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stress au cabinet
19/09/2008 à 02h10
je suis quelqu'un de tres speed, tres stressée. comment faites vous pour gerer votre stress au quotidien? pas seulement au dehors mais au sein du cabinet quand vous avez des journees difficiles. je veux bien des conseils pour apprendre a gerer. suis seule en cabinet pour l'instant, mariee, 2 enfants de moins de 6 ans, vient de m'installer, pas mal de patients. et j'aimerais mieux gerer tout ça pour ne pas mourir à 50 ans d'une mort brutale. merci.
19/09/2008 à 05h15
salut idem pr moi je suis allée faire 2 jours chez binhas ouah ils ont l'air très forts ms ça reste cher et difficilemt applicable à la campagne comme chez moi.
19/09/2008 à 07h28
Bonjour,
C'est une question très difficile à répondre car tout dépend de caractère de chaque individu et les situations dans lesquelles cette personne doit faire face.
Essayez quelques pistes que j'ai appliqué au début de mon exercice et ensuite tout au long de l'évolution du cabinet.
1/ Mieux gérer son agenda : rdv plus longs, actes groupés et 15 à 20mn consacrées aux urgences ou aux imprévus ( concrètement , tu peux donner 1 rdv de 30mn pour un cle ou détartrage sachant que tu peux finir avant, s'il n'y a personne après alors tu pourra faire la causette avec elle ...)
2/ Si tu es débordée et n'as pas d'assistante , il est pê temps d'en prendre une ou d'en former une...
c'est un investissement certes mais c'est très "rentable" ( temps ,argent, confort...)
3/ c'est sûr qu'à partir de la 3eme année les charges sociales sont très lourdes, il est peut être temps de penser à changer le statut du cabinet ( en Sel par exemple ), mais ceci est très personnel il faut faire une étude personnalisée.
En dépit de tout ce que l'on peut te dire c'est un mode d'exercice très confortable et on peut obtenir une certaine sérennité d'esprit au bout de la 3eme année, car toutes rémunérations ou dépenses seront plannifiées d'avance avec quelques soupapes de sécurité.
D'abord , il m'a permis de diminuer le nombre de jours de travail par semaine ( maintenant 3 jours et demi ) puis les cas cliniques de moins en moins compliqués ; ça fait environ 2 ans que je ne fais plus que les couronnes unitaires ou à 2 ou max 3 dents . Les implants, les bridges de longues portées , les dents sagesse incluses : à mes correspondants . ( c'est pour cette raison que le tourisme dentaire , la conjoncture économique ne me concerne pas du tout pour l'instant hahaha !!!)
" je suis allée faire 2 jours chez binhas ouah ils ont l'air très forts " : je ne suis pas contre ces formations, mais c'est assez cher et c'est surement très bien.
Personnelement je n'en ai fait aucun car " on ne change pas ce qui marche " pas vrai ?
Voilà, je vous écrirai plus tard si ça me revient d'autres idées ( car je dois me préparer pour aller travailler, ah encore un truc , par exemple je commence à 8h30 mais mon assistante commence elle à 8 h donc le cabinet est tout prêt quand tu arrives ).
Bon courage et bonne journée à vous !
19/09/2008 à 09h19
Un truc hyper simple, hyper bon marché : apprendre à dire non.
Non, je ne suis pas disponible 7 jours sur 7.
Non, je ne sacrifie pas ma vie de famille.
Non, je ne finis pas le soir à des heures impossibles.
Non, je ne sais pas tout faire et je délègue ce que je ne sais pas faire, les actes pour lesquels je ne suis pas équipé, les actes qui requiert la présence d'une assistante au fauteuil si je n'en ai pas une.
Non, je ne cède pas aux exigences des patients.
Non, je ne peux pas plaire à tout le monde.
Etc.
19/09/2008 à 10h10
ça fait environ 2 ans que je ne fais
> plus que les couronnes unitaires ou à 2 ou max 3
> dents .
non monsieur désolé vous avez 4 dents à soigner c'est trop pour moi!
19/09/2008 à 10h57
moi c'est au delà de 2 racines que l'endo me stress:)
sinon, ce matin un patient me téléphone pour me dire qu'il ne veut pas la provisoire pour réaliser la couronne prévue car sa femme va chez un autre dentiste qui n'en fait pas et où çà va très bien.
sinon je change de dentiste me dit-il
et bien change mon grand lui répondis-je
restons zen:))
savoir dire non c'est stressant mais moins que de baisser son froc
19/09/2008 à 12h03
suis plutot ok avec Brianon a gros travaux souvent gros soucis ...exercice depuis 15 ans je ne bosse plus que 3 jours et demie ce qui me fait 2 bonnes pauses sur 8 jours .Avant je stressais plutot des qu'un patient loupait un rdv maintenant je relativise a fond en profite pour un ptit café, papotter avec l'assistante,rédiger des comptes rendus ou tout autre chose que je faisais le soir en plus du taf .Le dentaire me plait toujours mais au rythme que j'avais a mes débuts (angoisse de ne pas avoir assez de rdv ....)j'aurai saturé au bout d'un moment !Il est vrai que l'on souhaite souvent "faire plaisir "en rajoutant 1,2,3 rdv de plus dans le journée mais dis toi bien que le jour ou un gros pépin de santé survient je ne pense pas que beaucoup de patients viendront te saluer a l'hosto ou s'inquieteront de tes charges et cotis!
Bon week end...
19/09/2008 à 12h18
bonjour!
savoir dire non, c'est effectivement le plus difficile au début, mais le plus benefique après
non je ne peux pas vous prendre quand VOUS voulez, mais vous devez vous adapter à MON planning , si c'est vraiment urgent, les créneaux d'urgence c'est telle heure.
nous en avons tous les jours 2 à trois réservés pour ça (fin de matinée, tout début d'après midi).
du coup pas de retard, les gens apprécient , et moins de stress.
peut être déléguer cela à une secretaire ou un secretariat à distance si tu ne peux pas avoir d'assisante tout de suite?
bon courage
19/09/2008 à 12h39
Bonjour,
Je confirme pour l'assistante, et en fait audelà du travail au fauteuil il faut prendre du temps pour la "gestion",par exemple garder le contact avec son banquier son comptable garder à l'oeil son "tableau de bord".
Et puis prendre du temps pour soit... y a pas que le boulot dans la vie... une femme ça aime le coiffeur, l'esthéticienne et faire une activité physique pour décharger l'agressivité (moi ça m'aide et je ne fais pas de la boxe :).
19/09/2008 à 12h40
helga Ecrivait:
une femme ça aime le
> coiffeur...
ce n'est plus helga, c'est bertaga!
19/09/2008 à 13h18
J'ai connu, et j'ai failli arrêter mon métier, je ne savais pas dire non, je me sentais responsable de tout et de tous, bref le bon samaritain, qui finit par se faire bouffer tout cru, mais que tout les patients aimaient trouvaient sympa etc... normal je ne disais jamais non, alors petit à petit je devenais responsable de leurs problèmes.
Un jour une patiente qui hurlait parce qu'elle n'a pas eu son rendez vous tout de suite (je travaillais 70heures par semaine) me dit : comment je fais quand vous n'êtes pas là. et là sans colère je lui ai dit : vous ferez comme si j'étais mort, vous ne pleurerez pas sur ma tombe et certainement vous trouverez un très gentil dentiste pour vous soigner. Elle est restée sans voix, s'est excusée.
Peu de temps après ma fille de 6 ans me dit : tu sais papa tu ne me souris plus jamais. Ces quelques mots ont fait l'effet d'une bombe et j'ai compris que j'allais trop loin, que j'étais entrain de perdre l'essentiel.
Le plus difficile était :
En premier accepter qu'il fallait changer toute ma philosophie dans mon travail, car se rendre compte des choses est facile, réagir sans se trouver mille excuses est une autre affaire, comme je vais perdre mes clients comment ils vont réagir etc.........
Deuxièmement il faut mener la réflexion sur quel changement, comment etc....
J'ai suivi des formations type Binhas, et là je dis attention quelque soit la formation elles peuvent nous apporter mais ce ne sont pas des vérités absolus, il y a à laisser et à prendre, elles sont trop standardisées pour répondre à l'individualité de chacun, sur l'unicité du lieu d'exercice etc...
Bref il faudrait un livre pour écrire mon aventure, mais en résumé aujourd'hui je dis non, je travaille dans le calme sans courir, je vois de 10 à 15 patients par jour grand maximum.
Je gagne aussi bien ma vie.
Enfin sachez que nos expériences individuelles ne peuvent pas se calquer chez les uns et les autres c'est très personnel, il faut vouloir le changement et le vivre sereinement sans contrainte.
La suite au prochain épisode, non je rigole.
19/09/2008 à 14h30
tout a fait d'accord avec toi jz,je compare souvent mon cabinet et a une entité tentaculaire passionnante tant techniquement qu'aun niveau des rapports humains mais qui peut accaparer énormément au détriment du vie personelle et familiale indispensable ...savoir prendre du temps pour soi n'est pas facile au début .Par contre je mets un point d'honneur a garder le sourire et la banane pour chaque patient quelques soient les soucis du moment et meme si le patient fait la "tronche".J'entends trop souvent des patients se plaigant de l'accueil glacial de tel ou tel personnel soigant ..
19/09/2008 à 15h24
Allez, faisons dans le bucolique, un cabinet dentaire à gérer, c'est comme un jardin, on plante, on attend, ça pousse et on récolte. Parfois, des herbes folâtres viennent perturber l'agencement si délicatement recherché, soit on les enlève, soit on les garde en les intégrant au reste des plantations. De temps en temps, un coup dur, la pluie ou la sécheresse, vient détruire une partie du jardin, puis, la nature reprenant ses droits, après quelques temps, le jardin renait, aussi beau qu'avant. Et, à l'instar de tout jardin, il faut savoir diversifier ses plantations, afin que tout au long de l'année, la palette florale perdure et illumine de toutes ses couleurs le lieu.
De plus, comme dans tout jardin qui pourrait se suffire à lui-même, il ne faut pas hésiter à méler le potager au médicinal et au jardin d'agrément, à l'image des anciens jardins de curé.
Enfin, comme dans un cabinet, il y a toujours à faire dans un jardin et même si rien ne semble pousser durant les longs mois d'hiver, c'est pourtant à ce moment que se préparent les merveilleuses choses qui apporteront leur prémices au printemps, leur maturation en été et leur jouissance en automne.
Enfin, où mieux que dans un jardin et de qui peut-on apprendre, si ce n'est des jardiniers, cette merveilleuse vertu cardinale qu'est la Patience.
Bon après midi à tous.
Les corrections orthographiques ont été apportées.
Merci Plouf de ce rappel aux règles du bon goût.
Car la faute d'orthographe est au texte ce que le bon grain est à l'ivraie. Il faut donc les séparer.
19/09/2008 à 15h41
Probablement vas-tu te faire tomber dessus par les correcteurs orthographiques du forum !
19/09/2008 à 16h19
Pier Ecrivait:
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> Alez faisons dans le bucolique, un cabinet
> dentaire à gérer, c'est comme un jardin, on
> plante, on attend, ça pousse et on récolte,
> parfois , des herbes folaâtres viennent perturber
> l'agencement si délicatement recherché, soit on
> les enlève, soit on les garde en les intégrant au
> reste des plantations. Parfois, un coup dur, la
> pluie ou la sécheresse vient détruire une partie
> du jardin, puis, la nature reprenant ses droits,
> après quelques temps, le jardin renait, aussi beau
> qu'avant. Et , à l'instar de tout jardin il faut
> savoir diversifier ses plantations, afin que tout
> au long de l'année, la palette florale perdure et
> illumine de toutes ses couleurs le lieu.
> De plus, comme dans tout jardin qui pourrait se
> suffire à lui-même, il ne faut pas hésiter à méler
> le potager au médicinal et au jardin d'agrèment, à
> l'image des anciens jardins de curé.
> Enfin, comme dans un cabinet, il y a toujours à
> faire dans un jardin et même si rien ne semble
> pousser durant les longs mois d'hiver, c'est
> pourtant à ce moment que se préparent les
> merveilleuses choses qui apporteront leur prémices
> au printemps leur maturation en été et leur
> jouissance en automne.
> Enfin, où mieux que dans un jardin et de qui peut
> on apprendre, si ce n'est des jardiniers, cette
> merveilleuse vertu cardinale qu'et la Patience.
> Bon après midi à tous.
c'est décidé, je vire mon épouvantail et j'embauche un top comme assistante.
19/09/2008 à 17h44
elliot Ecrivait:
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> c'est décidé, je vire mon épouvantail et
> j'embauche un top comme assistante.
elliot, téléphone maison,
t é l é p h o n e m a i s o n !!!
19/09/2008 à 19h20
merci pour tous ses conseils. mais je vais certainement sauter le pas de l'assistante debut novembre. je me suis installe deb juillet et je n'ai deja plus de place avant mi oct.je perds du temps avec les patients cmu qui me posent au 1er rdv un lapin 1 fois sur deux.alors t'as des matinees ou personne ne vient ou presque (7 1ers rdv absent un mercredi; ça m'est arrive une fois) et d'autres (3 fois sur 5 ou tu cours comme un malade.
19/09/2008 à 19h24
plouf Ecrivait:
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> Un truc hyper simple, hyper bon marché : apprendre
> à dire non.
>
> Non, je ne suis pas disponible 7 jours sur 7.
> Non, je ne sacrifie pas ma vie de famille.
> Non, je ne finis pas le soir à des heures
> impossibles.
> Non, je ne sais pas tout faire et je délègue ce
> que je ne sais pas faire, les actes pour lesquels
> je ne suis pas équipé, les actes qui requiert la
> présence d'une assistante au fauteuil si je n'en
> ai pas une.
> Non, je ne cède pas aux exigences des patients.
> Non, je ne peux pas plaire à tout le monde.
> Etc.
j'en reve. je afficherais meme en salle d'atttente. y'en a pas tant que ça ki sont chiants loin de la mais kan c'est le cas ça m'enerve beaucoup.
19/09/2008 à 19h33
Pour chaque patient qui te plante au premier rdv, crée une fiche (papier ou dans ton logiciel) et note bien que le patient n'est pas venu : quand il te rappellera, et c'est probable qu'il le fasse, tu auras le grand plaisir de lui annoncer qu'il est hors de question de le recevoir vu qu'il t'a déjà planté un rdv.
Sinon, je n'ai pas de meilleurs conseils à te donner que ceux ci dessus : la vien, ça n'est pas ton travail.
J'ai eu un accident cet année, j'ai du m'absenter en tout 9 semaines.
J'ai été heureux de savoir que la très grande majorité de mes patients ont pris de mes nouvelles auprès de mon assistante, et depuis que j'ai repris, beaucoup me demandent encore si cela va bien. C'est le résultat paradoxal d'une grande exigence vis à vis de leur ponctualité.
Je travaille 35 h par semaine sur 4 jours, c'est le meilleur équilibre que j'ai pû trouver pour le moment.
19/09/2008 à 19h59
Première chose pour diminuer le stress: travaille moins.
19/09/2008 à 20h22
Moi je m'en tape le coquillard quand un patient ne vient pas, j'en ai tellement qui rappliquent par dessus le marché que ça donne de l'air à l'agenda...
Je me fais d'ailleurs la réflexion devant le boulot qui s'amène pour le moment que je ne m'en sors plus malgré trois assistantes...
L'implanto prend une part de plus en plus importante alos que je travaille sans correspondants, j'avoue que cela commence à me stresser car cela m'oblige à trop d'heures de travail
Je me suis alors dit que je propose à tous les patients de venir une demi-journée ou une journée complète pour abattre le curatif, ça marche, ils acceptent mais cela ne fait que déplacer le problème et puis comment être toujours en pleine forme à ce rythme ?
J'ai repris l'entraînement body building pour augmenter la résistance, ça marche, mais s'ajoute alors la fatigue de trop de sport !
Alors je me dit que je dois plus dormir, j'ai donc supprimé la télé et je fais aussi la sieste à midi, ça marche mais malgré tous ces aménagements chaque soir je me retrouve la tête dans le cul comme on dit vulgairement...
Que faire quand une dame vient avec sa latérale pêtée qu'il faut extraire pour implanter directement dans la foulée alors que l'agenda est bétonné ? J'en ai deux qui se sont amenées aujourd'hui, une je viens même de lui resceller son pivot à l'eugénate dans la racine fracturée, bin oui quoi d'autre à 20.00 heures chez une hystérique qui a peur de tout et qui rougit en pleurant presque à l'annonce du verdict fatal l'autre on a le temps ce ne sont que trois kystes sous quatre couronnes soudées vieilles de deux ans sur trois incisives maxillaires, les corticales vestibulaires éventrées, vive le scanner, ça motive les gens à se faire traiter...
Obligé que je suis d'opérer ça un jour matin à cinq heures, vous allez voir que ça va aller comme ça
p.s. les trois kystes, c'est du boulot français, merci les gars et les crapaudes de saloper vos endos, continuez comme ça, vous assurez mon avenir !