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La recette du reste à charge 0...
10/07/2017 à 09h52
Comme de nombreux confrères je consulte souvent eugénol sans pour autant participer aux échanges.
Toutefois, la semaine passée j'ai eu deux discussions qui me pousse aujourd’hui à te consulter chère communauté.
La première avec mon installateur de fauteuil qui m'a informé que les réseaux mutualistes passent des commandes massives de fauteuils.
La seconde avec une patiente qui m'informe que sa fille va débuter ses études de chirurgien dentiste à Madrid dans une faculté privée ou le diplôme est garanti à des promotions de 200 étudiants dont la plupart sont français.
Après réflexion, je me demande si la recette du reste à charge 0
prévu d'ici 2022 n'est pas la suivante :
. une pincée d'investissement de réseau mutualiste ( centre et matériel )
. un cuillère d’étudiants contournant le numerus clausus
. une goutte de recrutement des réseaux à la source
. une poignée de praticien la tête dans le guidon focalisés sur le RA
Une fois mélangé, vous obtenez une multitude de centre de soins hi-tech disséminés dans toute la France et la fin de l'exercice libéral comme nous le connaissons actuellement.
Suis je le seul à avoir cette impression ?
10/07/2017 à 10h01
avec quelques libéraux
soit isolés en campagne ou zones très défavorisées ou zones au contraire très aisées
bref atypiques
de qualité inférieure ou bien très au dessus du lot
et qui risquent de cotiser très lourdement pour les retraités ( à moins qu'un compensation apparaisse d'ici là )
10/07/2017 à 10h09
Ma premiere economie en 2018 post RA sera le non reglement de la cotisation ordinale... en remerciement pour les services rendus ;) en sus de la delocalisation totale de la production de prothese.
Grosse mutation de la profession en vue et dans un silence assourdissant.
Ce qui nous sauvera, le deconventionnement massif avant l explosion des centres. Y a aucune autre alternative.
10/07/2017 à 10h14
Pourquoi ne pas militer pour un numérus clausus européen,
qui permettrait de réguler le nombre de praticien dans chaque pays, au lieu d'attendre le raz de marrée ?
J'ai lu, que la situation s'était dégradée en une dizaine d'année en espagne , pourquoi attendre que les mêmes causes produisent les mêmes effets chez nous ?
10/07/2017 à 10h17
jc13 écrivait:
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> Pourquoi ne pas militer pour un numérus clausus européen,
> qui permettrait de réguler le nombre de praticien dans chaque pays, au lieu
> d'attendre le raz de marrée ?
>
> J'ai lu, que la situation s'était dégradée en une dizaine d'année en espagne ,
> pourquoi attendre que les mêmes causes produisent les mêmes effets chez nous ?
Parce que c est ce que les politiques veulent et ce que le peuple veut.
Vox populi vox dei.
10/07/2017 à 10h26
jc13 écrivait:
--------------
> Pourquoi ne pas militer pour un numérus clausus européen,
> qui permettrait de réguler le nombre de praticien dans chaque pays, au lieu
> d'attendre le raz de marrée ?
>
> J'ai lu, que la situation s'était dégradée en une dizaine d'année en espagne ,
> pourquoi attendre que les mêmes causes produisent les mêmes effets chez nous ?
Parce que notre système de santé est fou.
"La définition de la folie, c'est de refaire toujours la même chose, et d'attendre des résultats différents." - Albert Einstein
--
En cas d'échec des négociations conventionnelles, seriez-vous prêt à suivre la promotion d'un déconventionnement massif de la profession par les syndicats représentatifs ? OUI - NON
Participez, anonymement, sur https://goo.gl/forms/nAO0htnsVmxotjYm1
10/07/2017 à 10h29
jc13 écrivait:
--------------
> Pourquoi ne pas militer pour un numérus clausus européen,
> qui permettrait de réguler le nombre de praticien dans chaque pays, au lieu
> d'attendre le raz de marrée ?
>
> J'ai lu, que la situation s'était dégradée en une dizaine d'année en espagne ,
> pourquoi attendre que les mêmes causes produisent les mêmes effets chez nous ?
>
>
>
La situation s'est dégradée pour les patients et praticiens, pas pour les groupes d'assurances/mutuels!
Donc aucune raison pour les grands groupes français de ne pas imiter leurs homologues espagnols !!
10/07/2017 à 11h03
je crois que prendre l'espagne pour modèle c'est mal connaitre certains truc:
- Jamais les patients français ne se feront traire aussi facilement que les espagnols. Le rapport au soins dentaire et à la santé en général est très différent là-bas.
- Les centres espingo sont parfois limite limite niveaux normes et complémentent à l'ouest niveaux droit du travail. Chez nous ce sera carré et donc deux fois plus cher.
Patient plus difficile + cout horaire au moins double... je vois plutôt un système type USA avec des "dental pacific" qui proposent un catalogue de soin réduit et bien calibré pour un tarif... assez élevé :)
Ne pas oublier que si vous obligez un patient à aller dans une structure qu'il n'a pas choisie il va vous coller une plainte à la moindre couille...
Et passer de 2% de couilles à 1% de couilles ça fait grimper les tarifs en flèche :)
10/07/2017 à 11h24
Droit du travail en dentaire avec le développement du pseudo salariat à base d'auto-entreprenneurs.
Comme cela tu règles le droit du travail et en plus les risques liés sur la structure en laissant les praticiens totalement responsables en cas de problème.
Après, la codification Onlay va les occuper un certains temps là ou le recodage de soins était plus rapide.
10/07/2017 à 11h26
Arrêtez moi si je me trompe, mais il me semble que les chiffres d'affaires par région varient selon la densité de praticien en France.
Selon moi, un omnipraticien a plus de chance que son activité soit florissante dans des zones sous dotées.
Comment évolueront nos activités, quand en face de chez nous, des centres flambant neufs, pratiquant le TPG viendront s'implanter en masse avec comme main d'oeuvre de jeunes recrues payées au smic ?
Aujourd'hui, il me semble que nous sommes tous plus proche du burn out que du manque d'activité mais demain...
Personnellement je ne me sent pas à l'abri, mais peut être suis je le seul à croire que nous vivons dans une société de consommation ou la volatilité des patients est une réalité.
10/07/2017 à 11h28
jc13 écrivait:
--------------
> Arrêtez moi si je me trompe, mais il me semble que les chiffres d'affaires par
> région varient selon la densité de praticien en France.
je n'ai pas ce sentiment la.
10/07/2017 à 12h13
barbabapat écrivait:
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> Droit du travail en dentaire avec le développement du pseudo salariat à base
> d'auto-entreprenneurs.
> Comme cela tu règles le droit du travail et en plus les risques liés sur la
> structure en laissant les praticiens totalement responsables en cas de problème.
Requalification en CDI à la moindre contrainte de l'employeur ( matériaux, protocole, etc). Ça peut faire une très très grosse ardoise si t'a beaucoup de mec sous contrat.
Requalifier des contrats de "collaboration" en contrats salarié classique dès lors que la subordination est trop forte c'est en train d'arriver dans des pays traditionnellement bien plus laxiste que nous. On parle de quelques centaines de millier d'euro à payer pour chaque têtes de pipe. Personne ne se risquera a faire ce type de contrat bancal.
Le mode de rémunération est aussi un problème, fixe ça risque de glander, à la pièce il y a quelque règles gênantes en France je crois (en gros l'employeur est tenu de ne pas limité le salarié dans le nombre de pièces produites; donc un stock suffisant, une assistante toujours là etc)
>
> Après, la codification Onlay va les occuper un certains temps là ou le recodage
> de soins était plus rapide.
la bonne nouvelle c'est qu'une fois qu'ils auront une peu défriché le marché les tarifs des soins vont rejoindre ceux de nos voisins. Ils sauront se faire entendre mieux que nos représentants.
10/07/2017 à 13h54
Un petit cavalier législatif sur la reforme du code du travail pour faire croire que cela ne vient pas du gouvernement avec en plus un texte où les journalistes parleront de tout autre choses qui les faits bien plus bander et tu peux changer pas mal de choses.
De toute façons, même par rapport à la secu, il faut modifier le droit pour permettre d'avoir une droit de subordination plus important sur les libéraux et un contrôle des tarifs plus sûr à terme.