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Botox
07/02/2018 à 11h10
Bonjour,
A t’on la capacité diplomante ( si formation) de realiser des injections de botox dans les masseter pour raison de bruxisme+++ ou doit on obligatoirement référer à un maxilloou un ORL?
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07/02/2018 à 11h15
La toxine botulique entraîne un blocage de la libération d’acétylcholine au niveau présynaptique de la jonction neuromusculaire et réalise ainsi une dénervation chimique (transitoire du fait de la repousse axonale) qui est limitée aux muscles injectés.
Il en résulte une hypertrophie et une diminution de puissance et de volume du muscle injecté, mais sans asthénie masticatoire avec les doses utilisées. Nous avons essentiellement utilisé la toxine d’origine anglaise DYSPORT, avec dilution d’un flacon de 500 unités souris dans 2,5 ml de sérum physiologique injectable et injections intramusculaires de 80 à 140 unités souris dans les muscles masséters (84%) et/ou temporaux (16%) en 3 sites différents.
Nous avons également utilisé la toxine d’origine américaine BOTOX à des doses de 25 à 50 unités.
La toxine botulique est efficace, d’après notre expérience sur de nombreux paramètres.
Les douleurs cèdent complètement chez 64% des patients après une seule séance d’injection et diminuent significativement chez 31 %. Les résultats sur la cinétique mandibulaire sont bons avec amélioration de la qualité de l’ouverture buccale, symétrisation de la cinétique des condyles mandibulaires. En moyenne, il existe une augmentation de 8 mm de l’amplitude de l’ouverture buccale maximale après les injections de toxine botulique. Les résultats sur l’hypertrophie massétérine sont excellents, 90% des patients signalent spontanément une amélioration cosmétique de leurs contours faciaux avec diminution du diamètre transversal de la face. L’examen clinique permet de confirmer une normotrophie massétérineet/ou temporale.
Les résultats sur le bruxisme sont bons avec 53% des patients cessant de grincer des dents et diminution significative du bruxisme sans arrêt complet chez 22% des patients. Le confort masticatoire est amélioré chez 73% des patients. Une augmentation significative de la longévité des prothèses fixes ou amovibles (couronnes, bridges ou prothèses implantoportées) a été constatée chez ces patients qui détériorent très rapidement et de façon itérative toutes les prothèses avant les injections de toxine botulique.
Sur le plan radiographique, on constate avec des clichés panoramique dentaire comparatifs une diminutions de l’hyperostose angulo-mandibulaire qui objectivable à partir de 24 mois environ. De plus, on peut noter l’existence d’une égression compensatrice des dents avec augmentation de 2 mm de la dimension verticale d’occlusion sur les clichés de téléradiographie de profil.
La toxine botulique permet de rétablir d’une puissance musculaire normale des muscles masséters et/ou temporaux avec comme corollaire un rétablissement de l’équilibre musculaire entre les muscles élévateurs et les muscles abaisseurs de la mandibule, ce qui permet de récupérer une cinétique mandibulaire normale et de diminuer les pressions au niveau des articulations temporo-mandibulaires. Cette diminution de puissance musculaire des muscles élévateurs de la mandibule empêche les patients de poursuivre leurs praxies de bruxisme (qui nécessitent une puissance musculaire très importante). On aboutit donc à un déconditionnement des praxies de bruxisme (du fait d’une puissance musculaire insuffisante pour bruxer), ce qui explique que pour les grande majorité des patients (65%) une seule séance d’injection soit suffisante pour faire cesser le bruxisme.
Ce déconditionnement explique donc également que la durée d’action clinique des injections de toxine botulique dépasse nettement la durée d’action chimique du produit. En effet, dans près de deux tiers des cas il n’est pas nécessaire de répéter les injections de toxine botulique tous les 4 à 5 mois, comme c’est le cas habituellement dans les autres pathologies traitées par la toxine botulique. Dans notre expérience, nous avons constaté que le délai d’apparition des premiers signes d’efficacité de la toxine botulique permet de donner une valeur prédictive sur la durée de l’efficacité clinique de ce traitement. En effet, à dose égale, plus l’effet clinique apparaît précocement (dans les 5 jours), plus le traitement sera efficace longtemps.
Les données de la littérature restent pauvres car la toxine botulique est un traitement nouveau en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale et est hors AMM. On peut cependant citer le cas rapporté par Moore d’une hypertrophie massétérine bilatérale traitée avec succès par injection de toxine botulique, l’effet clinique ayant persisté pendant 6 mois.
En 1994, Smyth a également publié une série de sept patients qui présentaient une hypertrophie massétérine bilatérale avec d’excellents résultats, sans aucun effet secondaire.
Enfin, en 1997 Daelen a publié un cas de luxation condylo-temporale traité avec succès par injection de toxine botulique. Les effets secondaires sont rares dans notre expérience. Nous avons ainsi retrouvé 38 petits hématomes spontanément résolutifs sur une série de 1150 cas. Un faible nombre de patients (7%) peut se plaindre d’une asymétrie transitoire (durant environ 5 à 7 semaines après les injections) du sourire en rapport avec une diffusion de la toxine botulique aux muscles superficiels de la face. Une information de ce risque d’asymétrie faciale temporaire et du risque de « sourire figé » pendant quelques semaines est donc nécessaire.
5. Conclusion
Les injections de toxine botulique dans les muscles masséters et/ou temporaux sont un traitement efficace et durable du bruxisme, de l’hypertrophie massétérine et temporale et de certaines formes de syndromes algodysfonctionnels des articulations temporo-mandibulaires.
Ce traitement qui peut paraître cher est assurément moins onéreux que les traitements dits « conventionnels » dans la mesure où un flacon de toxine peut traiter deux à trois patients environ. Il ne présente pas d’effets secondaire notoire ni durable et peut être réalisé en ambulatoire. L’inconvénient principal de ce traitement est que cette indication thérapeutique est hors AMM.
Source: capitaldents
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07/02/2018 à 12h10
Hors AMM, donc même avec un diplôme ou une formation tu te retrouves dans la situation d'un médecin qui prescrivait du mediator en dehors des indications.
Donc potentiellement, ça va nécessiter qu'un laboratoire fasse une demande d'AMM, il risque de lui être demandé de faire des doses individuelles pour la traçabilité ce qui augmente les coûts et il risque de falloir avoir l'avis de la HAS avant de pouvoir même discuter avec la secu de l'inscription à la ccam même sans prise en charge.
En France, aujourd'hui ça représente 3ans de démarches administratives actuellement au minimum.
edit
https://www.egora.fr/actus-pro/faits-divers-justice/35980-garde-a-vue-pour-le-chirurgien-bariatrique-qui-utilisait-des
".............
Un chirurgien gastroentérologue nîmois spécialisé dans les problèmes d'obésité a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour "escroquerie, tromperie aggravée et blessures involontaires". Il est soupçonné d'appliquer un protocole non reconnu.
Le chirurgien gastro-entérologue est entendu suite à des plaintes de patients auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie et après des investigations réalisées dans un premier temps par l'Agence régionale de santé.
Le médecin libéral exerçant dans une clinique gardoise réputée, est spécialisé dans les problèmes d'obésité et d'amaigrissement. Il appliquerait dans ce cadre à des patients un protocole non reconnu par les services de santé français.
Le préjudice pour la Sécurité sociale s'élèverait à plusieurs centaines de milliers d’euros.
[Avec AFP]
..........."
https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2018/02/07/un-gastro-enterologue-nimois-specialiste-de-lobesite-en-garde-vue-pour-escroquerie-et-blessures-involontaires_854893
31/08/2018 à 14h39
Bonjour à tous,
Je rebondis sur ce sujet car je recherche une solution pour une patiente dont le bruxisme dépasse tout ce que j'ai pu voir jusqu'alors. Elle fracture absolument tout ce qu'on peut lui mettre en bouche, de la céramique cosmétique sur des ccm ou ccc à une armature de bridge en full zircone (!) en quelques semaines à quelques mois.
Que faire pour diminuer ça? Le botox pourrait-il être une solution? De la rééduc fonctionnelle/kiné? avez-vous des retours d’expérience?
Si oui, vers quel service l'adresser sur Paris?
Merci (surtout pour elle!)
31/08/2018 à 14h46
DSplash écrivait:
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> Elle fracture absolument
> tout ce qu'on peut lui mettre en bouche,
t es sur?
31/08/2018 à 15h24
Disons que quand je l'ai rencontrée, elle avait bcp de CCMs avec la cosmétique complètement éclatée. Je lui avais refait au départ des zircones stratifiées dont la cosmétique a éclaté jusqu'à un bridge full zircone qu'elle a fracturé en 2 récemment...
Sa gouttière de bruxisme, épaisse, est fendue alors qu'elle n'a que quelques mois...