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soins durant grossesse
06/02/2016 à 15h12
pharmacien75 écrivait:
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> Effectivement, je n'ai jamais dit que les pharmaciens ne faisaient pas
> d'erreurs, ils en font largement autant que les autres. Et il y a une grande
> disparité de qualité entre chaque docteur en pharmacie je trouve. Mais un
> pharmacien compétent ne donnera jamais d'AINS pour une douleur dentaire. En
> traitement systémique, Il faut un antalgique pur pour éviter de faire flamber
> une éventuelle inflammation, c'est la base...
>
> Sinon pour la connaissance de l'indication par le pharmacien, c'est en fonction
> des autres médicaments prescrits, de l'historique du patient, de
> l'interrogatoire du patient et surtout de l'appel au prescripteur. Ce sera
> bientôt plus simple avec le dossier médical informatisé (comme à l'hôpital).
>
> Les médecins font aussi parfois n'importe quoi avec les antibiotiques. C'est
> bien pour ça qu'aujourd'hui, on se retrouve parfois dans des impasses
> thérapeutiques pour certains patients. Mais là justement on rentre pleinement
> dans le rôle du pharmacien de contrôler la bonne utilisation d'une
> antibiothérapie, puisque c'est le professionnel le mieux formé à ça. Maintenant
> dans quasiment tous les hôpitaux, on a un ou plusieurs pharmaciens qui sont
> chargés de contrôler et valider (ou non) tous les traitements antibiotiques
> prescrits.
>
> Je maintiens qu'en l'état actuel de ce cas clinique, une antibiothérapie ne
> semble vraiment pas indiquée (comme dans la majorité des affections en
> odontologie). Il faut vraiment faire attention, dans l'intérêt des patients.
tu es decidement a côté de la plaque ...
quand un patient se plaint de fievres recurrentes ou que le bilan sanguin revele un infection quelque part,
les deux portes d'entrée (si silence clinique) principalement suspectées sont la bouche et l'appareil génito urinaire
les indications d'anitibiothérapie sont donc très nombreuses en odontostomatologie , et les pathologies qui nous amènenet a prescrire ne sont pas que des pulpites
pour mémoire, je te rappelle qu'avant la penicilline on pouvait mourrir d'un abcès dentaire .
et tu n'as aucune qualificatio, ni compétence , ni capacité pour etablir (ou corriger ) des diagnostics posés par des odontologistes
la preuve : peux tu citer sans recherche le signe pathognomonique de la pulpie aigue irreversible ?
06/02/2016 à 17h01
cémoi écrivait:
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> vérification svp
> grossesse 1 mois1/2, urgence je ne peu différer: pulpite avec arthrite et reste
> de vitalité, canal ouvert
> radio: j'ai pas le droit
> anesthésie: ?, avec ou sans vaso?
> amoxicilline: j'ai le droit (pas forcément nécessaire si je fait ma bio, juste
> pour stopper l'arthrite si je temporise par rapport a l'anesthésie)
-- vu sous un angle différent :
On voit arriver les femmes enceintes avec un document pour BBD avec règlement tiers-payant dans un but de prévention ...
La SS a simplement oublié un chose importante : la rémunération des soins courants est devenue déficitaire. Si en plus on doit se coltiner des risques dus à l'état gravide du patient , j'ai peur que le but recherché ne soit pas atteint!!!
🙄🙄🙄
•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
06/02/2016 à 17h45
lachmar écrivait:
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> et tu n'as aucune qualificatio, ni compétence , ni capacité pour etablir (ou
> corriger ) des diagnostics posés par des odontologistes
>
> la preuve : peux tu citer sans recherche le signe pathognomonique de la pulpie
> aigue irreversible ?
Mon bon docteur Lachmar, je n'ai jamais dit le contraire. Je suis même tout à fait d'accord. Ni moi, ni mes confrères pharmaciens n'ont la qualification ou la compétence pour poser un diagnostic médical ou remettre en cause un diagnostic médical. En France, le diagnostic est un domaine de compétence exclusif des médecins, dentistes, et sages-femmes. Où as-tu lu que je pensais l'inverse ??
Moi, mon boulot (et celui de tous les pharmaciens d'officine et hospitaliers), c'est d'analyser un traitement médicamenteux X (1 ou plusieurs médicaments) par rapport à une indication Y posée par le clinicien, et dire si oui ou non le traitement est correct par rapport à l'indication. Si c'est oui, je valide. Sinon, je revois ça avec le prescripteur, dans la bonne entente et dans l'intérêt du patient. C'est ce qu'on appelle la pharmacie clinique. En dernier recours je peux utiliser mon droit de véto et m'opposer à la délivrance, mais c'est vraiment dommage d'en arriver là.
Et je te rappelle que si tu te plantes dans ta prescription et que je délivre, je plonge avec toi. La jurisprudence donne même le pharmacien responsable à 70% et le prescripteur responsable à 30%. D'où l'intérêt de travailler ensemble dans l'intérêt du patient, plutôt que de vouloir jouer à qui a la plus grosse. A ce jeu là personne ne serait gagnant, puisque nous avons chacun un doctorat bac+6 avec un concours d'entrée dans les études.
Pour revenir au cas clinique de ce sujet, il n'est mentionné nulle part qu'un bilan sanguin révèle une infection, et que la patiente se plaint de fièvre. Donc là, tu spécules. Si c'était le cas, ça changerait complètement le tableau clinique et effectivement une antibiothérapie probabiliste serait surement nécessaire. Mais en l'état des informations données, l'antibiothérapie n'est pas indiquée.
06/02/2016 à 20h08
Pharmacien 75 a raison: pas d'antibiothérapie sur une pulpite ou une desmodontite( sauf si elle accompagne une infection).
06/02/2016 à 20h28
zizine78 écrivait:
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> Pharmacien 75 a raison: pas d'antibiothérapie sur une pulpite ou une
> desmodontite( sauf si elle accompagne une infection).
pharmacien n'a pas raison
et tes connaissances sont a actaliser
par exemple dans une pulpite aigue irreversible d'origine paro (ce qu'on appelle lésion endo paro)l la pulpite est bien là qui cause les douleurs,
mais l'antibiothérapie est indispensable
et la pulpite est rarement aussi simple qu'on te l'enseigne à la fac ...tu peux avoir une dent partiellement nécrosée avec un canal vivant porteur d'une pulpite aigue et pein de germes dans la chambre pulpaire ...
la aussi les antibiotiques sont une précaution utile
etc etc ... pharmacien n'a pas raison et le demontre dans son argumentaire : il n'avoir pas de compétences diagnostiques et n'intervenir que sur le traitement ... or celui-ci est stcrictement dépendant du diagnostic (et ne figure pas sur l'ordonnance)... il nous prend pour dres cons en se la pétant
06/02/2016 à 21h54
Lachmar, quand j'ai un doute sur l'indication, j'appelle le prescripteur pour justement m'assurer du diagnostic. C'est comme ça que je peux déterminer si le traitement est adapté ou non. Chacun son métier, toi tu es le spécialiste de la clinique, moi je suis le spécialiste de la thérapeutique médicamenteuse.
Tape sur google "pharmacie clinique" pour comprendre.
06/02/2016 à 22h11
pharmacien75 écrivait:
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> Lachmar, quand j'ai un doute sur l'indication, j'appelle le prescripteur pour
> justement m'assurer du diagnostic. C'est comme ça que je peux déterminer si le
> traitement est adapté ou non. Chacun son métier, toi tu es le spécialiste de la
> clinique, moi je suis le spécialiste de la thérapeutique médicamenteuse.
>
> Tape sur google "pharmacie clinique" pour comprendre.
je n'avais pas te parler comme ca
desole
c'est pas trop dans mes habitudes
07/02/2016 à 07h19
lachmar écrivait:
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> je n'avais pas te parler comme ca
>
> desole
>
> c'est pas trop dans mes habitudes
Pas de soucis, ça nous arrive à tous d'avoir des mots un peu forts quand on vit avec passion son métier. L'essentiel c'est de mettre nos compétences au service des patients, toi en tant que spécialiste de la médecine bucco-dentaire, moi en tant que spécialiste des médicaments. C'est grâce à ce travail que les français font confiance à plus de 90% à leur chirurgien-dentiste et à leur pharmacien, malgré tout le "bashing" autour de nos professions.
10/02/2016 à 19h27
pharmacien75 écrivait:
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> Mais un
> pharmacien compétent ne donnera jamais d'AINS pour une douleur dentaire.
Doit pas y avoir beaucoup de pharmaciens compétents en France, et par extension, de médecins généralistes, car les AINS sont vendus ou prescrits, dans cette indication, par ces professions dans 80% des cas que j'ai pu voir.
26/02/2016 à 14h15
Pharmacien75, comment tu fais pour faire le choix de ne pas délivrer de médicaments ?
Je comprend bien qu'il n'est pas nécessaire de délivrer des ATB pour une pulpite mais le diagnostic tu ne le connais pas, tu te fie simplement aux dire du patient qui te dit qu'il a une pulpite, il omet peut etre de te dire qu'il ya une autre pathologie infectieuse en cours.
26/02/2016 à 15h23
Petite anecdote sur les soins d'urgence chez la femme enceinte, il y a quelques années, je vois en urgence une jeune de 20 ans, accouchement prévu dans un mois, avec une bouche que tu ne trouves même pas dans le mordor.
diagnostique: 8 pulpites, elle avait un peu mal partout(grosso modo les molaires) mais pas plus que ça certainement que la couche de goudron imprégnant la dentine cariée jouait son rôle protecteur.
Elle n'a pas eu mal pendant et après les endos, a eu un beau bébé,
Tout c'est bien passé.
Elle n'est jamais revenu pour faire ses soins gratuits.
Au bout de la 20ème heure de rv manquée, j'ai fini par comprendre.
Elle s'en tapait de ses dents.
26/02/2016 à 15h30
Hanibalecter écrivait:
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> Pharmacien75, comment tu fais pour faire le choix de ne pas délivrer de
> médicaments ?
> Je comprend bien qu'il n'est pas nécessaire de délivrer des ATB pour une pulpite
> mais le diagnostic tu ne le connais pas, tu te fie simplement aux dire du
> patient qui te dit qu'il a une pulpite, il omet peut etre de te dire qu'il ya
> une autre pathologie infectieuse en cours.
Tout simplement en appelant le prescripteur dès que j'ai un doute. Et dans quelques années, quand le dossier médical partagé sera développé, les pharmaciens auront directement accès à cette information sans appeler le prescripteur.
Mais je tiens à apporter une précision importante : dans 99,9% des cas, la décision de ne pas délivrer ou de modifier se fait en accord avec le prescripteur, car il comprend très bien les arguments du pharmacien. Le "droit de véto" du pharmacien d'invalider une prescription médicale, sans l'accord du prescripteur, c'est vraiment rare, c'est quand on tombe sur un prescripteur de la vieille école qui n'a pas appris à travailler en pluridisciplinaire avec un spécialiste des médicaments.
uɹöɾq écrivait:
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> Doit pas y avoir beaucoup de pharmaciens compétents en France, et par extension,
> de médecins généralistes, car les AINS sont vendus ou prescrits, dans cette
> indication, par ces professions dans 80% des cas que j'ai pu voir.
C'est parce qu'on parle toujours des trains qui n'arrivent pas à l'heure, même s'ils ne représentent que 5% des trains. Moi tous les pharmaciens que je connais savent très bien qu'on n'utilise pas un AINS en première intention d'une douleur dentaire, et encore moins sans avis d'un spécialiste en odontologie.