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La consult à 25 Euros
09/06/2016 à 00h40
http://m.lalibre.be/debats/opinions/la-gratuite-des-soins-de-sante-une-dangereuse-derive-5755ab7e35708ea2d6382360
".........
Imaginez que demain, la médecine soit gratuite pour tous… Cette disposition inciterait à la surconsommation médicale et viendrait gravement alourdir le budget de l’Inami. Quelles raisons auraient les patients de ne pas consulter leur médecin "pour un oui, pour un non" ? Impossible dans ces conditions d’espérer encore une médecine de qualité telle que nous la prodiguons aujourd’hui en Belgique.
Récemment, un groupe de mutualités a annoncé, à grand renfort de publicité, qu’elle offrait la gratuité des soins de santé à certains de ses membres. Qu’en pensez-vous ?
La loi du 8 avril 2013 interdit toute publicité évoquant la gratuité des prestations s’il est fait référence à l’intervention de l’assurance soins de santé dans le coût de ces soins. Les mutuelles n’y seraient-elles pas soumises ? Celles dont vous parlez semblent en tout cas n’en avoir cure puisqu’elles ont vanté l’avantage qu’elles offrent sur une double page dans un journal gratuit.
Sur le fond, cette gratuité n’est-elle pas une bonne nouvelle pour les affiliés ?
Le 27 avril dernier, Jean-Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris, a effectivement annoncé la gratuité des soins pour ses affiliés dépositaires d’un dossier médical global chez les médecins généralistes conventionnés ou affiliés à une maison médicale. Il ne s’agit là que de pure démagogie destinée à faire le plein d’affiliés ! Surtout lorsqu’on sait qu’il existe une franchise de 25 euros. Franchise qu’avait sans doute oublié d’évoquer M. Labille lors de ses interventions dans les médias !
.........."
09/06/2016 à 08h08
Tu n'as pas pigé enlaye. Les "revenus sont secondaires" message subliminal : pas besoin d'augmenter la consultation à 25 euros. -))))
Pourquoi ils font grève à la RATP ? ils sont pourtant dans un lieu qui bouge ! -)))
09/06/2016 à 09h56
barbabapat écrivait:
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> Imaginez que demain, la médecine soit gratuite pour tous… Cette disposition
> inciterait à la surconsommation médicale et viendrait gravement alourdir le
> budget de l’Inami. Quelles raisons auraient les patients de ne pas consulter
> leur médecin "pour un oui, pour un non" ?
Le radicalisme de cette prise de position est simpliste, et mérite des comparaisons internationales.
Dans les faits, cette prétendue sur-médicalisation dépend des habitudes culturelles du pays, et de la bonne professionalisation des intervenants-médecins.
La gratuité n'existe pas. Quelqu'un paye. Dans certains pays, c'est l'état, ou la sécu, ou la région.
Les médecins ne sont pas payés par les consultations mais par le nombre de patients vus et abonnés du cabinet. Que le patient vienne une fois dans l'année ou 15 fois, la somme perçue est la même. Cette somme peut varier, en fonction de l'âge du patient, ou d'une maladie ou pathologie particulière.
Donc, la surconsommation devient inutile, car le médecin devient le chef : "cher patient, vous venez pour rien, donc je ne prescris rien". Le médecin est payé, que le patient vienne ou non, et il est payé la même chose. Mieux, si le patient mécontent va dans un autre cabinet, ce patient doit payer pleins pots et ne touche aucun remboursement... il ne le fera pas ! Il a oublié un truc : il a signé un engagement, il a choisi son médecin et doit s'y tenir. Il peut choisir et signer avec un autre médecin une fois par an, mais l'année est promise.
Evidemment ces prescriptions par un seul médecin dans l'année sont surveillées par les payeurs, et un abus relevé entraîne des questions sur les pathologies. Il ne faut pas prendre les payeurs pour des charlots.
En France, ce système a fonctionné pendant plusieurs décennies dans le système mis en place par le régime minier (qui rembourse les médicaments à 100%). On n'y a noté aucune surconsommation. Par contre, un inconvénient dans les pratiques y a été noté : certains patients peu malades et isolés vont dans les salles d'attente pour causer avec les autres malades, ce qui peut multiplier les consultations inutiles !
09/06/2016 à 10h10
ameli écrivait:
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> La gratuité n'existe pas. Quelqu'un paye. Dans certains pays, c'est l'état, ou
> la sécu, ou la région.
Non c'est l'assuré qui paie. Et particularité" bien Francaise il n'a pas le choix de son assureur.
> Donc, la surconsommation devient inutile, car le médecin devient le chef : "cher
> patient, vous venez pour rien, donc je ne prescris rien". Le médecin est payé,
> que le patient vienne ou non, et il est payé la même chose. Mieux, si le patient
> mécontent va dans un autre cabinet, ce patient doit payer pleins pots et ne
> touche aucun remboursement... il ne le fera pas ! Il a oublié un truc : il a
> signé un engagement, il a choisi son médecin et doit s'y tenir. Il peut choisir
> et signer avec un autre médecin une fois par an, mais l'année est promise.
> Evidemment ces prescriptions par un seul médecin dans l'année sont surveillées
> par les payeurs, et un abus relevé entraîne des questions sur les pathologies.
> Il ne faut pas prendre les payeurs pour des charlots.
Mouhahaha et de combien de patients maximum le médecin pourra avoir le charge ?
Et si le patient ne veut pas signer d'engagement ? Hein ? Tu prends vraiment le payeur pour un charlot ! -)))
Je pense que pour un arret de travail débourser 23 euros ( ou 25 d'ailleurs) c'est à la portée de toutes les bourses ! -))))
09/06/2016 à 10h15
> Les médecins ne sont pas payés par les consultations mais par le nombre de
> patients vus et abonnés du cabinet. Que le patient vienne une fois dans l'année
> ou 15 fois, la somme perçue est la même. Cette somme peut varier, en fonction de
> l'âge du patient, ou d'une maladie ou pathologie particulière.
> Donc, la surconsommation devient inutile, car le médecin devient le chef : "cher
> patient, vous venez pour rien, donc je ne prescris rien". Le médecin est payé,
> que le patient vienne ou non, et il est payé la même chose.
>
>
http://www.egora.fr/sante-societe/remunerations/211710-la-rosp-favorise-les-escrocs-et-fait-leur-fortune
Desolé mais le temps n'étant pas extensible, si tu revois des patients pour rien en n'étant pas payé, tu n'as pas le temps de voir des patients nouveaux qui eux permettront une rémunération.
Cela induit au final dans tous les pays un filtrage des rendez-vous pour limiter cette perte liée au rendez-vous de suivi non payé. Regarde l'hôpital public qui fait très cher les extractions de dents de sagesses mais qui ne prend pas en charge les suite opératoires douloureuse ou les retraits de fils ne donnant pas lieu à rémunération supplémentaires.
10/06/2016 à 11h34
Pour ce qui est de la surconsommation, il suffit de voir l'exemple des urgences.
Le frère d'un amis me parlait d'une de ces dernier travail aux urgence dans la région parisienne.
Il voit une patiente après 3 heures d'attente (alors qu'il y a normalement une régulation par un cadre de santé).
Motif de la consultation; nettoyer les oreilles bouchées par du cérumen. Bon une perte de temps de 30 minutes pour lui expliquer que ca n’était pas le travail des urgences en se faisant traiter de noms d'oiseaux car elle a le droit.
Au final, il faut bien payer le medecin, les infirmiers et le personnels donc un passage à été compté par l’hôpital. Oui le soins n'a pas été réalisé, mais cela à couté à la sécu. La patiente, elle n'as rien payée. Le medecin et les personnels eux pâtissent du mésusage et ont perdus du temps utile à la prise en charge d'autres patients.
10/06/2016 à 12h23
"Mais non tu n'as pas compris :-)
Si on reste en ville ,même si on gagne moins ,et surtout si on gagne moins ,on fait des économies terribles !
Tu sais combien ca prend une connasse qui te demande le divorce parce qu' elle s ennuie dans le Gers ? :-):-):-):-):-) "
.
Elles ont dû te faire plus d'un mauvais tour les femmes; ça sent le vécu Enlaye.
--
•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
10/06/2016 à 13h17
ameli écrivait:
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> Les consultations, et surtout la seule rétribution à la consultation est une
> bêtise, mais c'est dans nos moeurs et nous n'arrivons pas à penser à d'autres
> méthodes.
>
C'est surtout de graver dans le marbre les honoraires médicaux qui est une grosse betise.
http://h16free.com/2016/06/10/53725-socialisme-et-penurie-la-france-choisit-celle-de-medecins
"Et comme tout nageur le sait, une fois les roubignoles accommodées à la température du bain, une fois le nombril à l’aise, le reste du corps suit tout entier sans problème."
Du grand H16, ce pays est foutu !
10/06/2016 à 15h32
barbabapat écrivait:
--------------------
> Desolé mais le temps n'étant pas extensible, si tu revois des patients pour
> rien en n'étant pas payé, tu n'as pas le temps de voir des patients nouveaux qui
> eux permettront une rémunération.
Oui... mais la réalité est différente, car le comportement des usagers change.
Quand une consultation inutile se traduit par un refus du médecin à toutes les exigences du patient (médicaments inutiles, arrêt de travail bidonné...), on ne renouvelle pas cette consultation, car ça se sait vite et le patient de revient pas pour rien ! Par contre, quand on donne un conseil, c'est utile.
Tout ceci crée automatiquement une modification comportementale dans la salle d'attente : les fantaisistes s'éliminent eux-mêmes et ne gènent plus.
Je n'ai pas envie de raconter ma vie ou mes expériences, mais je l'ai vécu ! Je t'assure que c'est vrai. J'ai tenu un "dentaire" dans une salle d'attente rattachée à celle d'un médecin au tarif de consultation de zéro. Je dis bien zéro pointé, il n'avait aucune caisse, ni liquide, ni carte, ni chèque. Je t'assure que les consult étaient archi-normales, et toutes étaient motivées du point de vue médical : tous les renseignements médicaux étaient transmis à moi (coordination effective et échanges). Les fantaisistes étaient très rares et s'exposaient à de sérieuses remontrances de tout le monde, du toubib, de l'infirmière (qui faisait pareil), mais aussi des autres patients qui ne voulaient pas attendre pour voir le médecin à cause d'un pseudo-malade enrhumé qui voulait un arrêt de travail. Ils ne "revenaient" pas pour rien !
J'ajoute que pour moi aussi, une consult c'était 0, de même que les soins, c'était 0. Le seul pognon encaissé, c'était les dépassements (pour les non-mutualistes). Et je t'assure que le boulot était fait, et que c'était très lourd (nombres de patients, un record, entre 8 et 10 mois d'attente pour un rencard !) mais apaisant : je n'ai jamais discuté de pognon avec un patient, jamais. Pourtant, je gagnais correctement ma vie.
C'est peut être pourquoi je pense que le pognon n'est pas décisif dans notre travail, ni dans la qualité de notre travail. Oui, quelqu'un paye, mais que ce soit le patient ou quelqu'un d'autre, je m'en fiche. Pire, je préfère que ce soit quelqu'un d'autre, car j'évite les marchandages et chamailleries. L'essentiel, c'est qu'on travaille dans de bonnes conditions. Or, se battre avec un patient pour encaisser quelques €, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
> Cela induit au final dans tous les pays un filtrage des rendez-vous pour limiter
> cette perte liée au rendez-vous de suivi non payé.
Bof, les pays nordiques ont un très bon système de santé, et je n'y ai jamais vu de filtrage. Je pense qu'une auto-discipline s'installe (!?)
10/06/2016 à 16h06
ameli écrivait:
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> Bof, les pays nordiques ont un très bon système de santé, et je n'y ai jamais vu de filtrage. Je pense qu'une auto-discipline s'installe (!?)
C'est toute la différence entre un pays nordique et un pays merdique.Différence qui n'est pas près d'être comblée.:)))
10/06/2016 à 17h25
Meme les anglais viennent de démontrer après plus de dix ans d'utilisation et une étude sur plus de 100 000 patients que le P4P n'as aucun intérêt en santé publique.
http://medicalxpress.com/news/2016-05-financially-incentivising-gps-life-patients.html
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27207746
https://pure.york.ac.uk/portal/en/publications/longterm-evidence-for-the-effect-of-payforperformance-in-primary-care-on-mortality-in-the-united-kingdom(486fcb65-0303-4790-a6d3-44ec61b7d581).html
edit;
http://medicalxpress.com/news/2011-06-unintended-consequences-gp-reward-scheme.html
".......
For non-incentivised activities, there was no overall effect on the rate of improvement in the first year of the scheme. However, by the third year of the scheme quality was significantly worse than projected from pre-incentive trends, possibly due to practices focusing on patients for whom rewards applied, say the authors.
........."
10/06/2016 à 17h56
En gros ameli tu as bossé pour une caisse "à l'ancienne" cheminot? les mines ? Michelin ?
Pourquoi ça à fermé? laisse moi deviner: trop cher et trop dépendant du bon vouloir des soignants.
Si tu veux faire marcher un truc similaire en dentaire de nos jours tu doit:
-forcer le patient à s'occuper de ces dents.
On est en France, donc c'est plein de Français, donc il faut des sanctions en face de chaque obligation.
Tu vois en France une caisse ou une mutuelle refuser des soin à un patient parce que c'est un porc ?
-Forcer les dentistes à bosser et là c'est pire :)
10/06/2016 à 20h19
ameli écrivait:
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" apaisant : je n'ai jamais discuté de pognon avec un patient,
jamais. Pourtant, je gagnais correctement ma vie. "
ben ç est ça qu'on veut :-))))
il te suffit de multiplier par X le prix des soins et de tout rembourser soins et prothese , et promis , on travail sans mots dire .
aller ,pcq ç est toi , on fait meme le 1/3 payant ,si tu veux .:-)))
10/06/2016 à 21h35
Il était au fixe et bien gras le fixe. -)))
Je vois que ca. Pas possible de faire beaucoup de soins conservateurs et bien gagner sa vie.
10/06/2016 à 21h57
Ah ouais tu gagnes de l'argent sans en parler ?
Exemple patient qui consulte en urgence pour douleurs continues sur 24 et sensibilités à la pression sur toutes les antérieures ( gros compos de merde en vestibulaire) tu fais les endos puis devis mutuelle foireuse qui lui coute une fortune et pas un radis pour faire les cerams.
Mutuelle remboursements nazes, pas les moyens de payer le reste à charge on est 2 à l'avoir dans le fion.
https://www.dropbox.com/s/ft623xqt64pkofn/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-06-10%2021.51.31.png?dl=0
Heureusement que je n'ai pas perdu mon temps à faire les autres soins en postérieur. -)