Tous les forums
Inlays ou onlays avec une limite cervicale sous-gingivale sans émail
02/10/2009 à 12h44
Pour ceux qui font des reconstitutions indirectes, quelle est votre attitude dans cette situation clinique?
1/ Inlays composite en sandwich ouvert
2/ Inlays composite avec le même protocole de collage que s'il restait de l'émail
3/ Elongation coronaire? (je trouve ça un peu agressif vis à vis de la petite partie qui est sous-gingivale).
3/Plus généralement, vous utilisez des inlays en compo, lequel?
De la ceram? Empress 2, Zircone?
Du métal?
Si oui, pourquoi? (Et si non aussi! )
Pour l'instant je fais du sandwich ouvert, me permettant entre autres de remonter la limite cervicale pour pouvoir mettre la digue pour le collage mais je suis moyennement convaincu par la technique.
4/Je pensais, dans ces situations, faire un inlay en précieux scellé au Fuji+, puis un deuxième inlay en céramique Empress ou en composite collé au Variolink (ou un inlay composite) (dans le même temps de labo donc mise en place des deux inlays superposés dans la même séance de soins.
Mis à part les problèmes de coût et de complexité du protocole opératoire, ne serait-ce pas la meilleure solution combinant esthétique occlusale et pérennité du joint cervical? (pour une molaire inf par exemple, pour une prémolaire sup ce sera moche évidemment...).
Alors mauvaise technique (ça existe, j'avais lu un article à ce sujet)?
Mieux que de la technique sandwich?
Vous avez déjà essayé?
5/Quels sont vos matériaux, protocoles labo, de collage, etc... pour vos inlays ou onlays?
Marc Apap et pxav vous pouvez répondre aussi, et même les chasseurs ;-)
02/10/2009 à 14h16
Bonjour,
"limite cervicale sous-gingivale sans émail "
Un coup de bistouri électrique sur mode cut ou coag 1 .
A faible puissance , 2 ou 3 pas plus.
Après tout est sec . Je remonte du composite direct jusqu'en supra-gingival .
Finition des bords avec une petite fraise pointue .
C'est tout expliqué là , avec plein de photos :
http://www.amazon.fr/Oral-Radiosurgery-Illustrated-Clinical-Guide/dp/1841844616/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1254478540&sr=8-1
02/10/2009 à 15h29
Si tu dois faire une élongation, ou plastie au bistouri électrique c'est que bien souvent tu es déjà dans le cément, au-delà de l'émail.
Donc coller sur du cément, t'oublies.
Du coup remonter ta limite avec du CVI est la meilleure solution.
Pour ma part, je ne fais que des inlays ceram, céramique pressée.
Pourquoi?
Pour l'esthétique, le faible vieillissement de la ceram, l'absence de fixation des bactéries (amagnétisme).
Si l'occlusion est bien réglée, il existe peu de problèmes.
Je n'ai jamais essayé ta technique avec l'inlay métal et j'avoue que ça me laisse sceptique...
Coller sur du métal, autant prendre du super bond.
Je sais pas ce que peut donner le joint?
02/10/2009 à 15h51
Je fais mes onlay en céram depuis près de 15 ans.
Je colle sous digue tjs.
J'ai un laser vs electro-surge (c'est plus précis, mais les 2 fonctionnent)
Avec un laser Erbium , tu peux même faire élongation osseuse en même temps et prendre ton empreinte.
Collé sur cément, je la fais sans problème.
C'est pas pire qu'une CCM sous gingivale 360.
Technique sandwich, oui c'est valable, pas de problème.
Onlay métal + compo collé ? fait une CCM !
Onlay zircone...rien ne colle au zircone (5 Mpa)
alors non, pas un bon choix. Zircone pour couronne OK, pour onlay, non.
Il y a un type aux USA qui fait des onlay CAPTECK+ céram.
Or electro-déposé + céram.
C'est simple (ciment VS colle) mais cela ne remforce pas la dent et le onlay doit être petit.
--
Céramik
02/10/2009 à 17h34
remontée de la limite de collage non au CVI mais au compo DUAL,plus facile,rapide, moindre retraction qu'au compo photo et collage compo compo,ce qui est mieux
02/10/2009 à 18h26
le dual n'est pas plus facile et rapide qu'un cvi pusiqu'il faut mordencer et utiliser un adhésif. Quant à l'adhésion d'un compo sur la dentine, elle est toujours inférieure à celle d'un cvi.
02/10/2009 à 19h18
Gutt-A écrivait:
----------------
Quant à l'adhésion d'un compo sur la dentine, elle est
> toujours inférieure à celle d'un cvi.
Je serai bien curieux de lire une étude à ce sujet ????
02/10/2009 à 19h19
ploc écrivait:
--------------
>
> remontée de la limite de collage non au CVI mais au compo DUAL,plus
> facile,rapide, moindre retraction qu'au compo photo et collage compo compo,ce
> qui est mieux
>
Les propriétés mécaniques d'un composite sont supérieures à celle d'un CVI. La solubilité d'un CVI est plus défavorable que celle d'un composite. Par contre, le collage d'un composite est plus dur à maîtriser que la simple application d'un CVI, et je ne vois pas trop l'intérêt de déplacer une interface de collage par un autre collage.
Les composites duals n'ont pas forcément moins de rétraction que les photo purs, par contre la rétraction est mieux maîtrisable. Il est conseillé de les laisser prendre en mode chimique, "complètement" ou au moins jusqu'à la phase gel, puis ensuite seulement de photopolymériser. Le stress de contraction est directement dépendant de la vitesse de polymérisation.
02/10/2009 à 19h20
Gutt-A écrivait:
----------------
> Quant à l'adhésion d'un compo sur la dentine, elle est
> toujours inférieure à celle d'un cvi.
Pas d'accord du tout.
La force d'adhésion des CVI sur la dentine est de l'ordre de 10 MPa et moins, alors qu'on peut obtenir des forces d'adhésion de 30 à 60 MPa sur dentine avec les meilleurs adhésifs de quatrième génération.
02/10/2009 à 19h33
substitut dentinaire:
les materiaux pouvant servir de substiTuts dentinaires sont
-les resines composite chemo
-les CVI
"afin de rester ds la philosophie du tout collé, de maintenir une certaine homogeneité,nous avons opté pr les resines chemo en raison de leurs nbreux avantages;
-prise lente et compliance elevée
-stress de retraction de faible intensité"
la bande des accamediciens du sourire
02/10/2009 à 21h46
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> La force d'adhésion des CVI sur la dentine est de l'ordre de 10 MPa et moins,
> alors qu'on peut obtenir des forces d'adhésion de 30 à 60 MPa sur dentine avec
> les meilleurs adhésifs de quatrième génération.
et tu ne parles pas de l'adhésion des meilleurs cvi? ;)
02/10/2009 à 22h59
philosophie du substitut
-une protection biologique et mecanique du complexe dentino-pulpaire il pemettra
-un comblement des contre depouilles ds un souci d'economie tissulaire il cherchera
-un renforcement des structures residuelles il fera
-une injection rapide d'une importante quantite de materiau avec un stress de contraction faible on pourra
-une compatibilité avec les adhesifs amelo dentinaires il aura
- remonter les limites cervico- proximales il rendra possible
ça te va choip? :)
02/10/2009 à 23h00
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> je ne vois pas trop l'intérêt de déplacer une interface de collage
> par un autre collage.
>
Peut-être pour pouvoir placer une matrice pour monter la couche de composite direct jusqu'en supra, à l'abri de la salive?
Alors que le collage d'un inlay en sous-gingival ne peut être fait avec une matrice, certains arrivent à mettre la digue dans cette situation sans que la situation soit pire (saignements...) mais je n'y arrive pas.
02/10/2009 à 23h10
Gutt-A écrivait:
----------------
>
> et tu ne parles pas de l'adhésion des meilleurs cvi? ;)
Et toi, tu nous en parles? ;-)
02/10/2009 à 23h44
Puisque je suis sollicité et que la journée de cab est terminée, voilà ce que je pense de tout ça :
1/ En cas de limite sous gingivale, il n'est pas question pour moi de placer un inlay en composite ou céramique.
2/ Ces deux matériaux doivent être collés pour éviter d'une part la fracture de l'élément prothétique (plus fragile que du métal) et d'autre part pour assurer l'étanchéité de la restauration et éviter les caries secondaires.
3/ Etant donné que pour coller, il faut isoler avec la digue, on comprend que la situation sous gingivale doive être évitée.
4/ En conséquence, et si l'on veut vraiment placer une restauration indirecte esthétique, il faut s'arranger pour éliminer la gencive au dessus de la limite, avec les considérations concernant le respect de l'espace biologique (nous n'entrons pas dans la description des méthodes. Si c'est un peu de gencive seulement, ce n'est pas pareil que si l'os alvéolaire est très proche de la limite de la cavité).
Plusieurs questions se sont posées :
1/ Valeur du sandwich ouvert : cette méthode est un pis aller, dans les cas de cavités proximales difficiles à isoler, pour obturations directes. A terme, la faible résistance mécanique et la solubilité des verres ionomères augmentent le risque de fracture et de caries secondaires
(Longevity and reasons for failure of sandwich and total-etch posterior composite resin restorations.
Opdam NJ, Bronkhorst EM, Roeters JM, Loomans BA.
J Adhes Dent. 2007 Oct;9(5):469-75.)
D'autre part, il faut avoir une forte épaisseur de verre ionomère pour une bonne solidité, et donc ça ne rentre pas dans le cadre de cette situation (si c'est juste pour arriver au niveau de la gencive, la quantité de CVI est de l'ordre d'un millimètre, donc très peu solide).
Pour moi, c'est une solution médiocre et pas à la hauteur des exigences de qualité que l'on se propose d'atteindre avec une restauration indirecte. Donc, clairement, pour moi, cette méthode est à rejeter.
Je mets dans le même panier toutes les autres solutions de facilité, avec encore plus de réserve concernant l'utilisation d'un composite, que ce soit dual ou chémopolymérisable, puisque le problème est d'isoler de l'humidité. Il est vrai que les CVI adhérent chimiquement spontanément à la dentine, et qu'ils sont hydrophiles, ce qui les rends supérieurs, lorsque les conditions sont difficiles, au composites. Mais leur solubilité et leur faible résistance mécanique les rend inacceptables en technique sandwich ouvert sous une obturation indirecte en principe plus coûteuse et qui a vocation de durer plus longtemps qu'un composite direct.
Dernier problème enfin, qui a été soulevé, celui de l'adhésion. Le cément ayant une épaisseur de moins d'un demi millimètre, on se fiche un peu de sa présence, car c'est surtout à la dentine qu'on colle. Ici encore, pour que cela se passe dans de bonnes conditions, il faut une excellente isolation. Moyennant quoi, l'adhésion est de bonne qualité. Donc, retour à la case départ.
Les matériaux à utiliser pour le collage sont plutôt en plusieurs étapes, du genre etching, adhésif (ou primer et bonding) + résine duale pour le joint entre la pièce prothétique et la dent(dentine ou/et émail). Personnellement, j'aime bien les produits de chez Ivoclar Vivadent, qui sont faciles à utiliser et très esthétiques après la prise.
Pour terminer, personnellement, je n'ai jamais fait de restauration indirecte sous gingivale. Si je préconise une restauration indirecte, je propose un inlay/onlay en or blanc ou jaune, ou une CCM.
03/10/2009 à 00h16
Marc Apap écrivait:
-------------------
> personnellement, je n'ai jamais fait de restauration indirecte sous gingivale. Si je préconise une restauration indirecte, je propose un inlay/onlay en or blanc ou jaune, ou une CCM.
mais bon, toi au moins tu as été sollicité.
03/10/2009 à 03h46
> Marc Apap écrivait:
> -------------------
> > personnellement, je n'ai jamais fait de restauration indirecte sous gingivale.
> Si je préconise une restauration indirecte, je propose un inlay/onlay en or
> blanc ou jaune, ou une CCM.
>
Jamais fait de restauration indirecte sous gingivale ?
Tu peux nous en dire plus ?
--
Céramik
03/10/2009 à 04h00
Céramik écrivait:
-----------------
> > Marc Apap écrivait:
> > -------------------
Edit
03/10/2009 à 08h45
Répondons à Ceramik, pour qu'il sache enfin quelle est ma pratique :
- Pas d'inlay ou d'onlay composite ou céramique lorsque la limite est sous le niveau de la gencive.
- Elongation coronaire si nécessaire (chirurgicale)
- Elimination de la gencive (bistouri électrique) lorsqu'une faible hauteur de gencice gêne
- Si une restauration indirecte est indiquée et qu'une région se trouve juxtagingivale, c'est inlay ou onlay métallique ou couronne céramo-métallique.
- Je ne pose plus d'amalgame depuis peut être au moins 10 ans.
03/10/2009 à 11h37
Je pense qu'on est tous à peu près d'accord pour dire qu'un collage doit se faire dans des conditions d'isolation les plus parfaites possibles, vous pensez vous opposer alors qu'en fait vous êtes plutôt d'accord.
Certains pensent arriver à obtenir ces conditions sur des lésions sous-gingivales, d'autres non, mais la philosophie est la même.
Le sandwich ouvert qui a été présenté comme la solution miracle semble de plus en plus remis en cause (et d'ailleurs le sandwich fermé également).
Simple question à ceux qui ne veulent pas faire d'indirect en sous-gingival: qu'est-ce que ça change quand c'est du direct ?
03/10/2009 à 12h01
1/ Je ne pense pas etre d'accord avec ceux qui estiment qu'un sandwich ouvert au CVI ou la pose d'un composite à prise chimique ou duale soit la solution pour asseoir la restauration indirecte au dessus du niveau de la gencive : ce sont deux solutions médiocres.
2/ Pour les restaurations directes : en vestibulaire, pas question de déroger à la règle de l'élimination de la gencive se trouvant au dessus de la limite de la cavité (de la manière qu'on voudra).
3/ Pour les restaurations directes sous gingivales en proximal : c'est de la dentisterie sociale; Donc, on peut éventuellement faire un sandwich. Mais surtout, la matrice permet de faire un rempart afin d'écarter la gencive et de mieux isoler la dent.
PS : difficile de mettre une digue sans la faire rentrer dans la cavité si la gencive est au dessus de la limite cervicale proximale. Donc, il s'agit de cas où la digue n'est pas posée.
03/10/2009 à 22h10
Marc Apap écrivait:
-------------------
>
>
> 3/ Pour les restaurations directes sous gingivales en proximal : c'est de la
> dentisterie sociale; Donc, on peut éventuellement faire un sandwich. Mais
> surtout, la matrice permet de faire un rempart afin d'écarter la gencive et de
> mieux isoler la dent.
Quand ce n'est pas de la dentisterie sociale, c'est donc élongation coronaire systématique et collage dentinaire?
03/10/2009 à 23h48
En toute honnêteté, dans ces cas, je préconise une couronne CCM ou un inlay métal. Je n'aime pas beaucoup les restaurations indirectes partielles si la dent est très délabrée. Je sais qu'on peut ne pas être d'accord : il y aura une séance sur ce thème à l'ADF.
04/10/2009 à 00h10
> 1/ Valeur du sandwich ouvert : cette méthode est un pis aller, dans les cas de
> cavités proximales difficiles à isoler, pour obturations directes. A terme, la
> faible résistance mécanique et la solubilité des verres ionomères augmentent le
> risque de fracture et de caries secondaires
> (Longevity and reasons for failure of sandwich and total-etch posterior
> composite resin restorations.
> Opdam NJ, Bronkhorst EM, Roeters JM, Loomans BA.
> J Adhes Dent. 2007 Oct;9(5):469-75.)
> D'autre part, il faut avoir une forte épaisseur de verre ionomère pour une bonne
> solidité, et donc ça ne rentre pas dans le cadre de cette situation (si c'est
> juste pour arriver au niveau de la gencive, la quantité de CVI est de l'ordre
> d'un millimètre, donc très peu solide).
> Pour moi, c'est une solution médiocre et pas à la hauteur des exigences de
> qualité que l'on se propose d'atteindre avec une restauration indirecte. Donc,
> clairement, pour moi, cette méthode est à rejeter.
Je ne dis pas non à ces propos mais il y a de nombreuses autres études qui disent le contraire... Je suis bien persuadé que tu les connais aussi. Alors qu'en penses-tu ?
1: Am J Dent. 2004 Feb;17(1):43-50.Links
Durability of extensive Class II open-sandwich restorations with a resin-modified glass ionomer cement after 6 years.Andersson-Wenckert IE, van Dijken JW, Kieri C.
Department of Odontology/Pedodontics, Umeå University, 901 87 Umeå, Sweden. [email protected]
PURPOSE: To evaluate the durability of a modified open-sandwich restoration utilizing a resin-modified glass ionomer cement (RMGIC) in large cavities. METHODS: 268, mostly extensive, Class II Vitremer/Z100 restorations were placed in 151 patients. 47% of the restorations were placed in patients considered as caries-risk patients. Six experimental groups, differing from each other in thickness of RMGIC layer and preconditioning, were evaluated at baseline and annually during 6-7 years according to modified USPHS criteria. RESULTS: After 6 years, 220 restorations were evaluated. 42 failures (19%) were observed. The most frequent reasons for failure were material fracture (n = 11), tooth fractures (n = 9) and secondary caries (n = 10). Non-acceptable proximal dissolution of the RMGIC was seen in six restorations. Significantly more failures, but similar dissolution of the RMGIC, were recorded in high caries risk patients. No differences were seen between the experimental groups or between restorations with thick or thin RMGIC layer. 160 restorations were also evaluated at 7 years. Another 13 failures were observed, eight with non-acceptable dissolution, three secondary caries and two fractures. It can be concluded that the modified open sandwich restoration showed an acceptable durability for the extensive restorations evaluated. An accelerating dissolution of the RMGIC was observed at the end of the study.
PMID: 15241909 [PubMed - indexed for MEDLINE]