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Moi je croise les doigts...
03/11/2008 à 22h35
qd on les voit a la tele US, ça a l'air vriament joué. et il y a aussi une classe d'ecart: je siaspas ce qu'il donnera en president, mais obama a tout d'un animal politique etonnat.
03/11/2008 à 23h03
Il suffira de mettre un autre black à sa place : ils se ressemblent tous.
03/11/2008 à 23h08
Marc Apap écrivait:
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> Il suffira de mettre un autre black à sa place : ils se ressemblent tous.
ben moi je le trouve charmant Obama, rien que pour ça je continue à croiser les doigts....et cé ki Marc Apap d'abord? ;-)
03/11/2008 à 23h11
Quelqu'un qui veut te faire parler !
Bon, allez, c'était pour rigoler. Je le préfère largement au marchand de frites.
03/11/2008 à 23h46
Moi aussi je le trouve trop beau Obama...
Soit dit en passant, les programmes des 2 candidats sont minables, ils coûtent si cher qu'ils sont absolument irréalisables...
Donc en gros la préférence va à la belle gueule!
04/11/2008 à 06h59
je suis green card donc pas le droit de vote pour president Mais aux usa on vote pour des grands electeurs et donc on sait deja qu il y en a 330 pour Obama contre 200 pour Mc et il en faut 270 pour gagner
04/11/2008 à 08h10
bien vu patvat moi non plus j'ai pas le droit de voter, donc tu me dis que ça sert à rien que j'y aille barrack est déjà élu c'est ça? t'es de la CIA?
04/11/2008 à 10h32
et comment on appelle déjà cet effet des blancs qui au sondage disent être ok pour voter pour un noir (pour pas faire raciste) et qui ensuite font l'inverse????
04/11/2008 à 14h19
plouf écrivait:
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> Effet Bradley
yeaaaaa :-)
merki
je crains l'effet Bradley :-(
04/11/2008 à 16h03
Marc Apap écrivait:
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> Il suffira de mettre un autre black à sa place : ils se ressemblent tous.
Je suis sûr Marc, que habituellement on ne te demande pas de quelle fac d'odonto tu sors, mais de qu'elle école du rire tu sors???, tellement tu fais rire....:(
19/01/2009 à 16h22
Bon, ben, là je crois que vous pouvez décroisez tout ce que vous avez, puisque le fruit d'un étonnant croisement sera bientôt investi d'un lourde tâche: répondre à un milliard d'attentes, du spéculateur au chômeur, du noir au gris, d'un continent à l'autre.
Tiens! Jouons! :
Deux questions différentes:
- qu'en attendez vous?
- qu'en espérez vous?
19/01/2009 à 16h31
Nous n'avons rien à attendre ni à espérer d'Obama. C'est le président des Etats Unis d'Amérique. Il conduira sa politique dans l'intérêt de son pays pas des autres.
Au fait, sauf j'ai mal compris, il a reconduit le secrétaire d'Etat à la Défense de Bush à son poste, non ?
19/01/2009 à 16h46
plouf écrivait:
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> Au fait, sauf j'ai mal compris, il a reconduit le secrétaire d'Etat à la
> Défense de Bush à son poste, non ?
Oui, Robert Gates, mais ce n'est pas Donald "interrogatoires musclés" Rumsfeld, faut pas déconner.
19/01/2009 à 17h04
Peut-être que je me trompe, mais si l'intérêt seul du peuple américain avait primé, cela voudrait dire que les USA vont si mal que son peuple appelle l'Etat au secours.
Ce qui en soi est un sacré bouleversement de l'idée même du rêve américain.
Ou alors, le peuple américain (mais sous ce même mot en deux phrases on doit parler de deux groupes bien différents qui ont pourtant fait une majorité électorale) a considéré qu'il en avait assez de se couper du Monde puisqu'apparemment ces dernières années cela lui a plutôt rapporté des emmerdes.
Donc, personnellement, j'espère que la nouvelle administration des Etas-Unis, sous le symbôle d'Obama, va pouvoir reconquérir respect et confiance pour au bout du compte utiliser cette fois-ci sa position de force (toute relative mais cependant admise), dans la résolution concertée des crises qui secouent le monde et à terme en retirer des fruits bien américains, c'est vrai.
19/01/2009 à 17h19
Ne vous y trompez pas. Le fonctionnement du régime présidentiel américain est totalement différent du régime français présidentialiste où le président a beaucoiup plus de pouvoirs que son homologue américain.
Dans deux ans il y a les élections à mi-mandat. Dans six mois, les représentants américains repartiront en campagne et pour espérer être réélus ils devront plaire à leurs électeurs locaux.
L'expression des 100 jours a beaucoup plus de poids chez eux que chez nous. Obama n'a pas les mains libres, il devra composer en permanence avec le congrès et le sénat. Souvent pour faire passer une loi, les démocrates (quand ils sont a la maison blanche) ne peuvent pas compter sur toutes les voies de leur camp et doivent gagner celles de républicains.
La séparation des pouvoirs, là bas, a tout son sens.
19/01/2009 à 18h10
Tu es sûr de ça?
Il m'avait semblé que les Perle, Cheney, Rumsfeld, Rove, Wolfowitz avaient été plus déterminants dans la politique de W, que les chambres qui ne se sont guère fait priées pour voter les budgets et les amendements...
Je crois donc à la volonté d'un homme et à la qualité de son entourage pour faire "bouger les lignes", un peu comme en France, finalement...
20/01/2009 à 13h58
Le président des Etats Unis a l'initiative de la vie politique mais l'appareil gouvernemental est totalement différent de notre système. Il n'y a pas de ministres mais des secrétaires d'Etat qui sont en fait des conseillers du président. C'est toujours le président qui arbitre en s'appuyant sur une techno-structure très forte et son équipe de conseillers personnels dont le secrétaire général de la Maison Blanche est en fait le véritable numéro 2 de la nation.
Le président américain, du fait de la séparation des pouvoirs très forte, ne peut pas comme chez nous à travers le gouvernement directement proposer des projets de loi. Chaque année dans le discours de l'état de l'Union, le président présente ses projets législatifs qui seront obligatoirement déposés par un parlementaire. Les parementaires ont eux aussi un pouvoir autonome d'initiative de la loi. Le speaker, le président de la chambre a un rôle considérable. Il peut très bien ne pas présenter un projet de loi au vote.
Les lois doivent être votées dans les mêmes termes par les deux chambres. Le clivage et la discipline politique ne sont pas autant marqués que chez nous. Il est fréquent que les deux chambres présentent des majorités de couleurs différentes. Du fait des élections à mi mandat, le président peut se retrouver en situation de cohabitation dès la deuxième année de son mandat. Comme le président n'a pas le doit de dissolution et comme la chambre ne peut pas remettre en cause la responsabilité du président à travers de motions de censure, le président et les chambres sont obligés de travailler en concertation. Le bipartisme est la règle et fait que beaucoup de législation en sont le résultat.
Il arrive aussi qu'un président d'un bord soit élu et qu'en même temps la chambre des représentants soit de l'autre bord. Les démocrates ont eu plus souvent la majorité à la Chambre et au Sénat que les répulicains. En 1972, Nixon, républicain, a été avec une chambre et un sénat démocrate !
Après le 11 septembre 2001, Bush avait une côte de popularité de 80% Tout le pays était derrière lui, les parlementaires aussi. Les Clinton ne s'y sont pas opposés. Durant les primaires, Obama n'a pas manqué de le rappeler à Hilary Clinton.
A l'inverse, Hilary avait un projet de CMU qui lui tenait à coeur mais qu'elle n'a pas pu mener à bout à cause de l'opposition d'un bon nombre de représentants démocrates. Elle l'explique très bien dans ses mémoires. Et c'est peut-être cet épisode qui l'a décidé à se présenter cette fois-ci.
Aujourd'hui Obama profite d'une énorme popularité à travers le pays et s'est rallié bon nombre de républicains comme C Powels. S'il peut agir c'est uniquement dans les six mois qui viennent. Mais il ne faut pas croire qu'il a les mains complètement libre. Pour gagner les primaires, il a du se rapprocher de l'aile gauche du parti démocrate. Le choix de son vice-président n'est pas le fruit du hasard. Mais si politique conduit à une trop forte augmentation du déficit ou des impôts, l'aile droite des démocrates sera peut-êre moins enthousiaste. Et de toutes façons il aura besoin de l'appui de représentants républicains pour faire voter ses lois.
Si Obama se lance dans une politique de dévaluation compétitive du dollar, et laisse filer l'inflation pour relancer l'économie, de notre côté de l'Atlantique, l'Obamania risque de tourner court.
Ce sera comme toujours dans la politique américaine, un jeu d'équilibre, de lobbying constants et d'arbitrages entre les promesses de campagne, la réalité économique et la contrainte des prochaines élections.
20/01/2009 à 21h15
Merci pour l'exposé, Plouf.
Mais en réalité, je ne trouve pas d'exemple dans lequel le président et ses conseillers ont été empêchés par des chambres hostiles, de mener la politique qu'ils avaient décidé de convaincre leur pays qu'elle était la bonne.
Cela a été vrai, notament chaque fois qu'il s'est agi d'entraîner les USA dans une guerre, à commencer par la première mondiale.
Aux USA, comme en France et dans la plupart des démocraties, le génie des conseillers, particulièrement en communication, a toujours su se faire l'instrument décisif car convainquant, principalement auprès des partis, même d'opposition (voir le consensus sur la Constitution Européenne), et incidemment sur les médias, de l'homme fort désigné par le peuple.
20/01/2009 à 21h47
S'il y avait une crise profonde entre l'exécutif et les chambres, il n'y aurait aucun moyen constitutionnel pour la résoudre. C'est une coopération nécessaire qui oblige à mettre de l'eau dans son vin en permanence.
Une législation contraignante sur les armes seraient impossible à faire passer car il y a autant de représentants démocrates que républicains sympathisants de la NRA. Même constat sur l'avortement. Il n'y a pas de clivage systématique mais les négociations pour voter une loi se font au cas par cas.
Même si les lois de l'Union sont de plus en plus prépondérantes, le pouvoir de chaque état est encore très fort. Tous les états n'appliquent pas la peine de mort par exemple.
A l'inverse, il y a des choses complètement impensables chez nous comme l'affaire Charlie Wilson.
Le président américain n'est pas un personnage intouchable. Le Wtarergate et le Monicagate seraient constitutionnellement impossibles chez nous. Même le président peut être poursuivi pour parjure.
C'est un mode de fonctionnement totalement différent du notre. Cet inauguration day porte beaucoup d'espoir dans une grande part du monde mais je crains que la déception soit à la hauteur des espérances. D'un point de vue strictement constitutionnel, le président américain ne peut pas être un hyperprésident. C'est un leader politique fort mais aux pouvoirs volontairement limités et définis.
Il y a une raison historique. Les américains ont déclaré leur indépendance vis à vis de la couronne britanique et ils ne voulaient pas alors être dirigés par un monarque républicain. Ils ont ainsi créer un régime présidentiel faible.
Pour Obama le challenge est vraiment élevé. C'est un sac entier de patates chaudes dont il a hérité !