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Traitement Antiparasitaire des Parodontites
20/02/2015 à 16h26
Dental Tribune Edition Française/Prévention Tribune, février 2015
http://www.oemus.com/epaper/dti/54e5e0d285325/epaper/pdf/page_28.pdf
L’élimination des protozoaires est suivie
par l’arrêt de la maladie parodontale et sa résolution,
incluant la régénération des défauts
osseux verticaux de l’os alvéolaire. Les
protozoaires buccaux doivent donc être
considérés comme des organismes pathogènes
avec la capacité de disrégulation du processus
immunitaire dans les parodontites et
péri-implantites.
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MB
20/02/2015 à 16h28
http://www.oemus.com/epaper/dti/54e5e0d285325/epaper/pdf/page_28.pdf
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MB
20/02/2015 à 17h26
Bonjour,
Je préfère votre autre publication où vous montrez la présence du parasite dans les poches paro : http://www.parasite-journal.org/articles/parasite/pdf/2014/01/parasite130116.pdf
Avez-vous de quoi publier un article sur le rôle de l'élimination spécifique des parasites dans la guérison des parodontites?
Entamoeba gingivalis : agent causal, cofacteur ou spectateur?
20/02/2015 à 17h53
Merci pour votre intérêt.
Bien sur, je peux republier; encore faut-il de l'écoute... Et qu'on lise...
Peut-être, cependant, voudriez vous profiter de mon volume "Tant de bouches a guérir... des parasites qui les vampirisent. Vaincre la parodontite" où vous trouverez toutes ces explications, images a l'appui, au chapitre 2, pages 32 à 52.
Le plus facile reste de visualiser par vous même sur vos patients en parodontite active, ce qui est à portée de tout dentiste... Et possiblement le plus convainquant.
Cordialement.
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MB
20/02/2015 à 18h41
Je ne fais pas de paro (mais quand nécessaire j'informe mes patients et je les adresse), je ne suis donc pas spécialement au fait de ce qui a été publié sur l'effet spécifique de l'élimination des parasites dans la guérison parodontale. La flore retrouvée dans les maladies parodontales étant tellement vaste, j'imagine qu'il est difficile de déterminer l'importance relative des parasites dans la maladie. J'ai par ailleurs tendance à me retrancher derrière Pubmed quand je fais mes recherches bibliographiques. Même si on y trouve un paquet d'études sans doute pas hyper fiables, plus qu'un moteur de recherche, c'est avant tout un premier filtre assez utile.
D'où ma première remarque.
21/02/2015 à 18h22
"Rebonjour". Comme j'y suis, je me permettrai de vous répondre et de plutôt infirmer sur la nature du biofilm parodontal. En effet grâce au microscope a contraste de phase, il est beaucoup plus facile de gérer santé, gingivite et parodontite puisqu'on ne contera qu'une quinzaine d'éléments (microbes et leucocytes)qui nous permettrons de gérer la situation. Il est facile de reconnaitre les bactéries de santé et l'absence concomitante des leucocytes, l'apparition des bactéries mobiles pathogènes en gingivites et la présence des PMN, puis l'apparition des différents parasites et filaments en brosses accompagnant la parodontite ainsi que le processus "vampiristique" typique d'exonucléophagie relarguant les PMN dénaturés. Au départ de la guérison, on voit disparaitre les PMN pour être en partie remplacés temporairement par les macrophages et leurs vésicules contenant les facteurs de croissance tissulaire, puis la disparition des leucocytes et le retour a la flore commensale saine. Voilà pourquoi je dis qu'il est facile de gérer les parodontites quel qu'elles soient par la simple gestion du biofilm. Plus facile encore dans les parodontites rapides et agressive puisqu'on retrouve moins de tartre à éliminer une fois la flore corrigée et maintenue. Bien sur il faut créer l'autonomie du patient sur son hygiène pendant ce temps et gérer l'élimination des pathogènes avec des désinfectants suffisamment puissants. Le tartre une fois la désinfection faite est facile a cerner et enlever. Je vous met le principe de traitement en pièce jointe (désolé pour l'anglais) ainsi que les trois caractéristiques des biofilms, même si les caricatures présentent quelques défauts de proportions. Souhaitant pour vous et vos confrères profiter de la technique de guérison parodontale antiparasitaire. Aussi... éviter les péri-implantites dévastatrices qui ont la même formule microbienne (95% parasitées selon notre étude publiée dans AOS). Plus d'info sur http://www.parodontite.com
Amicalement
Mark
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MB
21/02/2015 à 19h13
Bonjour,
A vous lire il me semble que le microscope à contraste de phase n'est là que pour vérifier la diminution du nombre de parasites et autres cocci ou bacilles. L'utilisez-vous comme moyen diagnostique et thérapeutique ou comme d'autres praticiens principalement comme élément de communication pour montrer à vos patients qu'il y a des micro-organismes dans leur bouche?
Qu'apporte comme élément nouveau votre première diapo sur l'évolution favorable d'une parodontite avec des traitements chimiques et mécaniques + acquisition d'une technique de contrôle de plaque efficace par les patients par rapport à ce qui est connu et pratiqué en paro?
Comment agissez-vous spécifiquement sur les parasites autrement que par les effets antiparasitaires du métronidazole?
Comment pourriez-vous mettre en évidence chez l'homme le rôle relatif des parasites que vous identifiez?
Chez l'animal serait-il possible de reconstituer une flore pathogène avec ou sans parasites pour voir s'il y a des différences dans le développement de la maladie parodontale? Egalement, est-ce qu'une réponse immune différente selon la flore pourrait avoir un rôle dans les types et la gravité, et le déroulement de la guérison?
En fait je n'aime pas trop votre histoire de "vampirisation" et votre description cellulaire des processus immunitaires. Je ne vois pas ce qu'elle apporte à la question posée sur rôle relatif des parasites.
Bien cordialement,
Latin.
21/02/2015 à 19h25
Je viens de visiter votre site internet dont vous avez glissé l'adresse web à la fin de votre précédent message m'a fait découvrir que vous faites toute une série de séminaires en France en 2015.
En 5 jours de formation, est-ce qu'il y a plus que de l'histologie, de l'immunologie, de la microbiologie, des traitements chimiques, des traitements mécaniques, de la motivation au brossage et de la communication par microscope à contraste de phase interposé.
Avant de voir tout ça je vous ai posé de vraies questions sur le rôle relatif des parasites (Entamoeba gingivalis).
Chacun a le droit de vouloir faire de la formation, je ne remets pas du tout cela en cause. Je pense qu'il est même très intéressant que vous ayez eu cette démarche expérimentale et descriptive de la flore retrouvée dans les parodontites.
Par contre j'aimerais savoir ce que vous apportez vraiment de nouveau dans les stratégies thérapeutiques par rapport à ce qui se fait déjà, étant donné que vous accentuez beaucoup votre discours sur l'aspect parasitaire.
Vous pouvez tout à fait répondre "rien", je ne me suis jamais intéressé aux formations en paro et je ne sais pas du tout comment vous vous situez concernant les tarifs pratiqués.
Dans tous les cas, si vous arrivez à motiver beaucoup de praticiens à être plus attentifs aux problèmes paro de leurs patients et à prendre en charge leur parodontite ou à les adresser plutôt que de ne prescrire que du parodontax et des cures de Piascledine, ce serait déjà une très belle avancée!
Merci.
22/02/2015 à 17h28
Bonjour
Même un dimanche... ce qu'il faut aimer la paro !
Idéalement lisez mon bouquin... "Tant de bouches à guérir..." vous y retrouverez toutes ces réponses.
Alors tout de même:
Effectivement le microscope permet le diagnostic, le suivi thérapeutique, de s'assurer que la guérison est bien obtenue et éviter la récidive à court et long terme. Et aussi, bien sur, permet en plus une communication effective, comme vous utiliseriez une radiographie. Les patients adorent comprendre leur maladie, surtout si ils sont "traités" depuis 20 ans sans trop de résultat ! Le test prends 3 à 5 minutes seulement, donne une réponse instantanée et fait très peu de frais. Il n'y a que les dentistes pour imaginer qu'un microscope n'est pas diagnostique! Vraiment... !
Le schéma de traitement antiparasitaire (12 mois) que j'ai joint à la missive permet de routine une véritable guérison parodontale (absence poche de plus de 3mm, absence de saignement, flore commensale, patient autonome, pas de récidive) à l'inverse de la stabilisation ou ralentissement de la perte osseuse comme on le voit en général partout, avec pseudo chronicité récurrente. En fait les surfaçages n'enlèvent pas la flore pathogène, d'où le besoin de maintenance et les mauvais résultats à long terme sur les méthodes classiques. Vos confrères utilisent déjà :
http://www.aos-journal.org/articles/aos/pdf/2013/01/aos2013261p22.pdf
La première arme contre les parasites (après l'hygiène débordante...)est l'eau oxygénée 1% en tant que dentifrice puis le bicarbonate de soude salé (6/1), puis des crèmes éventuelles a base de métronidazole. Vous verriez les parasites éclater sous vos yeux au microscope, en live!
Pour le rôle des parasites, l'évidence est là sous vos yeux, il n'y a qu'à se pencher et regarder. Trop facile !C'est ce que je me tue à recommander depuis 30 ans ! Vous verriez les parasites (100% des parodontites actives) se nourrir des noyaux des PMN. Perte instantanée des fonctions immunitaires, c'est un fait connu depuis plus de 35 ans, voire 100 ans. Le risque statistique de maladie parodontale varie mathématiquement entre 600 et 9000 fois pour la présence des parasites, comparativement à 2 à 4 fois pour un fumeur ! Alors pourquoi ne pas s'y attarder, d'autant plus qu'on peut agir facilement sur le biofilm !
Question reconstitution de la maladie parodontale, il faut voir que toutes les études portant sur la création d'une parodontite en laboratoire sont faussées, puisqu'aucune d'entre elles ne s'occupe de s'assurer de la présence des parasites, alors qu'en réalité leur présence est en corrélation de 100% (connu depuis 1914... voire 1849...). Erreur magistrale des chercheurs !
L'histoire du vampirisme permet d'expliquer l'impossibilité du système immunitaire de résoudre la maladie parodontale. C'est donc l'élément clef de la destruction tissulaire (pareil à l'amibiase intestinale et l'abcès parasitaire du foie). Depuis le temps que les chercheurs cherchent...! On devrait regarder à deux fois le biofilm de la poche parodontale. C'est déjà un non-sens médical que de laisser cà ! Si les parodontites avaient été appelées à juste titre "Amibiases Orales" (corrélation de 100%) dès le début, il y a longtemps qu' on aurait résolu la maladie. Dommage de voir autant de dents se perdre et d'implants dépérir... encore de nos jours !
http://dento-reseau.com/posts/parasites-la-guerre-est-declaree
Je vous donne donc rendez-vous pré-congrès et à Europério8 pour ma présentation à Londres le 2 juin prochain, si le cœur vous en dit. Sinon les Séminaires et Introductions sont là pour vous.
Merci sincèrement pour votre intérêt. La curiosité est l'élément essentiel de la science !
Cordialement
Mark
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MB
22/02/2015 à 18h09
Merci pour vos éclaircissements. J'ai le souvenir qu'à la fac en cours de paro la présence de parasite dans les poches était évoquée, mais pas plus que ça.
J'ai deux nouvelles questions :
1) Sous quelle forme les patients appliquent-ils le métronidazole en topic? En France je ne pense pas que le métronidazole ait une AMM pour une telle utilisation.
2) Puisque vous semblez effectivement promouvoir d'une approche originale du traitement parodontal, voici ma deuxième question : Connaissez-vous la méthode aérobie BOST dont un confrère du Sud de la France vient régulièrement nous parler sur ce forum? Ils ne seraient d'après lui que praticiens au monde à avoir été formés à cette technique.
Si vous connaissez la technique BOST, qu'en pensez-vous?
http://traitement-parodontal-aerobie-bost.com/index.php
Cordialement.
17/10/2015 à 14h25
-- BOST ne fait apparemment au un suivi post therapie etfait tout en 1 seance! Alors caneva pas pour moi. Par exemple chez nous on a 10 visites sur 1 an pour elimi er tout ca! Ca serait une bonne idee d en parler a la fac!
Par exemple:
MB
Style:
ORIGINAL PAPER
Is Trichomonas tenax a Parasite or a Commensal?
Luiz Carlos Ribeiroa,b, Carlos Santosb, and Marlene Benchimola,c,d,1
aInstituto de Biofísica Carlos Chagas Filho, Universidade Federal do Rio de Janeiro, Brazil bInstituto Nacional de Metrologia e Qualidade Ambiental, Inmetro, Rio de Janeiro, Brazil cUNIGRANRIO – Universidade do Grande Rio, Rio de Janeiro, Brazil
dINBEB –Instituto Nacional de Biologia Estrutural e Bioimagem, Brazil
Submitted July 11, 2014; Accepted February 13, 2015 Monitoring Editor: Frank Seeber
Trichomonas tenax is considered a commensal organism found under poor oral hygiene conditions. T. tenax presents morphological similarities with T. vaginalis, and there are doubts concerning whether this protist is a parasite and whether it is a genetic variant of T. vaginalis. This study aimed to investigate the capacity of T. tenax to cause mammalian cell damage and compare its cytotoxicity with that of T. vaginalis. Protozoan-host cell interaction assays were performed with Madin-Darby canine kidney, HeLa, and gum cells and 3D spheroids, which were examined by scanning electron and transmission electron microscopy. Cellular viability experiments were also performed. T. tenax attached and had different forms when interacting with mammalian cells and caused damage with time-dependent host- cell viability. We observed that T. tenax produced plasma membrane projections and phagocytosed portions of the mammalian cells. In addition, T. tenax caused membrane blebbing and apoptotic bodies in HeLa cells, thus inducing cell death. Spheroids were also used in interaction assays with T. tenax and they were damaged by these cells. This study shows that T. tenax fulfills the requisites of a parasite, causing damage to different mammalian cells and behaving similarly to T. vaginalis when in contact with target cells in vitro.
© 2015 Elsevier GmbH. All rights reserved.
17/10/2015 à 14h31
... Ou une amibiase peri-implantaire!
Traitement antiparasitaire des maladies parodontales
et péri-implantites : suivi
multicentrique à 12 mois
Antiparasitic treatment of periodontitis and peri-implantitis: 12-months multicentric follow-up
MOTS-CLÉS :
Parodontite, amibe, Entamoeba, biofilm, microscope, PCR, implant dentaire, péri-implantite.
KEYWORDS:
Résumé
Depuis plus d’un siècle, les chercheurs ont identifié le protozoaire Entamoeba gingivalis dans le sillon des dents atteintes par les maladies parodontales. L’utilisation récente de réaction en chaîne par polymérase (PCR) a permis de détecter cette amibe dans 69 % des sites malades et démontré son absence dans la situation de gencive saine. Le but de cet article est de visualiser les caractéristiques d’un tel biofilm et d’évaluer les résultats cliniques de cabinets dentaires concernés par la composante parasitaire dans les thérapies parodontales et implantaires.
Abstract
For nearly a century, researchers have identified the protozoan parasite Entamoeba gingivalis from diseased gingival pocket. Recent use of PCR detected the parasite in 69% of diseased sites and demonstrated its absence in healthy gingival sites. The purpose of this cases report was to visualise this characteristic biofilm and evaluate periodontal results of dental clinics concerned with parasitic component of periodontal and peri-implantitis therapy.
Parodontitis, amoebae, Entamoeba, biofilm, microscope, PCR, dental implant, peri-implantitis.
Mark BONNER, Docteur en médecine dentaire, Institut international de parodontie, 455, Promenade-des-Anglais, Arenas, Le Nice Premier, 06200 Nice.
Véronique AMARD, Docteur en chirurgie dentaire, 94100 St-Maur-des-Fossés. Marion VERDY, Docteur en chirurgie dentaire, 75015 Paris.
Pierre AMIOT, Docteur en chirurgie dentaire, 66000 Perpignan.
Mathieu MARTHY, Docteur en chirurgie dentaire, 66000 Perpignan. Jean-Pierre ROCHET, Docteur en chirurgie dentaire, 93150 Le Blanc-Mesnil. Serge IHLER, Docteur en chirurgie dentaire, Cabinet Philippe Leclercq, 75008 Paris.
AOS 2013;261:22-28
DOI: 10.1051/aos/2013104 © EDP Sciences 2013
Nosconnaissancessurlesorganismesparasites et leur relation avec les maladies humaines sont beaucoup moins connues que celles des bactéries. Les auteurs du début du siècle
[1] relatent qu’ils trouvent l’amibe Amoeba dentalis dans l’inflammation gingivale et qu’elle ressemble à Amoeba coli de l’intestin humain ; Barret, en 1914, annonce plus spécifiquement qu’il trouve Entamoeba
22 AOS 261 l FÉVRIER 2013
Article publié par EDP Sciences et disponible sur le site http://www.aos-journal.org ou http://dx.doi.org/10.1051/aos/2013104
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MB
17/10/2015 à 23h44
Bon finalement l'infection bacterienne devient secondaire par rapport aux parasites ? Si c'est ça, mes fondamentaux de paro sont en train de s'effondrer...
18/10/2015 à 09h48
Voila, Bravo ! Vous avez tout compris. Bacteries egale gingivite pour 99.5% des cas et parasites egale parodontite. C est ce que Trevor nous enseigne depuis 1980 ! La bonne nouvelle c est que tout ceci est relativement facile a gérer avec un microscope surtout qu on a aussi le bilan inflammatoire par la meme occasion : pmn lorsque activité, macrophages et facteurs de croissance tissulaires lorsque la guérison se met en marche ! Disparition des cellules onflammatoires lorsque tout est guéri. Pour ma part j ai mis en place un protocole de guérison parodontales rigoureux pour que cela soit repetable et copiable par tous les dentistes et parodontistes.
Santé parodontale =
http:www.parodontite.com
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MB
19/10/2015 à 02h11
La parodontite semble d'abord due à la plaque dentaire, constituée de bactéries, de protozoaires, de cellules inflammatoires et parfois de champignons.
La parodontite correspond à un changement dans la population microbienne de la bouche, associée à sa formation d'une lésion inflammatoire.
Ce changement est caractérisé par le passage d'un microbiote de type Gram-positif sain, à un microbiote de type Gram-négatif hautement pathogène5. Si ce microbiote gram négatif comprend au moins 300 espèces différentes de microbes, seules quelques espèces microbiennes semblent impliquées dans les maladies de destruction parodontale. On soupçonne en particulier les membres des genres Porphyromonas, Bacteroides, Fusobacterium, Wolinella, Actinobacillus, Capnocytophaga et Eikenella. Des microbes appartenant aux genres Actinomyces et Streptococcus peuvent être impliqués dans la progression microbiennes, mais ne semblent pas essentiels à la production d'une matrice (plaque) sous-gingivale pathogène.
On observe une fluctuation temporelle des membres du microbiote pathogène et lésionnel. Elle semble liée aux interactions physiques entre les microbes habitant les poches parodontales, ainsi qu'au devenir des produits métaboliques finaux des espèces correspondantes. Ces métabolites seraient intimement impliqués dans la progression de la parodontite, qui semble à la fois résulter de l'action des produits finaux du métabolisme des procaryotes et de la destruction des tissus de l'hôte par des enzymes protéolytiques excrétés par plusieurs des espèces parodontopathogènes. Ces dernières peuvent attaquer directement les tissus hôtes par digestion protéolytique. Mais elles disposent aussi d'autres de « facteurs de virulence ». Leurs lipopolysaccharides (endotoxines), certaines protéines (dont peut être certaines lipoprotéines de Bacteroides forsythus10) de la membrane externe, des vésicules, des toxines, des enzymes agissent (directement et indirectement) en activation diverses macromolécules destructrices pour l'hôte.
Plusieurs de ces facteurs de virulence semble étroitement contrôlés par l'expression de facteurs de l'hôte (par exemple, l'hémine).
Ces phénomènes sont difficiles à modéliser et reproduire in vitro11. Si le nombre de microbes nécessaires à la maladie est faible, on peut imaginer un vaccin (qui fait l'objet de recherche12).
Dans la bouche, une tréponème (bactérie spirochète), Treponema denticola (autrefois classée anaérobie obligatoire, mais qui s'est avéré être aérobie facultatif) est un pathogène parodontal reconnu. Il est capable (dont in vitro) de constituer et entretenir des micro-milieux anaérobies qui lui sont favorables ainsi qu'à d'autres pathogènes de la bouche13.
Une forte corrélation a aussi été documentée en microscopie optique dans le biofilm parodontal avec les protozoaires Entamoeba gingivalis et Trichomonas tenax pendant la maladie parodontale14.
C'est donc en éliminant la plaque dentaire par une bonne hygiène bucco-dentaire (brossage très minutieux et adapté) que l'on peut le mieux prévenir la parodontite. Cependant, c'est l'association de plusieurs facteurs de risque, probablement encore incomplètement connus, qui va favoriser l'apparition des premières lésions.
07/11/2015 à 03h43
La, vraiment pas d accord avec flicfac. Vous melangez tout et nous laissez sans aucun pouvoir! C'est dommage. Vous brisez tout. Enlever la plaque ne resout pas le probleme! C est seulement une partie du probleme! Il faut comprendre que les protozoaires dans lagingivite bien formee se nourissent des globules rouges et des noyaux des globules blancs. Alors il faut stopper la reponse inflammatoire. Ceci empeche les protozoaires de proliferer et continuer a produire des cellules immunitaires hors controle deversant les enzymes proteolytiques sur les tissus. Faisant disparaitre les protozoaires, tous ce processus cesse! Et les bacteries font de meme si vous creez ces bonnes conditions. La maladie s'arrete, l'inflammation s'arrete, et il reste a enleverle tartre. Facile! Pas de saignement.Surtout ne plus laisser place a la gingivite qui est la porte d'entree! Elle peut etre ou pas induite par la plaque! Et finalement eviter la contamination. N'est ce pas plus simple? Et tout cela sous observation microscopique. N'est il pas plaisant de voir le patient guérir avec plus de poches, fini les saignements et pas de relapse! Le vrai plaisir de guerir les parodontites! Objectif connu... Et resultats atteints! Le patient apprecie a juste titre. Cessez de revenir sur les vieux facteurs de risque et ces bacteries aux pouvoirs malefiques... Qui ne resolvent en rien la maladie parodontale. Interessez vous plutot au succes parodontal et comment y arriver! Objectif: pas depoches, pas de saignement, flore commensale et patient autonome avec une complete comprehension de comment se produit la maladie. La, c'est gagnant!
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MB
07/11/2015 à 08h47
N'y a t il pas mélange de l'effet et la cause?
Le protozoaire est un des nettoyeurs finaux des bactéries dangereuses et des zones de putréfaction, trop nombreux deviennent aussi des vecteur de certaines maladies .
Il n’apparaît pas tout de suite dans la maladie parodontale, mais est une suite logique d'une réaction immunitaire, un des fossoyeurs bactériens finaux. Pour moi, il n'est en rien initiateur de la maladie paro, mais juste une de ses signatures finales.
60 ans d'observation au microscope électronique et tout d'un coup, magie: le protozoaire. Est ce bien raisonnable?
07/11/2015 à 09h15
Dans la diapositive que vous avez mis en ligne on trouve :
1) utilisation H2O2 et metronidazole
2) puis ensuite dans un second temps détartrage
Si on suit la même logique quand je veux nettoyer par exemple mes WC, je devrais faire :
1) canard WC + eau de javel , je laisse l'étron au fond de la cuvette quelques semaines
2) Puis je tire la chasse d'eau et je frotte pour enlever l'étron
Moi ça me paraît plus logique de brosser et de tirer la chasse d'eau avant de mettre du canard WC...
De la même façon quand on se nettoie les mains avant une chirurgie, il me semble plus logique de nettoyer les mains avec une solution savonneuse puis ensuite de passer une solution alcoolique , et non l'inverse non?
08/11/2015 à 14h22
Ca n'est pas tout d'un coup qu'on découvre les parasites dans la maladie parodontale. Il faut lire votre littérature! Je répète:
1849 Le parasite Entamoeba gingivalis première amibe découverte chez l'homme (Gros)
1914 Présence de l'amibe Entamoeba gingivalis dans tous les cas de maladie parodontale (Barrett)
1929 Corrélation définitive entre la présence de ces parasites et les maladies parodontales (Kofoid, et Keyes en 1981, Buffalo Symposium)
1973 Les protozoaires parodontaux sont considérés pathogènes (Lapierre et Rousset, Pasteur)
1989 L'élimination des protozoaires est suivie par l'arrêt de la maladie et sa résolution incluant la régénération de l'os (Lyons)
2009 L'amibe Entamoeba gingivalis est très motile, a des habilités de phagocytose (exonucléophagie) et montre des caractéristiques pathogènes. (Bonner, Tropical Medecine)
2011 L'amibe E. gingivalis, par les tests d'ADN, est trouvée seulement dans les poches parodontales malades et aucune n'est trouvée chez les sujets sains, même sur les dents saines des patients malades. (Trim, Skinner, Farone)
2013 Traitement antiparasitaire des maladies parodontales: 95% patients complètement guéris (Bonner, AOS)
2014 Il est possible de détecter, prévenir et guérir la maladie parodontale (Bonner, Dentoscope)
Surtout, il faut se rendre compte que les parasites sont présents seulement dans la parodontite active et absent sur les dents saines, même chez un patient souffrant de parodontite, seule les dents touchées présentent des parasites. (Ref: Trim Skinner Farone 2011) Ils sont totalement absent des dents saines.
Il faut aussi bien différencier les macrophages qui apparaitront typiquement suite à l'utilisation du metronidazole de la même façon qu'ils apparaissent dans la guérison de l'abcès amibien du foie dès les premiers jours. Le type de guérison est a peu près identique, pour un même genre d'atteinte.(Histological changes during healing of experimental amebic liver abscess treated with metronidazole.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1340296)
Différencier, voir image: en bas a gauche une amibe Entamoeba gingivalis, au centre en haut un macrophage(début de guérison et à droite un PMN signalant encore de l'inflammation. Lorsque la guérison est bien entamée, les amibes disparaissent de même que les PMN et finalement les macrophages qui sont eux les vrais fossoyeurs et le aidants a la reconstruction grâce aux facteurs de croissances tissulaires contenus dans leurs vésicules aussi visibles au microscope. Facile alors d'expliquer au patient qu il est sur la bonne voie!
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MB
08/11/2015 à 14h37
Peut être devriez vous considérer la gastroentérologie... vous avez du talent!
Entretemps depuis 30 ans que nous utilisons cette technique, la guérison est facilement observable et mesurable (absence de poches parodontales excédentaires a 3 mm, absence de saignement, flore commensale constituée de coccis et filaments immobiles sans PMN et patient autonome sur son hygiène). Alors il faut: 1 éliminer l'infection, 2 enlever le tartre, procédure qui devient alors beaucoup plus facile et non douloureuse, 3 laisser cicatriser 4 éliminer en collaboration avec le patient les facteurs de contamination dans ses habitudes et son environnement, et constater la guérison a 12 mois.
Et ca fonctionne. Mais encore il faut un peu connaitre les bases scientifiques de la parasitologie. Je vous remet le diagramme en rappel.
Maintenant reste a savoir si la guérison parodontale vous intéresse... ou persistez en gastroenterologie?
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MB
08/11/2015 à 15h12
Un bémol à l'étude, c'est qu'il n' y a pas de groupe "contrôle". En gros, vous dites qu'il y a guérison de la maladie parodontale avec un traitement parodontal + traitement anti-parasitaire chez les 632 patients. Ok.
Mais il y aurait très bien eu une guérison avec uniquement le traitement paro.
08/11/2015 à 15h49
Merci pour votre interet. C est exactement la ou nous en sommes pour completer la boucle. Nous avons demandé a toutes les université francaises, europeennes et americaine de chapauter une et des etudes comparatives. Nous esperons pouvoir ainsi confirmer le tout.
En attendant, il faut bien se rappeler que les surfacages ont des resultats très décevant s approchant des 25% de succes en moyenne, ce qui est tres bas, sinon que la confirmation d'une persistance chronique de l'infection parodontale. Ce qui de toute évidence ne correspond pas du tout au désir des patients.
( Long- Term effect of four surgical periodontal therapies and one non surgical therapy: a systematic review and meta-analysis. 2015)
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26110453
Cordialement
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MB