Tous les forums
Quel est la position de l'Ordre ?
04/03/2016 à 20h47
Charisme quand tu nous tiens ...
Ça commence bien pourtant , surtout lorsqu'il explique qu'e l'ordre est garant de la compétence des chirurgiens dentistes . Et pendant ce temps ils inscrivent chaque jours des sous diplômes UE .
05/03/2016 à 03h22
Avec des séances de det facturés 15 euros les 15 minutes, mon hygiéniste serait déjà plus rentable (et de loin) que moi en train de faire une endo molaire.
Perso je suis pour les hygiéniste parce que faire le ménage dans la bouche de mes patients ça m'use à la longue...
Maintenant pour avoir une idée des tarifs, il suffit de regarder avec quel lance pierre sont payés les infirmières et surtout surtout oublier le père noël car il n'existe pas!
05/03/2016 à 18h08
Hygyénistes , erreur historique à éviter ... C'est ouvrir la porte à de nouvelles professions ( pourquoi pas denturologues en suivant ) qui gagneront sans aucun doute du terrain petit à petit sur ce qu'elles ont le droit de faire . Nous finirons par nous retrouver endodontistes exclusifs ... au tarif sécu .
07/03/2016 à 12h29
Pour faire un détartrage il faut commencer par apprendre à bosser en vision indirecte. Déjà !-)
07/03/2016 à 20h50
fredledragon écrivait:
----------------------
>
> Perso je suis pour les hygiéniste parce que faire le ménage dans la bouche de
> mes patients ça m'use à la longue...
Moi idem.
> Maintenant pour avoir une idée des tarifs, il suffit de regarder avec quel lance
> pierre sont payés les infirmières et surtout surtout oublier le père noël car il
> n'existe pas!
Un détartrage chez le vétérinaire dans les 75€ je pense. Ca ferait une bonne base de discussion. Bien fait ça les vaut largement.
07/03/2016 à 21h08
pgc écrivait:
-------------
>
> Un détartrage chez le vétérinaire dans les 75€ je pense. Ca ferait une bonne
> base de discussion. Bien fait ça les vaut largement.
Ouais, mais les clebs ne sont pas obligés de cotiser à la sécu. Ils sont libres de payer le prix qu'ils veulent pour du travail bien fait. -)
08/03/2016 à 11h21
Les tarifs ne sont pas discutés par l'Ordre. Si les syndicats ne sont pas productifs lors des négociations avec la sécu, ce n'est pas à l'Ordre de le faire.
Il y a une question que je pose sur l'organisation de notre profession, et je ne vois pas de propositions de réponses.
C'est l'installation des nouveaux dentistes, et le suivi des pratiques.
Les ARS (autrement dit, l'état) ne s'en préoccupent pas. L'état s'occupe de la santé publique... quand elle est dans le monde hospitalier ou médico-social. Pour les ARS, tout ce qui concerne l'ambulatoire est de la responsabilité des professionnels concernés, donc des Ordres.
Pour l'état, l'installation géographique, la stérilisation, le respect des procédures des soins, la vérification des diplômes, etc... regardent l'Ordre. A la limite, la sécu peut vérifier car elle finance partiellement, mais elle n'a pas la compétence sur la sté... ; pour la sécu, c'est le pognon qui compte, pas le reste.
On est dans le flou. Les Ordres, élus, n'aiment pas jouer au policier-vérificateur car ils se mettent des électeurs à dos.
Les ARS s'en foutent et n'interviennent que sur les cas graves et sur les centres de santé 1901 suspects. On peut donc en arriver à des dérives sans que personne ne bouge (vu très dernièrement avec ce malfaisant hollandais) : la prévention n'existe pas.
Soit on s'occupe de santé publique, soit non. Mais si on s'en occupe, ça entraîne du travail, des responsabilités et des désagréments. On fait ou pas.
Je n'apprécie pas la posture des ARS (profession libérale, qu'elle se débrouille !) parce que je crains que les Ordres soient trop craintifs pour se lancer dans cette "surveillance" mal vécue par les praticiens.
Je ne dis pas que je préfererais que les ARS prennent ces dossiers en main, mais je suis réaliste : si l'Ordre ne fait pas, il faudra que les ARS le fassent. Pour le moment, les ARS ne veulent pas le faire, mais si les dérives continuent, elles devront et ce sera très dur pour les praticiens négligents.
Il me semble nécessaire que le Président de l'Ordre examine les faits : les Ordres doivent ils le faire et ont ils la volonté et la compétence pour le faire ? Au minimum, une discussion avec l'état est indispensable, afin que les dérives s'arrêtent : on n'est pas des boutiquiers.
08/03/2016 à 11h57
Votre histoire de détartrage me fait penser à une histoire vécue dans les années 70.
Une paysanne costaude de ma campagne nantaise vient me voir pour une dent fracturée. Je lui enlève le pan fracturé et lui fixe un RDV pour faire un détartrage et continuer les soins. L a séance suivante , elle se pointe avec les dents presque détartrées. Je lui demande ce qu'elle avait fait. Sans se démonter, elle me dit(texto): "j'ai pris l'Ajax ammoniaqué et mon couteau et j'ai gratté. Si ça marche pour les chiottes, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas pour les dents"
J'avoue que je suis resté sur le cul.
08/03/2016 à 12h21
ameli écrivait:
---------------
> Les tarifs ne sont pas discutés par l'Ordre. Si les syndicats ne sont pas
> productifs lors des négociations avec la sécu, ce n'est pas à l'Ordre de le
> faire.
Comment veux tu etre productif avec un monopole ? C'est lui qui fixe les tarifs et ca ne se discute pas, ces négociations c'est du flanc.
Le role du syndicat serait d'appeler au dé conventionnement, pourquoi ne le fait il pas ?
Tout simplement parce qu'il nous reste une marge de manoeuvre sur les tarifs de prothèse et des actes HN et que bon an mal an on s'en tire comme ca. Les soins opposables sont un produit d'appel.
08/03/2016 à 12h24
ameli écrivait:
---------------
A
> la limite, la sécu peut vérifier car elle finance partiellement, mais elle n'a
> pas la compétence sur la sté... ; pour la sécu, c'est le pognon qui compte, pas
> le reste.
>
L'absence de pognon plutôt tu veux dire. Ce système génère de la pauvreté et ca tombe bien pour lui c'est sa fonction d'aider les gens dans la merde. On peut dire qu'il joue au pompier pyromane pour continuer à justifier son existence.
08/03/2016 à 12h28
ameli écrivait:
---------------
> Il me semble nécessaire que le Président de l'Ordre examine les faits : les
> Ordres doivent ils le faire et ont ils la volonté et la compétence pour le faire
> ? Au minimum, une discussion avec l'état est indispensable, afin que les dérives
> s'arrêtent : on n'est pas des boutiquiers.
Bonne idée, commençons par inspecter les cabinets des ordinaux. Charité bien ordonnée commence par soi meme. -)
08/03/2016 à 12h38
chicot29 écrivait:
------------------
> Bonne idée, commençons par inspecter les cabinets des ordinaux. Charité bien
> ordonnée commence par soi meme. -)
Oh oui... j'ai des histoires à raconter à ce sujet, les cotons qui sèchent sur la radiateur c'est du pipi de chat à coté.
08/03/2016 à 12h53
Oui c'est ca la beauté de ce système ceux qui contrôlent ne se feront pas contrôler. -)
A commencer par améli qui ne soigne plus depuis belle lurette. C'est quand meme pratique de jouer les inspecteurs de travaux finis. -)
Mais je ne suis pas contre une petite descente des controlés dans les cabinets des controleurs pour voir si eux aussi sont bien aux normes, si un jour ils se mêlent de nos affaires.
08/03/2016 à 13h03
http://www.leberry.fr/france-monde/actualites/2016/03/08/proces-du-dentiste-du-morvan-charges-retenues-peines-encourues-defenses-possibles_11810056.html
".........
1. Méconnaissance de la dentisterie française
Jacobus Marinus Van Nierop a déclaré que l’état bucco-dentaire des Morvandiaux était “déplorable” et qu’il avait appliqué des techniques de dentisterie néerlandaises, ne connaissant pas les “usages” en France.
Il a pourtant bénéficié d’un suivi par le chirurgien-dentiste conseil de la Caisse primaire d'assurance-maladie de la Nièvre tout au long de son activité professionnelle. Le docteur Didier Coupe sera justement appelé à la barre pour donner son avis sur la situation.
........."
Heureusement les dentistes conseils travaillent à l'augmentation de leur prime de fin d'année et à justifier leur utilité auprès des caisses.
08/03/2016 à 16h13
Rhooo ? des complicités à la caisse d'assurance maladie ? -)
Il ne devait jamais faire de radios il n'a donc jamais été inquiété. -)
Mais c'est vrai qu'on est extrêmement conservateur en France, on ne fait que des onlays pour préserver au maximum la vitalité des dents. Contrairement aux pays bas apparemment. -)
10/03/2016 à 12h07
chicot29 écrivait:
------------------
> Comment veux tu etre productif avec un monopole ? C'est lui qui fixe les tarifs
> et ca ne se discute pas,
Et tu penses que le système assuranciel et concurrenciel te fait des offres ? Tu rêves ? Il dépenserait de l'argent pour te faire plaisir ?
Connais-tu les systèmes PPO ou HMO qui existent ? Tu penses vraiment que le patient choisit son médecin, son dentiste ? Et tu penses être libre dans les tarifs que tu pratiques ? Tu es dans un réseau ou tu n'y es pas.
Tu es aux ordres. Même un hosto n'a pas le droit de faire une radio si l'assurance n'est pas d'accord : l'assureur est le payeur, et le payeur décide de payer ou refuse de payer ; le patient est soumis, le praticien est soumis.
Tu veux la dictature, et ton gout de la liberté y souscrit. Si tu entres dans la concurrence, tu entres dans la domination de l'argent, du commerce. On gagne de l'argent ou on en perd. Penses-tu que les assureurs sont d'accord pour en perdre ou pour en gagner ? Tu penses qu'ils veulent t'en donner ?
Oui, en France, les négociations sont dures. Mais dans un système concurrentiel, on ne négocie pas : on paye et on achète, on fabrique un réseau de sous-traitants et d'exécutants, ou on refuse d'acheter.
10/03/2016 à 12h47
C'est pour ca que le code de déontologie existe et notamment la notion de compérage.
Le bafouer conduit à des dérives mercantiles.
Arretes de prendre les patients pour des cons, si tu es trop cher ils vont ailleurs, pas besoin qu'une assurance qui n'a en plus aucune leçon à donner sur la transparence ne vienne y foutre le nez, car eux prennent leurs assurés pour des cons et à commencer par la sécu qui n'a pas augmenté d'un centime ses prestations en remboursement de prothèse dentaire depuis 30 ans. .
10/03/2016 à 15h05
Je pense qu'on critique trop la sécurité sociale... que tous les pays nous envient !!
Un p'tit exemple ce matin, d'une assurée sociale française qui vient au cab en urgence, assurée qui cotise le plus de tous les assurés des pays de l'OCDE... Elle reçoit donc des traitements à la pointe de la technologie en accord avec les données acquises de la science.
Un système de couverture sociale qui est légèrement en déficit (malgré perfusions de toutes parts...) de 225 milliards d'euros (mais qui va être vite comblé grâce à une économie française florissante...). En attendant, on emprunte sur les marchés financiers (oui mais la, c'est des gentils financiers... c'est pas pareil...)
Ci joint, la radio de la jeune assurée française qui a reçu les soins du meilleur système de santé au monde !!!
(et ça c'est la fournée de ce matin... et que de ce matin).
10/03/2016 à 16h08
Ca c'est quand meme plus classe pour le meme tarif ! -)
Oh le vilain il m'a dévitalisé une dent saine ! je suis à la CMU c'est une honte de profiter des plus démunis, cochon de dentiste ! -)
29/03/2016 à 12h01
Hokusai écrivait:
-----------------
> Je pense qu'on critique trop la sécurité sociale... que tous les pays nous
> envient !!
Tous, peut être est-ce exagéré, mais ce n'est pas faux.
Je te suggère d'aller sur le site de l'OMS vérifier les dépenses et les résultats sur le plan sanitaire, ... et compare.
Et tu verras toi-même que nos critiques de la sécu sont fondées sur l'auto-flagellation.
Notre système est loin d'être parfait, il est à mon avis insuffisant dans la coordination des soins. Mais il est clair que dans la comparaison internationale, on est est en haut du panier. Plus on va vers le liberalisme économico-sanitaire, plus les couts sont élevés... et moins les résultats sont bons.
29/03/2016 à 12h18
chicot29 écrivait:
------------------
> Arretes de prendre les patients pour des cons, si tu es trop cher ils vont
> ailleurs, pas besoin qu'une assurance qui n'a en plus aucune leçon à donner sur
> la transparence ne vienne y foutre le nez, car eux prennent leurs assurés pour
> des cons et à commencer par la sécu qui n'a pas augmenté d'un centime ses
> prestations en remboursement de prothèse dentaire depuis 30 ans. .
La sécu indique un tarif, et paye toujours la même chose, quel que soit le praticien. Le patient choisit librement son médecin, son dentiste. Ce système est peut être bancal sur ce tarif payé, mais il repose sur une liberté de choix.
Tu es un libéral, tu l'approuves sur cette liberté de choix, et tu le contestes sur l'absence de liberté tarifaire.
Tu prends le système assuranciel, libre. L'assurance impose le choix du praticien à son patient, c'est dans le contrat. Les HMO et autres machins fonctionnent tous ainsi : on est dans un "réseau", ou on n'y est pas. Le tarif n'est pas libre non plus, c'est l'assurance qui décide, en fonction des contrats et des cotisations. C'est beau cette liberté de l'assureur. Le soin n'est pas libre non plus, c'est l'assureur qui décide de sa nécessité.
Tu es un libéral, tu aimes cette liberté de l'assureur-vendeur-acheteur. Tu es libéral qui aime être aux ordres des assureurs. Tu es partisan de ce commerce, l'assureur achète ce qu'il veut acheter, c'est lui qui décide.
29/03/2016 à 13h42
D'un point de vue communiste, comme le décrit Améli, fonctionnaire d'Etat à la botte de sa hierarchie, le "libéralisme dentaire" s'apparente à l'ultra capitalisme et la mondialisation à outrance où les assureurs et autres mutuelles ou instituts de prévoyance s'en foutent plein les fouilles sur le dos des médecins et des patients.
Mais le "libéralisme médical" car c'est de celui ci dont on parle, c'est juste conserver une certaine éthique et morale vis à vis des tentatives de marchandisation du système par ces mêmes financiers qui veulent nous mettre "au pas". Refuser d'être les larbins de ces financiers renforce notre liberté thérapeutique mais protège le patient des dérives commerciales inévitables.
Oui, que le veuille ou non Améli, le libéralisme médical, du moins celui que défend la FSDL, c'est refuser toute forme de publicité car nous ne vendons pas des yaourts.
Nous soignons nos patients selon les données actuelles de la science sans aucune considération mercantile. S'il y a un soin conservateur à faire, nous l’exécutons, même au tarif du 1/3 monde, car nous sommes avant tout des médecins.
Nous nous battons également pour que le patient conserve son libre choix du praticien, pour la préservation de son secret médical et pour que n'intervienne pas dans sa relation avec un soignant une tierce personne qui viendrait rompre la relation de confiance établie ou colloque singulier.
En fait, le libéralisme médical, cela n'est ni plus ni moins que le respect du Code de la Santé Publique dans l'intérêt du patient et afin que le praticien conserve sa liberté thérapeutique quelque soit les circonstances.
Je sais que cela embête notre ami Améli, qui lui aurait plutôt envie de voir notre situation se rapprocher de la sienne, à savoir, être le larbin de sa hiérarchie et exécuter les ordres sans rechigner en oubliant que nous avons prêté serment pour soigner la population française sans mettre en danger la santé de ces derniers. Certes cela devient de plus en plus difficile, mais c'est le prix de la liberté.
--
http://www.fsdl.fr/
29/03/2016 à 14h08
ameli écrivait:
---------------
>
> La sécu indique un tarif, et paye toujours la même chose, quel que soit le
> praticien.
Tu as faux dés la première phrase de ton raisonnement. Non, la sécu ne paye pas toujours la même chose quel que soit le praticien. Les mutuelles finalement ne reproduisent que ce que la sécu applique depuis des années avec tous les risques que l'on a vus de collusion aux labos privés comme aux décisions publiques basées sur des économies de bouts de chandelles (le sang contaminé est une pure politique de réduction de couts et de préférence nationale porté par la puissance publique au plus haut niveau de l’état).
A vouloir faire des praticiens des jouets dans la mains de pseudo "experts indépendants" dépendant de l’État, des mutuelles ou de l'industrie privée, on va aller vers des catastrophes liées à la rationalisation des couts.