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RIP
11/03/2025 à 14h17
https://www.egora.fr/actus-pro/retraite/gerard-maudrux-mort-dun-visionnaire-iconoclaste
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Car le nom de Maudrux est indissociable celui de la retraite du médecin libéral, et particulièrement du régime de l’ASV (avantage supplémentaire retraite), lié au régime conventionnel : les caisses financent en effet les 2/3 de la facture pour les médecins du premier secteur. Ce libéral est convaincu que ce régime, construit pour permettre aux médecins hors convention de la rejoindre en acceptant une limitation de leurs honoraires remboursés, court à la faillite, du fait d’un taux de rendement excessif, et de son ouverture ultérieure aux médecins du secteur 2.
Médecins braqués
Dans son association “SOS retraite santé”, dont les statuts ont été déposés en 1993, il fait la démonstration d’une faillite inéluctable de l’ASV et d’un braquage des médecins, appelés à cotiser de plus en plus, pour un rendement ultérieur de plus en plus faible, voire anecdotique à la fin eu égard aux sommes versées, car les caisses rechignent à payer une facture de plus en plus lourde. Gérard Maudrux veut le démantèlement de ce régime, l’écrit dans de nombreux ouvrages et tribunes, se déplace partout en France pour le clamer, graphiques à l’appui. Et une foule de plus en plus dense de médecins libéraux le suit dans cette démarche iconoclaste.
Sorte de prémices des coordinations, SOS aura essaimé dans toute la France, bousculant les syndicats, et surtout ceux de généralistes très attachés au système conventionnel. La Caisse nationale de retraite des médecins (Carmf) se prend des tirs violents, au point d’agacer la tutelle. Par tactique, les adhérents de SOS se font élire partout en tant que délégués et l’impensable arrive en 1997 : Gérard Maudrux est élu président de la Carmf. Il le restera 18 ans “seulement” pourrait-on dire, car un décret ministériel spécial lui interdit de se représenter de nouveau, en tant que retraité cette fois-ci, ce qu’il a vécu comme un affront personnel.
A l’heure du bilan, cette présidence aura raté sa cible : l’ASV est vivant et sauvé, la tutelle ayant accepté de mettre la main à la poche, mais le vent libéral est tout de même passé sur la vénérable maison, au travers du concept de “retraite à la carte “ou “en temps choisi” des régimes de base, complémentaire, et ASV, concept qui porte la marque du chirurgien grenoblois.
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