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La consult à 25 Euros
02/06/2016 à 10h06
chicot29 écrivait:
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> A la limite devenir fonctionnaires pourquoi pas ca nous permettra de les traiter
> comme des usagers comme la SNCF
A le médecin fonctionnaire, un des arguments vomi sur les commentaires prétextant que c'est la sécu qui paye...
En effet que l'état nous passe fonctionnaire, ça fera bien rêver les "usagés assurés" de tomber face à un cabinet fermé la moitié du temps, pour ne pas dépasser 35 heures.
02/06/2016 à 12h00
Réduire le travail à du temps c'est ca l'erreur. A l'armée je travaillais plus longtemps qu'en libéral mais j'en branlais pas une. Quel bonheur d'etre fonctionnaire. -)
Il aurait fallu etre au moins 20 pour abattre le boulot que je fais actuellement et encore je suis complètement démotivé par ces conditions d'exercice de merde.-)
03/06/2016 à 08h45
barbabapat écrivait:
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> C'est surtout amusant après la sortie de Miss chaire d'économie de la santé
> Mgen.
Elle a raison !!!
Tous les économistes de la santé le disent, tous les sociologues le savent, dans tous les pays. Les systèmes nordiques donnent l'exemple, les germaniques et saxons suivent... et nous suivrons. Nous ne suivons pas encore car notre culture politique est une entrave : nous sommes des individualistes.
Les consultations, et surtout la seule rétribution à la consultation est une bêtise, mais c'est dans nos moeurs et nous n'arrivons pas à penser à d'autres méthodes.
La médecine, ou le dentaire, l'infirmerie, la kiné et le reste, ça ne se peut plus se faire seul. La coordination des soins, les échanges, les suivis et autres mesures préventives, dépistage et surveillance, les critères sociaux à prendre en compte, tout se fait à plusieurs intervenants.
Ces différentes actions collectives doivent entrer dans notre pratique, et doivent être rétribuées. La sécu, ou le payeur, rétribue une prise en charge qui doit être la plus large possible.
Comment favoriser cette indispensable coordination si on ne rétribue qu'un acteur isolé pour un acte isolé ? Je ne dis pas qu'il ne doit pas faire son travail, mais que son travail ne se limite pas à un acte ou à une consultation. C'est pourquoi les différents systèmes de soins modifient les rétributions : les consultations existent toujours, mais ne doivent plus être privilégiées. Cette coordination entre les différents intervenants doit être davantage rémunérée, et c'est ce que souhaite la sécu !
C'est surtout sur cet aspect que l'obsession des syndicats sur la rémunération des seuls actes me semble être une erreur. On s'obstine sur un tarif d'une C ou d'une endo, sans voir qu'une prise en charge va beaucoup plus loin qu'un acte, et que la sécu souhaite payer cette globalité. On manque d'ambition... et de connaissance de ce sujet. On se limite à une dent, notre modestie nous envoie dans le monde des boutiquiers. On devient des vendeurs, et on revendique être des vendeurs. S'étonne-t-on de notre réputation ? Nos syndicats soutiennent cette réputation.
Inutile de dire que cette augmentation du C est inutile et couteuse. Je suis archi-contre. Il faut davantage payer les "coordinations" pour que les prises en charge s'élargissent, et qu'on soit autre chose qu'un artisan-boutiquier.
03/06/2016 à 09h08
Ah ! c'est pour ca que depuis des lustres la sécu paye les toubibs à des tarifs de coiffeurs, à cause du manque de coordination ?
Tout ce que tu veux améli pour éviter de faire des soins de merde à des tarifs de merde. On commence quand ? je me vois bien comme coordonateur en chef ! -)
Je reve de voire la sécu prendre en charge un plant de tt implantaire global parce qu'on a discuté avec son toubib référent. -)))
03/06/2016 à 09h17
ameli écrivait:
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> Inutile de dire que cette augmentation du C est inutile et couteuse. Je suis
> archi-contre. Il faut davantage payer les "coordinations" pour que les prises en
> charge s'élargissent, et qu'on soit autre chose qu'un artisan-boutiquier.
C'est vrai ca alors qu'on peut gagner sa vie sans faire un seul soin mais uniquement de la coordination comme toi. -)
De moins en moins de toubibs s'installent en libéral, l'objectif d'une médecine de paperasse uniquement va bientôt etre atteint.
07/06/2016 à 08h12
chicot29 écrivait:
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> C'est vrai ca alors qu'on peut gagner sa vie sans faire un seul soin mais
> uniquement de la coordination comme toi. -)
Ton soin doit être réalisé... mais ne s'arrête pas au soin.
Quand tu soignes les caries d'un gamin bouffeur de bonbons, tu t'adresses à ses parents. Tu les interroges sur le comportement, sur la diététique, sur un suivi médical-diabète, sur leurs problèmes sociaux... tu fais de la prévention, de l'éducation, tu programmes des dépistages réguliers, tu surveilles et parfois tu râles. Si tu ne fais que le soin, tu peux recommencer et recommencer, tu ne termineras jamais. Tes entretiens avec les parents, les toubibs ou les assistantes sociales possibles ne sont pas payés.
Quand tu soignes un diabétique, tu te mets en liaison avec l'hosto et le toubib, tu suis le dossier et les conséquences.
Pour tous les chroniques, pour certains cas sociaux, c'est ainsi. Le soin devient une prise en charge. Si tu n'es payé que pour le soin, la prise en charge multidisciplinaire n'est pas du tout payée, et elle risque de ne plus exister. Si on veut des soins efficaces, cohérents, il peut y avoir des intervenants extérieurs et une coordination doit être payée.
Aujourd'hui, elle n'est pas payée. Aujourd'hui, tes coups de fil ou tes courriers qui ont un objectif de prise en charge sanitaire indiscutable ne sont pas payés du tout. Tu es gentil, généreux, mais tu pourrais bacler cette prise en charge multidisciplinaire, et ton boulot parfait devient d'une efficacité douteuse car les ennuis actuels et terminés vont se recommencer.
> De moins en moins de toubibs s'installent en libéral, l'objectif d'une médecine
> de paperasse uniquement va bientôt etre atteint.
Plusieurs études sociologiques ont été éditées, qui confirment ton propos : de moins en moins de médecins s'installent en libéral.
On sait pourquoi, mais on ne le dit jamais. C'est dommage car on remplace ces connaissances par des préjugés politiques ou financiers.
On est aussi dans un paradoxe génant.
Parmi ces raisons, il y a les modifications sociales et culturelles de toutes les professions : on ne veut pas travailler autant. Un "libéral" n'est pas libéral, il se transforme en prisonnier de ses patients-clients. Il doit bosser tout le temps, il est à la disposition des patients. Bosser 50h ? non ! on veut commencer à 9h et rentrer du boulot à 18h, on ne veut pas bosser le samedi, le dimanche. Quel (prétendu)libéral pourrait se permettre ça ?
Nous sommes entrés dans une sociologie différente. On compte moins les revenus, mais on compte soignement le temps de travail. Les jeunes diplômés ne veulent pas s'installer, il veulent des remplacements, du salariat. Un salarié travaille 25h ou 40h, mais il sait combien de temps il travaille. Les fous du travail, ça n'existe plus. Moins on bosse, mieux on se porte, et surtout on ne veut pas dépendre. Dépendre d'un chef-employeur, on l'admet, mais on ne veut pas dépendre des patients-clients.
J'appelle ça de la psychologie sociale !... et c'est peut être étonnant, mais c'est un fait archi-certain ! Bizarrement, même si un "libéral" multiplie ses revenus, il aura du mal à vendre son cabinet, car la dépendance envers les patients n'est plus dans nos moeurs : on veut être libre et ne pas avoir peur des patients !
Pour les Français, c'est observé, c'est certain. Pour les étrangers (surtout Roumains, et un peu moins pour les Portugais), c'est moins net. Sans doute y a-t-il dans ce cas une urgence financière : il faut travailler maintenant pour entrer un peu d'argent et vivre. Donc une installation est un moyen de travailler, et ça fait moins peur.
Autre raison, inélégante mais réelle, c'est la féminisation de la profession qui veut assouplir le temps de travail, gagner du temps libre consacré aux enfants. Entrer dans la dépendance des patients devient un obstacle, donc s'installer est un risque. Un salariat est beaucoup moins risqué, car le temps de travail peut se négocier.
Il y a aussi les temps de loisirs qui entrent en jeu. Personne ne veut s'installer dans une zone géographique dans laquelle aller au cinéma, au restau, faire du sport devient un rêve inaccessible. Tous les étudiants qui finissent veulent s'installer en ville, dans les grandes villes, et pas ailleurs. Les revenus sont secondaires.
Cet obstacle est aussi un obstacle pour les salariés potentiels ! Je connais plusieurs centres de santé qui ont du mal à recruter... parce que la petite ville de ce centre est loin de tout. C'est une ville selon la géographie, mais pour les praticiens, c'est un trou perdu fait pour les bouseux et il n'y a pas moyen de s'y amuser. Ils n'ont pas tort, mais il y a moyen d'y travailler.
Quant à la paperasse, on y passe tous. Nous sommes dans un monde moderne qui aime les normes. C'est ce qu'on appelle le libéralisme économique ! La concurrence se fait quand on est à égalité, donc tous dans la norme.
07/06/2016 à 08h46
ameli écrivait:
---------------
Tes entretiens avec les parents, les toubibs ou les
> assistantes sociales possibles ne sont pas payés.
Les toubibs et les assistantes sociales se déplacent au cabinet ou c'est moi qui me déplace ? -)))
07/06/2016 à 08h51
ameli écrivait:
---------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
> Pour les Français, c'est observé, c'est certain. Pour les étrangers (surtout
> Roumains, et un peu moins pour les Portugais), c'est moins net. Sans doute y
> a-t-il dans ce cas une urgence financière : il faut travailler maintenant pour
> entrer un peu d'argent et vivre. Donc une installation est un moyen de
> travailler, et ça fait moins peur.
C'est parce que le roumain ou le portugais n''est pas passé par l'EDNAT. -)))
Bien sur le dentiste Français quand il s'installe n'est pas du tout dans une urgence financière. -))))
07/06/2016 à 09h15
ameli écrivait:
---------------
>
> Ton soin doit être réalisé... mais ne s'arrête pas au soin.
> Quand tu soignes les caries d'un gamin bouffeur de bonbons, tu t'adresses à ses ETC ETC
Bon analyse Ameli .
07/06/2016 à 09h20
Et quand ce sont les ETC ETC qui te l'adressent ( du jamais vu pour moi) tu ré-adresses ?
je ne savais pas que les bouffeurs de bonbons étaient suivis par des ETC ETC. -)))
07/06/2016 à 09h29
ameli écrivait:
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> Quant à la paperasse, on y passe tous. Nous sommes dans un monde moderne qui
> aime les normes. C'est ce qu'on appelle le libéralisme économique ! La
> concurrence se fait quand on est à égalité, donc tous dans la norme.
Ce que tu dépeins sont les caractéristiques d'un régime communiste. De la paperasse de technocrate à l'égalité pour tous......dans la merde ! -))))
La France avec 57 % du pib capté par l'état est libérale pour toi ?
07/06/2016 à 10h47
En fait ameli est un enfant :)
Je dis pas ça méchamment, c'est même plutôt bien de rester jeune dans sa tête mais visiblement tu ne vois pas le monde comme un jeune aigri tel que moi le vois :)
Par exemple quand tu sors "Nous sommes dans un monde moderne qui aime les normes. C'est ce qu'on appelle le libéralisme économique ! La concurrence se fait quand on est à égalité, donc tous dans la norme." tu n'a pas tord, mais tu oublies de dire que la moitié de ces normes sont écrites dans le but de créer d'une distorsion de concurrence. Elles répondent souvent à des intérêts privés sous couvert de sécurité.
Donc tu ne le vois pas (naïveté)? Tu le sais mais tu ne l’intègre pas dans ta vision des chose (simplification)?
En dentaire c'est pareil. Sous couvert de meilleure gestion, meilleure prise en charge ( là la sécurité on s'en branle hein .. c'est de la médecine) on intercale les intermédiaires qui tapent à la porte ( on veux en croquer !! on à faim !!)
Les patient ne seront pas mieux pris en charge évidement mais une foultitude de parasites pourra vivre tranquille .Gestion des TP, administrateur de centre dans un premier temps puis se sera ingénieur sécurité environnement et tout la suite...
Bref du plus cher pour les patient...
07/06/2016 à 12h26
Ils sont amusant à la sécu.
Les enfants à risques, sont simple à voir par rapport aux prises en charge et cela ne nécessite en rien une perte de temps avec des lettres de la part des dentistes.
Déjà, il y a un premier criblage social qui peut être réalisé avec une surveillance accrus de certains enfants issus de milieux sociaux. L'absence de BBD devrait mettre alors directement ces familles sous suivis poussé par les services sociaux.
Après, il y a les soins post BBD qui devraient être reliés à un facteur de risque nécessitant une prise en charge psychosociale des famille avec mise sous tutelle si non coopération.
Enfin, il y a les soins sur les dents définitives en fonction de l'age qui devraient être des facteurs de définition du risque et de suivis social des familles directement à partir des statistiques de la sécu.
Mais bon, ils sont meilleur dans l'exploitation de ces statistiques pour emmerder les praticiens.
07/06/2016 à 12h41
Mon pauvre barba ces travailleurs sociaux ne sont pas assez nombreux. C'est pour ca qu'ils ont besoin de nous. Gratuitement de préférence ! -)))
Et pour un euro de plus vous avez un dentiste "social" ! Faut pas se priver ! -)))
07/06/2016 à 13h55
chicot29 écrivait:
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> Ce que tu dépeins sont les caractéristiques d'un régime communiste. De la
> paperasse de technocrate à l'égalité pour tous......dans la merde ! -))))
> La France avec 57 % du pib capté par l'état est libérale pour toi ?
https://lectures.revues.org/9684
La bureaucratisation du monde à l'ère néolibérale.
Lis, et tu comprendras mieux ce qui se passe ! C'est passionnant, et explicatif-éducatif.
Le communisme est fini depuis lurette. Le libéralisme met beaucoup plus de contraintes que le communisme, car la mise en concurrence (commerciale) veut des règles, encore des règles, des normes, des montagnes de paperasses dont certaines sont inutiles ! Chez les cocos, la concurrence était inexistante car immorale, donc il n'y avait pas besoin de règles.
La lutte des sous exige une discipline très ferme sinon on entre en guerre.
07/06/2016 à 13h58
yobi écrivait:
--------------
>
> Bon analyse Ameli .
>
Y a des dentistes roumains sur eugenol aussi! !!!
07/06/2016 à 15h39
http://www.swissinfo.ch/fre/etude-mitig%C3%A9e-sur-les-comp%C3%A9tences-de-sant%C3%A9-des-suisses/42209290
".......
Une personne sur dix dispose d'excellentes compétences en matière de santé, a indiqué mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le niveau est satisfaisant pour plus d'un tiers de la population, problématique pour 45% et insuffisant pour 9%, selon cette étude.
Les compétences en matière de santé représentent une série d'aptitudes permettant aux individus de prendre au quotidien les décisions qui ont une influence positive sur la santé. L'étude comprenait trois volets: la gestion de la maladie, la prévention des maladies et la promotion de la santé.
Vaccins, dépistages et traitements
Il ressort de ce travail que les principales difficultés rencontrées par les ressortissants suisses portent sur la compréhension et l'évaluation des informations concernant la prévention des maladies. Ces personnes avaient notamment de la peine à se prononcer sur l'utilité de la vaccination, les vaccins nécessaires et les examens de dépistage.
......"
07/06/2016 à 16h07
ameli écrivait:
---------------
> https://lectures.revues.org/9684
> La bureaucratisation du monde à l'ère néolibérale.
> Lis, et tu comprendras mieux ce qui se passe ! C'est passionnant, et
> explicatif-éducatif.
> Le communisme est fini depuis lurette. Le libéralisme met beaucoup plus de
> contraintes que le communisme, car la mise en concurrence (commerciale) veut des
> règles, encore des règles, des normes, des montagnes de paperasses dont
> certaines sont inutiles ! Chez les cocos, la concurrence était inexistante car
> immorale, donc il n'y avait pas besoin de règles.
> La lutte des sous exige une discipline très ferme sinon on entre en guerre.
L'ouvrage que tu cites est hors jeu direct. Le néo libéralisme n'existe pas pas plus que l'ultra d'ailleurs. .
Ben voyons un code du travail de plus de 2 kilos c'est du libéralisme. -)))
Bien sur quand ca va vraiment foirer c'est la fote à l'utra-neo libéralisme. -))))
Tu voterais pas FN toi par hasard ? -))
Pas de paperasserie ni de règles chez les cocos ! -)))
http://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1986-1993-trilingue/urss-le-long-regne-de-la
07/06/2016 à 18h37
Vos réponses sont chiantes , vos égos sont chiants .Mais qu'est ce qu 'on s'emmerde avec vous...Mais en vrai quoi !
08/06/2016 à 14h08
lardonbis écrivait:
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> Par exemple quand tu sors "Nous sommes dans un monde moderne qui aime les
> normes. tu n'a pas tord, mais tu
> oublies de dire que la moitié de ces normes sont écrites dans le but de créer
> d'une distorsion de concurrence. Elles répondent souvent à des intérêts privés
> sous couvert de sécurité.
Exact ! L'objectif est double : créer une concurrence régulée, libre et réglementée par une unification des pratiques et des matériaux ; et stimuler-glorifier d'autres ventes en créant de nouveaux besoins. (l'exemple des pratiques et matériaux dentaires est flagrant)
En allant plus loin, on peut préciser que les états n'imposent pas ces normes, mais sont eux-même soumis aux normes imposées par le monde commercial-concurrentiel. Si je subis (avec un menfoutisme spectaculaire) un entretien d'évaluation inutile, c'est parce que c'est devenu culturel : ce n'est pas nécessaire du tout, mais on veut créer un stress.
C'est vrai, je simplifie car je n'ai pas envie d'en débattre pendant des heures, ce n'est pas le sujet !
> En dentaire c'est pareil. Sous couvert de meilleure gestion, meilleure prise en
> charge on
> intercale les intermédiaires qui tapent à la porte > Bref du plus cher pour les patient...
Exact aussi. Mais avec une surveillance accrue par la "gestion des risques" qui devient obsédante et fait obligatoirement monter les prix à cause de l'inflation des charges. On admet volontiers que cette gestion est bénéfique pour la sécurité, mais parfois on frise le délire.
Je crains que, dans quelques années, un dentiste qui rote sera signalé à l'ARS par un signal d'urgence, et se prendra un contrôle d'hygiène.
08/06/2016 à 16h29
lardonbis écrivait:
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> Par exemple quand tu sors "Nous sommes dans un monde moderne qui aime les
> normes. tu n'a pas tord, mais tu
> oublies de dire que la moitié de ces normes sont écrites dans le but de créer
> d'une distorsion de concurrence. Elles répondent souvent à des intérêts privés
> sous couvert de sécurité.
Exact ! L'objectif est double : créer une concurrence régulée, libre et réglementée par une unification des pratiques et des matériaux ; et stimuler-glorifier d'autres ventes en créant de nouveaux besoins. (l'exemple des pratiques et matériaux dentaires est flagrant)
En allant plus loin, on peut préciser que les états n'imposent pas ces normes, mais sont eux-même soumis aux normes imposées par le monde commercial-concurrentiel. Si je subis (avec un menfoutisme spectaculaire) un entretien d'évaluation inutile, c'est parce que c'est devenu culturel : ce n'est pas nécessaire du tout, mais on veut créer un stress.
C'est vrai, je simplifie car je n'ai pas envie d'en débattre pendant des heures, ce n'est pas le sujet !
> En dentaire c'est pareil. Sous couvert de meilleure gestion, meilleure prise en
> charge on
> intercale les intermédiaires qui tapent à la porte > Bref du plus cher pour les patient...
Exact aussi. Mais avec une surveillance accrue par la "gestion des risques" qui devient obsédante et fait obligatoirement monter les prix à cause de l'inflation des charges. On admet volontiers que cette gestion est bénéfique pour la sécurité, mais parfois on frise le délire.
Je crains que, dans quelques années, un dentiste qui rote sera signalé à l'ARS par un signal d'urgence, et se prendra un contrôle d'hygiène.
08/06/2016 à 20h42
En tout cas cette augmentation des normes imposée par les "gestionnaires de risques" porte ses fruits.
http://www.eugenol.com/sujets/413528-la-saga-des-sc-33
Ca tombe bien parce que si on veut etre bien soigné il ne faut surtout pas faire ce que les "gestionnaires de risques" remboursent et surtout pas aux tarifs de merde qu'ils imposent. -)))
08/06/2016 à 21h42
ameli écrivait:
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>
> Il y a aussi les temps de loisirs qui entrent en jeu. Personne ne veut s'installer dans une zone géographique dans laquelle aller au cinéma, au restau faire du sport devient un rêve inaccessible. Tous les étudiants qui finissent veulent s'installer en ville, dans les grandes villes, et pas ailleurs. Les revenus sont secondaires.
Mais non tu n'as pas compris :-)
Si on reste en ville ,même si on gagne moins ,et surtout si on gagne moins ,on fait des économies terribles !
Tu sais combien ca prend une connasse qui te demande le divorce parce qu' elle s ennuie dans le Gers ? :-):-):-):-):-)