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Titulaire qui boit, que faire?
06/11/2015 à 00h28
Bonjour,
Après 2 ans de collaboration, je décide de partir de ce cab devenant de plus en plus étouffant. Je sais depuis toujours vu la couleur de sa peau, son haleine et ses mains tremblantes en fin de demi-journée, que mon titulaire a un problème avec l'alcool.
Depuis que j'ai annoncé ma démission c'est encore pire. Il vient ivre au cabinet, c'est l'assistante qui m'averti. Les patients se rendent bien compte. Une a refusé de se faire soigner ce jour. Impossible d'en parler avec lui, il est agressif et nie tout en bloc.
Que puis-je faire pour éviter qu'il ne finisse par faire vraiment du mal a un patient et donc à lui même?
Qui contacter?
Merci de ne pas le juger, je sais qu'il s'en sortira mais il a besoin d'arrêter de travailler quelques temps, je pense.
06/11/2015 à 01h15
Première chose qui me vient à l'esprit... Planquez la lampe torch, pour pas qu'il prenne feu!!!
06/11/2015 à 02h01
Un praticien qui boit, si vraiment c'est flagrant, ca se voit et ca se sent. Il a encore des patients ? Tous ne se sauvent pas en courant ?
06/11/2015 à 06h28
C'est un super dentiste santé pas clair il finissent tous par picoler à force de faire du volume. -)))
Pas de controles gamma GT ni aucun autre d'ailleurs ! -)))
06/11/2015 à 07h53
On a en effet du planquer l'eau de Cologne et l'alcool à 90....
Si les patients commencent à se plaindre et c'est pour ça que je cherche une solution pour le forcer à suspendre son activité.
Il a des contrôles sanguins très réguliers tout le monde est au courant de son éthylisme sauf lui même.
06/11/2015 à 09h18
Rien de nouveau, le déni est un des symptômes de l'alcoolisme...
http://www.arreterdeboire.fr/wp-content/uploads/2011/08/deni.pdf
06/11/2015 à 09h37
Tu as un role difficile, lancel, entre la superbe ignorance et le depart obligatoire pour te protéger et le devoir humain et confraternel d'assistance. Pas facile. Lui as tu déjà parlé (surtout pas au cabinet, mais en extérieur , restaurant, promenade a pied etc...)?
06/11/2015 à 09h59
ARS ET CONSEIL DE L'ORDRE A PREVENIR SI LE TITULAIRE NE VEUT PAS SE FAIRE SOIGNER POUR SON ADDICTION A L'ALCOOL
06/11/2015 à 10h23
Bah tiens ce matin il est pas là.... Loupé le réveil. Il débarque en puant le whisky et on le convainc de rentrer se coucher. Il a obtempéré. ....
06/11/2015 à 10h36
Le problème c'est que tu n'as pas de preuve légale. Appelles les flics pour un controle inopiné sur la route qui le mene au cabinet. Un score de 2 grammes à 8h30 le matin lui fera prendre conscience de son état. -))))
06/11/2015 à 10h53
L'alcoolisme est une maladie et non un vice, ce qui rend la chose infiniment complexe.
06/11/2015 à 10h59
zorbalegrec écrivait:
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> ARS ET CONSEIL DE L'ORDRE A PREVENIR SI LE TITULAIRE NE VEUT PAS SE FAIRE
> SOIGNER POUR SON ADDICTION A L'ALCOOL
L'ARS, non. Par contre le conseil de l'ordre va devoir intervenir. Mais si lui imposer une pose règle une partie du problème, la prise en charge de sa dépendance à l'alcool n'est pas réglée. Et là il faudrait un travail concerté avec les proches dans la mesure ou ils n'ont pas abandonné le navire.
Par contre même pour l'ordre, il va falloir des preuves pour lancer les choses et du soutient chez lui pour éviter un dérapage.
06/11/2015 à 11h00
Planque tes flacons d'alcool 90°, parfum, tes bouteilles de pinards, apéro et digestif. si tu roule au bio éthanol, cache aussi leclés de ta voiture. Vérifie qu'il n'y a pas de fruits et alcool dans le distillateur. Après tout ça, tu peux allez descendre une bonne chopine.
06/11/2015 à 11h13
Les mecs, blagounettes à part (qui sont marrantes , je ne dis pas le contraire!), douceur et fermeté peuvent etre conjuguées. Plutot qu'un controle inopiné, un gendarme ne fait pas que de la répression, certains s'occupent de problemes d'addiction et sauront à quelles portes frapper.
Avertir, communiquer c'est bien, enfoncer le nez dans le caca ne sert à rien à ce stade, si ce n'est augmenter la détresse de cet homme et le conduire au pire.
06/11/2015 à 11h15
A t-il une femme ? des enfants que tu pourrais contacter ? Ou un confrère proche de lui ?
06/11/2015 à 11h37
vous m'etonnez tous : nous ne sommes pas de flics ni des indics .
ça ne te regarde pas en fait
tu t'en vas et c'est tout ... le reste serait de la délation (une maladie bien fraçaise)
par contre je suis étonné que ca ne t'interpelle qu'au bout de deux ans
tous les confrères alcooliques que j'ai connu ont finalement déposé la blouse ... c'est pas la peine de participer à la curée, sauf a avoir mauvaise conscience après si les conséquences étaient graves .
06/11/2015 à 11h40
Plus que de vannes ce confrère à besoin d'aide ... Il est malade !!! Or c'est notre boulot de soigner !! J'en vois tant qui revendique cela sur ce site !! Peux tu contacter son médecin traitant et voir avec lui comment gérer?
Cela n'est sûrement pas drôle ni pour toi ni pour l'assistante ni pour sa famille, mais si il avait un cancer ou une autre saloperie de ce genre chacun se mettrait en 4 pour l'aider. Déjà merci de te préoccuper de lui, c'est aussi ça la confraternité .
06/11/2015 à 12h29
lachmar écrivait:
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> vous m'etonnez tous : nous ne sommes pas de flics ni des indics .
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> ça ne te regarde pas en fait
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> tu t'en vas et c'est tout ... le reste serait de la délation (une maladie bien
> fraçaise)
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> par contre je suis étonné que ca ne t'interpelle qu'au bout de deux ans
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> tous les confrères alcooliques que j'ai connu ont finalement déposé la blouse
> ... c'est pas la peine de participer à la curée, sauf a avoir mauvaise
> conscience après si les conséquences étaient graves .
Désolé, mais j'ai repris le cabinet d'une consœur alcoolique chronique au cabinet. Donc il faut sortir de l'idée de la délation car malheureusement la situation est compliqué pour tous les intervenants et tu as aussi pas mal de rapaces qui profitent de la situation.
Oui, elle a arrêté et sa famille était à ses coté pour la prendre en charge 24 heure sur 24 (et c'est un boulot ingrat, avec une personne qui refuse de se soigner). Mais c'est une souffrance pour tout le monde et détourner la tête est la solution de facilité d'un lâche.
Maintenant, il faut aussi l'aide des proches, l'ordre n’étant là que pour permettre de faire une pose dans l'activité mais ne permet pas de soigner le praticien malade.
06/11/2015 à 12h57
Franchement c'est pas au collaborateur de soigner l'alcoolisme de son titulaire.
Si tu es proche du titulaire tu peux essayer de l'aider en tant qu'ami, mais après ça s'arrête là.
C'est aux proches et à des professionnels en addictologie à le prendre en charge.
Partir en espérant qu'il se soigne et la seule chose à faire je pense. Tu n'y es pour rien dans son malaise et tu n'as pas à essuyer les plâtres.
Faut juste essayer de le ménager au maximum.
06/11/2015 à 13h23
Moi, ça m'attriste de savoir qu'un confrère est tombé dans l'alcool. Et je ne peux m'empêcher de faire le lien avec la difficulté de notre métier, en tous cas, des conditions toujours plus difficiles dans lesquelles notre système nous oblige à l'exercer.
Nous sommes la 1ère profession au monde pour le taux de suicide! Loin devant France Telecom ...
On ne l'entend jamais à la radio!
Bosser 10 heures par jour dans la bouche de nos concitoyens consommateurs stréssés et de plus en plus exigeants, en courant après la montre, c'est juste EPUISANT!
On vieillit vite dans notre métier, il n'y a qu'à voir les queules de certains aux réunions professionnelles.
06/11/2015 à 13h44
Comme ordinal j'ai eu a traiter ce type de cas. nous partions des principes suivants:
-L'alcoolisme est une maladie
-Nous avons un devoir de confraternité, et on est pas la pour pousser quelqu'un au suicide.
-ne rien faire c'est lui enfoncer la tête sous l'eau, et le laisser s'engluer dans des problèmes qui vont devenir catastrophiques.
Cela demande donc beaucoup de temps personnel, de moment de compassion et de moment de menaces; et on ne peut absolument pas rendre public tout ce travail.
Comme tu ne peut rien faire seul et que tu n'as pas assumer l'erreur que tu pourrais faire à le dénoncer , ou à ne rien dire ( et oui dans les deux cas cela peut être une faute) je te conseille donc de contacter un ordinal de ton département en t'assurant juste avant de révéler des noms que tu as bien à faire à un humain (au sens noble).
Après si tu as de la compassion pour lui, et dans le cadre d'un groupe tu peut l'aider, car malheureusement:
-son exercice se casse la gueule
- sa compta ne ressemble peut être plus arien
-il n'a peut être pas fait de déclaration d'urssaf et d’impôts depuis qq temps
-son épouse le méprise
-ses enfants le détestent..........
06/11/2015 à 13h52
l’alcool ça frappe plus que fracassé aux médocs (les médicaments hein!) ou à la coke, c'est un vaste sujet que les addictions.
06/11/2015 à 15h09
adhoc écrivait:
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Plutot qu'un controle
> inopiné, un gendarme ne fait pas que de la répression, certains s'occupent de
> problemes d'addiction et sauront à quelles portes frapper.
Donc si tu souffles et que tu es positif tu dis que c'est pas de ta faute et parceque tu es malade. -))))
Tu soignes un patient complètement raide ou tu ne le fais que si toi tu l'es aussi ? ? -)))