Cookie Consent byPrivacyPolicies.comquestion à Occlusion ou autre occluso averti ? - Eugenol

question à Occlusion ou autre occluso averti ?

patientx

17/06/2005 à 14h03



Quel peut-ètre le lien de cause à effet entre une mauvaise perception proprioceptive de l'articulé dentaire maxillo-mandibulaire et les douleurs des muscles oculomoteurs?
Ces douleurs peuvent-elles ètre un signe subjectif d'une relation myodéterminée symptomatique quand d'un autre coté les autres muscles ne semblent pas souffrir(manducateurs..)?

Merci bcp par avance de votre réponse claire et précise.

Une patiente avisée en vaut deux!


occlusion

18/06/2005 à 07h33

Bonjour patientx,

Chapeau pour l’usage de notre terminologie : cela démontre que le « verbiage » de l’Occlusodontologie n’est pas indigeste pour tout le monde. Merci !

> d'une relation myodéterminée symptomatique quand d'un autre coté les autres muscles ne semblent pas souffrir (manducateurs..)?
>
En Médecine (Occlusodontologie), « ne rien voir ne veut rien dire » (praticien. Signe « objectif » discret) = « ne rien sentir ne veut rien dire » (patient. Symptôme « subjectif » discret) : une maladie sournoise ne se voit pas (praticien) et ne se sent pas (patient) sans une investigation poussée.

En effet, une relation myodéterminée symptomatique posturale ne peut jamais avoir un seul symptôme « concentré » au niveau de l’appareil oculaire : faites-vous palper les muscles ptérygoïdiens externes (un des signes dits « objectifs ») et dites-nous aussi s’il n’y a absolument rien au niveau du crâne, de la nuque, des épaules ou des bras / mains / jambes, etc. (symptômes dits « subjectifs »).

> mauvaise perception proprioceptive
>
C'est l’articulé dentaire qui est défectueux, non la proprioception qui, anatomiquement, n’a pas changé et qui, physiologiquement, transmet en permanence toute information occlusale – « bonne » ou « mauvaise » - reçue pour essayer d’adoucir (voies réflexes) les effets néfastes de cette malocclusion = tentative d’adaptation du système neuromusculaire pour tenter de réduire la surconsommation excessive d’énergie (= « adaptation ») et la surconsommation énergétique se fait au détriment des phases de repos des muscles au niveau du système manducateur ou au niveau de tout autre système postural (œil) interconnecté au premier (= systèmes cybernétiques à influences réciproques).

Et s’il n’y a plus assez de « temps de repos », c’est la contracture musculaire = « crampe » = douleur (plainte « subjective ») et quel que soit l’endroit anatomique du muscle postural considéré (œil, par exemple).

> douleurs des muscles oculomoteurs
>
Une douleur « derrière l’œil » ou « au-dessus de l’œil » est le symptôme le plus fréquent quand le patient décrit une plainte à ce niveau. Cette douleur n’est jamais symétrique gauche - droite (1er diagnostic différentiel d’une pathologie oculaire bilatérale « vraie ») et ce genre de plainte oculaire n’est pas systématique dans toutes les malocclusion.

« Trouble de la convergence occulaire.
Ils se traduisent par de la fatigue que la correction optique (1) de la vue ne fait pas disparaître.
Le larmoiement ininterrompu est parfois observé. »
(1) par action thérapeutique sur les muscles extrinsèques (oculomoteurs) et/ou sur les muscles intrinsèques (accommodation).
Source :
Jeanmonod A., La sus-occlusion, La dimension verticale d’occlusion dysfonctionnelle, Occlusodontologie, Applications cliniques, CdP, Paris (France), 1988 : 112

Ici, la « sus-occlusion » qualifie une disparition toujours iatrogène de l’Espace libre (physiologique) par des obturations dentaires ou couronne(s) ou bridges verticalement « trop hauts » dans l’espace « nez-menton » au repos physiologique (DVR) : la Nature ne peut jamais s’en rendre coupable et le patient vit « dents supérieures contre dents inférieures » en permanence = disparition de la phase de repos musculaire = tableau clinique catastrophique = « urgence occlusale ».

Actuellement, j’ai une patiente qui présente des troubles de convergence et d’accommodation qui ont tendance à se corriger par le traitement occlusal : au contraire du cas livresque cité ci-dessus, elle avait une DSD accompagnant un Espace libre trop grand (« Sous-occlusion », p.103-109).

Ceci signifie qu’un ouvrage pourrait paraître incomplet pour certains praticiens inexpérimentés en Occlusodontologie : en réalité, la symptomatologie occlusale est spécifique à la susceptibilité perceptive variable à merci du patient et éminemment spécifique d’un patient à un autre, ce qui interdit toute informatisation systématique de l’Occlusodontologie et favorise plutôt l’expérience clinique via un compagnonnage de longue durée.

En résumé, la position de la tête, ou posture céphalique, influence la posture de l’œil (muscles oculomoteurs extrinsèques) ou de ses composants anatomiques intrinsèques (accommodation du cristallin) en même temps qu’elle influence la posture de la mandibule (mâchoire inférieure). Toutes les informations nerveuses s’échangent en permanence entre ces différents « systèmes posturaux » interconnectés.

Une fatigue musculaire dans ces différents systèmes augmente du lever au coucher du patient par effet cumulatif de la gravité terrestre sur les postures des différentes régions anatomiques concernées (œil, oreille, bouche, tête, épaule, bras, etc.) = 2d diagnostic différentiel d’une pathologie oculaire « vraie ».

Si la cause essentielle est « posturale », la mise en place de lunettes correctrice ou une chirurgie des muscles, oculomoteurs ou intrinsèques, n’y changeront pas grand chose dans le temps, d’où l’importance des « diagnostics différentiels » : dans le cas d’une relation myodéterminée symptomatique maxillo-mandibulaire (= dysfonction manducatrice), la cause première à corriger est la « malocclusion » et réévaluer ensuite la symptomatologie oculaire.

Une question, patientx : ce long « verbiage » a tenté d’être complet et « digeste ».
A-t-il pleinement réussit ?
:-)


isaïe

18/06/2005 à 08h07

"En résumé, la position de la tête, ou posture céphalique, influence la posture de l’œil"

Nuance: pas de l'oeil, mais toujours des deux yeux ensemble. Les effets du trouble de convergence qui indique un comportement asymétrique ne peuvent être obtenus qu'après un contact dentaire, jamais si il n'y a pas de contact entre les dents (à moins d'un trouble essentiel des oculo-moteurs que je n'ai pas encore rencontré sur plus de 1500 patients)

"la surconsommation énergétique se fait au détriment des phases de repos des muscles au niveau du système manducateur ou au niveau de tout autre système postural (œil) interconnecté au premier (= systèmes cybernétiques à influences réciproques)."

La pathogénie de cette perturbation proprioceptive ne réside pas du tout dans cette soi-disant surconsommation énergétique, mais dans le déficit informatif (oculo-moteur=capteur postural) qui résulte de ce fonctionnement asymétrique provoquant un état d'alarme avec augmentation de la concentration sanguine de 3 neurotransmetteurs au moins. Ceci est bien décrit par les posturologues ou ophtalmologues qui travaillent avec des prismes correcteurs.

"pour tenter de réduire la surconsommation excessive d’énergie"
Même commentaire, le problème n'est pas là, je te renvoie au syndrome dépressif que tu évoquais précédemment (suicide), les problèmes digestifs associés non plus ne relèvent pas d'une tentative de dépenser moins d'énergie. Par quel chemin organique?
C'est plus complexe qu'une crampe musculaire.

"En effet, une relation myodéterminée symptomatique posturale ne peut jamais avoir un seul symptôme « concentré » au niveau de l’appareil oculaire": qui a inventé ça? Quels sont les arguments?


occlusion

18/06/2005 à 11h32

Merci de m'avoir laissé Honneur & avantage de la première réponse à « patientx » pour mieux contrarier par la suite : y a-t-il un moyen de changer cette puérile politique ?

isaïe a très sérieusement rédigé de 08h07 jusqu’à 9h10 :
> Modifié 2 fois. Dernière modification le 18-06-05 à 09h10.
>
Aïe : même si tu t'es fatigué autant, faudra modifier au minimum une troisième fois. :-)

> Nuance: pas de l'oeil, mais toujours des deux yeux ensemble.
>
Bien, Chef ! Mais c’est stipulé dans la fin de la phrase. Qui oserait parler d’un œil qui marche à cloche-pied ? :-)

> jamais si il n'y a pas de contact entre les dents (à moins d'un trouble essentiel des oculo-moteurs que je n'ai pas encore rencontré sur plus de 1500 patients)
>
Rectificatif : dans la sus-oclusion, il n’y a pas besoin d’un seul contact dento-dentaire de plus pour observer les effets neuromusculaires catastrophiques et dévastateurs, locaux et à distance.

> La pathogénie de cette perturbation proprioceptive ne réside pas du tout dans cette soi-disant surconsommation énergétique, mais dans le déficit informatif (oculo-moteur=capteur postural)
>
Rectificatif : comme les posturologues ou ophtalmologues ne travaillent pas nécessairement sur du matériel expérimental en Relation MyoDéterminée Asymptomatique « certifiées sincères et véritables » par des hommes compétents, j’ai comme, notre cher CMF, des doutes sur les nombreux résultats littéraires le plus souvent trop rarement reproductibles en clinique.

> 3 neurotransmetteurs au moins.
>
Rectificatif : ceux-ci sont-ils absents lors d’une DVO dysfonctionnelle bien installée et bien diagnostiquée, puis correctement traitée ? Comme en Expertise, faut jamais avoir peur d’être « contradictoire » avant de tirer des conclusions-Lois qui tomberont au prochain lever de soleil.

> Ceci est bien décrit par les posturologues ou ophtalmologues qui travaillent avec des prismes correcteurs.
>
Rectificatif : = soulagement très localisé dans un ensemble de systèmes interconnectés dans un état global pathologique. Cela ne démontre rien au niveau de nos compétences.

> Même commentaire, le problème n'est pas là, je te renvoie au syndrome dépressif que tu évoquais précédemment (suicide) (…) C'est plus complexe qu'une crampe musculaire.
>
Quelle idée de faire compliqué quand on peut faire très simple ?

N’ais-je pas aussi écrit : « En effet, une relation myodéterminée symptomatique posturale ne peut jamais avoir un seul symptôme « concentré » au niveau de l’appareil oculaire » (voir plus loin la levée de tes doutes).
Il est évident, ce dont je n’ai jamais douté, que tu pouvais aussi lui associer tous les signes objectifs biochimiques, physiologique, psychologiques and al.

Preuve en est ton acharnement à faire resurgir à tous les coups toute l’essence de toute branche de la Science médicale. Cela n’apporte que confusion et ambiguïté dans l’esprit du commun des mortel qui n’a pas toutes tes innombrables compétences pluridisciplinaires multiples.

Pour mémoire, je tentais humblement de répondre à « patientx » dans un langage pas trop technique / complexe. Mais, Don Quichotte arriva !

Comme ce brave Montesquieu et ses « paysans » : que j’aime les grands Savants qui cherchent d’abord et avant tout « la couleur scientifique du cil d’un virus situé à l’extrémité d’un poil pubien d’une bactérie logée sous le phanère du gros orteil d’une statuette en ivoire, comme celle découverte à Brassempouy (Landes), mémoire descendante d’un Cro-Magnon, ou Homo sapiens sapiens, le très sage, récupéré au fin fond d’une galerie en Afrique australe avant qu’un de ses plus petits descendants successeurs, ou homme de Chancelade, ne migre en Dordogne voici plus de 35.000 ans », avant d’ajuster une légère défaillance occlusale mineure qui résout à coup sûr plus de la moitié des symptômes subj. et signes obj.

> "En effet, une relation myodéterminée symptomatique posturale ne peut jamais avoir un seul symptôme « concentré » au niveau de l’appareil oculaire": qui a inventé ça? Quels sont les arguments?
>
Isaïe, tu m’attristes profondément en ce beau samedi matin ensoleillé : tu pourras t’abreuver de références « sûres » sur le caractère poly factoriel et poly disciplinaire de la relation excentrée déséquilibrée de l’appareil manducateur en (re)lisant entre autres la « fatigue occulaire » à la page p.138 dans ton « livre de recettes » de 1988 et les cas cliniques suivants ce paragraphe : le patient R. qui ne parvient à dormir que sous barbituriques (p.145), Mme G. de 84 ans sous anti-dépresseurs (même page), Mme S. 28 ans qui consulte sans résultat ophtalmologie, neurologie et endocrinologie (p.153), Mr M., 34 ans, dont les meulages sélectifs n’ont apporté aucun soulagement, etc.
Source :
Jeanmonod A., Symptomatologie, Occlusodontologie, Applications cliniques, CdP, Paris (France), 1988 : 134-139 ; 140-163

Sais-tu qu’un Occlusodontologiste s’occupe plus de l’appareil manducateur que de l’oreille, de l’œil ou du pied, matières spécifiques qu’ils préfère laisser volontiers aux mains des divers grands Spécialistes de la Médecine ?

Sur ce, je vais augmenter sérieusement mon stock de bougies avant que les magasins ne ferment pour le repos dominical bien mérité : as-tu des préférences spécifiques pour les sensations olfactives subjectives de celles-ci ?
Ou préfères-tu plus la variété existentielle à outrance des essences ?
:-)


Cuisinier2 vnbbxx - Eugenol
jeff2

18/06/2005 à 11h42

J'ose a peine lui dire ce qu'il peut en faire de ses bougies.....

OK je sors


isaïe

18/06/2005 à 11h57

"Sais-tu qu’un Occlusodontologiste s’occupe plus de l’appareil manducateur que de l’oreille, de l’œil ou du pied, matières spécifiques qu’ils préfère laisser volontiers aux mains des divers grands Spécialistes de la Médecine ?"
C'est bien là l'erreur. Les points d'appel sont le plus souvent ailleurs et la relation n'est pas faite.
D'accord pour le discours au patient, mais tu as ouvert une porte où j'ai une petite expérience: la relation oculo-motricité-occlusion est de la plus extrême importance, probablement une clé incontournable du véritable syndrome occlusal que tu connais mieux que beaucoup.

Comme tu viens d'une université catholique, tu dois savoir que le premier bénéficiaire de cet acte de dévotion est celui qui dépose pieusement le cierge aux pieds du ou de la sainte qui lui accordera sa grâce par priorité. Nous espérons tous beaucoup de tes bougies.


Osmi

18/06/2005 à 23h49

…que tu peux placer bien entendu là où elles feront le maximum d'effet.


occlusion

19/06/2005 à 06h03

> points d'appel
>
= penses-tu "zones gachettes" ?

> relation oculo-motricité-occlusion est de la plus extrême importance
>
Audition et équilibre peuvent suivre aussi ce chemin, mais ne vaut-il pas mieux résoudre d'abord la fonction manducatrice et afin de mieux évaluer le reste mais sans les influences néfastes d'une malocclusion ?


isaïe

19/06/2005 à 09h48

Petite digression
Zone gachette: terme habituellement utilisé dans la Névralgie du Trijumeau. J'ai vu dernièrement un patient diagnostiqué NT depuis 3 ans par 2 centres univ+ chir max fac réputé. Douleurs intolérables en créneau avec zone gachette: joue droite+ élocution= dépression compréhensible. La surcharge se trouvait sur 31 32. Après meulage, disparition complète des douleurs en quelques heures, stable depuis bientôt un mois, déprime coupée net. Il est absolument certain que ton Plan serait arrivé au même effet pcq tu l'aurais sorti de sa supraclusion antérieure.

Point d'appel pour moi = tout dysfonctionnement où qu'il soit, je soupçonne en premier un problème occlusal.
Patiente hier matin: gros soucis depuis 3 mois et qui durent. Apparition d'un diabète type 2, foulure cheville gauche à répétition, palpitations. Rétraction du bras droit, surcharge sur 44 45 47. Les pathologies étant du côté opposé à la surcharge.
Je pense que nous devons considérer toute pathologie comme pouvant être la conséquence d'un dérangement occlusal: on peut le considérer comme un pari, mais le patient n'a rien à y perdre, au contraire.

"Audition et équilibre peuvent suivre aussi ce chemin, mais ne vaut-il pas mieux résoudre d'abord la fonction manducatrice et afin de mieux évaluer le reste mais sans les influences néfastes d'une malocclusion"

Mille fois pcq oculomotricité est sous la dépendance directe de l'occlusion, idem pour l'oreille interne très probablement (le syndrome de Ménière répond très bien à la correction des surcharges-déviations provoquées par les canines le plus souvent, les patients abandonnent rapidement leurs médicaments). Les capteurs podaux peuvent être parasités de la même manière.
Nous sommes avec l'occlusion sur la partie la plus archaïque de l'être vivant (fonction d'alimentation) antérieure à tout autre perfectionnement et c'est la SEULE qui est régulièrement perturbée chez tous les humains pour des raisons connues: allaitement, consistance nourriture, iatrogène, accidents locaux, etc... Nous sommes bien placés pour le savoir. Les régulateurs de l'équilibre, les autres capteurs proprioceptifs n' ont pas de raison d'être dérangés. Sauf quelques exceptions, il n'y a rien qui permette d'expliquer le dérangement des oculo-moteurs sinon la perturbation occlusale, nous avons pu le vérifier à Paris. Les connexions anatomiques permettent de l'expliquer (proprioception des oculomoteurs passe curieusement par le V).
Eliminons donc la cause première, simple, logique, la plus probable. A nous de discuter de la manière la plus adéquate de le faire: soustraction, prothèses ou orthèses occlusales, Gerber, Planas, Jeanmonod, etc...

Occlusion à écrit ce dimanche à 6:03: dans quelle rivière pèches-tu?


Fourre tout 05 12 08 017 apc4pu - Eugenol
Pier

19/06/2005 à 23h20

En fait, si un des éléments du système souffre, il est faux de dire qu'il n'y a pas de pathologie.Tout les muscles sont" caution solidaire " entre eux.
Donc,la pathologie existant et s'étant reportée sur le point oculaire, il faut remonter en amont pour voir à quel endroit elle prend sa source.
Puis redescendre progressivement et lever toutes les contraintes existantes.
Et normalement, tout rentre dans l'ordre (ou dans les ordres )


occlusion

20/06/2005 à 08h10

> La surcharge se trouvait sur 31 32. Après meulage (…)
>
Dommage que tu n’a pas encore le « réflexe » de nous dire le type de déglutition salivaire et le type d’Espace libre / DVO : indications cliniques capitales pour impliquer ou non un PMRI thérapeutique. Si ces critères sont dysfonctionnels (= « supracclusion ») dans ton exemple, attends-toi aussi à une « récidive occlusale ».

> Il est absolument certain que ton Plan serait arrivé au même effet
>
Ne pas restreindre stp toute l’Occlusodontologie au Plan de Morsure Rétro-Incisif / Prothèse Occlusale dont l’usage thérapeutique est 1.- très limité dans le temps et 2.- conditionné par des indications et contre-indications très précises. Ce serait une faute grave d’interprétation.

> la partie la plus archaïque de l'être vivant (fonction d'alimentation)
>
- Les handicapés qui n’ont plus cette fonction (alimentation naso-gastrique) vivent « normalement ».
- La fonction la plus archaïque est le réflexe de déglutition du liquide amniotique (4ème mois de la grossesse), qui deviendra ensuite 1500 à 2000 déglutitions salivaires / [jour + nuit] (un peu moins d’une demi tonne de salive tonne par an), alors que l’alimentation est mi-automatique (déglutition) et mi-volontaire (mastication) pour seulement +/- 150 Kg de nourriture par an (3x 20 minutes/jour).
- De plus, les REIOR et GAL (guides) montrent aussi que l’occlusion dento-dentaire n’est pas une nécessité absolue pour s’alimenter et si l’on considèrerait que les morceaux sont plus gros à avaler sous ces artifices en composites, cela n’empêche que les médecins généralistes reprochent très souvent à leurs patients de ne pas assez mastiquer avec leurs dents naturelles et de trop préférer l’engloutissement / ingurgitation des aliments solides pour atteindre au plus vite leur sentiment de satiété jouissante, ce qui ne plaît pas du tout à leur estomac.

> (...) meulage (...) soustraction (...)
>
Rassures-moi : de temps en temps, tu ajoutes aussi (inocclusion, DSD), mais pas nécessairement sur les 2x 14 dents du maxillaire / mandibule (PMRI-PO) ?

> A nous de discuter de la manière la plus adéquate de le faire:
>
Tu peux avantageusement et sans honte remplacer « Gerber, Planas, McCollum, Jankelson, Jeanmonod and al. » par « applications cliniques des Bases fondamentales des candis médicales aux symptômes (subjectifs) et signes (subjectifs) du patient » : c’est la seule façon de mettre tous les auteurs sur un seul et même pied d’égale égalité. :-)


patientx

20/06/2005 à 08h29


Je vs remercie de l'attention que vs avez porté
à ma question et vos reflexions sur le sujet renforcent mon intime conviction.

"Une question, patientx : ce long « verbiage » a tenté d’être complet et « digeste ».
A-t-il pleinement réussit ? "

Le pari est joué, Occlusion ,suffisamment clair,Bravo!

Salutations à tous les occluso passionnés!


occlusion

20/06/2005 à 22h44

Sans jeu de mots : « Bien vu, patientx, et bons vents en occluso ! »
:-)


occlusion

21/06/2005 à 07h03

> faites-vous palper les muscles ptérygoïdiens externes (un des signes dits « objectifs ») et dites-nous aussi s’il n’y a absolument rien au niveau du crâne, de la nuque, des épaules ou des bras / mains / jambes, etc. (symptômes dits « subjectifs »)
>
patientx : une « intime conviction » ne suffit jamais en Occlusodontie et le patient admet trop vite l’absence d’intrication intime entre la malocclusion et des douleurs à distance des mâchoires.

Peut-on néanmoins obtenir les réponses ?


Ylfwcw979cz1jnx9gfqeaxndiuzk - Eugenol
Algi

22/06/2005 à 10h50

Juste pour info, déjà donnée mais bon... comme apparemment c'est pas passé....

trijumeau: une de ses branches est oculomotrice et donc si perturbation d'icelui y'aura perturbation des oculomoteurs.... et pas la peine de chercher midi à qutorze heures même si cette perturbation peut être posturale elle peut aussi bien être algique ou inflammatoire.....


occlusion

22/06/2005 à 11h14

Bien sûr, Algi, mais tu as aussi oublié ceci ci-dessus : « (...) ce genre de plainte oculaire n’est pas systématique dans toutes les malocclusions (...) Actuellement, j’ai une patiente qui présente des troubles de convergence et d’accommodation qui ont tendance à se corriger par le traitement occlusal ».

Alors, pq aussi chercher plus loin, si la patiente est actuellement heureuse en convergence / accommodation - symptomatique / asymptomatique ?

Mais, bien sûr Algi, rien ne l'empêche aussi de consulter ailleurs pour les "derniers" détails (ORL, Neurologue, etc.) qui sortent de nos cordes proprioceptives.
:-)


isaïe

22/06/2005 à 12h53

"trijumeau: une de ses branches est oculomotrice et donc si perturbation d'icelui y'aura perturbation des oculomoteurs.... "
C'est la proprioception des oculo-moteurs qui est ramenée par le trijumeau, la motricité est assurée par III, IV, VI.
La perturbation oculo-motrice est provoquée par la mise en IM (quand celle-ci n'est pas "centrée", mais pas au sens de relation centrée, les parisiens me comprendront et un jour les poseurs de semelles et de lunettes prismatiques aussi...)
Cette relation perturbatrice n'est pas une relation directe passant par cette connexion proprioceptive (qui n'est pas branche motrice) parce que l'anesthésie à l'épine de Spix (branche mandibulaire) la bloque: il y a donc une intégration à un niveau supérieur (ggl trigém, formation rétic., ggl centraux?). Un indice supplémentaire est l'effet des bêtabloquants(probablement dans leur action centrale).
Il s'agit probablement de la proprioception des ptérygoïdiens médiaux qui doit perturber un système "stéréoscopique" de proprioception oculo-motrice.
Rem. la mise en IM "décentrée" dérange immédiatement d'autres muscles striés qui ne sont pas capteurs de posture au sens strict: une anesthésie tronculaire (Spix) rallonge une jambe courte!

Une question se pose: le mécanisme qui provoque une douleur oculomotrice est-il le même que celui qui perturbe la proprioception oculomotrice? Un fonctionnement asymétrique qui à la longue empêche une récupération musculaire correcte, un peu comme les muscles masticateurs? Ce n'est pas certain.
1) Très peu de patient présentent une douleur oculomotrice alors que l'immense majorité présente des troubles de convergence et de proprioception.
2)Les problèmes oculaires que j'ai corrigés étaient toujours sur 42 et 32 (notamment migraines opht, canaux lacr bouchés, orgelets, ) alors que la perturbation proprioceptive peut être provoquée par toutes les autres dents également sans signes oculaires.

A noter également que dans le phénomène migraineux vrai, la musculature lisse (vasculaire) joue un rôle prépondérant et ce, d'un seul côté. Ceci ne rentre pas trop mal dans l'hypothèse du rôle criminel de la malocclusion. Les effets cliniques obtenus chez les migraineux montrent le bienfondé de la démarche.
L'occlusion est une porte capitale qui ouvre sur... d'autres portes, qui elles-mêmes...


occlusion

23/06/2005 à 08h14

> parce que l'anesthésie à l'épine de Spix (branche mandibulaire) la bloque (...) la mise en IM "décentrée" dérange immédiatement d'autres muscles striés
>
Le Spix ne bloque pas la proprioception des dents supérieures = compensations.


isaïe

23/06/2005 à 08h31

La proprioception qui dérange les muscles posturaux ne passe pas par la proprioception desmodontale.
Cette proprioception desmodontale peut simplement donner des réflexes d'évitement en cas de problème local (inflammatoire essentiellement) et amener secondairement une malposition mandibulaire en IM ou en latéralité. Ce cas n'est pas très fréquent.
Deux observations permettent de le démontrer:
1)Aucune anesthésie au maxillaire supérieur ne modifie l'état de contraction musculaire asymétrique.
2)En cas d'édentation totale, le problème postural reste identique sur prothèses complètes ou implants.
En cas de désaccord avec ces 2 observations, merci d'argumenter.