ores et déjà les moyens matériels et pédagogiques aux assistantes dentaires de faire leur métier, rien que leur métier, serait le signe d’une évo- lution notable de leur profession. u
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