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J'ai atteint le bout du bout
01/08/2016 à 17h35
Guillaume T écrivait:
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> Les déterminants matériels sont donc connus et identifiés, ce sont les
> difficultés de notre métier : les patients ch…, l’administratif, la relation à
> l’argent.
Je ne connais pas une profession qui n'a pas ces contraintes. Je pense qu 'enlaye suggère une méthode radicale en retirant toute les contingences matérielles et les compromis pouvent en découler, un moyen d'analyser si c'est ce travail qui lui pose un problème ou les contraintes qui en découle.
01/08/2016 à 17h55
La cure une semaine gratos, originale, serait certainement tres bonne intellectuellement pour sérialiser les problemes, mais les ennuis financiers (et de couple) s'ajoutent en général à cette mécanique infernale qu'est la dépression. Et une semaine gratos , ca coute, et faut parfois justifier une diminution du train de vie a Bobonne qui n'apprécie que moyennement quand les autres édifices ont commencé a s'écrouler. Pas facile.
02/08/2016 à 05h36
adhoc écrivait:
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> La cure ... Pas facile.
>
>
Dans ce cas, je ne pense pas que le travail soit le problème.
02/08/2016 à 08h30
Guillaume T écrivait:
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.
> Tu es propriétaire de ton cabinet ? Des emprunts en cours ?
>
oui, beaucoup de crédits, c'est ça le problème
03/08/2016 à 00h28
Evidemment, lorsque l’on est contraint d’honorer ses engagements tout en étant atteint d’épuisement moral et professionnel, c’est une situation très difficile.
Bon… Niveau matériel, tu t’en sors ou c’est la cata ? C’est bête mais on en revient toujours aux éléments basiques : Le chiffre ? Il plonge ou il se maintient ? Penses-tu pouvoir le maintenir, ou le développer ?
Nous exerçons une profession dite libérale, mais le problème avec la « liberté » est qu’elle cesse d’exister dès qu’on l’exerce. Nous sommes alors verrouillés par nos choix qui nous engagent…
Ce sentiment de privation de liberté est aussi à prendre en compte … Il peut être professionnel mais aussi personnel . C’est un très mauvais catalyseur.
Et l’on se dit : « merde... je suis bloqué dans cette p… de situation de daube à perpète » En l’état, c’est la formulation la plus délétère et la plus lourde à supporter. Et l’on se prend à rêver d’un job pépère sans stress… Pour ce qui me concerne, c’en était devenu obsessionnel . Avec le recul, aujourd’hui, j’ai appris par l’expérience que la fatigue est moins dévastatrice que l’ennui.
En schématisant, il y a « moi, vu par moi » et « moi, vu par les autres », ça c’est le côté valorisation de soi… si, si ! c’est essentiel, car si le sentiment d’échec s’installe, c’est pas bon ! A ceci près que la définition de l’échec peut être parfaitement « empruntée » « exogène », inadaptée à sa personnalité.
En fait, ce ne sont pas les « choses » qui sont décevantes en tant que telles mais nos attentes qui sont déçues. Si j’exige de moi de faire des endos de compète’ tous les jours je ne serai jamais satisfait et cultiverait mon « mal-être endodontique » … Mais je ne renonce pas à essayer de faire toujours de mon mieux, et encore aujourd’hui, j’ai du mal à prendre du recul et à ne pas m’auto-flageller lorsque le résultat ne me satisfait pas.
Si j’admets que « je suis ce que je fais » (une certaine acception très résumée de l’existentialisme) et que je ne cumule pas les critères de réussite socio-professionnelles spécifiques à notre métier je peux considérer que je suis un looser … De ce point de vue, j’en suis un ! ( d’ailleurs, il y a fort longtemps, un confrère me l’avait déjà gentiment fait savoir … si, si ) OK … à présent, Je suis en « claquettes » tous les jours ( ici on dit claquette, pas « tong » ) et je me rends à mon dispensaire à vélo. Mais le « paradis sur terre » n’existe pas et mes choix ont une contrepartie extrêmement lourde.
La recherche éperdue du bonheur est le plus sûr moyen d’entretenir son petit malheur et surtout sa cécité. Mieux vaut boire le verre à moitié vide que de shooter dans le verre à moitié plein.
Je suis frappé par les deux exemples de reconversion réussie : l’horticulture, l’agriculture… L’espace, la lumière . As-tu simplement l’idée de ce que peut induire la solitude professionnelle qui est la nôtre et le confinement dans un espace clos ? Nous y sommes tellement habitués que nous ne nous en rendons plus compte. Exemple bébête et vécu : un changement de fenêtre avec une vue sur un jardin… t’as pas idée ! mais c’est un détail , un simple « plus » … c’est pas assez, évidemment.
Alors… Alors.
Evidemment personne ne va t’apporter « une » solution… IL n’y en a pas qu’une, il y en a plusieurs.
Des voies de recherches… Si les fondamentaux matériels sont viables, on peut chercher à optimiser l’existant en tentant de rendre supportable ce qui ne l’est pas. Il suffit parfois de peu de choses, et les nommer, les identifier, les rendent un peu plus acceptables. Il y a aussi les facteurs personnels qui peuvent assombrir ou atténuer le tableau, selon le cas.
Le 93 a un gros potentiel immobilier, des entreprises s’y installent, la société évolue sans doute, la valeur de ton cabinet aussi.
Oh et puis… il y a un truc tout bête ! Il y a des gens qui non seulement aiment travailler, mais qui aiment leur travail ! Et là, je crois que c’est tout simplement la première clé. Je les admire et les envie ! Et pourtant j’avais « choisi dentaire » en étant reçu primant au P1 mais le quotidien a rapidement eu raison de l’enthousiasme des débuts… et puis je me suis pris de grosses tôles, aussi.
Je me suis remotivé en passant le concours PH à cinquante balais ! Non pas par masochisme mais par défi et par curiosité. La préparation a été très intéressante, mais je ne me faisais aucune illusion sur l’attribution des postes. Simple succès d’estime. Pas plus avancé.
L’énergie perdue est très difficile à reconstituer.
Si au contraire, tu considères que c’est plié et que tu décides de vendre ton cabinet il me semble qu’il faut faire très attention à la construction des projets à venir.
Quand on est dans un « mauvais karma » la perception du temps, de soi, du faisable et de l’illusoire, est complètement faussée. Méfiance… ne plante pas ton cab en échafaudant des projets dépourvus de sens… Car pour réaliser ses rêves ou pour en réaliser la dimension réaliste, il faut être extrêmement pragmatique.
A ce titre, j’avais été tenté de transformer ma passion en métier et j’ai simplement essayé de terminer une saison… pour voir… Ben j’ai calé au bout d’à peine deux mois, en étant presque dégoûté par ce qui me passionne toujours heureusement!
Bon… j’ai encore un peu trop causé.
Hé ! Arrêtez moi si je deviens ch…ant ! Cette « manie de faire des phrases »…
03/08/2016 à 07h24
Guillaume T écrivait:
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> Evidemment, lorsque l’on est contraint d’honorer ses engagements tout en étant
> atteint d’épuisement moral et professionnel, c’est une situation très
> difficile.
> Bon… Niveau matériel, tu t’en sors ou c’est la cata ? C’est bête mais on en
> revient toujours aux éléments basiques : Le chiffre ? Il plonge ou il se
> maintient ? Penses-tu pouvoir le maintenir, ou le développer ?
> Nous exerçons une profession dite libérale, mais le problème avec la « liberté »
> est qu’elle cesse d’exister dès qu’on l’exerce. Nous sommes alors verrouillés
> par nos choix qui nous engagent…
> Ce sentiment de privation de liberté est aussi à prendre en compte … Il peut
> être professionnel mais aussi personnel . C’est un très mauvais catalyseur.
> Et l’on se dit : « merde... je suis bloqué dans cette p… de situation de daube
> à perpète » En l’état, c’est la formulation la plus délétère et la plus lourde à
> supporter. Et l’on se prend à rêver d’un job pépère sans stress… Pour ce qui me
> concerne, c’en était devenu obsessionnel . Avec le recul, aujourd’hui, j’ai
> appris par l’expérience que la fatigue est moins dévastatrice que l’ennui.
> En schématisant, il y a « moi, vu par moi » et « moi, vu par les autres », ça
> c’est le côté valorisation de soi… si, si ! c’est essentiel, car si le sentiment
> d’échec s’installe, c’est pas bon ! A ceci près que la définition de l’échec
> peut être parfaitement « empruntée » « exogène », inadaptée à sa personnalité.
> En fait, ce ne sont pas les « choses » qui sont décevantes en tant que telles
> mais nos attentes qui sont déçues. Si j’exige de moi de faire des endos de
> compète’ tous les jours je ne serai jamais satisfait et cultiverait mon «
> mal-être endodontique » … Mais je ne renonce pas à essayer de faire toujours de
> mon mieux, et encore aujourd’hui, j’ai du mal à prendre du recul et à ne pas
> m’auto-flageller lorsque le résultat ne me satisfait pas.
> Si j’admets que « je suis ce que je fais » (une certaine acception très résumée
> de l’existentialisme) et que je ne cumule pas les critères de réussite
> socio-professionnelles spécifiques à notre métier je peux considérer que je suis
> un looser … De ce point de vue, j’en suis un ! ( d’ailleurs, il y a fort
> longtemps, un confrère me l’avait déjà gentiment fait savoir … si, si ) OK
> … à présent, Je suis en « claquettes » tous les jours ( ici on dit claquette,
> pas « tong » ) et je me rends à mon dispensaire à vélo. Mais le « paradis sur
> terre » n’existe pas et mes choix ont une contrepartie extrêmement lourde.
> La recherche éperdue du bonheur est le plus sûr moyen d’entretenir son petit
> malheur et surtout sa cécité. Mieux vaut boire le verre à moitié vide que de
> shooter dans le verre à moitié plein.
> Je suis frappé par les deux exemples de reconversion réussie : l’horticulture,
> l’agriculture… L’espace, la lumière . As-tu simplement l’idée de ce que peut
> induire la solitude professionnelle qui est la nôtre et le confinement dans un
> espace clos ? Nous y sommes tellement habitués que nous ne nous en rendons plus
> compte. Exemple bébête et vécu : un changement de fenêtre avec une vue sur un
> jardin… t’as pas idée ! mais c’est un détail , un simple « plus » … c’est pas
> assez, évidemment.
> Alors… Alors.
> Evidemment personne ne va t’apporter « une » solution… IL n’y en a pas qu’une,
> il y en a plusieurs.
> Des voies de recherches… Si les fondamentaux matériels sont viables, on peut
> chercher à optimiser l’existant en tentant de rendre supportable ce qui ne l’est
> pas. Il suffit parfois de peu de choses, et les nommer, les identifier, les
> rendent un peu plus acceptables. Il y a aussi les facteurs personnels qui
> peuvent assombrir ou atténuer le tableau, selon le cas.
> Le 93 a un gros potentiel immobilier, des entreprises s’y installent, la société
> évolue sans doute, la valeur de ton cabinet aussi.
> Oh et puis… il y a un truc tout bête ! Il y a des gens qui non seulement aiment
> travailler, mais qui aiment leur travail ! Et là, je crois que c’est tout
> simplement la première clé. Je les admire et les envie ! Et pourtant j’avais «
> choisi dentaire » en étant reçu primant au P1 mais le quotidien a rapidement eu
> raison de l’enthousiasme des débuts… et puis je me suis pris de grosses tôles,
> aussi.
> Je me suis remotivé en passant le concours PH à cinquante balais ! Non pas par
> masochisme mais par défi et par curiosité. La préparation a été très
> intéressante, mais je ne me faisais aucune illusion sur l’attribution des
> postes. Simple succès d’estime. Pas plus avancé.
> L’énergie perdue est très difficile à reconstituer.
> Si au contraire, tu considères que c’est plié et que tu décides de vendre ton
> cabinet il me semble qu’il faut faire très attention à la construction des
> projets à venir.
> Quand on est dans un « mauvais karma » la perception du temps, de soi, du
> faisable et de l’illusoire, est complètement faussée. Méfiance… ne plante pas
> ton cab en échafaudant des projets dépourvus de sens… Car pour réaliser ses
> rêves ou pour en réaliser la dimension réaliste, il faut être extrêmement
> pragmatique.
> A ce titre, j’avais été tenté de transformer ma passion en métier et j’ai
> simplement essayé de terminer une saison… pour voir… Ben j’ai calé au bout d’à
> peine deux mois, en étant presque dégoûté par ce qui me passionne toujours
> heureusement!
>
> Bon… j’ai encore un peu trop causé.
> Hé ! Arrêtez moi si je deviens ch…ant ! Cette « manie de faire des phrases »…
merci!
Le chiffre est en baisse cette année (bon, l'année n'est pas encore terminée). C'est de ma faute, comme je l'ai dit plus haut: j'adresse trop!
Moi aussi j'ai eu P1 primant, et j'avais de grands rêves, mais la réalité m'a rattrapé...
03/08/2016 à 09h19
henri24 écrivait:
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> Le chiffre est en baisse cette année (bon, l'année n'est pas encore terminée).
> C'est de ma faute, ...
>
>
Tu n'es pas le seul à avoir un chiffre en baisse cette année, je ne pense pas que tu peux ainsi te l’attribuer. Il est certain que ton découragement amplifie une conjoncture incertaine et des changements avenir inquiétant. Si tu est plus tolérant avec toi tu pourra mieux analyser les points sur les quels tu peux agir pour améliorer la situation présente.
03/08/2016 à 09h42
Bonjour Henri
Je viens de tomber par hasard sur ce sujet . Je suis de nature assez discrète mais ayant vécu les memes galères , je voudrais apporter mon temoignage .
J ai été victime d un burnout ou syndrome d épuisement professionnel en 2014 . J ai failli y laisser ma vie car j ai fait une tentative de suicide mais j y ai laissé des plumes au niveau de ma santé . Le sujet est trop compliqué et délicat pour laisser parler des personnes qui ne l ont pas vécu .
Ah oui moi aussi j ai souvent entendu , passe des vacances et ca ira mieux ou bien réagis et vois ce qui te plait dans le métier . Un vrai burnout ne se soigne pas comme cela . Il laisse de nombreux séquelles obligeant le plus souvent à changer de job , mais avant cela une longue période de convalescence est souvent obligatoire .ppir ma part je ne peux reprendre les soins , c est purement impossible .
Le gros soucis après un burnout est la culpabilité qui est difficile à vivre . Ce sentiment de se sentir inutile , et la sensation de mettre en péril ses proches avec son incapacité à réagir . Tu as besoin d aide et on doit t aider .
Les personnes victimes du burn out sont souvent celles qui ont tout fait pour les autres auparavant , quitte à rendre leurs soins gratuits afin de satisfaire le maximum de patients . Ceux ci d ailleurs s engouffrent dans la faille et n ont aucun scrupule à vous prélever le reste d énergie en votre possesssion et rassurez vous , lorsque vous êtes au plus bas et que votre cabinet est fermé pendant des mois car incapable d y remettre les pieds dedans , plus personne ne s arrêtera devant vous pour vous demander des nouvelles ou autre . On ne vous calculera pas .
J avais un beau cabinet , 3 assistantes , du matériel au top ( cerec notamment ) . Mon parcours du combattant n est pas terminé mais des solutions existent . Je veux bien t épauler la dessus . Donne moi ton e-mail afin que je puisse te transmettre mes coordonnées . Je ne peux tout te dire via ce forum . Trop de gens mal intentionnés y participent .
03/08/2016 à 12h34
ouhla vaste sujet! Pour ma part 3 burn out et une dépression modérée. Et je n'ai que 7 ans de métier! Mais quant on a la malchance d'attirer les timbrés...
Ce qui m'a aidé: une psycho-comportementaliste (et pas un psychiatre car à part donner des médoc ils servent pas à grand chose...) et un bilan psycho-cognitif.
Résultat: surdouée! Et bim dans ta tronche! Une grande partie du mal être venait de là: ignorance de mon potentiel, dénigrement permanent de mes confrères/consoeurs (ben oui, quand on est pas comme tout le monde, on vous isole et on vous le fait savoir), exigences de qualité irréalisables avec une frustration quotidienne et la réelle envie de bosser juste pour le bonheur d'apporter quelque chose à autrui..mais dans l'impossibilité financière de le faire.
Alors la reconversion j'y ai pensé. J'y pense encore étant donné que mon profil psy me classe plutôt dans le littéraire/artistique que dans la science fondamentale...
Bosser gratis une semaine? Pourquoi pas! Mais dans de l"humanitaire dans ce cas. Au moins ces gens là sont vraiment contents et le font savoir...
Faut trouver des pistes. Gérer l'équilibre et s'éloigner des situations toxiques.
Si je trouve une solution miracle, j'en parlerai c'est promis!
Courage l'ami!
03/08/2016 à 12h57
Bossanov écrivait:
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. Le sujet est trop compliqué et délicat
> pour laisser parler des personnes qui ne l ont pas vécu .
Je compatis sincèrement mais tu vas un peu vite en besogne et émet un jugement un peu péremptoire car certaines de ces personnes qui interviennent en essayant d'aider il y a fort à parier que certains ont déjà vécu un burn out, une dépression ou une déprime mais ne l'exprime pas ouvertement et clairement.
Pour ma part j'aurais aimé que tu arrives à dépasser ton malaise à en parler (que je comprend parfaitement ) pour expliquer ce qui t'es arrivé, par quoi tu es passé et où tu en es maintenant car je pense que cela pourrai aider d'autres dentistes à se reconnaitre et peut être à agir ou trouver une solution avant que le pire arrive.
Bon courage à toi.
03/08/2016 à 13h02
>Trop de gens mal intentionnés y participent .<
N'exagérons pas, pour etre malintentionné, il faut un gain potentiel. Il n'y en a pas. Et c'est trop violent. Disons "ignorant" du malheur d'autrui !
"prends des vacances et fais du sport" est assez peu empathique en effet, la flemme de voir l'auteur du post, qu'il ou qu'elle m'excuse, mais la réponse est completement a coté.
Il suffit de compter le nombre de sportifs (pres de leurs corps et de leurs petits moi moi, pas tous, évidemment) et le nombre d'oisifs qui font des dépressions!
03/08/2016 à 13h45
lelutin57 écrivait:
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>
> Bosser gratis une semaine? Pourquoi pas! Mais dans de l"humanitaire dans ce cas.
> Au moins ces gens là sont vraiment contents et le font savoir...
>
>
Ils sont content parce que c'est gratis et qu'ils ne font pas vivre le méchants dentiste libéral trop cher avec ses soins remboursés à 100%
L'humanitaire c'est amusant à la mode américaine où tu gagne très bien ta vie tout le reste de l'année et où pour faire plaisir aux impôts et défiscaliser en offrant des soins comme tu le souhaite pour la durée que tu souhaite.
De l'humanitaire tu en fait déjà 70% de ton temps au cabinet en soignant au tarif sécu de misère, en prenant en charge les CMU, AMC, ...... A des tarifs jamais réévalués dans le temps.
Et pour voir la façon de remercier les français pour cela, il suffit de lire les avis en bas des articles de presse.
Tu monterais aujourd'hui une entreprise qui ne paye pas ses fournisseurs, qui fait travailler des bénévoles même le dimanche et qui rémunère très bien la haute hiérarchie de l'entreprise et alors tu aurais une des entreprises préférées des français.
04/08/2016 à 00h20
Ouf ! Merci Bossanov et Le Lutin pour vos interventions, car oui, arrive un moment où il faut laisser parler « ceux qui ont vécu »… alors je vais la faire courte. Les mots maladroits sont parfois assassins.
Quand mon confrère à mes débuts m’avait traité de « looser » , je reste convaincu qu’il n’y avait pas de malveillance… Et pourtant je m’en souviens encore. Culpabilité disais-tu…
Tu me confortes dans mon impression lorsque je suggère que l’énergie perdue ne se régénère pas… Merci aussi Bossanov, car à défaut de « comprendre », ton expérience m’aide à accepter que pour moi « le libéral » c’est fini . Définitivement fini… Et non ! on va pas retenter le coup histoire de se prouver encore quelque chose… le boulet n’est pas passé loin, je n’ai pas perdu mon métier. Une copine MG me disait « Si tu me parles encore une seule fois de reprendre un cab, je te fais une HDT direct ! »
Oui et mille fois oui ! le désintéressement n’est pas de la dévalorisation… Travailler pour rien ? Il faut que le cadre soit cohérent et l’humanitaire nous ouvre le cœur et les yeux. Mais travailler pour rien dans son cab, je n’y crois pas, même pour une semaine.
Il y a une (très) grande différence entre le renoncement et la résignation.
Et le sentiment d’utilité, vous l’avez dit est essentiel pour se reconstruire.
J’ai dit que je la faisais courte car vous êtes plus apte que moi pour poursuivre, en MP, bien sûr car c’est très perso.
Bonne route l’ami !
Hé… le triple salto arrière quand le téléphone sonne, j’ai connu… Aujourd’hui encore je suis resté un peu allergique à c’t’engin.
04/08/2016 à 05h06
Viens bosser chez moi en collab , je te file que des patients avec devis signés !
Pas de rapport avec l'argent , une secrétaire pour le travail administratif , et des patients agréables ...
04/08/2016 à 06h35
Burn out et dépression ont des point commun mais des causes différentes.
Le premier est un investissement pathologique exclusif dans le travail conduisant une déconnexion de tout autre forme de vie sociale, s'en suit un épuisement car la dévalorisation ressentie par la personne victime ne peut être satisfaite par cette investissement sans raison objective.
la dépression est un mécanisme de défense mis en place par l'organisme pour mettre en sommeil un individus face à un problème. Cependant des formes dépressives peuvent trouver leurs origine dans des causes de maladie tel que le dérèglement de la thyroïde ou autres. Pour cette raison une consultation médicale est à faire avant de rechercher des causes psychologiques.il existe aussi une forme de dépression chronique permettant à l’individu de justifier une "bonne raison" à ne pas agir étant donné sa dépression récurante. la dépression ce caractérise par des phases d'effondrement physique et d’euphorie. Pendant la première phase le seul moyen de soulager une personne est le repos. Contrairement à ce qui est à tort perçu comme la phase nécessitant un accompagnement indispensable à la personne, la phase dépressive n'est pas celle où l'entourage peut apporter une aide. C'est dans la phase euphorique que l'entourage peut en canalisant l'énergie débordante dont peut faire preuve le dépressif, l'aider à ne pas se mettre en danger (achat compulsif, épuisement physique...).
Ceci n'est que mon avis sur le burn out et la dépression.
Concernant le changement de profession, la seule chose qui conduit à le faire est un besoin d’avoir une activité correspondant à ces aspirations profondes. Les mêmes problèmes conduisant aux mêmes effets, inévitablement les difficultés rencontrée dans une profession se retrouverons dans l’autre si le changement n’est pas fait pour de bonnes raisons.
05/08/2016 à 01h02
Moi c'est au crépuscule que je craque. -)))
https://www.dropbox.com/s/gaejh0nnqo1pq7u/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-08-05%2003.01.21.png?dl=0
05/08/2016 à 01h13
Je ne sais pas si je vais atteindre le bout du bout. C'est que c'est raide à raison d'une cuite par ile ! -))))
https://www.dropbox.com/s/5b2d0dkh95m6ytz/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-08-05%2003.11.02.png?dl=0
05/08/2016 à 07h13
Merci chicot pour cette magnifique intervention . Voilà exactement le type de personne que je craignais . Le cowboy qui n à peur de rien et qui n hésite pas à enterrer ses "adversaires " ce sont tes confrères s il te plait . Respectes les et fais preuve d un peu de pudeur . Bravo si tu as reussi ! J espère juste que tu ne vivras jamais le burnout car ne t inquiète pas , celui ci s'installera tranquillement sans que tu t en aperçoives ... j étais comme toi il y a quelques années ( enfin moins vaniteux ) . Sinon attention à la cirrhose , c est pas génial non plus !
05/08/2016 à 08h36
Bossanov, quand meme , la compassion et l'affection n'excluent pas le rire (bon ok, le sourire!). Les variétés de pensées de chicot29 sont des petites lumieres salutaires. Pourquoi ne pas les accepter?
Quand onn a loupé quelquechose ou que la journée a décidé de foirer, une petite cure de varech matinée d'un peu d'excellence de chicot, et ca repart!
05/08/2016 à 10h06
Ok ok mais quel est l intérêt de montrer l endroit où il se trouve en ce moment ? tout dentiste lambda peut il se rendre aux Bahamas , et tout particulièrement les confrères dans la détresse ? Lis quelques post avant et tu verras que côté finances , c est pas facile surtout lorsqu'on a une petite famille à nourrir . J ai beaucoup côtoyé de personnes matérialistes pour savoir qu on ne vit pas sur la même planète . Son post est peut être maladroit mais pour ma part , je ne supporte plus ce genre de personnes qui existent que par l intermédiaire de leur porte feuille ou de leur réussite professionnelle . C est tout .
05/08/2016 à 10h34
J'aurais bien voulu t'y voir moi quand ton gps te lâche quelque part entre Miami et Fort Lauderdale après 24H de voyage sans dormir, question stress test j'ai été servi ! -))
Heureusement qu'il y a une boussole dans le rétro des BM ! -))))
05/08/2016 à 11h07
Bossanov écrivait:
------------------
> Ok ok mais quel est l intérêt de montrer l endroit où il se trouve en ce moment
> ? tout dentiste lambda peut il se rendre aux Bahamas , et tout particulièrement
> les confrères dans la détresse ? Lis quelques post avant et tu verras que côté
> finances , c est pas facile surtout lorsqu'on a une petite famille à nourrir . J
C'est inquiétant ca, les effets du socialisme commencent à se faire sentir meme chez les dentistes. -)))
J'ai craqué effectivement quelques mois de pension de CARCD dans ce voyage avec ma "petite famille". C'est au moins ca que ces porcs n'auront pas. J'en profite maintenant parce que ca n'est pas avec la pension de merde qu'ils vont me verser que je pourrais le faire.
Ce voyage est une goutte d'eau dans l'océan de ponctions de ce système de merde et jamais un "merci" en retour.
Je suis dans les Keys en Floride, pas aux Bahamas je ne suis pas assez matérialiste pour ca. -)
05/08/2016 à 11h25
En libéral on ne peut se payer le luxe d'une dépression, notre protection sociale étant nulle. La seule solution pour Henri est de se salarier et de se mettre en arret maladie.
En attendant si le téléphone le stresse il faut qu'il prenne un télé secrétariat et qu'il organise son agenda avec une plage horaire "urgences" dans la journée. Une heure avec pour consigne de prendre 4 patients maximum.