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je suis hors de moi!
24/02/2009 à 13h20
adhoc écrivait:
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> Emma, tu as levé un sacré troll!!!!
> mais que ferais pour réguler les flux migratoires céèmuoïdes inter cabinets tu si tu étais dictateur?
des puces électroniques sous la peau des patients et un fichier centralisé + un lecteur à l'entrée de chaque cabinet, comme ça quand le patient entre, on sait qui il est et de combien de cabinets il a essayé de forcer l'entrée depuis trois jours..
(bon je précise quand même que je blague, hein !, on ne sait jamais..des tordus pourraient penser que non..)
24/02/2009 à 14h52
plouf écrivait:
>
> Exercice libéral ne veut pas dire exercice anarchique. Les gardes sont prévues
> par la loi. Il n'y a pas de volontariat la dedans.
bien d'accord avec toi, mais faire les gardes dans le contexte actuel (un praticien pour 200 000 habitants, sans assistante, avec une vingtaine de patients qui se pointent tous à l'ouverture du cabinet de garde, le tout pour 2 heures de garde et j'en passe) si ce n'est pas de l'anarchie dis moi ce que ça représente pour toi!
>
> Contrairement à ce qu'on pourrait croire, nous exerçons une mission de service
> public. C'est même pour cette raison que l'Etat a financé nos études. La contre
> partie en est de soigner toute la population, mission que l'Etat ne peut pas
> faire lui-même.
>
> Quand nous assurons une garde, nous assurons une mission de service public.
dans les conditions que j'ai cité plus haut, je trouve que c'est très risqué ne serait-ce qu'au niveau aseptie, où est la mission de service public dans ce contexte?
ne serait-il pas plus simple de prévoir, dans chaque grande ville, un dispensaire où nous ferions, même bénévolement, chacun et chacune à notre tour, à plusieurs dentistes assités par des personnes formées et rémunérées, des vacations permettant à tout citoyen en urgence dentaire de se faire prendre en charge de façon efficace dans tous les domaines (aseptiquement, radiologiquement et thérapeutiquement parlant etc.).
24/02/2009 à 16h39
emma écrivait:
> ne serait-il pas plus simple de prévoir, dans chaque grande ville, un
> dispensaire où nous ferions, même bénévolement, chacun et chacune à notre tour,
> à plusieurs dentistes assités par des personnes formées et rémunérées, des
> vacations permettant à tout citoyen en urgence dentaire de se faire prendre en
> charge de façon efficace dans tous les domaines (aseptiquement, radiologiquement
> et thérapeutiquement parlant etc.).
Sous toute bonne idée se cache souvent un effet pervers. Ta proposition impliquerait que nous serions d'astreintes très régulièrement avec un service de garde tout le week end et toutes les nuits. Il y a des volontaires ?
Ce sont nos ordres départementaux qui organisent le service de garde. Généralement c'est le service minimum qui est organisé pour justement éviter ce petit désagrément pour tous. J'ai entendu que dans un département, la Sarthe me semble-t-il, la garde était assurée uniquement par les praticiens du chef lieu de département qui se tapaient ainsi une garde tous les quinze jours ou trois semaines.
24/02/2009 à 18h32
1/ on a nous aussi envie de profiter de la vie
2/ on a envie de bosser correctement et sereinement
ceci implique qu'on bosse plus comme nos anciens, je veux dire à part amibien, 70h par semaine. d'autre part on refuse les bouffons et comme eux aussi ont mal aux dents ils embouteillent les urgences....
un ami à moi est aux urgences dans un grand centre hospitalier de marseille, medicales pas dentaires, il y a la queue, des emeutes, des couteaux et des armes à feux, des menaces et des gens qui pour moitié au moins n'ont rien à foutre là, en bref presque comme toi.... sauf que lui c'est tous les jours.
comme je bosse là je pause mais je reviendrai
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"On a toujours le choix! Mais entre quoi et quoi?
Vas-y boulégue et l'avenir te le dira!"
24/02/2009 à 18h40
Tout d'abord, Emma, je suis super content de te re-lire plus souvent !
J'apporte juste une idée ou deux sur le débat, à propos de la "visite obligatoire".
Il y avait, en 2007, 4 500 000 bénéficiaires de la CMU. En admettant que les disparités géographiques, les spécialisations et autres exercices exclusifs n'existent pas, n'étant que ~44 000 praticiens en france, il nous faudrait donc, si tout les bénéficiaires de la CMU respectaient cette obligation, assurer la visite de 100 patients "en plus" par an. Ce qui fait une cinquantaine d'heures, si on compte juste une consult "complete".... faisable me direz-vous... Mais après, pour avoir droit "à l'urgence", il faudrait avoir fait les soins nécessaires ? Là du coup ça fait beaucoup plus...
Bref, à mon avis, quoi qu'on en dise, l'état bucco dentaire de nos concitoyens ne peut se résoudre, même politiquement, sans un boom démographique dans la profession.... lequel pourrait être par exemple "émulé" par l'arrivée d'une nouvelle profession apte à travailler en bouche... vous voyez de quoi je veux parler, évidemment...
24/02/2009 à 18h45
plouf écrivait:
. J'ai entendu que dans un département, la Sarthe me
> semble-t-il, la garde était assurée uniquement par les praticiens du chef lieu
> de département qui se tapaient ainsi une garde tous les quinze jours ou trois
> semaines.
absolument faux, je suis dans la Sarthe.
Le service de Garde est mis en place effectivement pas le CDO.
Et ce sont les CD de l'agglomération urbaine du Mans qui s'y collent effectivement.
Mais cela ne revient pas toutes les 2 ou 3 semaines, faut pas exagérer.
Disons tous les ans et demi environ, voire 2 ans...
Je donnerai des chiffres plus précis concernant la démographie dans le département.
24/02/2009 à 20h33
gai-luron écrivait:
> Et ce sont les CD de l'agglomération urbaine du Mans qui s'y collent
conclusion: quand on est un rat, mieux vaut être un rat des champs
(ça va, là, Sid? assez concis?)
25/02/2009 à 00h51
De nouveau une ch'tite garde dans la nuit de dimanche à lundi.
J'avais par contre prévu le coup; afin de ne pas finir telle une larve humaine aux urgences j'ai dormi une partie du dimanche. La dernière fois, le retour en vélo avait failli se solder par un baiser langoureux avec un lampadaire.
Y'a pas: durant la nuit la solitude est pesante.Comme toujours, l'interne reste avec moi jusqu'à minuit. Celle-ci fut efficace : non pas cinq mais environ quinze patients jusqu'à près d'une heure.
Après? Et bien la bonne poire est seule pour l'Île-de-France :)
Ce fut néanmoins moins difficile que celles du samedi, mais j'abonde dans le sens de la majorité d'entre vous ;il n'y a globalement que de la négligence et de rares traumas.
Échantillons d'une nuit où j'ai gardé mon mordant pour remettre les têtes de lards en place, ma main de fer dans un gant de velours pour les hésitants et la satisfaction d'avoir pensé à prendre les écouteurs annuleurs de bruit ambiants pour cette gamine qui a sans doute dépassé les notes les plus aigües du piano d'une bonne octave.
En vrac, treize heures durant, avec trente seconde de pause pipi vers deux heures du matin:
- 20 pulpites environ,
- 3-4 paa avec le pus qui sort sous pression à l'ouverture,
- que trois celulite, c'est peu, mais la dernière a été hospitalisée sur le champ. L'interne de stomato a voulu jouer au malin, du style, moi je lui ferai ouvrir la bouche... :)vu le peu de monde que je lui envoie, faut vraiment que ça vaille le coup pour que je le bipe. Il devrait apprendre à force, c'est lassant,
- un retour de ski avec six dents pétées lors de la dernière descente ( comme quoi les vacances c'est dangereux )
- une demande de détartrage et un avis prothétique qui ont giclé, faut pas pousser,
- service après-vente d'un boulot fait au Mali: niet.« Au moins madame, vous en aurez eu pour votre argent... :D »
- une dizaine d'autres dont je ne me souviens plus.
Alors certes, hurler me permettrait de me détendre face à la bêtise humaine; taper les murs viderait la salle d'attente,trucider certains cons -frères (-soeurs, respectons la parité) diminuerait la dose de boulot.Mais à quoi bon. Mieux vaut se serrer les coudes quand on voit venir la CPAM juge et partie pour le tact et mesure...
Quelques morceaux choisis:
Je sors dans la salle d'attente avec la sœur de la gamine à la voix si stridente, qui a peur elle aussi et beugle tout ce qu'elle peut depuis vingt minutes. «Où est le Papa de cette petite? » et force est de constater les regards livides se tourner vers moi. Faut croire que le bruit est très bien passé en salle d'attente. J'ai du en perdre quelques-uns sur ce coup-là.
Antépénultième: plus de fraises pour la pulpo sur 18...record battu: 15 secondes pour l'extraire...Dieu merci c'était ni 38 ni 48...
Dernier, sept heures vingt du matin : un embrayage (comme Frédéric Mitterrand ), fac d'histoire, troisième année de licence, chemise recherchée, gilet noir, collier de perles Woodstock, une tonne de parfum, ne masquant pas une haleine sponsorisé par Staphylococcus aureus & Cie...
«Ah non! Vous allez pas me faire une piqure, je psychote à fond sur les piqures...» La fatigue aidant, la politesse qui avait tenu treize heures durant saute: « Ecoute mon grand (je plaque sa tête sur l'appuis-tête dans le même temps ) tu vois, y'a plus de sangles sur les fauteuils pour travailler sans piqures.T'es plus un gosse, donc tu te laisses faire!» Voilà une tronculaire qui devrait le calmer pendant l'AG de grêve qui l'attend à la fac. Petite péricoronarite de 48 qui gicle bien mais pas assez collectée à mon goût. Il est pas gros, tant pis, une bonne dose d'AB de cheval pour couvrir tout ça... on le retrouvera en suivant la ligne jaune...
Heureusement que j'ai pas les mêmes au cabinet en permanence...
Bonne nuit à tous.
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omnes vulnerant, ultima necat.
25/02/2009 à 18h08
Fu-chan écrivait:
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>> omnes vulnerant, ultima necat.
vanitas vanitatis
25/02/2009 à 19h13
mark écrivait:
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>
> Il restera la liberté de choisir de sauter mes interventions ou de te faire
> violence pour essayer de comprendre ce que maladroitement j'essaie d'exprimer,
> qui, je veux bien l'admettre, diffère quelque peu des considérations méprisantes
> et péremptoires que l'on peut lire ici où là à propos de notre population
> (beurk! quel terme ordinaire!) qui constitue pour la majorité (souvent
> silencieuse sur ce forum)de notre profession , notre patientèle (pour ne pas
> dire notre pain) quotidien...
>
>
Oh la la, de pire en pire, c'est louuuuuuuuuurd!!!! :-))))
25/02/2009 à 21h05
Tu sais, Sid, si tu ne me lis pas à haute voix avec le doigt sur l'écran, tu prends tes respirations quand tu veux.
:)
25/02/2009 à 22h39
mark écrivait:
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> vanitas vanitatis
Ben oui, on finira tous par y passer :D La dernière, clle de trop:)
26/02/2009 à 14h22
mark écrivait:
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> Tu sais, Sid, si tu ne me lis pas à haute voix avec le doigt sur l'écran, tu
> prends tes respirations quand tu veux.
>
> :)
>
Bien vu! ;-)