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Film "La Sociale" à voir absolument
12/11/2016 à 14h07
Bonjour,
Je vous invite à voir le dernier film de Gilles Perret, réalisateur de Haute-Savoie, sur la création de la sécurité sociale.
C'est vraiment très instructif et rassurant de parler du système de santé autrement que sous l'angle financier.
Bon ciné et bonnes réflexions!
12/11/2016 à 19h55
Sur tes conseils, je suis allé le voir. Je pense que, en tant que professionnel de santé, c'est un documentaire sur lequel on doit méditer. J'ai bien aimé le passage sur "les médecins des caisses".
13/11/2016 à 13h23
Bof.. mais assez bien commenté.
Pour reprendre une phrase du film "la sécu est une image du pouvoir des ouvriers salariés de ce temps là".
Les 'assurance maladies' existaient bien avant la Sécu, et étaient gérées directement par les grands groupes financiers (j'ai connu la protection sociale des Houillères, de Schneider, etc.. où tout était gratuit).
Les salariés ont voulu prendre en main, et c'est compréhensible, la gestion de leur assurance, plutôt que passer par l'hopital et les médecins de leur employeur. Le but était de prendre en main et d'améliorer les conditions de vie des salariés, chacun versant un petit peu au 'pot commun'.
Mais en 2016, TOUT le monde (salariés, chômeurs, étrangers, terroristes, privé, artisan, élus, fonctionnaires, etc..) est OBLIGé d'avoir 1 ou même 2 assurances maladies.
Pour certains, cette assurance est gratuite. Pour d'autres, ils sont obligés de verser une fortune, même si ils ne veulent pas de cette couverture.
En 2016, cette idée de couverture maladie gérée par et pour les salariés est complètement changée. C'est devenu un business, géré par l'état. Les salariés ne décident quasiment plus rien.
13/11/2016 à 22h59
Moi aussi, j'ai bien aimé ce passage sur cette crainte des médecins libéraux à devenir des médecins de caisse.
Mais cette notion n'est pas développée dans le documentaire et je crois qu''on peut en dire plusieurs choses:
- la peur de perdre son indépendance thérapeutique
- la peur d'être limité dans ses honoraires.
Je crois qu'avec ce système les médecins ont conservé leur indépendance thérapeutique .
Leurs honoraires, le montant du C, s'est érodé au fil du temps.
Dans ce système des négociations entre la caisse et les professionnels ( via leurs syndicats) existent. A qui la faute?
En comparaison avec ce qui se profile pour nous, la dentisterie ou la médecine en générale gérée par des assurances privées, je crois que si on va vraiment complètement dans cette voie on perdrera notre indépendance thérapeutique. C'est à dire qu'avant d'examiner un patient , on regardera en premier sa carte d'assurance pour savoir ce qu'on peut faire comme examen et ce qu'on peut proposer comme traitement. C'est vraiment une perte de liberté thérapeutique . Sans parler de l'avis du patient qui ne comprendra qu'il ne peut beneficier d'un examen ou d'un traitement au moment évidemment où il est au plus mal.
13/11/2016 à 23h28
paradoxe écrivait:
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> Bof.. mais assez bien commenté.
> Pour reprendre une phrase du film "la sécu est une image du pouvoir des ouvriers
> salariés de ce temps là".
Oui, création de la sécurité sociale pour gérer, au 3/4 par les syndicats de salariés et 1/4 par le patronat, avec ses 4 branches pour gérer les 4 risques principaux de la vie: maladie, vieillesse, accident du travail et maladies professionnelles et famille.
En 1945, les travailleurs avaient une forte représentation politique, représentaient différents syndicats et la majorité de la population.
> Les 'assurance maladies' existaient bien avant la Sécu, et étaient gérées
> directement par les grands groupes financiers (j'ai connu la protection sociale
> des Houillères, de Schneider, etc.. où tout était gratuit).
C'est vrai, l'idée de faire une cagnotte collective pour être aider pour les coups durs de la vie n'a pas été inventée à ce moment là. Ce qui a été inventé et mis en place à ce moment là est de le partager avec tous les français.
Grâce à ce système l'espérance de vie en France est passée de 46 ans en 1945 à 70 ans en 1960.
Un beau progrès .
> Les salariés ont voulu prendre en main, et c'est compréhensible, la gestion de
> leur assurance, plutôt que passer par l'hopital et les médecins de leur
> employeur. Le but était de prendre en main et d'améliorer les conditions de vie
> des salariés, chacun versant un petit peu au 'pot commun'.
>
> Mais en 2016, TOUT le monde (salariés, chômeurs, étrangers, terroristes, privé,
> artisan, élus, fonctionnaires, etc..) est OBLIGé d'avoir 1 ou même 2 assurances
> maladies.
> Pour certains, cette assurance est gratuite. Pour d'autres, ils sont obligés de
> verser une fortune, même si ils ne veulent pas de cette couverture.
Aujourd'hui, depuis presque 1 an maintenant, les salariés sont obligés de prendre une assurance privée complémentaire qui ne les aide pas tant que ça.
>
> En 2016, cette idée de couverture maladie gérée par et pour les salariés est
> complètement changée. C'est devenu un business, géré par l'état. Les salariés ne
> décident quasiment plus rien.
Les salariés ne décident plus rien car le patronat a obtenu d'avoir la moitié des voies à la sécurité sociale. Les décisions ne leurs sont donc plus aussi favorables.
Est ce qu'on peut penser la gestion de notre santé comme la gestion d'un commerce.
Est ce que nous sommes là, nous professionnels de santé, pour " vendre" du soins?
Ou sommes nous là pour aider des personnes à être en santé?
Qu'est qui fait sens à la vie?
La cassette d'Harpagon?
>
13/11/2016 à 23h29
paradoxe écrivait:
------------------
> Bof.. mais assez bien commenté.
> Pour reprendre une phrase du film "la sécu est une image du pouvoir des ouvriers
> salariés de ce temps là".
Oui, création de la sécurité sociale pour gérer, au 3/4 par les syndicats de salariés et 1/4 par le patronat, avec ses 4 branches pour gérer les 4 risques principaux de la vie: maladie, vieillesse, accident du travail et maladies professionnelles et famille.
En 1945, les travailleurs avaient une forte représentation politique, représentaient différents syndicats et la majorité de la population.
> Les 'assurance maladies' existaient bien avant la Sécu, et étaient gérées
> directement par les grands groupes financiers (j'ai connu la protection sociale
> des Houillères, de Schneider, etc.. où tout était gratuit).
C'est vrai, l'idée de faire une cagnotte collective pour être aider pour les coups durs de la vie n'a pas été inventée à ce moment là. Ce qui a été inventé et mis en place à ce moment là est de le partager avec tous les français.
Grâce à ce système l'espérance de vie en France est passée de 46 ans en 1945 à 70 ans en 1960.
Un beau progrès .
> Les salariés ont voulu prendre en main, et c'est compréhensible, la gestion de
> leur assurance, plutôt que passer par l'hopital et les médecins de leur
> employeur. Le but était de prendre en main et d'améliorer les conditions de vie
> des salariés, chacun versant un petit peu au 'pot commun'.
>
> Mais en 2016, TOUT le monde (salariés, chômeurs, étrangers, terroristes, privé,
> artisan, élus, fonctionnaires, etc..) est OBLIGé d'avoir 1 ou même 2 assurances
> maladies.
> Pour certains, cette assurance est gratuite. Pour d'autres, ils sont obligés de
> verser une fortune, même si ils ne veulent pas de cette couverture.
Aujourd'hui, depuis presque 1 an maintenant, les salariés sont obligés de prendre une assurance privée complémentaire qui ne les aide pas tant que ça.
>
> En 2016, cette idée de couverture maladie gérée par et pour les salariés est
> complètement changée. C'est devenu un business, géré par l'état. Les salariés ne
> décident quasiment plus rien.
Les salariés ne décident plus rien car le patronat a obtenu d'avoir la moitié des voies à la sécurité sociale. Les décisions ne leurs sont donc plus aussi favorables.
Est ce qu'on peut penser la gestion de notre santé comme la gestion d'un commerce.
Est ce que nous sommes là, nous professionnels de santé, pour " vendre" du soins?
Ou sommes nous là pour aider des personnes à être en santé?
Qu'est qui fait sens à la vie?
La cassette d'Harpagon?
>
13/11/2016 à 23h57
guimauve écrivait:
------------------
> Je crois qu'avec ce système les médecins ont conservé leur indépendance
> thérapeutique .
Tu blagues là j'espère ? -)
--
En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
14/11/2016 à 00h04
guimauve écrivait:
------------------
> C'est vrai, l'idée de faire une cagnotte collective pour être aider pour les
> coups durs de la vie n'a pas été inventée à ce moment là. Ce qui a été inventé
> et mis en place à ce moment là est de le partager avec tous les français.
> Grâce à ce système l'espérance de vie en France est passée de 46 ans en 1945 à
> 70 ans en 1960.
> Un beau progrès .
Dans les autres pays c'est l'inverse ? -)))
Effectivement passer déjà de 46 ans en 1945 à 63 ans en 1950 ca a été un départ sur les chapeaux de roues. -))))
https://www.dropbox.com/s/ua1jopoikglzpjt/Capture%20d%27%C3%A9cran%202016-11-14%2000.00.54.png?dl=0
http://www.irdes.fr/EspaceEnseignement/ChiffresGraphiques/Cadrage/IndicateursEtatSante/EsperanceVie.htm
Tu n'as pas fini de raconter des conneries ? -))))
--
En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
14/11/2016 à 08h02
chicot29 écrivait:
------------------
> guimauve écrivait:
> ------------------
>
> > Je crois qu'avec ce système les médecins ont conservé leur indépendance
> > thérapeutique .
>
> Tu blagues là j'espère ? -)
>
> --
> En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la
> promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats
> représentatifs ? OUI - NON
> Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
C'est les assurances privées qui essayent de demander des radios de contrôle pour rembourser une prothèse, pas la sécu. Tu préfère la sécu ou Santepasclair?
14/11/2016 à 08h22
46 ans d'espérance de vie en 1945 alors qu'il y a eut la seconde guerre mondiale qui crée un joli biais statistique avec l'ensemble des décès qui découlent des suites de cette guerre entre les soldats morts pendant les combats, les déportés, les fusillés, les STO, les problèmes liés aux privations, la pénicilline qui ne pourra être accessible qu'après la fin de la guerre pour tous les Français.
Desolé, mais l'espérance de vie à été fortement diminuée par les suites de la seconde guerre mondiale et ce pendant des années après sa fin.
14/11/2016 à 08h26
BONNET jc écrivait:
-------------------
>
>
> C'est les assurances privées qui essayent de demander des radios de contrôle
> pour rembourser une prothèse, pas la sécu. Tu préfère la sécu ou Santepasclair?
La sécu l'a demandé pendant des années avec le succès que l'on connaît et ne le demande plus car c'est inutile et que cela demande trop de personnels pour un examen qui peut être facilement falsifié et n'as aucun intérêt.
14/11/2016 à 08h42
C'est bien ce que j'ai écrit : La sécu ne te demande rien (plus rien) alors que Santépasclair veut contrôler. On l'a bien vu à la télé où un médecin à la retraite de Santépasclair contrôlait une pano avant de rembourser des implants. Moi, entre les 2 systèmes, je choisis.
14/11/2016 à 08h53
BONNET jc écrivait:
-------------------
> C'est bien ce que j'ai écrit : La sécu ne te demande rien (plus rien) alors que
> Santépasclair veut contrôler. On l'a bien vu à la télé où un médecin à la
> retraite de Santépasclair contrôlait une pano avant de rembourser des implants.
> Moi, entre les 2 systèmes, je choisis.
Le problème n'est pas de choisir, mais d'expliquer en quoi santéclair est une arnaque sans fond avec de faux contrôles qualité qui sont incapable de déceler quelque chose de valable.
Surtout qu'en face de ce faux contrôle qualité, tu n'as même pas le personnels compétent suffisant.
Une demi vérité reste un mensonge et un demi mensonge n'est pas une vérité. De même un mensonge de droite ne corrige pas un mensonge de gauche pour faire une vérité.
Le monde est complexe et ne se traite pas avec des demi vérités comme le fond à longueur de journée les politiques et les journalistes.
14/11/2016 à 09h03
Quand la secu se désengagera des soins dentaires et qu'il ne restera plus que Santépasclair, tu iras expliquer...Je te souhaite bon courage.Tu as vu le dernier film de Ken Loach sur la santé en Angleterre? Cela te donne un aperçu de ce qui nous attend.
14/11/2016 à 09h45
BONNET jc écrivait:
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> Quand la secu se désengagera des soins dentaires et qu'il ne restera plus que
> Santépasclair, tu iras expliquer...Je te souhaite bon courage.Tu as vu le
> dernier film de Ken Loach sur la santé en Angleterre? Cela te donne un aperçu de
> ce qui nous attend.
La santé en Angleterre est en très grande partie prise en charge par un systeme publique qu'est le NHS.
Après tu as des systèmes privés qui marchent ailleurs en Europe, par contre l’État joue son rôle de régulateur sur les assureurs contrairement à la France ou une arnaque comme santéclair fonctionne grâce à la complicité de l’État.
Une connerie de droite ou une connerie de gauche, ca reste de toute façon une connerie. tant que l'on se concentrera sur le "de droite" ou le "de gauche" au lieu de se concentrer sur la connerie, on avancera pas.
14/11/2016 à 10h37
guimauve écrivait:
------------------
> Est ce qu'on peut penser la gestion de notre santé comme la gestion d'un
> commerce.
Si c'est pour soigner.. bien sur que non.
Si c'est pour faire du business, bien sur que OUI !!
> Qu'est qui fait sens à la vie?
> La cassette d'Harpagon?
Mme Binst se fout un peu de son apparence et de sa santé.
Elle poursuit un autre but qui me semble incompatible avec la recherche du bonheur. Son bonheur à elle passe effectivement par sa cassette, comme Cahuzac, comme les salafistes, comme plein d'autres décideurs.
La question est bien posée: faut il les laisser gérer notre vie ?
A l'inverse, et pour dire que cela a existé, De Gaulle avait d'autres motivations.
14/11/2016 à 11h02
paradoxe écrivait:
------------------
> guimauve écrivait:
> ------------------
> > Est ce qu'on peut penser la gestion de notre santé comme la gestion d'un
> > commerce.
> Si c'est pour soigner.. bien sur que non.
> Si c'est pour faire du business, bien sur que OUI !!
>
Tu as quand même des bases de gestions qui ne peuvent être ignorées.
Un systeme en déficit ne peut fonctionner sur le long terme où il faut trouver des couillons pour acheter la dette (dans le temps c'est comme cela que l'on a vendus de la dette à des minorités religieuse avant des les exterminer de temps en temps dans des pogroms pour apurer les comptes).
Soigner ca a un couts et ne pas payer les couts se paye à un moment ou un autre.
14/11/2016 à 11h26
guimauve écrivait:
------------------
> je crois que si on va vraiment
> complètement dans cette voie on perdrera notre indépendance thérapeutique. C'est
> à dire qu'avant d'examiner un patient , on regardera en premier sa carte
> d'assurance pour savoir ce qu'on peut faire comme examen et ce qu'on peut
> proposer comme traitement. C'est vraiment une perte de liberté thérapeutique .
Oui, alors qu'en ce moment, on a une liberté thérapeutique totale en dentisterie, absolument independante des niveaux de remboursement des patients.
:-))))
14/11/2016 à 11h53
http://www.journaldemontreal.com/2016/06/24/le-champion-de-lhygiene-pourrait-couper-dans-le-nettoyage
".......
Champion de la propreté, l’hôpital de Saint-Eustache devra peut-être couper dans le nettoyage des chambres pour boucler son budget. Les employés craignent le retour en force du C. difficile.
Dans cet hôpital des Laurentides, on a réduit par sept le nombre de cas de C. difficile contractés à l’hôpital en 10 ans en investissant dans le nettoyage approfondi des chambres.
Pour y arriver, cette tâche a été confiée à des employés du service de l’hygiène et de la salubrité, qui mettent 40 minutes à nettoyer une chambre.
Économies
Pour épargner 500 000 $, la direction de l’hôpital envisage de revenir à l’ancienne méthode qui consiste à faire nettoyer une partie des chambres par les préposés aux bénéficiaires, comme c’est le cas dans d’autres établissements des Laurentides.
........
«On veut gagner du temps, même si c’est juste 3 à 5 minutes par chambre. Mettez-en 10 dans une journée, c’est autant de temps de plus donné aux patients», ajoute-t-il.
«On ne nie pas, on reconnaît que le travail fait par le personnel de l’hygiène a amené une baisse significative des cas d’infections nosocomiales. Mais ça ne veut pas dire que ce soit uniquement à cause de ces mesures», affirme la porte-parole du CISSS, Myriam Sabourin.
Rationalité oblige
Interpellé lors de la réunion du conseil d’administration à la mi-juin, le président-directeur général du CISSS, Jean-François Foisy, a parlé de coupes obligatoires d’un autre 6 M$ en 2016-2017. «C’est dans une optique de rationalisation, on ne fait pas ça par plaisir», a-t-il déclaré.
.........."
http://www.journaldequebec.com/2016/06/15/excrements-et-saletes-a-lhopital