Cookie Consent byPrivacyPolicies.comRetour à Paris intra muros à mi parcours prof. Oui, mais - Eugenol

Retour à Paris intra muros à mi parcours prof. Oui, mais sous quel statut ?

Digue Dong

17/08/2015 à 21h40

Bonjour, je serai amené d'ici un ou deux ans à retourner à Paris pour des raisons familiales (dépendance des parents)

Je me rapproche des cinquante ans. Il y a 20 ans, j'ai fait 2-3 ans de collaboration dans différentes banlieues parisiennes puis j'ai repris un premier cabinet en perdition dans Paris intra muros. Au bout de 8 ans, je l'ai revendu. Puis, j'ai créé un second cabinet dans l'hyper centre d'une grande ville universitaire de province. Omnipraticien lambda en solo, à 4 mains avec/ sans secrétaire, j'ai toujours tenté d'évoluer par la formation continue que ce soit en clinique, organisation ou gestion.

Me voici, sur le départ à nouveau, au bout de 10 ans. Et là pour cette troisième étape, je n'ai franchement plus envie d'investir financièrement dans une nouvelle structure, même chose pour nos obligations administratives, je commence à être lassé...

Alors salariat ou pas salariat ? Je ne vous cache pas que la question me noue l'estomac ;-)

Deux expériences de salariat : la première en tant qu'étudiant, j'étais assistant dentaire dans un grand centre du 9° arrondissement, la seconde pour faire des bilans dentaires dans un grand centre de dépistage privé cossu sur Paris.
Les lieux ne faisaient pas rêver mais l'ambiance allait quand même. Je me suis adapté.

Bref à celles et à ceux qui auraient vécu ce genre d'expérience, des infos.
Quid de l'exercice dans les soixante ans.

Un plan B existe t il ?!

PS Je partage l'idée d'un de mes confrères ici que nous aurons d'ici une dizaine d'année un quart à un tiers de la profession en salariat (viabilité des cabinets solos).

PS2 Je ne crois pas dans l'avenir des structures low cost à moyen terme. Comme quelqu'un ici l'avait écrit. Il va bien falloir à un moment ou un autre gérer le SAV des patients et là même en payant du personnel au lance pierre et en oubliant de régler les factures de matériels cela va être compliqué... :-D
URSSAF + CARCDSF + patients mécontents = Plouf ! sauf pour les conseilleurs ;-)
Même chose pour la mutualité, signer une telle convention de tarif, c'est se saborder avec un rendement de prothèse quasiment au niveau des soins revalorisés qui eux ne nécessitent pas autant de doléances et gestion administrative..

PS3 Je ne suis pas inquiet sur le long terme des français/ étrangers formés en dehors de notre pays. Vu le prix du logement sur Paris. Il va y avoir, malheureusement, une sélection naturelle... et ceci d'autant plus si les prix sont tirés vers le bas.

PS4 A mes jeunes consoeurs confrères, ne tenez pas comptes de l'amertume que l'on peut lire sur ce site, nous faisons un métier qui intellectuellement reste malgré tout admirable. Foncez, investissez dans du matériels qui vous plaisent, dans la formation continue. Vous aurez toujours le temps de voir après. Mes deux cabinets restent deux belles expériences de vie.


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dentino

19/08/2015 à 00h42

Le terme "salariat" est un peu trompeur car les postes à salaire fixe sont rares. Le plus souvent, tu touches un faible pourcentage de ton CA (de l'ordre de 30% pour les soins, 20% sur les prothèses mais en brut, souvent sans compter les congés payés auquel cas il faut encore déduire 10% du total), ce qui n'est guère motivant et n'égalera jamais les revenus d'un titulaire libéral lambda. Après, question ambiance, ça dépend du boss, il y a des bons comme il y a des cons, comme chez les praticiens libéraux.
Comme plan B, tu peux toujours postuler pour une collaboration mais il y a plus de travail en banlieue. Si tu es prêt à connaître les joies du RER B ...


Dsc 0094 rkrzoz - Eugenol
Guillaume T

19/08/2015 à 06h58

Bonjour,

ces questions je me les suis posées...Nous sommes de la même génération.
Pour Paris "centre" : très simple, pour un exercice satisfaisant intellectuellement, il faut une grosse mise de fonds et accepter des frais de fonctionnement élevés.
Pour ce qui me concerne, je n'en aurais plus l'énergie;

Autre solution : grosse structure pluridisciplinaire en "grande" banlieue ( 77, 78, ... )
je pense qu'il vaut mieux éviter la première couronne qui vit dans l'ombre de Paris, à moins que tu ne souhaites finir tes journées à 22h.

la "salariat" en mutuelle ? hors de question, de toutes les façons, passé 50 piges l'attitude des DRH est généralement négative.Ils le savent bien, on est moins dynamique et plus exigeant; ce n'est pas si faux.

Quant aux solutions "alternatives" il n'y en a pas tant que ça.


rat

19/08/2015 à 12h23

déménager les parents...
L'important, c' est vous, eux se feront une raison et l' essentiel est qu'ils vous sentent proche et qu'ils soient encadrés


Digue Dong

19/08/2015 à 15h20

@Dentino
Merci pour l'info. J'ai fais 3 ans de collaboration libérale à Pontoise, Chelles, Gonesse puis 2-3 de salariat (prévention dentaire) en parallèle de la reprise de mon premier cabinet dentaire. 40% en collaboration libéral prothèse payé, une fois l'urssaf et la carcdsf payé.... :-)) Le salariat dans une structure libéral 23%, c'est pas loin du revenu d'un salariat dans un centre smic + pourcentage.
Bref c'est pas le Pérou... voir critique pour une collaboration à faible chiffre. Ne pas oublier cependant que le BNC c'est du brut et pas du net... Je suis en SEL.
En 20 ans, je m'aperçois qu'il n'y a pas grand changement dans les contrats en dehors d'une érosion de points... vers les 15 12% net :-*

@Guillaume T
Je vous l'accorde du boulot, il y en a. J'ai vu en banlieue des cabinets avec des listes d'attente surréaliste mais surtout un cadre et du matériels à se jeter dans les bras du premier centre venu. Pour mon premier cabinet, j'aurais pu travailler sans problème jusqu'à minuit. C'est une des raisons qui m'a fait quitter Paris. A la fin mon assistante laissait le répondeur h24.
Nous sommes moins dynamiques et plus exigeants peut être. Mais je me sens surtout à cet âge plus efficient ne serait ce qu'en communication avec mes patients (avec en plus une formation d'hypnose).

Ce qui m'inquiète c'est le turn over des praticiens dans les centres (qui recrutent d'après eux, plutôt des quadras pour des raisons de stabilité voir des retraités pour la pédo) et surtout du turn over de ces propres centres . Je ne parles même pas des centres low cost qui pour moi ont une viabilité à 3-5 ans. Quid d'ailleurs ces cabinets libéraux indépendants (2-3 fauteuils) qui se déclarent en centre de soin sur le centre de Paris ?!?

Ma seconde est l'avenir à 10 ans des cabinets solo (50% de la profession). Actuellement, je n'ai plus d'assistante, même en bacs et cassettes, rendez vous longs, c'est un non sens. Notre plateau technique a maintenir et à moderniser à un coût. La maintenance de nos locaux, nos futures obligations légales comme le tiers payant intégral. Les réseaux de soins ou la convention mutuelle vont finir indirectement par tirer les tarifs de prothèse vers le bas. Les cabinets à 50 km de là où je travaille sont quasiment déjà aux tarifs cmu.

Et là réinvestir 300 000 euros par fauteuil dans une jolie structure à plusieurs ... sans moi. Même si j'aime mettre la digue et encore plus pour les gamins (au moins il garde la bouche ouverte ;-)).

@rat
Exact, nous ne sommes pas redevable de nos parents. Cela n'empêchera pas de leur donner parfois la main pour les accompagner jusqu'à la fin comme vous l'avez dit. Sans rentrer dans les détails, cela sera plus simple à titre de vie privé de gérer cela à Paris que de là où je suis actuellement. En particulier, je ne serai plus seul à traiter le problème. Serait ce l'opportunité de revenir sur Paris. Peut être ?

Pour conclure plan A ou plan B c'est bien cela qui m'inquiétait, c'est comme pour les grecs cela va "sentir le sapin" d'ici quelques temps.

P.S. Une future solution à la mobilité des personnes âgés (l'évolution sur un an est prodigieuse)


pauvres taxis, bolloré (autolib) serait intéressé :-D