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Maison de santé ARS
31/10/2015 à 20h40
Bonsoir
On me propose de m installer dans une maison de santé pluri professionnelle ...
Est ce que quelqu un travaille déjà dans une maison de santé labellisé ars .. ? Si oui : qu en pensez vous ?
Est ce intéressant , n y a t il pas trop de contraintes .. Qu en pensez vous ?
N y a t il pas un piège à l exercice libéral ?
Merci de me donner vos avius !!
01/11/2015 à 11h20
Sujet déjà débattu ici et très polémique. Le moteur de recherche te permettra de retrouver les échanges.
Disons qu'intégrer un chirurgiens-dentiste dans une maison médicale, c'est comme intégrer un guitariste ou un accordéoniste dans un orchestre classique: pas impossible mais extrêmement difficile. Cela dépendra beaucoup du chef d'orchestre et de la partition à jouer.
01/11/2015 à 11h42
Tytie écrivait:
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> Bonsoir
> On me propose de m installer dans une maison de santé pluri professionnelle ...
>
> Est ce que quelqu un travaille déjà dans une maison de santé labellisé ars .. ?
> Si oui : qu en pensez vous ?
> Est ce intéressant , n y a t il pas trop de contraintes .. Qu en pensez vous ?
> N y a t il pas un piège à l exercice libéral ?
> Merci de me donner vos avius !!
quel type de maison de santé?
se renseigner auprès de l'ARS, ce sont eux les spécialistes.
ce n'est pas un piège à l'exercice libéral puisque ce sont des libéraux qui exercent dedans en grande majorité. c'est un piège à l'exercice individuel par contre :-)))
toujours prévoir une porte de sortie , pas seulement en cas d'incendie mais dans le cadre votre départ anticipé.
donc bien vous renseigner
01/11/2015 à 11h46
Le problème est que la valeur ajoutée de ces structures est dans les sisa et dans les financements complémentaires qui peuvent être associés. Ces financements étant après répartis entre les différents professionnels de santé de la structure.
Donc soit tu as du temps pour être le chef d'orchestre qui est capable de monter des projets et de récupérer l'argent associés, soit tu récupérera les miettes en fonction de ton rôle dans des projets de "santé publique" très administratifs.
Après, c'est compliqué, la plupart des structures sont récentes et n'ont pas encore pu se casser la gueule.
01/11/2015 à 11h51
colza2 écrivait:
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>
> se renseigner auprès de l'ARS, ce sont eux les spécialistes.
> ce n'est pas un piège à l'exercice libéral puisque ce sont des libéraux qui
> exercent dedans en grande majorité.
>
>
Tu as des limitations au secteur 1 et a la moderation tarifaire qui peuvent sembler peu contraignantes mais pourraient poser des problèmes selon l'évolution future de la convention.
01/11/2015 à 12h12
colza2 écrivait:
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>
> ce n'est pas un piège à l'exercice libéral puisque ce sont des libéraux qui
> exercent dedans en grande majorité.
? petits petits venez par ici on va vous parquer ici et là mais on vous veut du bien, hein ! . -)))))
J'ai exercé avec 2 toubibs et 2 infirmières coopération néant ou à la marge. La structure a été transformée en apparts maintenant. Mais il faut dire qu'il manquait un kapo pour que ca tourne rond. -))))
01/11/2015 à 15h39
merci
hum hum
donc si je saisis bien, il faut sacrément bien s'entendre et trouver un chef de" troupe" assez motivé pour tenir tout le monde..et remotiver les brebis égarées ....
difficile de trouver le bon chemin de nos jours!!
01/11/2015 à 20h18
Héliodent écrivait:
-------------------
> merci
>
> hum hum
> donc si je saisis bien, il faut sacrément bien s'entendre et trouver un chef de"
> troupe" assez motivé pour tenir tout le monde..et remotiver les brebis égarées
> ....
>
> difficile de trouver le bon chemin de nos jours!!
S' entendre bien pose des problèmes quand au final c'est des questions d'argent et de répartitions.
Après si il faut travailler en interne, le problème c'est que les dossiers sont à mener avec les ars en fonction des envies du moment chez les politiques.
Tu as aujourd'hui de gros budgets qui sont fléché s vers l'informatique. Par contre ces budgets font abstraction de l'existant. Essayent de promouvoir du logiciel transversal interprofessionnel. Enfin existent pour l'installation mais ne prennent pas en compte les coûts de maintenance.
02/11/2015 à 11h22
Tytie écrivait:
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> Est ce que quelqu un travaille déjà dans une maison de santé labellisé ars .. ?
Je n'y ai pas travaillé... mais j'ai monté des projets, qui fonctionnent bien. J'en ai un autre en réflexion avancée dans le Nord.
> Est ce intéressant , n y a t il pas trop de contraintes .. Qu en pensez vous ?
C'est très intéressant, et je ne vois pas de contraintes... sauf le fait incontournable de pluridisciplinarité. Si on a l'intention soit d'imposer sa dictature sur les autres professionnels, ou si on se fiche complètement de l'aspect pluridisciplinaire et si on veut rester seul, autant renoncer et aller ailleurs. Il n'y pas d'obligation, mais il est nécessaire d'avoir une volonté de participation.
Cette pluridisciplinarité typée et notée par l'ARS ouvre la voie à des recettes (fournies par le FIR) qui permettent non de rémunérer l'un ou l'autre, mais de payer des charges communes : par exemple, l'informatique commune, un personnel de secrétariat, le nettoyage, etc. Il est évident que cette répartition de ces recettes pour boucler ces dépenses n'est pas faite par un organisme public (sécu, ARS...) mais par le groupe des libéraux (SISA) : les professionnels sont libres de faire ce qu'ils veulent.
> N y a t il pas un piège à l exercice libéral ?
Quel piège ? Je n'en vois aucun ! ce sont des professions libérales qui font ce qu'elles veulent. Il n'y a pas de "salariés" (sauf les salariés des libéraux présents).
Par contre, le FIR est plus ou moins "noté" par le projet de soins. Par exemple, si on tient compte dans le projet des soins des "chroniques" par des transmissions d'information (informatique et/ou réunions) entre les professionnels, si on tient compte des soins dans l'EHPAD voisin par une équipe de soignants, si on tient compte des précaires, etc, le FIR sera plus large...
Est-ce un piège ? non... ce serait plutôt un encouragement-financement pour gérer des difficultés.
Les échecs :
Le pire des conflits que j'ai vu, c'est la dictature d'un professionnel qui veut s'imposer, et imposer ses choix. Il ne veut pas partager quoi que ce soit, il veut être chef. Je ne l'ai pas remis à sa place, mais j'ai provoqué un rejet de ce médecin par les autres. S'il ne sort pas de cette MSP en phase de réflexion avancée, cette MSP ne se fait pas car on va vers la guerre entre professionnels à court terme. Il est sorti, viré par les autres. Et le projet est maintenant sur les rails. Il sera correct, à mon avis, car il y a une volonté commune.
J'ai vu un autre projet fini, et condamné dès le départ, pour lequel j'avais refusé de dire "oui" à l'ARS. J'ai tenté de couper tout financement public... et j'ai perdu. ça s'est construit, hélas, et les financiers ont perdu du fric, beaucoup. Ils sont dans la galère.
Les médecins participants exigeaient un loyer symbolique (10€ !), ne voulaient aucun "projet médical", et un FIR maximum. Bref, on se fout de tout, on veut travailler dans la dictature. Le maire a lancé cette MSP, l'a construite malgré mon avis qui précisait qu'on va dans le mur, car ces toubibs ne viendront pas si on leur met la moindre condition. Pire, comme on entre dans le monde politique, la politique finance (conseil général, conseil régional, commune)... et l'ARS sous pression politique valide. Une belle construction finie depuis 2 ans, vide, creuse. Une connerie archi-prévisible. Parfois, la politique me fout en pétard, et les toubibs aussi : si un projet ne tient pas, il ne faut pas le concrétiser, ce n'est pourtant pas compliqué ! Les rares toubibs de ce coin voulaient être logés pour rien et ne voulaient aucune condition de santé publique, ils voulaient qu'on les bénisse et qu'on s'agenouille devant eux, et ils sont irremplaçables car c'est une zône loin de tout... tant pis : qu'on laisse les cons tranquilles. On ne va pas les aider à rester cons, ils y arrivent très bien tout seuls.
02/11/2015 à 11h27
MSP = pompe à fric. Rigolez pas c'est vous qui payez.
Maintenant tu acceptes les subventions et tu n'es plus libre de ton exercice. Comptes à rendre etc.......
"Les rares toubibs de ce coin voulaient être logés pour rien et ne voulaient aucune condition de santé publique"
C'est quoi une "condition de santé publique" ? hein ?
Super.
les subventions ont si bien marché dans l'agriculture qu'il faut forcément appliquer cette méthode à d'autres secteurs.
Ce pays est foutu.
02/11/2015 à 22h38
merci pour cette réponse !
Cela devient plus clair .
Donc : il faut un bon groupe des le départ, et des convictions communes..
Il est vrai qu on n a pas encore beaucoup de recul sur ces structures ..
Ce qui m inquiète le plus : Est il facile d en sortir ?
Et peut- on si on ne veut plus faire de projets ou d actions ,ne plus être dépendants de l ars et continuer une activité pluri médicale classique ?
03/11/2015 à 09h37
Héliodent écrivait:
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> merci pour cette réponse !
> Cela devient plus clair .
> Donc : il faut un bon groupe des le départ, et des convictions communes..
> Il est vrai qu on n a pas encore beaucoup de recul sur ces structures ..
? etre de gauche ? -))))
> Ce qui m inquiète le plus : Est il facile d en sortir ?
Aussi facile que quitter la sécu ? -))))
> Et peut- on si on ne veut plus faire de projets ou d actions ,ne plus être
> dépendants de l ars et continuer une activité pluri médicale classique ?
1. Tu oses penser à des initiatives personnelles ? Pour qui tu te prends ? -)))
2. C'est le payeur qui décide.
3. Qu'entends tu par activité pluri médicale ? Travailler sous ag ? extraire les dents de sagesses pendant que l'orthopédiste pose une prothèse de hanche ? ( très bon ca économie d'échelle et RDV groupés lol ! )
03/11/2015 à 11h40
chicot29 écrivait:
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.....
Je t'aime bien, parce que tu es taquin.
A vue de nez tu ne connais pas du tout ce sujet.
Pour les "résidents" de cette MSP, être de gauche ou de droite n'existe pas : je n'en sais rien, et ne saurai jamais. Tout le monde s'en fiche, car la vision politique n'a rien à voir là-dedans : c'est l'efficacité qui compte. La politique (de droite et de gauche) aide à construire et trouve les sous publics pour construire, mais ne se mèle pas du tout du fonctionnement de la MSP. Elle ne lit même pas le projet !
L'ARS lit le projet et le commente, c'est tout. L'ARS ne le dicte pas, et n'en a pas le droit. Si les futurs occupants réfléchissent au projet et pataugent, l'ARS peut (le fait rarement) donner des idées et donner des renseignements sanitaires sur cette zone géographique, et c'est tout.
Sortir de ce projet, c'est une signature à donner. Les occupants sont locataires (pas de loyers chers car les subventions diminuent les remboursements bancaires de la commune !), ils renoncent au bail. Comme n'importe quel locataire en France. Si tu vois un piège, je te suggère d'aller voir un psy, tu as un trauma ou une obsession.
Quant à l'ARS, elle ne dicte rien, ne demande rien. Le projet (fonctionnement de la structure) est écrit par les professionnels. L'ARS ne s'en mêle pas du tout. Elle ne pilote rien.
Par contre, pour qu'un projet puisse être financé (sa construction), il faut que cette structure soit nécessaire (risque de désertification) et que son futur fonctionnement soit crédible. Donc, l'ARS étudie ce projet, vérifie sa crédibilité et sa nécessité, (avec les comptables du Conseil Général, du Conseil Régional, de la prefecture qui demanderait des subventions européennes)(l'Europe aide si l'architecture facilite l'écologie par l'utilisation de certains matériaux). De l'avis de cette "commission" liant l'état, le département, la région, l'ARS, dépendent les subventions qui financent partiellement l'architecture de cette maison. C'est logique, on ne doit pas jeter cet argent par les fenêtres. L'ARS organise, elle ne décide rien, et elle ne paye rien.
Parmi ces sujets relatifs au projet écrit, on vérifie son efficacité future sur le plan sanitaire, ce qui peut laisser envisager le futur FIR qui financerait les frais usuels communs (personnels, matériels, etc).
On ne va pas dicter aux praticiens leurs métiers ou leurs choix. Par contre, on peut leur expliquer comment récolter du FIR... s'ils en veulent, mais dans ce cas c'est la santé publique qui entre dans la danse. Le payeur ne décide rien. Les praticiens font ce qu'ils veulent faire.
Si les praticiens n'ont pas le temps (flemme, méconnaissances) d'écrire ce projet, il est recommandé d'embaucher un "organisateur-rédacteur" spécialisé qui interroge les uns et les autres, et réunit l'ensemble. J'en connais qui sont très bons, et d'autres très moyens. Toujours j'ai vu que ces préparations sont payées par la commune (qui tient à la validité du projet, mais ne pilote pas du tout son contenu sanitaire).
Ce métier de "préparateur", je le connais par coeur... j'envisage de le devenir et on m'a déjà demandé plusieurs fois. Il parait que je suis un excellent fouteur de m. Or il faut l'être pour remettre les médecins dictateurs à leur place : ils restent dans cette démocratie médicale ou sortent.
03/11/2015 à 12h34
Attention ameli, un bail professionnel n'est pas un bail pour un locataire particulier.
Quand au loyer pas cher, c'est un mythe puisqu'il revient au final aussi cher voir plus cher d’intégrer ces structures que de bosser seul.
Le politique à bcp à voir dans la définition des axes qui vont être subventionnés même si les dépenses sont inutiles.
03/11/2015 à 14h06
barbabapat écrivait:
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> Quand au loyer pas cher, c'est un mythe puisqu'il revient au final aussi cher
> voir plus cher d’intégrer ces structures que de bosser seul.
ça dépend énormément du financement de la construction de la structure et du besoin sanitaire des localités environnantes.
Si cette construction coute 1,5 M €... et que les diverses "subventions" (départementales, régionales, européennes) mettent 900 000 € sur la table, la commune doit mettre 600 000... mais les communes voisines participent car sinon il n'y aura plus de médecins pour soigner les habitants. On oublie souvent que les médecins travaillent sur un secteur, et pas seulement dans une seule commune. C'est un partage obligatoire... par nécessité. Qu'on paye le parking ou le terrain ou les branchements d'eau, c'est pareil, le cout final baisse.
C'est ce cout final qui sert de base pour le loyer car il faut rembourser l'emprunt de construction... et non les subventions ; les subventions c'est un cadeau qu'on ne rembourse pas.
Plus on touche de subventions, moins on paye de loyer. C'est pourquoi on surveille l'organisation du projet : car une subvention se décide sur la fiabilité du projet... et un besoin de soins (en zone rurale ou zone de précarité banlieusarde) doit être réalisé et les loyers doivent être au ras des pâquerettes sinon aucun médecin ne vient. Ce n'est pas politique, c'est un besoin qui entraîne une "aide" sinon c'est un désagrément sanitaire qui s'installe.
> Le politique à bcp à voir dans la définition des axes qui vont être
> subventionnés même si les dépenses sont inutiles.
Je ne conteste pas les défauts, il y en a.... mais il y en a de moins de moins. On surveille à bloc, car un défaut "politique" a un cout... et les dirigeants politiques n'ont pas le choix, la rigueur commence à se voir. Les dérapages politiques sont beaucoup moins fréquents aujourd'hui. Normal, on a moins d'argent public disponible, donc on compte tout, et on tape sur les dépensiers de l'argent des autres.
A titre d'exemple, de plus en plus d'organisations politiques mettent elles-mêmes des critères en place, et elles n'en sortent pas.
J'ai "piloté" une réunion dans une sous-préfecture pour l'installation d'une MSP dans un village, avec bien entendu le sous-préfet. En face, un maire, un député, et des élus du CG. J'ai été brutal : un projet couteux, mais nullissime. J'ai dit non, à revoir complètement. ça a gueulé, j'ai cru que je perdrais car on ne doit pas dire non à des élus... mais j'ai gagné. On reverra ça dans 3 ou 4 ans, quand le projet sera réaliste, fonctionnel et que les médecins et autres participants seront fiables et pas menfoutistes. Pourquoi investir si les soignants ne sont pas intéressés ?
Inutile de dire que je me suis fait engueuler par mon administration, et par écrit ! Car j'avais osé parler de l'inconséquence et de l'imprudence des élus, et qu'ils se plaignent de mon incorrection auprès de ma direction. Donc, engueulade par écrit pour moi (et copie aux râleurs)... et félicitations orales par le signataire du courrier pour ma grande gueule nécessaire et utile.
Je me suis tapé un sénateur dépensier de la même façon cinglante pour un autre truc bâclé. C'est vrai, il ne m'aime pas trop... mais il m'appelle toujours au téléphone ! C'est curieux, doit on penser qu'ils supportent entendre des vérités désagréables, ou doit on penser qu'ils ont besoin de spécialistes pour les remettre sur le bon chemin ? Une chose est certaine, un élu n'est pas forcément compétent parce qu'il est élu, et il fait tout pour être réélu. Donc, il a le droit de faire des conneries. C'est pourquoi on doit les surveiller !
03/11/2015 à 16h23
barbabapat écrivait:
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> Quand au loyer pas cher, c'est un mythe puisqu'il revient au final aussi cher
> voir plus cher d’intégrer ces structures que de bosser seul.
Sur ce sujet particulier, une remarque. Tu as raison, disons pour faire simple : tu as raison si des bêtises sont commises. C'est pourquoi je regarde tout et je rencontre tous les acteurs.
Si on regarde les chiffres, les loyers en MSP ne sont pas chers, ils sont faibles. Ce qui ne veut pas dire que les occupants sont heureux... car ils peuvent se fabriquer des frais élevés, pour peu qu'ils soient imprudents.
Ils travaillent dans une "communauté" ! s'ils sont tous individualistes-libéraux, ils ont des locaux partagés, du personnel partagé (secrétariat, nettoyage, électricité, chauffage, etc), bref des dépenses communes que les divers individus payent (le SISA). Ce n'est pas un souci quand chacun est raisonnable et partageur. Si un imbécile veut embaucher un majordome de Rotschild pour curer les toilettes et que les autres cèdent, on est mal parti.
Et il y a, dans la partie "travail", une communauté de professionnels de santé partageuse de renseignements et de ressources : liaisons, logiciels, la donneuse de rendez-vous, une salle de réunions possible... Tout ça a un cout, mais un cout qui peut être financé par le FIR. Si le projet "médical" ne tient aucun compte des mesures suggérées par la santé publique, le FIR ne donne rien !... et les frais gonflent et gènent ce partage d'informations sanitaires sur les patients parce qu'il faut les payer de sa poche...
Il faut faire gaffe à ce qu'on fait, et à ce qu'on programme. Ce n'est pas difficile du tout, c'est même facile... si un imbécile-chef ne prend pas le pouvoir et crée une dictature. Dans ce cadre de travail très agréable, l'inclusion d'un con égoïste est destructeur !
03/11/2015 à 16h40
Je trouve ça super toutes ces subventions qui tombent du ciel: 900 000 euros , 400 000 etc....
Ah on me dit dans l'oreillette que le ciel dans ce cas précis
c'est nous ...! :-)
Peut être que si on avait lâché la grappe aux (méchants) libéraux, ils seraient restés dans les déserts médicaux et on ne se trouverait pas dans l'obligation de se payer de TRES coûteuses maisons de santé ....
Ah on me dit aussi dans l'oreillette que MST vient de trouver 250 M d'euros pour faire revenir les méchants Drs qui sont passés du côté obscur de la force (le privé) ;pour les faire revenir du bon côté c'est à dire ....à l'hôpital.... Non ça n'a rien à voir avec le préavis de grêve des professions de santé du 13 au 16 !!!!
03/11/2015 à 22h54
Ameli, barbapapa
Merci pour ces éclaircissements très détaillés ..!
Le tout est de savoir si l on peut supporter , intégrer une équipe ,apres 15 ans de libéral ,pur et dur , cela nécessite un Tantinet de réflexion !
pour ce qui est de la désertification médicale, je pense que cela peut être une bonne option .. (pour mon cas, j y suis pleinement confronte .. )
J espère que les communes voisines seront sensibles ( subventionellement parlant ) ..a la création de la MSP ..
... Et je prends acte pour le "préparateur"!!
04/11/2015 à 11h37
loumi911 écrivait:
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> Je trouve ça super toutes ces subventions qui tombent du ciel: 900 000 euros ,
> 400 000 etc....
> Ah on me dit dans l'oreillette que le ciel dans ce cas précis
> c'est nous ...! :-)
ça se discute !
Nous sommes en république, res publica. Que faire quand on est confronté à un énorme problème qui concerne l'égalité et la fraternité ?... et le droit à la santé.
Si on ne fait rien, non seulement on est indifférent aux blessés et aux malades, mais on crée un déficit de la sécu énorme par des hospitalisations graves (et les transports) qui n'ont pu être évitées par des mesures de soins préventifs.
Si on fait, on dépense de l'argent public pris sur les contribuables. C'est un fait. On connait cette dépense, mais connait on les dépenses évitées par ses soins sur les chroniques et autres maladies. Connait on le montant des dépenses hospitalières et médico-sociales évitées ? Pire, est-ce que ce sujet banal d'évitement de dépenses est abordé alors qu'il est évident ?
non ! On sait ce qu'on dépense pour résoudre un problème, mais on ne parle jamais des dépenses évitées par la résolution du problème.
C'est assez simple : soit on paye cette MSP, soit on paye son absence.... et son absence est beaucoup plus chère, énormément plus chère !
> Peut être que si on avait lâché la grappe aux (méchants) libéraux, ils seraient
> restés dans les déserts médicaux
Je te suggère de lire quelques bouquins de sociologie axés sur nos habitudes sociales, et tu verras que tu as tort.
Mieux, regarde toi vivre !
La ruralité n'interesse plus que les ruraux. Tout le monde veut désormais vivre en ville, dans une société fondée sur le "temps", le loisir, l'échange, la rencontre, le commerce etc.
Personne (ou presque personne) ne veut vivre à la campagne. Regarde les difficultés de recrutement dans le monde hospitalier, c'est parlant pour les urgences !
Un hosto dans une très grande ville recrute facilement, les demandeurs courent les rues. Dans une petite ville, on multiplie les salaires par 3, et on ne trouve pas de postulants ! Même les praticiens étrangers et non francophones préfèrent bosser pour moins cher à Bordeaux que gagner un pactole à Cherbourg ! ... on en est là : les villes moyennes, les petites villes, les campagnes ne sont plus du tout attirantes. On veut maintenant travailler moins, et avoir des loisirs ou aller au stade de foot ; dans le monde rural, on regarde la télé le soir et on ne va pas au bistrot voir les potes, car il n'y a pas de bistrot, et pas de potes. Le monde rural comme la petite ville, c'est la solitude.
Ce n'est pas les "libéraux" ou le libéralisme qui sont décisifs, c'est notre sociologie personnelle et nos choix de vie ! Le monde change, nos habitudes changent.
C'est pourquoi les déserts médicaux s'installent, les postulants sont rares... et s'ils viennent, c'est qu'ils veulent rester quelques années, gagner très bien leur vie et partir en ville après pour bosser moins et s'amuser davantage.
04/11/2015 à 11h46
Non, ameli, les MSPT ne répondent pas à un problème de désert médical ou d’absences de professionnel de santé sur un secteur.
Ce qui répond à ce problème, c'est la non utilisation par les maire de la possibilité qui leur est offerte d'employer un medecin sur la commune comme c'est fait dans n'importe qu'el hôpital.
Au lieu de cela, oui on dépense des fortunes en subventions dans du bati (mais bon, ca fait tourner l’économie locale avec les entreprises du bâtiment et les caisses des partis politiques avec les bureaux d’études qui chapotes ces projets). En plus cela permet de contraindre en plus de la convention les tarifs au sein de ces structures.
Oui, les politiques parlent bcp de sous prolétariat avec uber, mais imposent les mêmes conditions qu'ils dénoncent chez uber aux professionnels de santé.
04/11/2015 à 12h16
Tu sais quand même que même les ruraux fuient la ruralité. C'est des mouvements de population qui suivent l’évolution des basins d'emplois.
Quand à multiplier les salaires par 3 dans les zones rurales, c'est pour des postes en intérim. Dés que l'on passe à des pleins temps, il n'y a aucune valorisation salariale et en plus tu te retrouve sur des hôpitaux qui auraient dus être fermés depuis plus de 30 ans et que les maires maintiennent ouvert en dépits du bon sens.
04/11/2015 à 12h37
ameli écrivait:
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> Si on ne fait rien, non seulement on est indifférent aux blessés et aux malades,
> mais on crée un déficit de la sécu énorme par des hospitalisations graves (et
> les transports) qui n'ont pu être évitées par des mesures de soins préventifs.
Améli a un remède miracle contre la vieillesse et l'alcoolisme. -))))
04/11/2015 à 14h33
Après le plus beau budget dans une MSPT, c'est quand même les 25 à 30% sur le cout global TTC qui sont dépensés en architectes et en bureaux d’études.
Déjà 600 projets à plus d'un million d'euros le projet et 200 autres projets à venir ca fait un jolis pactoles vers quelques entreprises bien introduites dans les milieux politiques locaux puisqu'elles participent à tous les appels d'offres en terme d’aménagement publique.
04/11/2015 à 14h50
barbabapat écrivait:
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> Tu sais quand même que même les ruraux fuient la ruralité. C'est des mouvements
> de population qui suivent l’évolution des basins d'emplois.
Nous sommes bien d'accord ! Mais ce n'est pas le seul, c'est aussi le choix de vie qu'on veut pratiquer. Un petit logement en ville coute cher, et une grande maison en zone rurale à 30km de la ville ne coute rien. Et on choisit la ville, car on veut le commerce, le cinéma, les sorties, le monde !
J'ai vécu mon enfance dans un patelin, et je vis aujourd'hui en ville... et jamais je ne voudrais ni retourner dans mon patelin, ni dans la mini-ville dans laquelle j'avais mon gros cabinet. Pourquoi ? parce que là où je vis, je ne m'ennuie jamais, je sors, je vis, j'ai des voisines accueillantes et elles ont un voisin qui les amuse et qu'elles sollicitent en urgence à 1h du mat. Au point que parfois, il faut freiner l'enthousiasme. Dans la mini-ville où j'habitais et où je bossais, l'ambiance était funèbre...et pourtant j'y étais élu et y avait une réputation de causeur rigolo.
Suis-je anormal ? je ne pense pas, mon choix de vie a changé.
> Quand à multiplier les salaires par 3 dans les zones rurales, c'est pour des
> postes en intérim.
C'est vrai... mais on choisit cette voie pour recruter, sinon, il n'y aucune chance de recruter un temps plein définitif. Les intérims sont la seule solution. On le voit, on le mesure.
Des hostos en campagne, j'en ai visité quelques uns ! j'ai vu un service de pneumo avec 4 praticiens nécessaires (au minimum), un seul Français résidant et stable, et 3 étrangers soit mauvais soit volages qui restaient 2 mois. Le recrutement est mauvais non à cause du salaire, mais à cause de la localisation de l'hosto : on ne veut pas y aller, car on est loin de tout...
L'endroit de cet hosto n'est pas mal choisi... mais en dehors de cet hosto, il faudrait faire 100 bornes pour trouver un service de pneumos ou un pneumo libéral. On n'a guère le choix, des patients malades sont là, donc il faut les soigner.
tu te retrouve sur des hôpitaux qui auraient
> dus être fermés depuis plus de 30 ans et que les maires maintiennent ouvert en
> dépits du bon sens
Oui pour le passé récent... et maintenant, c'est devenu non. Les ARS ont pris la main. Les maires râlent mais n'ont plus voix au chapitre. Donc, non seulement on compte, mais on ferme ou on réorganise la répartition territoriale.
On en est au début... et ça fait mal. Regarde les maternités actuelles et compare avec celles d'il y a 10 ans, tu auras des surprises. Ces fermetures et réorganisations font parfois très mal pour le personnel ! Toutes les "spécialités" médicales sont concernées.
04/11/2015 à 15h11
Les urgences de valogne avec 10% des services des urgences en France qui seraient à fermés qui sont au final maintenus en place même aujourd'hui par les politiques avec une ministre de la santé qui est intervenues dans le dossier pour maintenir en place un service d'urgence non essentiel pour faire plaisir aux politiques locaux.
Le problème, c’est pas que les ruraux veulent fuir la campagne, mais qu'ils ne peuvent pas fuir la campagne en particulier avec les droits de mutation.
Quand à l'immobilier qui ne coute rien, c'est un peut comme les cabinets qui ne coutent rien. Il faut investir après de grosses sommes pour le requalifier et pas mal de personnes qui ont quittés la ville se font avoir avec des factures de chauffage importante et des travaux qu'ils ne peuvent assumer même avec des subventions publique massives.