Cookie Consent byPrivacyPolicies.comsuicide d'un interne à Montrouge (paris 5) - Eugenol

suicide d'un interne à Montrouge (paris 5)

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vulpi

09/03/2016 à 18h53

Très peu de suicide(s?) au sein du personnel politique, de là à penser que c'est une escroquerie...


bartolomite

25/04/2016 à 10h54

BOnjour

Je découvre le post....
Vu mon activité en psychologie médicale et la promotion que j'essaie de faire pour le développement de cette discipline au sein de nos faculté vous imaginez que je suis intéressé à tout ce que j'ai pu lire.
Le suicide de ces 2 étudiants a beaucoup émus les étudiants au point qu'ils ont proposés spontanément une minute de silence pour démarrer mon cours quand c'est arrivé.

Pour un enseignant, même hors système universitaire comme moi car simple attaché et donc sans aucune prétention de carrière c'est aussi un choc.

J'ai noté avec intérêt le post d'un confrère qui faisait remarque que les étudiants comme les enseignants sont victimes d'un système parfois pervers et peu gratifiant.

Notre profession est effectivement très exposée au burn out mais ce n'es pas une fatalité. Je pense que c'est la place du travail même dans la société qui est en questionnement dans cette histoire. Notre relation au travail a changé; il n'est plus un lieu d'épanouissement et de réalisation de soi.
Mais également notre relation aux autres avec une hyper communication associée à un isolement croissant, chacun derrière nos écrans.
Les conférences sur la psychologie médicale attirent peu de monde...
Les groupes de parole motivent moins que les formations pour améliorer le rendement et le management ;-)
La parole ne circule plus.

Pourtant, lors de mes cours je suis toujours surpris par la force et la qualité de la parole des étudiants lorsqu'on la leur donne. Force de proposition, qualité de réflexion.
Dans des jeux de rôle par exemple on voit apparaitre des problématiques bien plus complexes et subtile que de simples enjeux économiques ou de pouvoir.

Ces suicides m'ont beaucoup interpellé sur notre enseignement, même si je ne suis pas en clinique. IL est très facile en effet de verser dans le sadisme avec un étudiant en l'humiliant et en le persécutant. Nous connaissons tous des pervers relationnels. Les petits chefs et les frustrés qui exercent leur peu d'autorité sur les plus faibles.
J'ai connu cela à l'armée aussi comme beaucoup.
Pourtant la majorité des enseignants sont bons et motivés par leur métier.
Les burn out y sont nombreux aussi.

Les métiers d'enseignants et de soignants sont clairement associés à des névroses narcissiques ;-)
Aider les autres, sauver le monde, s'engager, s'oublier pour la bonne cause etc autant de motivations qui ne sont pas innocentes.

C'est pourquoi j'invite mes étudiants à s'interroger sur leurs motivations profondes à faire ce métier lors du premier cours.
Comprendre qui on est et pourquoi on a choisi ce métier donne des clefs intéressantes pour comprendre nos frustrations et nos colères face à l'injustice, le manque de reconnaissance, les abus, etc.

Je rencontre souvent les même préoccupations chez mes patients policiers, instituteurs, infirmiers, médecins, anesthésistes...

La gestion du sommeil, l'alimentation, l'hygiène de vie, la prise en charge des problèmes personnels constituent des leviers d'action très importants car nous avons bien plus de moyen de contrôle dessus que sur la SS et la politique de soin en France ;-)

En tout cas merci pour ces post dont beaucoup ont eu un écho en moi et dont je partage les aspirations



dédé06

24/05/2016 à 17h27

"C'est pourquoi j'invite mes étudiants à s'interroger sur leurs motivations profondes à faire ce métier lors du premier cours.
Comprendre qui on est et pourquoi on a choisi ce métier donne des clefs intéressantes pour comprendre nos frustrations et nos colères face à l'injustice, le manque de reconnaissance, les abus, etc."

diplomé depuis 35 ans j'aime de plus en plus mon métier malgré les difficultés que tous les confrères connaissent..pourtant pour rien au monde je ne recommencerai à cause des "sales années" de fac pendant lesquelles il a fallu composer avec de petits tyrans, loin d'être une minorité,animés par la seule détestation de l'étudiant et le désir de lui faire mal ( orgueil? bêtise? jalousie? à vous de nous le dire monsieur le psychologue..)et plus souvent capables, je ne suis pas d'accord avec vous, de plus d'autorité .Il serait temps de comprendre que la compétence n'entraine pas OBLIGATOIREMENT le désir de partager ses connaissances en toute convivialité et générosité...


dédé06

24/05/2016 à 17h28

"C'est pourquoi j'invite mes étudiants à s'interroger sur leurs motivations profondes à faire ce métier lors du premier cours.
Comprendre qui on est et pourquoi on a choisi ce métier donne des clefs intéressantes pour comprendre nos frustrations et nos colères face à l'injustice, le manque de reconnaissance, les abus, etc."

diplomé depuis 35 ans j'aime de plus en plus mon métier malgré les difficultés que tous les confrères connaissent..pourtant pour rien au monde je ne recommencerai à cause des "sales années" de fac pendant lesquelles il a fallu composer avec de petits tyrans, loin d'être une minorité,animés par la seule détestation de l'étudiant et le désir de lui faire mal ( orgueil? bêtise? jalousie? à vous de nous le dire monsieur le psychologue..)et plus souvent capables, je ne suis pas d'accord avec vous, de plus d'autorité .Il serait temps de comprendre que la compétence n'entraine pas OBLIGATOIREMENT le désir de partager ses connaissances en toute convivialité et générosité...


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

24/05/2016 à 17h36

Ca c'est sur. L'année la moins angoissante ( je ne parle pas de stress) a été pour moi l'année du concours. Personne à te faire chier : tu sais ou tu sais pas, simple, pas à composer avec des enfoirés comme par la suite ( pas tous faut pas déconner mais quelques abrutis te laissent une impression très désagréable) .


eugénoline

24/05/2016 à 21h10

Bonjour à tous

cet élève était un des plus brillants de sa promo. Son geste a suscité beaucoup d'émois et d'incompréhension car justement son enfer personnel était invisible aux yeux de ses professeurs comme à ses camarades.
Ne pensez pas qu'il était le souffre douleur de ses professeur, ou qu'il était solitaire et sans amis. Personne n'a rien vu et c'est là le drame.

Laissez-le en paix et merci de suspendre ce fil


RépondreCiter
eugénoline

24/05/2016 à 21h11

Bonjour à tous

cet élève était un des plus brillants de sa promo. Son geste a suscité beaucoup d'émois et d'incompréhension car justement son enfer personnel était invisible aux yeux de ses professeurs comme à ses camarades.
Ne pensez pas qu'il était le souffre douleur de ses professeur, ou qu'il était solitaire et sans amis. Personne n'a rien vu et c'est là le drame.

Laissez-le en paix et merci de suspendre ce fil


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Gabriel Dufay

25/05/2016 à 08h26

J'avais à la fac un camarade assez proche, très brillant. Tentative de suicide qui a failli réussir. Il faut bien admettre qu'à cet âge on est pas très conscient de l'autre. Une fois le concours terminé, je devrais dire l'obsession du concours terminé, les parcours personnels reprennent le dessus parfois avec violence. il parait que chaque année des étudiants à polytechnique se suicident.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

25/05/2016 à 08h46

C'est quand meme curieux ce nombre impressionnant de confrères qui se suicident qui sont solitaires et sans amis. -)
Et là c'est pas des "il parait".


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