Un gitan agité

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27/10/2009 à 14h24

Dis donc, les deux frangins ! Z’ont vraiment tout pour plaire !
Ils se pointent une demi-plombe à la bourre, ce qui a le don m’escagasser le système, mais là, t’as pas vraiment envie d’emblée de leur faire les gros yeux. Tronches de gitans furibards, ils s’engouffrent dans le cabinet comme s’ils venaient débusquer un rival en dette de grisbi pour le repasser. Aussitôt, ça schlingue à occire les mouches, y se sont oints à la même eau de toilette, manifestement très tendance chez le populo (Kébab, de Graillon). Peignés à l’huile de frites, sapés en joggers mécanophiles, y s’ ressemblent comme deux gouttes d’eau crade. Le plus vieux, disons le moins jeune, 25 piges environ, extrait de sa fouille arrière des attestations CMU, grasses et pliées en douze, pendant que le cadet (18 ans d’ galère) tourne en rond comme un babouin en cage qu’aurait repéré Sharon Stone en bikini.
On serait au coin de la rue, vu mon gabarit de poids coq et mon tempérament de poète, ils me foutraient moitié les flubes, ces sauvageons tendance caillera ! Mais là, j’ai la zeublou du doc, ça pose son homme, et c’est eux qui font dans leur froc. Alors, je les toise de… bas et j’ fronce le sourcil en matant ma toquante.
« Pas l’ temps d’ voir les deux, désolé » (fais pas l’ con, Charly, range ton opinel !).
« Vô z’y, touô ! » L’aîné se propose d’aller empuantir la salle d’attente, pendant que je me farcis le benjamin qui, dixit lui-même, en bave depuis une semaine. « C’est par là, branlouillou ! »
Le mecton a pas l’air de péter la forme ! Plus pâlot que des miches d’angliche en janvier, gaulé comme une arête de maquereau, le crevard doit pas claper de charcutaille tous les jours ! Même derché au burlingue, y tient pas en place. C’est clair, y flageole de pétoche dans son jogginge. Je la joue hyper-calmos.
« Alors, qu’est-ce qui t’arrive ? »
« A l’hosto, m’ont dit faut tout ârrâcher ! »
« T’as un boulot ? Non ? Tu en cherches ? Non plus ! T’es en bonne santé ? Tu crois ! Ok, tu vas t’installer là-bas, on va jeter un coup d’œil »
Entre les chicots mités au strepto et ceux qu’ont joué cassos sous les coups de lattes de son daron raide bourré, la taille est pas belle ! C’est pu une arcade, c’est l’ chemin des dames, un clavier de vieux clavecin (une noire, une jaune, une pétée).
Pendant que je mate l’étendue du désastre par une giration rotatoire de miroir, je ressens dans l’ bout de mes pinceaux le vibrato interne des tripes du branleur, qui s’attend à ce que j’ dégaine la tenaille ex abrupto pour lui déboiser tout l’avaloir.
C’est vrai que le chantier est déprimant, mais quand même…….
De là à tout foutre à la benne sans sommation !
Bordel ! Ce morpion craspouilleux a le même âge que mon rejeton à moi. On lui donne quand même pas la CMU pour lui refiler un berlingot intégral !
Et puis, Pal, t’es pas un déracineur moyenâgeux, mais un odontologiste conservateur post-marmassien.
Je lui file le rétroviseur dans les paluches et j’ lui gratouille les collets:
« Regardes, mec, au lieu de faire bravo des fesses : y’a comme un problo : me prends pas pour un bleu, au bord de tes crocs moisis, là, cette mousse de tarama à la pistache pourrave, c’est pas du résidu d’ Colgate, c’est d’ la pure mouscaille ! Et moi, tu vois, chuis pas docteur en vidange. Alors, y faut qu’ tu choises : ou bien tu reviens la prochaine fois avec les pavés dégueus et j’envoie tout l’ bourrier à la déchetterie, ou bien tu les as reluis au chrome, et alors, là ! …Foi d’ Pal, je te r’fais, en trois sessions, sans bobo et à l’œil, une devanture étincelo-scintillante de méga star ! A faire tomber toutes les greluches !
En voyant brutalement flancher tous les muscles de sa face de pigeonneau déplumé, je flippe un peu: si tous les sphincters lâchaient en même temps, ça pourrait sur-dauber ! Mais non ! Sous le coup de la divine surprise, y m’ regarde avec de grands yeux ébahis. Puis, comme un galopin déconfit auquel on propose de jouer gagnant plutôt que de rester l’oreille basse, il s’empresse de bredouiller :
« Ouais ouais, pas de problème, j’ vais m’ les brosser tous les jours, ouais, sûr, alors là, tous les jours, tous les jours, sûr ! ».
A mon avis, s’il avait une brosse sous la pogne, il aurait déjà commencé à astiquer !
Me v’ là carrément émouvé du noyau par le maigrichon pathétique, et mon envie de lui redonner un coup d’ patte enfle encore. J’élucubre intérieurement une sommaire analyse psycho-clinique : ce pauv’ gavroche guignard, y tombe pour une fois sur un vieux qui l’ traite pas comme une chiure de bâtard rédhibitoire, il va s’ dire respect. P’têt même qu’il va se sentir confusément choyé. Ensuite, avec un nouveau bloc incisivo-canin rutilant, y va s’ trouver finalement pas si tarte que ça, d’où éclosion d’une intériorisation de soi mâtinée d’amour propre narcisso-équilibrant. Par conséquent, nous aurons développement de l’auto-estime, optimisation de l’image projetée, néo socialisation, intégration professionnelle et finalement triomphe dans tous les domaines !
Saint Pal, priez pour nous !
Une petite ordonnance, tiens, mon p’tit bonhomme, (« Ouais ouais, j’ vais tout faire comme c’est marqué, sûr ! »), un rancard d’une plombe et demie dans trois jours pour refaire les fondations.

Foi de Pal, j’ vais t’en donner de l’amour, moi !

... à suivre....

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cyberquenottes

27/10/2009 à 14h31

Bin alors PAL ? pas de vacances ?

merci
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.SIGNEZ LA PETITION anti protocole MFP ICI :
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http://minilien.com/?AhchuNDclM
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!!!!!!! MERCI AUX 37 PREMIERS QUI ONT SI VITE SIGNE !!!!!!!

si vous pensez que si ce protocole n'existait pour personne,
votre exercice en serait favorisé => ALORS SIGNEZ !!!

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Utilisateur banni

27/10/2009 à 14h36

Il reviendra pas...

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http://soundcloud.com/narik/tracks
d-.-b

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PAL

27/10/2009 à 14h43

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Utilisateur banni

27/10/2009 à 15h04

Sans sa carte vitale ni son attestation...
Ou alors il se sera brossé les dents, mais avec l'autre face de la brosse à dents, là où y'a pas de poils...

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http://soundcloud.com/narik/tracks
d-.-b

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