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Prochaine balade
31/08/2010 à 03h17
Les vacances finies, il est temps de préparer les prochaines virées familiales afin d'éviter de passer une année travailleuse et chagrine. Il faut se trouver une sortie ludique.
Je vous suggère le versant alsacien des Vosges début octobre.
Pendant que Monsieur ira se piquer le nez au Riesling chez le producteur (le Käferkopf vaut le détour), Madame et les gosses iront vers les sommets pour voir passer le rallye. Chacun sera content.
Si l'un en prendra plein le gosier, l'autre ce sera les oreilles. Le moteur rageur des Citroën, les explosions des Ford, les claquements des Subaru, les déflagrations en série des Mitsu, le sifflement aigu des Fiesta, le tintamarre des Skoda à boîte très courte,... on les reconnaît à plusieurs km.
Chaque rallye a ses caractéristiques. L'Allemagne, c'est les épingles serrées dans les vignes, avec le frein à main obligatoire, la Corse, c'est l'absence de lignes droites et l'épuisement physique. Pour l'Alsace ce sera la difficulté à trouver le rythme, tant les terrains sont différents, à l'intérieur même des spéciales, ainsi que les très hautes vitesses atteintes... et le stress généré. On peut y ajouter, à cette période de l'année, le brouillard probable, la pluie, ou même les averses de neige sur les sommets.
Le rallye reprend des routes que je connais bien, et pour certaines, très bien. Je les ai parcourues en reco et en course à de nombreuses reprises, il y a bien des années. Je n'ai plus mes carnets de notes, j'ai jeté les photos et les extraits de presse, mais il me reste un peu de mémoire, et c'est difficile à oublier. Malgré certaines galères, et certains fossés visités brutalement, j'ai toujours la nostalgie de la course.
Ca me tente encore, parfois. Je me console en me disant que moi, au moins, j'ai pu réaliser mon rêve d'ado.
31/08/2010 à 09h55
Prenons la spéciale du Grand Ballon, qui va rassembler les difficultés, et casser le rythme des attaquants fous. Elle va faire office d'ellébore.
Départ en montée, sur une étroite petite route forestière dégradée, à flanc de montagne, entre rochers et ravin boisé. La route a la largeur de la voiture, et va se couvrir de boue et de pierres avec les passages, le pilotage en finesse est requis. Au milieu de la montée, on trouve une originale épingle gauche : un arbre est planté au milieu de la route ! Il vaut mieux viser à gauche, à la première corde, et ne pas sortir de la trajectoire.
Puis, changement de décor, on tombe sur la route des crêtes, dans les chaumes, large et très rapide, typée circuit. Après le sommet, très dégradé, la route devient impeccable. La descente est vertigineuse, avec des courbes larges et interminables, et des bouts droits ; elle est taillée pour les gros cœurs. C'est la montée d'adrénaline et les suées, une route et un décor qui font peur. On s'y tape plus de 200, les petites cylindrées vont au rupteur, et la sortie est interdite. Autre curiosité, au bas de la descente, 3 ou 4 virages serrés sont pavés, s'il pleut, il faudra y être.
Au col Amic, on tourne à gauche après un très gros freinage vers une route forestière, et on continue à descendre dans une vraie galère. On peut raisonnablement se demander si on est encore sur du goudron, tant c'est pierreux et étroit. Au début, c'est un tourniquet, et tous les virages sont masqués par une végétation touffue. Il y fait toujours sombre et humide, même en plein été. Vers la fin, c'est nettement plus rapide, mais ça devient boueux, et les arbres sont toujours aussi près de la route.
Ce petit descriptif résume la difficulté : on passe du difficile-sale, au hyper-rapide typé circuit, puis au lent-baston. Celui qui ne s'adapte pas instantanément aux conditions sera largué ou sera dehors. Et si on doit choisir, il vaut mieux ne pas sortir dans la descente du Ballon...
31/08/2010 à 11h03
Marrant la chronique rallye!!!!
> Elle va faire office d'ellébore.
<
Pas compris, ameli. L'ellebore etait un poison utilisé au moyen age .
????
31/08/2010 à 11h51
A voir comment tu connais le décor tu étais copilote ?
^ ... ^
Ô"""Ô
= o =
31/08/2010 à 11h57
je peux pas j'ai justement rally a la fin de la semaine
carto + epreuve monoplace + recarto et bien sur restau
31/08/2010 à 12h33
"Avoir besoin de deux grains d'ellébore" : expression ancienne pour indiquer qu'il faut calmer les dingues.
L'ellébore était aussi utilisé pour soigner les fous furieux,... ou les épileptiques !
31/08/2010 à 12h43
" On s'y tape plus de 200"
... pour moi, sur cette route que je connais, à 60 je serre déjà bien les fesse!
31/08/2010 à 13h00
Voilà améli qui donne dans l'herboristerie... On aura tout vu! quoique à force de sorties de route, il a pu faire quelque cueillette...
^ ... ^
Ô"""Ô
= o =
31/08/2010 à 13h06
Ce fil est deja une petite route sympa a tracer.
On devait donner ca aussi aux gens atteints de la danse de saint guy (je ne sais plus quel roi de france en etait atteint, ca se termine par le Fol, ca je sais!)
On ne fait pas assez d'herboristerie dans nos etudes... peut etre pour eviter l'experimentation sur nos femmes, ou nos concurrents ou nos associés:-)))
31/08/2010 à 13h06
J'étais pilote, en groupe N.
Mais les longues journées de reconnaissance, surtout le premier tour, à vitesse très réduite, permettent de regarder le paysage, et parfois, de s'arrêter pour boire un coup !
J'ai arrêté la course sur un énorme et brutal coup de blues.
J'avais bien entendu des ennuis bancaires, car ça coute bonbon !... mais j'aurais encore pu trouver un sponsor, car les résultats et le palmares n'étaient pas mauvais.
Surtout, j'ai perdu mon meilleur pote en course, et ce fut décisif. Un pilote pro qui m'avait tout appris, qui m'avait entraîné lors de longues nuits sur des petites routes qu'on barrait avec des panneaux de travaux empruntés !, et qui était un ami.
Vainqueur de la coupe de France, c'était un vrai pro, sur de petites voitures, avec un énorme palmares. Coupe Peugeot gagnée, il s'est loué des grosses autos pour faire les scratchs, pour se faire plaisir.
Ca s'est fini dans les arbres, dans une descente de col, 2 morts.
J'ai accusé le coup. Si lui, avec son haut niveau de pilotage, sa prudence calculée, son sens de la glisse, peut se planter ainsi, alors moi... vaut mieux que j'arrête.
L'adrénaline est une drogue dure. Elle annihile la raison. C'est mon équipe de copains-mécanos qui, me voyant passer parfois un peu en vrac, et regardant la fiche des temps, m'a dit que je surpilotais et me demandait de ralentir (!), parce que, inévitablement, je finirais par sortir à haute vitesse. Se planter dans une épingle en fin de freinage, c'est rien, mais se taper les arbres dans une descente de col...
Je n'avais ni le talent ni la grosse auto pour faire durablement ce que je réussissais à faire, ce n'était qu'une succession de coups de chance, et la chance peut tourner.
Maintenant que je suis moins fou, je recommencerais bien...
31/08/2010 à 13h47
Le problème du rallye est la fréquente surestimation de son propre talent.
Il y a quelques années, j'ai vu passer Loeb, ouvreur occasionnel d'un rallye sur une Saxo de série prêtée par le concessionnaire (beau-papa), amortisseurs de série, pneus de série, copiloté par sa copine. Bref, du tourisme bon enfant pour un dimanche en famille.
C'était la descente du col de la Charbonnière, hyper-rapide. Il est passé à bloc, environ 180, en glisse des 4 roues, à 20cm d'un arbre, sans lever le pied.
Aucun des autres pilotes, qui eux faisaient le chrono, pourtant équipés au top en pneus et amorto, ne s'est permis ça. C'est ça, le talent : la facilité à juger ce qu'on est capable de faire.
Qu'on ne soit pas bon n'est pas un problème. Il faut percevoir ses limites, et rester en deça.
Chez les amateurs, souvent, on pense qu'on est nettement meilleur que ce qu'on est, parce que l'adrénaline et l'excitation rendent optimiste. Ainsi, j'ai des copains qui tordaient définitivement 3 caisses par an. C'est beaucoup. Et surtout, c'est dangereux.
06/09/2010 à 01h26
Je ne voudrais pas susciter des vocations. Entre le rêve et la réalité, il y a un monde. Lorsqu'on met en place un tel projet, on sait qu'on aura des surprises, que tout n'est pas rose, mais on avance en terrain inconnu, alors on garde des illusions. En général, on ne prévoit que les bonnes surprises, pas les mauvaises.
Voici un exemple de galère que j'ai vécue, sur une seule journée de ce rallye. Tout ce qui suit est rigoureusement vrai.
Premier jour d'un rallye du championnat de France, le niveau est élevé. Un concessionnaire m'a prêté un camion rempli de pièces pour l'assistance, et un mécano, c'est le luxe. Il fait beau, ce sera des slicks. L'objectif est de terminer sans casser l'auto, car le budget est plat. Si possible, dans les 20 premiers scratch, si possible dans les 5 premiers du groupe. L'objectif est raisonnable, sachant qu'il y a 2 pros sur des autos d'usine dans le groupe et qu'ils sont intouchables.
Rendez-vous est donné à l'assistance dans un village, 15 km avant la première spéciale pour oter les mixtes, obligatoires au départ, et passer les slicks, durs devant, mi-durs derrière.
A peine arrivé au rencard, voilà les flics, qui observent d'un oeil mauvais : les slicks sont interdits sur route ouverte ! Mais pourquoi moi ? les clients ne manquent pas ! Contrôle papiers, je laisse l'assistance se débrouiller et reprend la route malgré le refus de la police car il faut pointer, et ça va être juste avec ce temps perdu à parlementer. Ça s'est arrangé plus tard, après intervention des organisateurs du rallye.
J'arrive énervé dans la zone de départ. Heureusement, les copains pilotes qui avaient vu la scène en passant ont donné l'alerte, et on me dégage la voie ; j'évite les embouteillages habituels avant le pointage. Je pointe juste dans la minute impartie, mais je suis une vraie boule de nerfs.
1ère spéciale : montée sur route large avec des cordes, descente sur une route étroite et rapide que je n'aime pas. Pendant les 3 minutes dédiées à la mise sur la ligne, un commissaire prévient : attention, dans le premier gauche de la descente, il y a un gros piège dangereux apparu dans la nuit après un violent orage : une importante coulée d'eau. OK, on l'inclut dans les notes.
Tout s'est bien passé, en slicks l'auto a fait une glissade, mais je n'ai pas levé le pied. Même pas une montée d'adrénaline ! A l'arrivée, l'auto précédente est toujours au point stop. Le pilote est blanc comme un linge, il s'est fait une grosse frayeur et veut passer les mixtes pour les épreuves suivantes. Je tente de lui démontrer l'erreur, mais il le fera malgré tout et galérera toute la journée. Pour moi, ça commence bien.
06/09/2010 à 01h35
3è spéciale, la longue.
Je suis en forme, je vais allumer, je l'ai bien reconnue. Idem, on me prévient : attention, à la sortie de la forêt, au km 18, il y a une grosse plaque de boue, on sera prévenu par un drapeau jaune et il faudra être prudent. OK, on note.
Au km 3, un copain sous contrat pro est arrêté au bord de la route à la sortie d'un virage ; il était sur une voiture d'usine. Au km 5, mon pote Hubert, réputé pour sa vitesse et ses sorties, est dans le mur d'une ferme. Ça doit attaquer de tous les cotés, et si ça continue comme ça, je vais rentrer dans les 5 sans problèmes... si je rentre ! Km 9, je rattrape le concurrent précédent qui galère avec ses mixtes qui fondent, il me laisse passer dans une épingle au frein à main dans un village, sous les ovations. Je ne me sens plus, la voiture vole de bosse en bosse, de virage en virage. La copilote essaie de me modérer, mais je m'en fous, j'allume.
Je rentre sur la flaque de boue comme un Finlandais, appel, contre-appel, frein pied gauche, ça glisse comme une patinoire, mais ça passe... au début, car je croyais que la flaque ne faisait que 20m, mais elle en fait 200 !, je pensais la difficulté passée après avoir pris le virage, j'accélère un peu fort croyant rencontrer le goudron et boum, talus. Calé. Bloqué. Ma portière est bloquée par le talus, je suis coincé dans l'auto. Les spectateurs sortent la voiture au bout de 5 minutes, en la portant, ouvrent le capot, et remettent la voiture en marche je ne sais comment.
Je repars fâché contre ma prétention, le couteau entre les dents pour les quelques km restants. Dans un long droite bosselé et étroit, à très haute vitesse, dans la forêt, la voiture m'échappe, l'arrière passe devant. C'est un moment interminable, je me recroqueville en attendant le choc contre les arbres. J'ai l'impression que tout se passe au ralenti, que mon cœur s'arrête. Je me sens pâlir et transpirer. Rien ne se passe, je suis surpris d'être toujours sur la route, à l'envers, sans avoir rien touché. Je termine la spéciale au ralenti, en tremblant, sans aucune force, pour aller au parc d'assistance, décidé à ne plus forcer la chance et à laisser tomber : abandon, vente de l'auto, je ne suis pas assez fou ni assez fort pour continuer à jouer dans cette cour des grands.
J'y arrive en jetant les clés de l'auto, annonçant ma décision. On me calme, « termine le rallye, en mode cool, et réfléchis après, ne t'affole pas ». Des spectateurs qui m'avaient vu passer quand tout allait bien m'encouragent... OK, ce serait vache pour l'équipe qui s'est donnée tant de mal, terminons cool, mais il reste encore 1 jour et demie de course... Le bilan du fossé est lourd : bas de caisse cassé, voiture plus courte coté gauche, faudra faire un marbre, donc attention aux freinages, ça va embarder. On commence à attacher des éléments de pare-choc et l'aile aux adhésifs et avec des fils électriques, et on s'occupera du ralenti qui est à 3000 tours à la prochaine assistance. En attendant, on mettra plus d'essence, c'est tout. Reprenons la route, mais gentiment, tant pis pour le spectacle et pour le classement.
Avant de repartir, on me rappelle qu'un passage dans la boue, car il faudra y repasser, refroidit les pneus et les salit, et qu'il faudra y penser au lieu de s'exciter connement.
Je suis reparti pour le tour suivant, décidé à assurer.
06/09/2010 à 01h43
Deux spéciales plus loin, c'est la crevaison lente dans une corde très accrocheuse. Je continue, mais la voiture vibre tant que la copilote se déconcentre et perd ses repères. Je termine la spéciale à vue, sans notes, en mode flop-flop et en zigzaguant, mais le concurrent suivant ne me rattrape pas. Au point stop, inutile de sortir de la voiture, une demi-douzaine de spectateurs soulève l'auto, et me change la roue.
Et là, surprise : la roue de secours est un vieux Kleber en bois que j'utilise pour les reconnaissances. Pour les reconnaissances, il est idéal, il ne tient pas par terre et me permet de débusquer les pièges à très basse vitesse, mais en course, c'est une catastrophe. A cause des flics du matin, et dans la précipitation, on n'a pas pensé à mettre un slick... ça va être chouette dans la suivante, et j'espère que l'assistance volante sera là à sa sortie.
Le gros travers au premier freinage m'indique que piloter avec 3 pneus collants et une roue en bois n'est pas raisonnable, donc ce sera mode touriste-qui-tire-la-caravane. Ça m'attire les sifflets des spectateurs, et me met en rogne, « ils n'ont qu'à prendre ma place, ces ...s »....
06/09/2010 à 02h04
Retour dans la longue. Le moral est revenu au beau fixe. J'ai mes 4 roues. Je suis décidé à attaquer de nouveau, il faut rattraper le retard, mais c'est promis, je roulerai au ralenti dans le passage de boue et serai prudent après.
J'adore cette spéciale. A nouveau, j'y vole, je pilote juste et vite, je freine très tard . Tout va bien, et les spectateurs reculent en me voyant, ce qui est bon signe.
Mais vient l'erreur de copilote. Une note est sautée ! Un « piège pour bosse et épingle gauche » devient « bosse et épingle gauche ». Le « piège pour», qui annonce un freinage avant la bosse, est oublié ! J'ai beau connaître la route, je ne suis concentré que sur les notes et la sanction tombe. Je ne freine pas avant la bosse et une voiture freine mal quand les roues ne touchent pas le sol. Je rentre dans l'épingle beaucoup trop vite... Au tas, par le coté droit, ce coup-ci. Je sors de l'auto furieux, et je manque frapper la copilote qui me dit simplement « tu allais trop vite, j'ai pas eu le temps de lire la note en complet » « on fait pas un rallye pour rouler doucement » et ça s'engueule ferme.
Pas de spectateurs pour me sortir de là, alors on se répartit les rôles. Elle reste en avant de l'auto, pour prévenir les pilotes suivants, et je cours vers l'épingle plus bas chercher du monde. 6 minutes de perdues, pare-chocs en miettes, un phare pété, la voiture fait vraiment chiffon. Je termine dernier de la spéciale, mais je finis par en sortir.
A l'assistance, dans un sourire, on me dit que maintenant, après avoir tapé à gauche puis à droite, l'auto est de nouveau bien carrée, mais un peu courte, et que je ne devrais plus avoir de problèmes d'embardées au freinage.... Demain, ça ira mieux. Forcément, ça pourra difficilement aller pire...
Journée galère, qui me vaut de repartir le lendemain avec une auto pliée, rustinée des deux cotés, dont des éléments tiennent avec du fil de fer ou du scotch, dans l'ordre du classement, c'est-à dire pas loin de la fin de ce classement.
Le lendemain, forte pluie orageuse toute la journée.
J'ai terminé ce rallye, 13è scratch, 4è de groupe, après une journée faste.
06/09/2010 à 15h27
ameli écrivait:
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> Surtout, j'ai perdu mon meilleur pote en course, et ce fut décisif. Un pilote
> pro qui m'avait tout appris, qui m'avait entraîné lors de longues nuits sur des
> petites routes qu'on barrait avec des panneaux de travaux empruntés !,
> Ca s'est fini dans les arbres, dans une descente de col, 2 morts.
Un couple ou leurs deux enfants qui roulaient en face?
Tu devais être particulièrement coulant, en tant que délinquant routier, avec tes confrères qui n'avaient fait qu'une arnaque?
> L'adrénaline est une drogue dure. Elle annihile la raison.
Pour l'adrénaline, tu peux faire aussi con mais sans mettre en danger autrui, n'hésite pas à me demander.
06/09/2010 à 17h59
Tu es d'une mauvaise foi extraordinaire en copiant-collant deux extraits qui n'ont rien à voir entre eux.
Mon pote, René Heitzler (fais une recherche) est mort en course avec son copilote, avec une auto louée (R5 Turbo Tour de Corse, 320 cv), dans une épreuve chrono (sur route fermée) au rallye des Vosges du Nord. J'y étais (abandon, panne d'embrayage dès le départ). Ils sont morts de leur passion.
Les pilotes de rallye sont (en général) très sages au volant, bien plus sages que le péquin moyen, justement parce qu'ils ont un endroit où rouler à fond.
J'ai le plus profond mépris pour les frimeurs qui s'amusent au volant, sur route ouverte ou en ville. Ces frimeurs, que je vois parfois faire, sont le plus souvent de graves incompétents qui ne dominent rien. Je suis persuadé qu'avec mon vieux diesel, je collerais 2 sec au km à une GTI ainsi conduite dans n'importe quelle épreuve sur route fermée.
Moi comme toi, je n'aime pas les félés du volant. Mais j'aime le rallye, et je ne confonds pas. Conduire ou piloter, ce n'est pas pareil.
Ce qui pose un autre problème dû à l'abus de sagesse. J'ai des soucis avec ça ! je conduis, en respectant les règles, mais ça me provoque des moments d'inattention.
Il y a 15j, je me suis frotté contre une glissière d'autoroute, car le pilotage automatisé induit une monotonie qui va jusqu'à la déconcentration, ou même la recherche de distractions ou de rêveries.
06/09/2010 à 18h39
ameli écrivait:
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> Tu es d'une mauvaise foi extraordinaire en copiant-collant deux extraits qui
> n'ont rien à voir entre eux.
> J'ai le plus profond mépris pour les frimeurs qui s'amusent au volant, sur route
> ouverte
> Un pilote pro qui m'avait tout appris, qui m'avait entraîné lors de longues nuits sur des petites routes qu'on barrait avec des panneaux de travaux empruntés !,
Après les soirées à putes, voici le vol de panneaux de signalisation, leur utilisation frauduleuse et le pilotage sur route ouverte.
Ton prochain récit: "Comment j'ai incendié un supermarché" ou "Mon premier braquage"?
06/09/2010 à 18h51
Je me vois déjà au "Festival du rire":
"-Alors Alapex , on dit que les amuseurs puisent leur inspiration en observant leurs contemporains...bla bla bla.."
lol
06/09/2010 à 22h37
c'était bien
--
cyber_quenottes ex cyberquenottes
* confrère Inscrit le jeudi 15 juillet 2004
* 9550 messages postés
07/09/2010 à 19h33
Il faut modérer, belette ! Il y a le ressenti (la peur, bien réelle et modératrice de la folie) et les faits.
Ce n'est vraiment dangereux que rarement. Dans une voiture de haut niveau, il y a 40 m de tubes de 5 cm d'épaisseur, qui rigidifient la caisse et forment une cage dans laquelle le pilote est (à peu près) à l'abri. Un rallye est nettement moins risqué qu'une promenade en mobylette.
Seuls les chocs frontaux à haute vitesse sont dangereux : les arbres pris de face. Partir en toupie et faire 5 ou tonneaux, même par l'avant, est impressionnant, mais pas dangereux.
Le rallye, ou plus généralement le sport auto, véhicule beaucoup d'idées reçues. Le danger en est une. Or, il y a sensiblement moins d'accidents graves par km parcouru en rallye que dans la circulation "générale"... parce que les voitures sont équipées pour encaisser les chocs, mais aussi parce les pilotes sont moins félés que les GTistes à la sortie de la boîte de nuit, et aussi moins bourrés.
Pour répondre aux taquineries de bjorn...
Je ne conçois pas qu'on puisse débuter un sport, ou un jeu d'adresse, sans bases techniques et sans entraînement, que ce soit la belote, le jonglage, le foot, les échecs, la dentisterie, ou le rallye.
Un stage de pilotage est indispensable. Au moins, en sortant du stage, on sait si on a un minimum de dispositions. Puis on s'entraîne. On commence sur des parkings de super-marché, la nuit, pour l'adresse ; et on continue sur des mini-routes forestières, de nuit, interdites à la circulation (sauf pour les bucherons), pour la vitesse. On y va à deux voitures, l'une bloque la route, l'autre roule. Tu vas me dire que c'est interdit, je le sais.
J'ose aller encore plus loin dans mon raisonnement. J'ai du mal à admettre qu'on puisse lâcher sur la route des jeunes gens qui n'ont comme base technique qu'un permis de conduire. C'est très léger.
J'ai envoyé mon grand en stage rallye dès qu'il a eu son permis, et je ferai de même avec la cadette.
Il me parait, personnellement, très recommandé quand on "conduit" (et indispensable quand on pilote) de savoir faire un freinage d'urgence ou un évitement, de savoir contrer un décrochage en "frein-pied gauche", de savoir accélérer en survirage sur traction, d'utiliser le frein à main pour contrôler (et assurer) et pas seulement en situation désespérée, et de ne pas paniquer lorsque la route se transforme en patinoire.
Je suis bien entendu très satisfait des progrès des aides à la conduite des voitures récentes, ABS, antipatinage et autres. Mais il suffit de voir les catalogues : ceux qui en ont le plus besoin (les débutants) n'y ont pas accès, car ils débutent sur de petites voitures d'occase pas chères et sans options.
Je suis aussi contrarié par certaines évolutions au rabais, qui n'apportent rien en dehors d'un profit au constructeur, et qui au contraire, représentent un danger tout en paraissant être un confort : je pense au frein de parking électronique et automatisé qui prétend être un frein à main, mais ne l'est pas.
Cette aberration technique me met en rage tous les hivers. Un petit coup de frein à main est beaucoup plus sécurisant pour tourner que de jongler entre volant et pédales, surtout sur de lourdes tractions naturellement sousvireuses losque les conditions sont mauvaises. Bref, c'est une connerie, une frime confortable à propos de laquelle je ne décolère pas !
08/09/2010 à 13h28
ameli écrivait:
---------------
et on continue sur des
> mini-routes forestières, de nuit, interdites à la circulation (sauf pour les
> bucherons), pour la vitesse. On y va à deux voitures, l'une bloque la route,
> l'autre roule. Tu vas me dire que c'est interdit, je le sais.
>
C'est cela qui me dérange.
Faire un boulot de flic et ne pas respecter la loi soi-même (c'est valable pour les vrais flics aussi)...
Le pire, je trouve, est de se vanter publiquement de ses conneries, comme si on en était fier.
J'imagine que si, par exemple, un groupe d'adolescents en colonie de vacances qui campe à proximité de la route forestière traversait cette dernière lors d'un jeu nocturne, tu aurais une telle maîtrise du pilotage que tu n'en tuerais qu'un seul.
Tu vas me dire que la probabilité est faible, je le sais.
05/10/2010 à 00h55
Hopla!
Et de 7!
Quel talent cet alsacien!
On ne dira jamais assez de bien de ce métronome funambule qui a tant fait pour rajeunir l'image d'une marque automobile qui semblait dédiée aux papys et paysans. :)
La vitesse sur route ouverte, c'est plus prudent de nuit, et tant pis pour les lardons dont les vêtements ne réfléchissent pas plus qu'eux-mêmes!
Je ne m'apitoierais encore moins sur le sort d'un spectateur trop près du bord, en sortie de virage ou en contre-bas de la route au moment de la sortie de piste d'une spéciale.