Burn out, vous avez dit Burn Out ?

pgc

25/04/2016 à 13h56

bartolomite écrivait:
---------------------
> ...
> J'essaie de comprendre car la phrase est un peu contradictoire.
> Changer de perception fait sombrer dans l'alcool ?
> ...

C'est l'inverse qui est évoqué ici.
L'alcool et les anxiolytiques changent la perception du travail.

pgc

25/04/2016 à 13h59

bartolomite écrivait:
---------------------
> ...
> Tous les confrères ne boivent pas et ne sont pas sous Prozac !
> ...

Certes.
Mais s'ils prenaient réellement la mesure de la situation ils seraient plus nombreux!
Donc il n'y a pas que des drogués, mais beaucoup d'inconscients ;)

lardonbis

25/04/2016 à 14h08

barbabapat écrivait:
--------------------

>Dès la fac, on avait déjà des étudiants sous traitement médicamenteux
> déjà en souffrance.

bon à la fac ya pas que de la souffrance hein.
Mmmmm alcool benzo .... trop bon le coton :)

barbabapat

25/04/2016 à 14h59

lardonbis écrivait:
-------------------
> barbabapat écrivait:
> --------------------
>
> >Dès la fac, on avait déjà des étudiants sous traitement médicamenteux
> > déjà en souffrance.
>
> bon à la fac ya pas que de la souffrance hein.
> Mmmmm alcool benzo .... trop bon le coton :)


La consœur en question était suivie en psychothérapie avec en plus un traitement médical.

Après certains excès à cette époque pouvaient eux aussi cacher des problèmes même si certains étaient plus intéressés par l’évasion proposé par ces substances.

bonjour, je vois qu'on est parfois démotivés par des raisons toutes différentes. Personnellement, j'ai toujours considéré comme vous que certains actes étaient sous évalués.allez voir le sujet sur la biopulpotomie immédiate (c'est ce qui m'est arrivé vendredi) mais j'ai toujours essayé d'avoir une vision d'ensemble de mon exercice et je ne me plains pas. J'ai d'abord une approche de soignante et si je vois un acte à réaliser quel qu'il soit j'y vais.Je fais des formations très régulièrement. Une des dernières étaient la formation d'endo à Paris(SFE). On veut appliquer ce qu'on apprend. Et quand on entend au bout de 40 min le patient vous dire en regardant sa montre "ça va encore durer longtemps?" on se dit qu'on est peut être plus à la bonne place. Pour moi aujourd'hui c'est ce qui me démotive avec les patients qui ratent leurs rdv sans prévenir. M'en foutre aurait peut être été une solution car le stress aurait atteint une limite acceptable mais j'en suis bien incapable. Mais bonne nouvelle, je suis retenue pour passer un entretien préalable pour devenir suppléante en école privée. Les patients vont peut être devoir se passer de moi......

chicot29 écrivait:
------------------
> Spix4ever écrivait:
> -------------------
> >
>
> > Parce que avec ce système pervers on finit par faire des actes non pas par
> > indication thérapeutique mais pour rattraper des déficits engendrer par des
> > soins.
> >
>
> Faut pas déconner.
> Disons que dans certains cas le système fait pencher l'orientation thérapeutique
> vers la solution la plus délabrante.
> Tu ne vas quand meme pas faire une endo sur une cavité petite ou moyenne non ?

Non t'inquiète ! je la fait même pas sur une grosse carie la bio si le pas de syndrome pulpaire/nécrose et patient pas trop dégueu (et s'il accepte NPC évidemment!).
J'ai encore la foi ! Mais la vérité c'est que les patients s'en branlent à 90% que tu gardes la dent vivante ou non surtout si c'est au fond.

Plus de douleur, vite fait (40 min sur fauteuil max) et pas cher c'est ce que le peuple veut. Malheureusement c'est difficilement compatible avec ma vision du job.
La vision de notre job c'est bouche trou surpayé. La technicité, le stress et le plateau technique du job, ils s'en tamponnent le coquillard.

enlaye

25/04/2016 à 20h25

finalement un burnaouté ç est un dépressif qui ne gagne pas assez de pognon ?

KawetDentaire

26/04/2016 à 08h25

super la dentisterie écrivait:
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> On veut appliquer ce qu'on apprend. Et quand on entend au bout de 40 min le
> patient vous dire en regardant sa montre "ça va encore durer longtemps?" on se
> dit qu'on est peut être plus à la bonne place.

Non, c'est surtout le patient qui n'est plus à sa place. Ce qu'il oublie souvent, c'est qu'on n'est pas un commerce où on vient prendre et acheter que ce qui les intéresse quand ça les intéresse (Et encore, quand je dis acheter, j'oublie volontairement le temps passé sur les ententes financières ...).
Il est souvent en défaut (hygiène) ou en détresse (pathologie), mais il oublie trop facilement qu'il à fait la démarche de venir.
Le jour où les patients auront un code de déontologie, il y aura moins de burn out et cie dus aux relations patients.
--

quand on ne pense plus qu'à l'argent que l'on gagne , c'est qu'on ne trouve plus de sens à ce que l'on fait et de ce fait le mal est plus profond qu'on ne le pense. L'argent ne doit pas être une compensation. Le burn out n'est pas lié à l'argent , ce n'est pas une dépression non plus

super la dentisterie écrivait:
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> bonjour, je vois qu'on est parfois démotivés par des raisons toutes différentes.
> Personnellement, j'ai toujours considéré comme vous que certains actes étaient
> sous évalués.allez voir le sujet sur la biopulpotomie immédiate (c'est ce qui
> m'est arrivé vendredi) mais j'ai toujours essayé d'avoir une vision d'ensemble
> de mon exercice et je ne me plains pas. J'ai d'abord une approche de soignante
> et si je vois un acte à réaliser quel qu'il soit j'y vais.Je fais des formations
> très régulièrement. Une des dernières étaient la formation d'endo à Paris(SFE).
> On veut appliquer ce qu'on apprend. Et quand on entend au bout de 40 min le
> patient vous dire en regardant sa montre "ça va encore durer longtemps?" on se
> dit qu'on est peut être plus à la bonne place. Pour moi aujourd'hui c'est ce qui
> me démotive avec les patients qui ratent leurs rdv sans prévenir. M'en foutre
> aurait peut être été une solution car le stress aurait atteint une limite
> acceptable mais j'en suis bien incapable. Mais bonne nouvelle, je suis retenue
> pour passer un entretien préalable pour devenir suppléante en école privée. Les
> patients vont peut être devoir se passer de moi......

Bonjour
Oui les raisons de démotivation sont légion...
Les actes de soins sont effectivement sous évalués. si on regarde du coté des USA notamment où une endo est facturée autant qu'une CCM . Toutefois la SS n'existe pas labas.
Nos soins de prothèse sont par contre "libres" et pas mal de soignants nous envient pour cela.
Concernnat les formations pointues type endo sous microscope je fais le même constat. Si on achète un microscope on en a pour 15000 euros voir 20 000. Les endo exclusifs sont rares. Très peu de patients sont prêt à payer un prix justifié pour une endo réalisée dans des conditions optimum. ON fait donc la formation mais on n'arrive pas à faire payer son travail ce qui est source de frustrations sans fin.
Au final les fabriquants ont vendu des microscopes et les formateurs leur formations souvent très coûteuses...et on reste le bec dans l'eau.

Tout le monde peut faire un stage de formation à la conduite sportive avec une voiture de course mais qui pourra justifier de l'achat d'une telle voiture et surtout de sa "rentabilisation" ?
On réalise que nous sommes face à une manipulation assez courante dans le domaine de la vente (lisez à ce propos Petit manuel de manipulation à l'usage des honnêtes gens, écrit par 2 sociologues grenoblois) et de la formation.
Une technique est présentée comme la seule qui puise donner des résultats éthiquement et scientifiquement validés mais dans un système de soin qui relève des Bisounours ;-)
La plupart de nos endo marchent sans être parfaites. IL y a toujours moyen de faire mieux c'est évident mais à quel prix.... Et qui va payer ? Nous, la SS ? L'usager ?
Ces formations jouent sur un trait de personnalité très courant chez les dentistes, le perfectionnisme, associé à un fréquent sentiment de culpabilité à l'idée de ne pas atteindre à la perfection.
Je retrouve fréquemment cela dans vos post.
Je veux faire un travail parfait, j'achète du matériel et une formation cher, je propose au patient, il me dit que c'est trop cher, je suis en colère contre la SS et le patient et même la terre entière.
A aucun moment je ne me suis posé la question de savoir pourquoi je me suis embarqué dans cette galère alors que je suis leur seul responsable de la situation in fine ;-)

Cette absence de recul sur les problèmes est responsable de conséquences parfois désastreuses...

Plus loin j'ai lu dans un post que le burn out n'était pas la dépression.
C'est vrai mais il peut y conduire

Ce que je retiens surtout c'est une vraie souffrance liée à une frustration au quotidien qui ne trouve pas de réponse.
Plutôt que changer le monde se changer soi est une des première étape pour vivre autrement.

Dis moi bartholomite, tu as vraiment une analyse fine de la situation et tu sembles bien me comprendre. Toi comment te sens tu dans ton exercice malgré ta clairvoyance ? Prendre du recul, oui mais comment ? Comment réagis tu devant un patient désagréable, un acte dont tu n'es pas entièrement satisfait? le manque d'entrain parfois? peux tu donner des exemples précis te concernant? en tout cas merci pour ton écoute

super la dentisterie écrivait:
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> Dis moi bartholomite, tu as vraiment une analyse fine de la situation et tu
> sembles bien me comprendre. Toi comment te sens tu dans ton exercice malgré ta
> clairvoyance ? Prendre du recul, oui mais comment ? Comment réagis tu devant un
> patient désagréable, un acte dont tu n'es pas entièrement satisfait? le manque
> d'entrain parfois? peux tu donner des exemples précis te concernant? en tout cas
> merci pour ton écoute

Bonnes questions ;-)
Je suis confronté aux mêmes problèmes que tous mes confrères, les mêmes frustrations, les mêmes colères parfois.
MAIS
J'essaie d'écouter
mes assistantes quand elles me disent que je deviens pénible
Mes patients quand ils me trouvent trop brusque ou pressé
Ma compagne quand elle me trouve trop préoccupé par mon cabinet et peu attentif à ces problèmes
Mes enfants quand ils me reprochent d'être moins disponible
Mes étudiants m'ont aussi beaucoup appris lors des groupes et des jeux de rôle

J'ai pris du recul avec une analyse longue et fructueuse ;-)
Je n'ai pas peur de reconnaitre que je peux aussi me comporter comme un con et manquer totalement de capacité à communiquer et à gérer les soucis.
Je dialogue en essayant d'être honnête avec mes confrères, en essayant de reconnaitre mes faiblesses et les erreurs que je commets immanquablement en clinique (notamment en endo !)
J'organise des conférences gratuites régulièrement pour partager ce que j'ai appris et aller à la rencontre des autres confrères
Je ne néglige pas de faire un peu de sport, de la musique, de voyager léger pour sortir du cabinet.

NOus avons un métier difficile qui exige souvent beaucoup d'investissement et qui nous fait parfois oublier notre famille et nos proches.
Je crois que l'essentiel est là, dans un équilibre affectif et psychologique personnel qui nous donne la force d'aider ensuite les patients.
Sans cette base solide nous ne pouvons pas tenir.

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Tu es d'une grande sensibilité. Les patients ont de la chance de t'avoir et si un jour tu n'en peux plus de la dentisterie'tu pourras devenir psy pour tes confrères dentistes.merci pour tout

Nous avons TOUS cette capacité psy

Sinon nous ne serions pas soignants.

Il faut juste la développer et accepter de nous soigner aussi quand nous sommes en surmenage...

chicot29

26/04/2016 à 16h00

Bien sur. Tu vois moi je me suis fait à cette réputation de gros porc de dentiste qui roule en Porsche.
C'est très agréable du reste. -)

chicot29 écrivait:
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> Bien sur. Tu vois moi je me suis fait à cette réputation de gros porc de
> dentiste qui roule en Porsche.
> C'est très agréable du reste. -)

Les dentistes sont donc des gros porcs et ils roulent en Porsche...

Des patients lisent nos post car ce site est ouvert à tous pour la lecture.
J'ai eu la surprise de recevoir des commentaires par un patient assez surpris pour ne pas dire choqué par ce type de provocation.

La plupart des patients ont une bonne voir une excellente opinion de la profession comme en atteste une étude récente publiée dans le magazine du conseil de l'ordre.
Je viens travailler en vélo électrique pour ma part ou avec une moto ancienne.
Je suis dans un quartier de mixité sociale et raciale et j'aime cela.

Je n'ai jamais eu un patient qui me traite de gros porc ou qui m'accuse de rouler en voiture de sport même si les devis sont parfois qualifiés de "salés" ;-)

J'ai parfois des patients désagréables et peu motivants mais ils sont rares et je ne vais pas modifier mon point de vue sur ce métier pour quelques délinquants relationnels. Je les gère et je les oublie au profit de l'immense majorité de mes patients qui me renvoient une image plutôt sympa et cool.

Les mots sont parfois violents et ils peuvent blesser.
Même si ce site est libre je pense que nous sommes tenus à un minimum de contrôle de notre discours dans la mesure où il peut porter préjudice à l'entièreté de la profession.

Je comprends que vous êtes amer et en colère mais pourquoi ne pas plutôt en parler en termes confraternels et de façon constructive ?
Je pense que vous serez bien plus audible et crédible

chicot29

26/04/2016 à 17h03

bartolomite écrivait:
---------------------

> La plupart des patients ont une bonne voir une excellente opinion de la
> profession comme en atteste une étude récente publiée dans le magazine du
> conseil de l'ordre.
> Je viens travailler en vélo électrique pour ma part ou avec une moto ancienne.
> Je suis dans un quartier de mixité sociale et raciale et j'aime cela.
>

Un peu bisounours le bartolomite, non ? -)))
Moi je fais mieux je n'utilise aucun moyen de transport pour aller au boulot. Et chez moi ca manque un peu de mixité sociale, en effet il est rare que je croise un collègue en Porsche. -)
Mais c'est sur sur les réseaux sociaux le dentiste n'est JAMAIS assimilé à une grosse bagnole ni à un terrain de golf et ses revenus ne font JAMAIS l'objet d'un quelconque commentaire. -)