Cookie Consent byPrivacyPolicies.comassurance maladie privée - Eugenol

assurance maladie privée

ameli

19/07/2006 à 14h42

J'ai fait, il y a déjà longtemps une étude comparative entre les systèmes allemands et français. Il y a eu surement des changements depuis, donc ce n'est plus d'actualité, mais les grandes lignes sont restées.
D'abord, les restrictions de prestations récentes ont rendus les chiffres de la sécu plus présentables que chez nous, même s'ils restent inquiétants.
Il y a en Allemagne environ 400 caisses de sécu indépendantes en théorie. Si elles sont liées à des compagnies d'assurance, elles sont souvent d'origine corporatiste, survivance du paternalisme de Bismarck.
Il y a la caisse des cadres sup, des libéraux, des métallurgistes, des ouvriers d'automobiles...
Chaque caisse fixe son taux de cotisation en fonction de ses dépenses.
Les dépenses sont régulées. On peut appliquer des franchises comme pour les contrats automobile : exemple, les premiers 100E ne sont pas remboursés. On peut appliquer des bonus-malus. Celui qui "consomme" beaucoup est pénalisé en cotisation. A l'inscription, visite médicale et celui qui souffre d'une maladie couteuse est rejeté.
Les rejetés et ceux qui ne peuvent bénéficier d'une caisse corporatiste se retrouvent dans l'organisme de base "normal", l'AOK. Comme il y a à l'AOK les chroniques, les couteux, les cas sociaux, les cotisations sont beaucoup plus élevées.
Donc, un cadre sup jeune et musclé cotise moins que le malingre de l'AOK.

Inutile de dire ce que pense d'un tel système d'assurance qui est de type parfaitement privé, même s'il n'est que très peu concurrentiel. Il est illogique et est un déni de solidarité.
Quand on vire les vieux parce qu'ils sont vieux, et les malades parce qu'ils sont malades, il paraît évident que les cotisations des bien-portants ne coutent pas cher.
Je trouve normal que le cadre sup paie pour ma mère de 87 ans et qui commence à couter cher à la société. Comme je trouverai normal de payer pour lui quand il sera malade. La vie de l'un vaut la vie de l'autre, même si c'est un improductif fainéant.
Ca serait plus simple si on fixait une date limite de vie à 65 ans, pour les riches et les pauvres. Ca aurait l'avantage d'être plus économique.


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adhoc

19/07/2006 à 14h49

Soleil vert?


Gaudi parc guell lezard  ntokms - Eugenol
lezard

19/07/2006 à 22h40

ameli Ecrivait:
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> Si l'état payait ses dettes, et compensait les
> exonérations qu'il accorde à certaines
> entreprises, la sécu serait équilibrée.

il me semblait bien que l'état ne reversait pas la totalité des charges sociales de ses agents
peut tu me le confirmer, si c'est le cas quand l'état dit qu'il comble le trou de la sécu en fait il ne ferait que reverser une partie de ce qu'il doit
deficit or not déficit???
une autre question concernant le budget sécu et son "deficit" :comment se fait-ce que la France qui est le pays d'europe qui a les tarifs médicaux (de ville )les moins chers est-il le pays qui aurait un des déficits les plus élevés???


ameli

20/07/2006 à 00h01

Le rapport de la Cour des Comptes est très instructif...
L'état ne finance pas ce qu'il doit, et on est très loin du compte.
Lorsque le gouvernement annonce des exonérations de charges, des emplois aidés, des zones franches...il ne demande pas à la sécu et ne compense rien. L'état décide, et la secu exécute, sans les recettes en rapport.
Et après on s'étonne d'un trou.
On accuse les professionnels de santé d'être dépensiers, ce n'est pas toujours faux, mais ce sont surtout les recettes qui manquent. On freine sur les honoraires car on n'a pas les recettes.
Il faut reconnaître, et là, nous sommes responsables, que la "gestion des risques" n'est pas assez rigoureuse, peut-être par crainte d'un juridisme excessif.
La politique est très influente dans le domaine contentieux. Quand on entend le ministère dire qu'il faut concentrer le personnel sur la recherche des abus des affiliés et laisser la recherche des abus des professionnels au hasard, on peut s'interroger. Les abus des professionnels sont bien plus couteux que ceux des amateurs.
Sur cette gestion des "risques", on a des progrès à faire, si la politique ne s'en mêle pas.
Quand on voit le taux de sanction ou d'indus, on est nul et inefficace.
...bon, voila que je refais le méchant.


Avatar transparent iqadnc - Eugenol
adhoc

20/07/2006 à 00h29

Un petit copier-coller tres parlant:
"Fin 2005, la dette publique de la France était estimée par le gouvernement à 1.117 milliards d'euros, soit 65,8% du PIB. La dette de l'Etat représente 79% de la dette publique totale, celle des administrations publiques locales 10,5%, celle des administrations de sécurité sociale (y compris la CADES) 8% et celle des ODAC (organismes divers d'administrations centrales) 2,5%."

On peut voir ainsi, en effet, ami ameli, que "letroudelasec" est assez ridicule, et aggrandi par des ponctions de l'etat lui même, comme tu le dis justement, avec une cour des comptes qui n'a qu'un pouvoir de constat.
La secu sert de fusible aux yeux de la population qui va assimiler cette gabegie a l'appetit sans faim de nous, les vilains professionnels de santé.

Les sanctions et indus, qui ,bien sur, sont souvent justifiés , meme avec plus de moyens, ne sont qu'une goutte d'eau devant ces déficits. Il serait peut etre dangereux d'y voir une "solution finale" au remplissages des trous de l'hexagone.




Utilisateur anonyme

20/07/2006 à 00h34

adhoc Ecrivait:
Il
> serait peut etre dangereux d'y voir une "solution
> finale" au remplissages des trous de l'hexagone.

brrr ,m'a fait froid dans le dos ta formule...
>
>
>
>



ameli

20/07/2006 à 01h32


Oh adhoc, comme je t'aime...
Ces chiffres, venant de toi, ont une crédibilité qu'ils n'auraient pas eu si je les avais donnés.
Ca recadre le problème !

La gestion du risque, les indus et sanctions n'ont évidemment pas pour objectif de récupérer quelque menue monnaie, mais de peser sur l'attitude des affiliés et des professionnels. Il faut simplement faire sentir qu'on est là, en éveil. C'est cet aspect "prévention des abus" qui est important et financièrement intéressant.
Chaque praticien, chaque service de clinique ou d'hopital devrait être vérifié régulièrement, sans qu'on soit obligé de mettre en branle une inquisition. Il est plus normal de vérifier rapidement quelques dossiers que de fouiller dans les recoins d'une seule activité tous les 25 ans.
Le but de la gestion du risque est de prévenir, pas de sanctionner. Et là, on n'a pas les moyens de corriger les dérives de "consommations abusives" de patients, poussés par des professionnels peu concernés. Je ne parle pas de fraude, mais d'insouciance.


Blue eye thumb medium dx1i0w - Eugenol
bill

20/07/2006 à 01h40

Y a pas une loi en France qui dit que tu ne peux être condamné que par un juge ?
La sécu nous ressort les tribunaux d'exception?
Quand tu fais une infraction au code de la route ce n'est pas le gendarme qui t'arrête sur le bord de la route qui décide de la sanction que je sache ?
Si tu voles dans un magasin ce n'est pas le directeur qui décide ce que ça va te couter ?
Entre les gateux du CO et les juges de la sécu on est particulièrement gatés...


ameli

20/07/2006 à 03h10

De quoi parles-tu, bill ?
Moi, je parle de prévention et de correction d'abus.

Je n'ai jamais vu de tribunaux d'exception ou de sanctions décidées unilatéralement par la sécu.
Je n'arrive pas à concevoir une société démocratique où toute vérification est interdite.
Les cabinets dentaires font appel à des cabinets d'audit et à des coachs pour améliorer leur fonctionnement et leur productivité. La sécu est critiquée pour sa gabegie, et doit toujours tout payer sans rien vérifier ? Mais ça serait scandaleux ! Tu payes tes factures de fournisseurs ou ton Urssaf sans vérifier, toi ?
Peut-être penses-tu que les praticiens sont naturellement tous bons, gentils, compétents, attentifs, soucieux des finances publiques, ne se laissant jamais aller à céder à une demande abusive de médocs de leurs patients...


Image odged8 - Eugenol
ploc

20/07/2006 à 03h23

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Image odged8 - Eugenol
ploc

20/07/2006 à 03h26

a

>


Blue eye thumb medium dx1i0w - Eugenol
bill

20/07/2006 à 21h36

ameli Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> De quoi parles-tu, bill ?
> Moi, je parle de prévention et de correction
> d'abus.$



Bin moi aussi.
Si tu fraudes et que tu dois être condamné, ce doit être un juge qui te condamne pas un membre du CO-CNSD ou de la sécu.
Et ça dans n'importe quel domaine , pourquoi pour nous ce serait différent ?



> Peut-être penses-tu que les praticiens sont
> naturellement tous bons, gentils, compétents,
> attentifs, soucieux des finances publiques, ne se
> laissant jamais aller à céder à une demande
> abusive de médocs de leurs patients...
>


Oui. ;-)


Gogodent

20/07/2006 à 22h21

quand abus , abus soif!


dock

21/07/2006 à 00h26

Il y a quelques temps, j'avais lu sur eugenol les propos très interessants d'un de nos confrère (je ne sais plus qui) concernant ces problèmes de financement de la sécu. Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle, mais après l'avoir lu, je me suis simplement dit : "mais bien sur, c'est évident; je n'y avais jamais pensé mais c'est évident..."
En gros, l'idée générale (ce que j'en ai retenu) : le concept de la sécurité sociale et de la solidarité nationale dans le domaine de la santé est une bonne chose. Mais qui a un coût, qui risque bien d'augmenter avec les années (progrès technique, augmentation de l'espérance de vie). Si la sécu est déficitaire, ça n'est certainement pas parce que les dépenses sont trop importantes (comme il est dit auparavant sur ce post, les soins de ville en France sont parmi les moins cher), mais parce que les recettes ne le sont pas assez. Mais d'où viennent ces recettes? Principalement de cotisations qui sont entièrement dédiées au financement de la sécu. Et pourquoi la sécu est-elle la seule à subir celà? Si on faisait de même pour les autres dépenses nationales, on parlerait aussi du trou de l'armée, du trou de la fonction publique,...
Comme on ne pourra pas éternellement augmenter les cotisations "dédiées" (encore que, c'est bien parti), ou brider les tarifs des soins médicaux, il faudra à un moment que les politiques prennent leurs responsabilités : soit on remet en question le grand principe de la solidarité (en lachant des morceaux aux mutuelles par ex), soit on se donne les moyens de poursuivre en augmentant la dotation budgétaire. Mais alors il faudrait rogner sur d'autres dépenses (diminuer les cotisations sociales pour augmenter les impôts : pas grand intérêt).
Vous voyez c'est facile de gérer un Etat (c'est de la compta de base) ;))


ameli

21/07/2006 à 01h14

bill Ecrivait:
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> ameli Ecrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > De quoi parles-tu, bill ?
> > Moi, je parle de prévention et de correction
> > d'abus.$
>
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>
> Bin moi aussi.
> Si tu fraudes et que tu dois être condamné, ce
> doit être un juge qui te condamne pas un membre du
> CO-CNSD ou de la sécu.
> Et ça dans n'importe quel domaine , pourquoi pour
> nous ce serait différent ?
>
>
>
> > Peut-être penses-tu que les praticiens sont
> > naturellement tous bons, gentils, compétents,
> > attentifs, soucieux des finances publiques, ne
> se
> > laissant jamais aller à céder à une demande
> > abusive de médocs de leurs patients...
> >
>
>
> Oui. ;-)
>
>


Tu m'étonnes vraiment, bill !
Donc, je précise : je parlais de gestion des risques. Autrement dit, de campagnes de sensibilations, de pub sur les surconsommations, de conseils aux professionnels, de formations, et si la répression fait partie de la lutte contre le risque d'abus, elle n'est qu'un aspect, et son but est pédagogique.
D'autre part, je te conseille d'aller assister aux audiences à l'Ordre. L'accès est libre. Je n'ai jamais vu le moindre dérapage. Ces juges, dont le président est un magistrat professionnel, sont de grands professionnels, CNSD ou pas. Ils ne représentent qu'eux, pas leurs syndicats.
Et, pour le TASS, ce sont des juges.

On peut bien sur envisager de ne faire que des procédures au pénal, pour escroquerie. Et pourquoi pas mettre la presse régionale sur le coup.
Désolé, personnellement, je préfère garder cette procédure pour des cas extrêmes.
Une condamnation au pénal, avec une presse friande de ce genre d'échos, et la carrière du praticien se transforme en cul-de-sac !


ZORBECA

21/07/2006 à 21h18



> il faudra à un moment que les politiques prennent leurs responsabilités

Comme c'est beau de rêver!!
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