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L’UE va faire passer en force la mutualisation des dettes et la titrisation de l’épargne privée
11/09/2024 à 12h22
Déficit : « L’UE va faire passer en force la mutualisation des dettes et la titrisation de l’épargne privée », analyse Tom Benoit
PAR JULIAN HERRERO
10 septembre 2024 16:29 Mis à jour: 11 septembre 2024 12:11
ENTRETIEN – Le journaliste et essayiste Tom Benoit revient pour Epoch Times sur le déficit public et le meurtre d’un agent municipal à Grenoble dimanche 8 septembre.
Epoch Times : Dans un courrier envoyé aux parlementaires en charge des questions budgétaires incluant une note du Trésor, le ministre sortant de l’Économie et des Finances, Bruno le Maire ainsi que celui des comptes publics, Thomas Cazenave ont mis en garde contre une dérive des comptes publics liée selon eux, à une « hausse extrêmement rapide des dépenses des collectivités territoriales ». Le déficit public pourrait représenter 5,6 % du PIB en 2024 contre les 5,1 % prévus par le gouvernement. Faut-il blâmer les collectivités territoriales ?
Tom Benoit : Non, il ne faut pas les blâmer, notamment pour plusieurs raisons. Premièrement, le discours qui consiste à accuser les collectivités territoriales vise, dans une forme de double langage, à justifier le fait que l’État central doit prendre le pas sur les collectivités territoriales en matière de dépenses comme de décisions, qu’elles soient urbanistiques, sociales ou entrepreneuriales, mais aussi que l’Union européenne doit prendre le pas sur les nations qui sont d’une certaine manière, des grandes collectivités territoriales.
Je dirais également que les dépenses des collectivités territoriales sont directement encadrées, structurées par les décisions politiques de l’État central. C’est, par exemple, l’État qui décide du nombre de fonctionnaires dans le pays, non pas les maires ou les présidents de régions.
Par ailleurs, concernant ce qu’on appelle de manière arbitraire la « transition écologique », c’est-à-dire un retour à plus d’écologie, plus de bien vivre avec une forme de respect de l’environnement, l’archaïsme qui peut être décidé par rapport à des mesures et des décisions ciblées par les collectivités territoriales serait bien plus efficace que toutes les décisions technocratiques et hors-sol qui sont prises à la fois aujourd’hui par les États européens et plus généralement par la Commission européenne.
L’ancien président du conseil des ministres italien, Mario Draghi a rendu ces derniers jours un rapport de 400 pages avec 170 propositions à la Commission européenne dans lequel on nous dit que l’Europe doit être davantage intégrée, c’est-à-dire une Europe qui s’endette comme un seul État pour tous les États, qui décide comme un seul gouvernement pour tous les gouvernements nationaux, avec d’une part, des émissions des titres obligataires communs à l’Europe et d’autre part, avec des commissaires européens, notamment à la Défense comme le souhaite Mario Draghi, très prochainement aux Finances, mais aussi au commerce intérieur.
Nous aurions alors des ministres de la Commission européenne qui seront en quelque sorte les ministres uniques de tous les États européens avec des dépenses décidées bien loin des territoires et des collectivités territoriales.
Selon des informations de La Tribune, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a demandé à l’UE un délai supplémentaire pour le redressement des comptes de la France. L’hexagone a récemment été placé par Bruxelles en procédure de déficit excessif. Comment voyez-vous l’avenir de la France sur le plan budgétaire ?
Nous avons plus de 3100 milliards de dette publique avec une durée de vie moyenne de huit années et demie à rembourser, sinon plus justement à faire rouler. La grande question est de savoir si nous allons pouvoir nous endetter auprès des marchés financiers avec des taux longs qui vont très certainement augmenter. Aujourd’hui, on s’endette à un peu moins de 3 % en remplaçant de la dette majoritairement à zéro.
Deuxièmement, notre économie libérale, c’est-à-dire d’entreprises, est de plus en plus ankylosée par un commerce intérieur paralysé. Ce qui par ailleurs n’est pas le cas chez nos voisins allemands qu’on cite souvent comme exemple. Et on constate aujourd’hui que les Allemands sont en récession. Officieusement, la France l’est déjà. Elle ne l’est pas par rapport à des dépenses publiques faramineuses, mais sur un plan purement nominal, officiel et comptable.
Par ailleurs, j’observe que la situation des Allemands sur le plan public est bien plus rassurante que celle des Français. Les Allemands ont un commerce intérieur qui fonctionne, leur dette représente 65 % du PIB tandis qu’encore une fois, notre commerce intérieur est paralysé et notre endettement représente presque le double de celui de nos voisins d’outre-Rhin.
Si nous comparons avec l’Italie, nous pouvons également constater que Rome bénéficie contrairement à Paris d’un excédent commercial. Ce qui est un élément rassurant pour les Italiens qui eux aussi ont un déficit public abyssal.
En Europe, d’autres États s’en sortent très bien. Je pense notamment à l’Irlande qui ne sait plus quoi faire de son excédent, qui est en plus largement investi dans des sociétés américaines, donc à l’abri pour une longue durée – en tout cas, tant que la bourse américaine et que des valeurs comme Pfizer, Amazon et Apple se porteront convenablement.
Les finances de la France sont donc paralysées d’une part par la santé économique précaire de notre pays et d’autre part par les mauvaises décisions budgétaires. Je regrette que les décisions prises sur le plan purement économique et financier ne soient pas propices à relancer l’économie, et que les économies évoquées par le gouvernement soient totalement marginales. Je parle bien entendu des économies et pas des nouvelles taxations puisqu’il faut s’attendre à des réductions, par exemple au taux réduit de la TVA sur certains produits ou certaines catégories de produits. Plus largement, ce qui me préoccupe est que pour sauver l’euro, l’UE va faire passer en force la mutualisation des dettes et la titrisation de l’épargne privée. Parce que, sans cela, jamais l’Allemagne, le Luxembourg ou l’Irlande n’accepteront de faire pot commun avec des pays comme la France ou l’Italie.
Le 8 septembre, Lilian Dejean, un agent municipal grenoblois a été tué par balles par un individu ayant provoqué un accident de la circulation dont il essayait de bloquer la fuite.L’auteur des tirs est toujours en fuite. Selon le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, il est connu de la justice pour diverses infractions, notamment « vols, violences et trafic de stupéfiants ». Comment analysez-vous ce drame et quel regard portez-vous sur le profil du suspect ?
Contrairement à ce qu’a affirmé le maire de Grenoble Éric Piolle, ce n’est pas un accident. C’est un fait divers qui s’inscrit dans une multitude de faits divers récurrents. Je constate aussi que c’est un profil qui est de plus en plus impliqué dans ce type de drame.
J’ai tendance à penser que le problème provient davantage du manque de considération de certains individus à l’endroit de la nation et de l’idée que l’on se fait individuellement de la nation par rapport à ses parents, ses grands-parents, sa culture, son identité, que par rapport au fait de rencontrer des périodes de la vie parsemées de certaines formes de délinquance. Il y a toujours eu des délinquants.
Mais là où il y a une fracture qui est terriblement inquiétante aujourd’hui, c’est qu’il y a une catégorie de personnes qui est en dehors de l’ordre national et qui ne s’inscrit pas dans une nation, en l’occurrence la France. C’est la grande différence par rapport au passé.
Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle est critiqué après la mort de l’employé municipal. L’ancien maire LR de la ville iséroise et opposant d’Éric Piolle, Alain Carignon a estimé sur Cnews hier qu’il a « failli deux fois, comme maire et comme employeur ». Au micro d’Apolline de Malherbe, l’édile de Nice, Christian Estrosi a déclaré qu’ « Éric Piolle est un maire qui n’est pas sécuritaire et autoritaire » et qui « ne parle que de prévention ». Comment jugeriez-vous le bilan sécuritaire de l’actuel maire de Grenoble ?
Je ne serai pas très à même de juger le bilan sécuritaire du maire de Grenoble. En outre, son attitude vis-à-vis de ce drame m’a choqué. J’ai constaté qu’Éric Piolle avait une fâcheuse tendance à se réfugier, pour ne pas dire se défiler derrière certaines situations, notamment la circulation d’armes pour expliquer la mort de l’employé municipal.
Ce genre de drames n’est pas lié à la circulation des armes, mais au fait que certaines personnes se trouvent dans des dispositions malsaines qui conduisent justement à ces drames. Donc quand le maire parle d’accident ou émet il y a quelques mois l’idée d’étudier des possibilités permettant à des résidents de mieux vivre en proximité avec des dealers, je pense que le constat de Christian Estrosi sur la complaisance dont fait preuve Éric Piolle est juste.
Mais ce qui est davantage regrettable, c’est le manque de prise de responsabilité d’un maire et d’un homme politique qui affiche d’une façon assumée parfois des ambitions nationales. Cette faculté à se résoudre à accepter une décadence qui touche à la sécurité, à la santé et à la vie de ses concitoyens est dramatique.
11/09/2024 à 19h12
Tant que la majorité acceptera de se faire plumer car les pauvres, les vieux , les handicapés, les enfants, les chatons, et les raton laveurs, cela continuera. Déclin Argentin, ni plus ni moins.
Amusant : https://www.reddit.com/r/france/comments/1fd79ql/charles_de_courson_sur_la_demande_des_documents/
Et l'on parle de complotisme / d'Etat profond en riglolant de ceux qui évoquent ces notions.
11/09/2024 à 19h12
Et donc, on fait tapis ?
Tous en treillis à la fin ?
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Carpe diem
Cueille le Jour
12/09/2024 à 09h02
>Tant que la majorité acceptera de se faire plumer car les pauvres, les vieux , les handicapés, les enfants, les chatons, et les raton laveurs, cela continuera.<
Tu veux dire
"Tant que la majorité acceptera de se faire plumer par les pauvres, les vieux , les handicapés, les enfants"
C'est ca?
12/09/2024 à 09h19
adhoc écrivait:
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> >Tant que la majorité acceptera de se faire plumer car les pauvres, les vieux ,
> les handicapés, les enfants, les chatons, et les raton laveurs, cela
> continuera.<
>
> Tu veux dire
> "Tant que la majorité acceptera de se faire plumer par les pauvres, les vieux
> , les handicapés, les enfants"
> C'est ca?
Indirectement j'imagine. Avec l'état qui prend sa dîme au passage sur la solidarité forcée.
Il y aura toujours quelqu'un qui méritera qu'on pique ton pognon, pour la bonne cause ;)
12/09/2024 à 09h29
>Indirectement j'imagine. Avec l'état qui prend sa dîme au passage sur la solidarité forcée.<
Et si la solidarité n'est pas forcée, que deviennent les pauvres, les vieux , les handicapés, les enfants?
12/09/2024 à 09h34
la solidarité ne doit pas être forcée, elle doit doit être consentie et donc jugée juste. C'est la même chose pour l'autorité... même celle tout en haut de l'état...
12/09/2024 à 10h04
adhoc écrivait:
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> >Indirectement j'imagine. Avec l'état qui prend sa dîme au passage sur la
> solidarité forcée.<
>
> Et si la solidarité n'est pas forcée, que deviennent les pauvres, les vieux ,
> les handicapés, les enfants?
on paie surtout pour les branleurs/fraudeurs... commençons par mettre les branleurs au travail et apres on verra.
et y a encore des cons en france pour se lever a 5h pour aller gagner 1700€/mois... on se fout littéralement de leur gueule.
12/09/2024 à 10h56
Et puis c’est vrai que c’est tellement merveilleux en France d’être un pauvre, un vieux, un handicapé ou un enfant 😅
12/09/2024 à 11h13
adhoc écrivait:
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> >Indirectement j'imagine. Avec l'état qui prend sa dîme au passage sur la
> solidarité forcée.<
>
> Et si la solidarité n'est pas forcée, que deviennent les pauvres, les vieux ,
> les handicapés, les enfants?
Il y aura toujours des inégalités. A moins que tu préfère l'égalité de tous dans la merde. TKT tu vas bientôt être servi.
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Dentiste qui en a plein le cul.
12/09/2024 à 11h57
Bin, sans solidarité forcée, les vieux, handicapés, enfants (chats et ratons laveurs), ils meurent. En même temps, c'est chiant les vieux (surtout à la caisse du auchan le samedi aprem), les enfants (ça couine), les handicapés (aussi). C'est vrai que dans les autres pays (un poil moins socialiste), il n'y a pas de vieux, enfants, et handicapés.
En plus, honnêtement, y a quand même un paquet de pognon qui disparait entre les cotisants et les bénéficiaires, pour des résultats plutôt médiocres.
12/09/2024 à 12h31
Comme je le dis souvent à quiconque me parle du merveilleux système de santé public où l'état te racket 50% du fruit de ton travail pour te payer des soins gratuits:
"il est vrai qu'en Suisse, les pauvres meurent de faim devant l'entrée du service des urgences de l'hôpital quand ils ont un cancer".
D'ailleurs, détail amusant, j'ai découvert récemment que pour tous les cancers, les taux de survie moyen aux USA en population générale (ce qui inclut les obèses et les pauvres) étaient meilleurs qu'en France. Je vous laisse imaginer ce que cela signifie pour nous (à priori pas pauvres et généralement en assez bonne santé métabolique) en différence d'espérance de vie quand on choppera un cancer vs le dentiste américain moyen qui choppe un cancer...
12/09/2024 à 14h04
En général c'est dans les pays pauvres que tu crèves pas dans les pays riches.
--
Dentiste qui en a plein le cul.
12/09/2024 à 14h13
Treponem écrivait:
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> , pour des résultats plutôt médiocres.
c est un doux euphémisme
12/09/2024 à 14h25
D'ailleurs pourquoi les états riches ne donnent pas la moitié de leur budget aux états pauvres ?
--
Dentiste qui en a plein le cul.
12/09/2024 à 15h19
Adhoc,
La réponse est vaste, très vaste.
Au dessus, tu as quelques éléments.
J'en rajouterai deux.
Le mot solidarité n'est pas né avec l'Etat moderne.
LEtat moderne, ses contraintes, sa reecriture de l'histoire gommant la notion de peuple et didentité culturelle et hyper fiscalité font que les lien culturels geographiques disparaissent.
Le csp+ se sent plus proche du cps+ a l'autre bout de la planète que de ce qu'est devenu son ancien camarade de classe sans études supérieures.
Je raconte parfois mon chemin, des parents socialistes, un grand mère avec le portrait de Staline dans l'entrée, tout très brouillon dans la tête, quand j'ai gagné mes premiers sous confortablement , je me suis naturellement mis à donner à diverses structures, puis quand j'ai eu mes premier rappels divers et variés fisc, ursaff... j'ai tout stoppé avec la conviction naissante que ce système créait de la pauvreté ou enfonçait les plus faibles, sans trop comprendre.
Puis on m'a mis l'Envie de Helmut SCHOEK dans les mains. J'ai été convaincu et imaginé beaucoup de choses, mais pas que cela atteindrait ce niveau.
La moindre des choses c'est dévaluer les conséquences de nos choix "communs" et des idées qui mènent à ces choix.
https://x.com/Anton1Ferreira/status/1834190260718252047
on est au bout , non?
12/09/2024 à 19h32
wakrap écrivait:
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> https://x.com/Anton1Ferreira/status/1834190260718252047
>
> on est au bout , non?
Oui il est beau le résultat du barrage des castors. Il est pas fiché S lui au moins ?
--
Dentiste qui en a plein le cul.
12/09/2024 à 19h42
chicot29 écrivait:
--------
> wakrap écrivait:
> ------
>
> > https://x.com/Anton1Ferreira/status/1834190260718252047
> >
> > on est au bout , non?
>
> Oui il est beau le résultat du barrage des castors. Il est pas fiché S lui au
> moins ?
je trouve que la représentativité des français est parfaite... la démocratie fonctionne.
13/09/2024 à 05h40
adhoc écrivait:
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> >Indirectement j'imagine. Avec l'état qui prend sa dîme au passage sur la
> solidarité forcée.<
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> Et si la solidarité n'est pas forcée, que deviennent les pauvres, les vieux ,
> les handicapés, les enfants?
Pourquoi veux tu que l’État sorte les pauvres de la pauvreté. Les Etats communistes montrent que Etats ne sort pas les pauvres de la pauvreté. Ils les y enferment car si ils devenaient riche, ils n'accepterait plus de se faire plumer et les fonctionnaires qui détournent ces richesses eux verraient leur utilité et leur niveau de vie baisser fortement.
La redistribution, c'est déjà dans la poche des fonctionnaires et un peu pour maintenir les pauvres dans un états de pauvreté où ils peuvent être contrôlés.
Une personne qui va s'enrichir n'acceptera plus de se faire plumer. On le voit très bien avec les les artistes le cœur à gauche, le porte feuille toujours à droite.