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Vers une grève des professions libérales le 3 Février ???
07/01/2020 à 18h11
Nous avons entendu un représentant des avocats libéraux nous expliquer ses inquiétudes au sujet de la réforme des retraites; il dit notamment ne pas avoir d’interlocuteur auprès du gouvernement.
Notre profession s’interroge également sur l’avenir de notre caisse de retraite et notamment les presque cinq milliards de réserve en sa possession.
Voici un article de la FSDL qui fait le point sur ce sujet:
.« Faut-il rappeler que le rôle essentiel d’un syndicat est de défendre les intérêts de ses adhérents et plus généralement de la profession toute entière ?
La réforme de la retraite, avec la mise en place du Régime Universel, occupe le devant de la scène : nous avons vécu des semaines difficiles en raison des multiples grèves déclenchées par les cheminots, contrôleurs aériens, professeurs des écoles etc… Au-delà d’une vie quotidienne et professionnelle compliquées par ces perturbations qui s’éternisent, nous aurons à nous positionner par rapport à la réalité de cette réforme et surtout de ses conséquences sur nos retraites à venir.
La FSDL participe depuis plus de 2 ans aux réunions de concertation organisées par les représentants de l’État et le Haut-Commissaire, Jean Paul Delevoye, qui avait été désigné par l’exécutif pour mener à bien cette réforme, aujourd’hui remplacé par M.Pietraszewski. Ces nombreuses réunions de concertation nous ont permis de comprendre que le gouvernement naviguait à vue en fonction des exigences de chacun et surtout entretenait volontairement un certain flou pour ne pas froisser nos représentants
Mais nous ne sommes pas dupes et la déclaration du Premier Ministre mercredi dernier, resté sourd à la colère exprimée par l’ensemble des professions qui ont bâti des régimes de retraite AUTONOMES, vertueux et solidaires comme celui des chirurgiens-dentistes, ne nous apporte pas satisfaction.
Notre régime a une gestion autonome mais n’est pas un régime spécial, ni même un régime général et à ce titre ne peut, au nom d’une solidarité nationale opportune et à laquelle nous participons déjà largement, être noyé dans une réforme approximative généraliste, indigeste et universelle.
À ce jour, nous avons une caisse de retraite qui se porte bien avec tous les voyants au vert pour le moment :
une démographie équilibrée,
une masse de revenus stabilisée (dans l’attente des répercussions de la nouvelle convention),
des réserves de 5 milliards qui couvrent 9 ans de cotisations
les projections nous confirment que nous pouvons assumer le versement des retraites jusqu’en 2070.
Nous ne souhaitons pas être inclus dans le futur RU. A ce jour, selon les propositions du Haut Commissariat à la retraite, il s’avère que la balance penche plus vers les inconvénients que des avantages. Une gestion étatique, ne semble donc pas une bonne mesure pour notre profession, exerçant majoritairement en libéral.
La FSDL en tant que premier syndicat représentatif est resté à l’écoute des propositions du Haut Commissaire : le projet final est loin d’être défini à ce jour, mais en l’absence de réponses à nos questions concernant, notamment, la gestion de sa caisse complémentaire et du régime PCV (ex ASV) dépendant de nos conventions, nous ne pourrons pas conserver cette position d’écoute à long terme.
Le 14 janvier nous aurons une réunion de concertation déterminante avec le nouveau Haut-Commissaire et c’est à ce moment-là qu’il faudra se positionner en faveur ou non d’une grève prévue le 3 février pour l’ensemble des professions libérales menacées par ce projet de Régime Universel.
Si nous n’obtenons pas satisfaction et que la feuille de route du Premier Ministre n’est pas modifiée en profondeur, nous appellerons la profession à se mobiliser aux côtés de l’ensemble des syndicats professionnels libéraux.
Vous pouvez être assurés que notre syndicat reste vigilant et défendra vos intérêts sans sacrifier l’avenir de nos jeunes générations. »
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•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
08/01/2020 à 13h45
est-ce que les autres syndicats de la profession se sont positionnés sur le sujet?
08/01/2020 à 13h55
Le 3fev...Il faudrait dire à notre syndicat que la grève a lieu depuis 1 mois. Samedi, il y a manif. A force de ne pas vouloir se mêler avec les autres, on sera tout seuls , comme des cons. Mais bon, on va pas manifester avec des gauchistes quand même!
08/01/2020 à 14h37
BONNET jc écrivait:
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> . Mais bon, on va pas manifester avec des
> gauchistes quand même!
Si tu es de gauche, tu es pour l équité social et donc pour la réforme des retraites.
08/01/2020 à 14h57
Je ne savais pas que être de gauche c'est vouloir travailler + longtemps.
08/01/2020 à 15h01
Quelle équité? 55 ans pour les uns, 67 pour les autres... les artisans et veuves d'artisans qui sucent les cailloux, les carrière incomplètes lourdement défavorisées, les femmes itou bien souvent...
QUELLE ÉQUITÉ?
08/01/2020 à 15h02
vulpi écrivait:
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>
> Quelle équité? 55 ans pour les uns, 67 pour les autres...
c'est tout le principe de l'age pivot a 64 ans.
Et comme d'habitude, chacun défend son privilège…
08/01/2020 à 15h07
BONNET jc écrivait:
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> Je ne savais pas que être de gauche c'est vouloir travailler + longtemps.
plus longtemps que qui ? que le cheminot-RATP qui part a 54 ans ?? 54 ans ? 10 ans avant la moyenne ?
Avec un niveau de pension qu'une infirmière en fin de carrière ne touchera jamais même en activité ??
08/01/2020 à 15h10
Et nous aussi le 03/02. On va se faire plaindre car on ne défend pas nos privilèges peut être. Sauf qu'on sera seuls et cela fera rigoler tout le monde.
08/01/2020 à 15h20
Cyber ratiche , je ne sens pas un grand enthousiasme de la base pour ta manif.
Attention si une manifestation ne réuni que très peu de personne , cela nous décrédibilise au niveau du gouvernement ...
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YOBI
08/01/2020 à 15h27
yobi écrivait:
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> cela nous
> décrédibilise au niveau du gouvernement ...
ne te fais aucun soucis particulier sur ce point.
08/01/2020 à 15h44
yobi écrivait:
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> Cyber ratiche , je ne sens pas un grand enthousiasme de la base pour ta manif.
> Attention si une manifestation ne réuni que très peu de personne , cela nous
> décrédibilise au niveau du gouvernement ...
>
Mouarf !!!
En revanche, envoyer des brosses à dents cassées...
08/01/2020 à 15h48
Hokusai écrivait:
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> BONNET jc écrivait:
> ---------
> > Je ne savais pas que être de gauche c'est vouloir travailler + longtemps.
>
> plus longtemps que qui ? que le cheminot-RATP qui part a 54 ans ?? 54 ans ? 10
> ans avant la moyenne ?
> Avec un niveau de pension qu'une infirmière en fin de carrière ne touchera
> jamais même en activité ??
De 62 ans à 64 ans pour tout le monde. Alors que Macron avait dit qu'il ne toucherait pas à l'age de la retraite. Ce qui prouve qu'on ne peut pas lui faire confiance.
08/01/2020 à 15h48
cyber ratiches écrivait:
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> .« Faut-il rappeler que le rôle essentiel d’un syndicat est de défendre les
> intérêts de ses adhérents et plus généralement de la profession toute entière ?
hein ???
la CNSD ?
08/01/2020 à 16h02
BONNET jc écrivait:
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> De 62 ans à 64 ans pour tout le monde. Alors que Macron avait dit qu'il ne
> toucherait pas à l'age de la retraite. Ce qui prouve qu'on ne peut pas lui faire
> confiance.
Macron au moins a eu le courage de lancer la réforme. C'est le meilleur président que j'ai jamais connu.
08/01/2020 à 20h20
Avec la chance qu’on a habituellement, il va bien y avoir un attentat ou une catastrophe la veille du 3 février qui va occulter complètement la manif des libéraux.
Les dentistes sont KO à cause du RAC0 mais le gouvernement peut encore aggraver leur situation à venir en leur piquant le magot de leur cotisations retraite ( 5 milliards ) avant que leurs cabinets périclitent.
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•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
08/01/2020 à 20h29
« Les avocats se font les porte-paroles des professions libérales, appelant à une grève du droit, de la santé et du transport aérien le 3 février prochain en réaction au projet d’instauration d’un régime universel des retraites.
Les professions libérales du droit, de la santé et du transport aérien, réunies au sein du collectif SOS retraites depuis début septembre, appellent à l’arrêt de travail de leurs membres. La raison de leur gronde : le projet de suppression de leurs régimes autonomes de retraite pour la création d’un régime universel. « Nous ne sommes pas des régimes spéciaux mais des régimes autonomes qui s’autofinancent depuis leur création, qui ne coûtent rien à l’État et qui fonctionnent très bien », scandent en chœur les représentants des avocats, des médecins, des chirurgiens, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des orthophonistes, des psychomotriciens, des pilotes de ligne, des navigants de l’aviation civile et du personnel naviguant. Le collectif insiste sur l’importance de distinguer les deux types de régime, raison pour laquelle il ne se joindra pas à la grève illimitée prévue à partir du 5 décembre prochain par le secteur du transport.
Selon le collectif, la manifestation du 16 septembre avait réuni 20 000 personnes dans les rues de Paris. Les avocats ont été reçus par la Chancellerie, tout comme les médecins par le ministère de la Santé, sans obtenir de réponse à leurs interrogations, là où de nombreuses autres professions ont simplement été informées du projet de réforme. Aucune d’entre elles n’a obtenu de garantie quant à la préservation de leur régime autonome. « Le gouvernement s’obstine dans le dogme du régime universel », commente Christiane Féral-Schuhl, la présidente du Conseil national des barreaux (NCB) qui recevait dans les locaux les membres du collectif vendredi 11 octobre. « La dernière fois que nous nous sommes décidés à nous mobiliser ensemble, c’était en 1968 », rappelle-t-elle.
« Beaucoup de mots mais peu de chiffres »
La date du 3 février n’a pas été choisie au hasard. Tout d’abord, elle laisse le temps aux professionnels libéraux de s’organiser pour ne pas mettre en péril leur activité. C’est aussi le moment idéal pour profiter du débat entre les candidats aux élections municipales. C’est enfin un rendez-vous qui laisse le temps au gouvernement de réagir et de revenir sur ses positions.
Le collectif rappelle que le rapport du haut-commissaire Delevoye, « qui comporte beaucoup de mots mais peu de chiffres », prévoit le doublement des cotisations pour l’élever à 28,12 %, en indiquant qu’il existe des « chemins de convergence » au besoin avec la CSG, mais sans autre détail. Cela implique que les provisions constituées par les caisses autonomes seront affectées au financement du nouveau régime, une démarche qualifiée « de nationalisation et d’expropriation » par les avocats. « Nous attendons moins de phrases, plus de faits, moins d’éléments de langage, plus d’engagement », résume Christiane Féral-Schuhl. Et ce d’autant plus que le nombre d’avocats a plus que doublé en vingt ans, passant de 34 000 en 1998 à 70 000 aujourd’hui. « Et cette croissance s’accélère, ajoute la présidente du CNB, puisque les treize écoles d’avocats en France ont formé 3 400 nouveaux confrères cette année, soit un tiers de plus qu’en 2000. Pour simplifier, nous gagnons chaque année 5 % de notre effectif. » Des données qui viennent soutenir l’idée selon laquelle la profession a de beaux jours devant elle, tout autant que son régime de retraite puisque la proportion de cotisants augmente sans cesse par rapport à celle de retraités.
C’est donc un appel à l’arrêt du droit, de la santé et du transport aérien qui est lancé. »
Pascale D’Amore
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•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
08/01/2020 à 20h32
Je peux faire une caisse autonome de moi tout seul ?? Je me nomme denturopathe avec ma caisse autonome de denturopathe... 100% d actif et 0 retraité. Et full capitalisation
08/01/2020 à 20h56
Pas de rapport, et pourtant si à mon avis, ce sera l'heure de la purge.
J'attends l'augmentation des taux d'intérêt. La France s'endette à taux variables, là ça rigole. Pas besoin de réformer, il suffit de d'emprunter.
Bin si ça remonte, on va bien se marrer.
29/01/2020 à 13h37
... Enthousiasme ? Manifester pour conserver un régime de retraite qui pour un taux de cotisation de 25% du revenu (https://groupechd.fr/blog/tableau-des-cotisations-sociales-dues-par-les-chirurgiens-dentistes-annee-2019/) m'assure un retraite à taux plein de 43% de mon revenu à... 67 ans ? Et pourquoi pas une dinde qui apprécie Thanksgiving ;). Les avocats avec un ratio de 4 cotisants pour un pensionné ont effectivement un point de vue différent. Je ne leur donnerai pas de leçon de solidarité mais un ratio démographique ça évolue. Ils peuvent se renseigner auprès des commerçants, agriculteurs ou... sages-femmes et chirurgiens-dentistes. Pour ma part l'âge pivot à 64 ans je prends et que nos réserves servent à donner plus de points à ceux qui les ont constitués.
29/01/2020 à 16h33
https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/01/23/retraite-les-syndicats-achetes/
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•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)
29/01/2020 à 18h23
FSDL et SFCD s’opposent à la réforme des retraites
Publié le 29 janvier 2020
« Les deux syndicats ont annoncé coup sur coup, cette semaine, qu’ils rejoignaient le collectif « SOS retraites ». Ce collectif, constitué à l’automne 2019, comprend plusieurs syndicats de médecins, d’infirmiers, de kinés, d’avocats ou encore de pilotes de ligne. Ils estiment, malgré les négociations engagées jusqu’à aujourd’hui, qu’aucune proposition n’a été formulée pour répondre aux inquiétudes des 700 000 professionnels qu’ils représentent.
« Nous demandons le retrait pur et simple de ce projet funeste mal ficelé et nous invitons la profession dans son ensemble à rejoindre le mouvement « SOS retraites » et à s’opposer vigoureusement à cette réforme », écrit Patrick Solera, président de la FSDL, sur le site internet du syndicat.
Le Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes (SFCD), quant à lui, dit rejoindre le collectif « pour défendre les intérêts des chirurgiens-dentistes qui ont subi des « carrières hachées, parce que les femmes sont majoritairement concernées, parce que certaines d’entre elles ont, en conséquence, des revenus moindres en dessous des moyennes officielles ».
C’est après que le Conseil d’Etat et la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) ont tous deux rendus des avis négatifs sur le projet de réforme que les deux syndicats ont pris leur décision. La plus haute juridiction administrative dénonce notamment l’empressement du gouvernement à vouloir faire passer un texte dont la « sécurité juridique » n’est pas garantie. Il regrette le recours aux ordonnances qui pourrait permettre d’enjamber une partie du débat parlementaire. Le Conseil d’Etat raille également l’étude d’impact accompagnant les deux textes qui ne répond pas « aux exigences générales d’objectivité et de sincérité ».
Régime universel « fourre-tout »
La CNAVPL s’est prononcée elle aussi contre le projet de loi et avec elle la Caisse de retraite des chirurgiens-dentistes (CARCDSF). Le projet de loi, qui pose le principe de la juxtaposition, sur plusieurs années, des régimes existants et du nouveau régime universel, « n’apporte pas de garantie sur les conditions d’un traitement équitable des générations concernées, tant en matière de cotisations que de prestations », estime-t-elle. Elle constate que « l’augmentation des taux de cotisations, susceptible d’être imposée à certaines professions libérales peut remettre en cause l’équilibre économique de leurs entreprises » et que « le principe d’une utilisation des réserves financières des sections professionnelles au seul bénéfice des professions qui les ont constituées n’est sont pas repris dans les projets de textes ».
« La prise en compte de la pénibilité pour le calcul de la retraite semble réservée aux seuls salariés, alors que les chefs d’entreprise libéraux subissent les mêmes contraintes dans le cadre de leur activité professionnelle », souligne encore la caisse. « Il n’y a aucune raison valable de basculer dans un régime universel « fourre-tout » où l’État décide à sa guise du montant des cotisations et des reversions chaque année dans le cadre du PLFSS, martèle Patrick Solera. Pourquoi accepter que la gestion de notre caisse soit confiée à des personnes qui ont mis la France en faillite depuis des décennies et qui vous jurent sur l’honneur que tout se passera comme convenu ? »
•La chose la plus importante dans la communication est d'entendre ce qui n'a pas été dit. (Peter F. Drucker)