Tous les forums
pour ceux qui hésitent encore à prendre un chat ...
05/12/2009 à 23h33
Voila, en résumé, la fin de l'histoire.
Effectivement, ce fut une grande controverse, plus importante que celle de Valladolid, car elle a duré sur plus d'un siècle.
La controverse a enflé à cause de son caractère paradoxal et cruel. C'était aussi un bon moyen de se payer Descartes par la bande, il faut bien le dire.
Les libertins s'en sont mêlé. Ces matérialistes (La Mettrie) se sont appuyés sur les progrès de la science pour dire que la conscience n'est qu'une affaire de cervelle, et comme les animaux en ont moins, l'affaire parait claire.
On discutaillait officiellement de l'âme des bêtes, mais par ricochet, on discutait et remettait en cause l'âme humaine...
De quoi ? s'élevèrent les théologiens !
Si la bête prétend souffrir, c'est qu'elle a un péché originel, et Jésus serait mort sur la croix pour les bestioles aussi ? car comme dit St augustin : nul ne peut souffrir sans l'avoir mérité. ça, on peut pas laisser passer.
Que nenni, disent-ils, c'est impossible. En conséquence, à Port Royal, camp retranché des jansénistes, on battait les animaux comme plâtre, et on leur ouvrait le ventre à vif, histoire de se fendre... la gueule.
Et pendant ce temps, Descartes pensait toujours.
Et il écrivit (1649) à Henri More (du camp des libertins), s'étonnant de la polémique : mon opinion garantit aux hommes du soupçon même de crime quand ils mangent et tuent les animaux.
Tout était parti d'une bonne bouffe !
Finalement, j'aurais du en faire une enigme...