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On cesse de se plaindre ?!?
28/10/2010 à 17h49
Hononluluarrêtetumefaismal, si on n'a plus le droit de se plaindre, quel plaisir va-t'il nous rester ?
l'argent ?
trop volatile
le bonheur ?
trop fugace
non non, se plaindre reste un plaisir accessible et fiable.
05/11/2010 à 23h18
Voui, mais savourons aussi notre chance.....
Combien de professions s'estiment payées à leur juste valeur?
Il me semble qu'on s'en tire pas trop mal, même la crise ne nous décoiffe pas trop.
--
FSDL , what else ?
05/11/2010 à 23h33
HononLulu écrivait:
-------------------
> même la crise ne nous décoiffe pas trop.
Quel rapport avec les cheveux ?
05/11/2010 à 23h46
Les capilliculteurs-visagistes-payasgistes essuient les effets de la crise. Nous, non.
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FSDL , what else ?
06/11/2010 à 11h28
se comparer au salaire moyen est d'une idiotie sans fin...
comparons ce qui est comparable: les chefs d'entreprise à bac +6...
06/11/2010 à 15h05
Hé oui!
Faut se rendre à l'évidence, nous exerçons dans une niche économique... qui se fait raboter petit à petit.
Et si en se plaignant on passe encore pour des Pinocchio, il y aura toujours un Gepetto pour nous en filer un p'tit coup de plus.
Je rejoins Alhoun, à moins d'avoir un talent artistique reconnu ou le génie de la communication, il n'y a guère que les entrepreneurs réactifs et mobiles (au moins en capitaux...) qui peuvent prétendre à résister ou progresser encore.
Nous, nous souffrons de notre sédentarisation de fait... à part certains dentistes de stars ou du football à qui l'on paie l'avion... ;)
06/11/2010 à 15h21
exact, le développement de nos activités plafonne obligatoirement et le peu de temps de répit que nous laisse notre activité clinique n'est pas suffisant bien souvent pour envisager la création et la gestion d'une autre entreprise.
A moins de décider de bosser à mi-temps et de tenter l'aventure dans une autre activité. Il faudrait savoir relever la tête du guidon, faire le point et se lancer avec autant d'énergie que celle que nous employons dans nos cabinets.
06/11/2010 à 19h10
alhoun écrivait:
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> mais pas bac + 6 en psycho ou en bourdieuserie.
Se comparer, oui, mais se plaindre, je trouve que ça la fout mal.
Je bosse avec des gens qui ont largement bac+6 et au-delà, qui sortent de ce qu'on appelle des "hautes écoles". Ils sont largement aussi malins que moi, et pour certains, largement plus.
Et c'est moi qui ait la plus grosse. (fiche de paie)
Je trouve que j'ai de la chance. Un doctorat est un diplôme surpayé, car ce n'est pas si difficile, et certainement moins difficile que certaines de ces hautes écoles.
Par contre, il est normal que l'aspect "prise de risque" de l'entreprise soit rémunérée. Mais l'entreprise dentaire est-elle vraiment soumise à une concurrence sauvage ?
La fabrication de chaussettes me semble plus dangereuse et devrait, dans ce cas, être mieux rémunérée.
Que toi, c'est juste un exemple, tu gagnes très très bien ta vie, je trouve ça normal, parce que, qualitativement, tu es largement au-dessus de la moyenne et proche de l'excellence.
Mais je peux te citer des exemples, de confrères porschistes qui devraient être ladaistes, s'ils étaient payés sur leurs compétences.
Je m'en fous, je ne suis pas jaloux.
Mais il est plutôt énervant que ces mêmes incompétents, ou des gamins inexpérimentés sortant de fac, se plaignent, et réclament la Rolls comme juste récompense pour leur prétendue haute compétence, à cause d'un doctorat qu'ils croient être le summum de l'intelligence mais qui est à la portée d'un cadre d'ARS mal réveillé.
ça c'est injuste.
Je me compare, moi, à certains de mes potes. Je suis ancien normalien ancienne école. Comme on m'a refusé l'accès à la fac de lettres (!), une fois le bac en poche, à cause d'une indiscipline notoire, vexé, j'ai démissionné et ait atterri en dentaire. J'étais, dans cette école normale, un élève très moyen. Je n'ai eu au bac, que la mention bien. Mes potes étaient largement meilleurs, ils sont devenus instituteurs.
Mon indiscipline m'a valu au bout du compte, une récompense !
N'importe quel élève de cette école aurait réussi dentaire.
Or, ici, j'ai le vague sentiment que certains considèrent faire partie d'une élite, et veulent être rémunérés comme tels.
Pour moi, c'est net : c'est non.
Seuls de rares dentistes (certainement pas moi), dont toi, alhoun, font partie de l'élite, et méritent une rémunération élitiste.
06/11/2010 à 19h21
ameli écrivait:
---------------
> alhoun écrivait:
> ----------------
> > mais pas bac + 6 en psycho ou en bourdieuserie.
>
> Se comparer, oui, mais se plaindre, je trouve que ça la fout mal.
>
> Je bosse avec des gens qui ont largement bac+6 et au-delà, qui sortent de ce
> qu'on appelle des "hautes écoles". Ils sont largement aussi malins que moi, et
> pour certains, largement plus.
> Et c'est moi qui ait la plus grosse. (fiche de paie)
> Je trouve que j'ai de la chance. Un doctorat est un diplôme surpayé, car ce
> n'est pas si difficile, et certainement moins difficile que certaines de ces
> hautes écoles.
>
Pour toi peu être tu as ton salaire mérité certainement, n'oubli pas que moi (et bcp d'entre nous) avec quasiment les même revenus, je (on) donne 2,5 salaires, un joli crédit pro sur le dos, et tout cela seuleument à la force de mes (nos) petites mains et accesoirement si je comprend bien grace à mon (notre) cerveau. Et mon frangin qui est plombier (BEP) et bosse aussi bcp gagne presque autant et ce n'est pas parcequ'il n'a qu'un BEP qu'il est moins méritant que si il avait fait une "haute école" nettement beaucoup plus difficile que le BEP.
06/11/2010 à 21h02
comparons ce qui est comparable: les chefs d'entreprise à bac +6...
Oui mais : très peu de concurrence donc une clientèle captive. Et parfois crédule.
Quant au bac +6, j'en connais qui gagnent nettement moins en bossant autant. Avocats, interprètes, ingénieurs, consultants en formation... des abrutis sans doute
J'ajoute que bac+6 quand tes parents ont effectué un parcours universitaire demande un QI et une capacité de travail normaux sans plus.
06/11/2010 à 21h27
J'ai aussi bac+5+année de thèse,je bosse depuis 32 ans,actuellement4.5 jours par semaine(j'ai moins bossé quand mes enfants étaient petits)Mon chiffre d'affaire est d'environ 145000 euros .Il me reste moins de 40000 euros par an.Soit beaucoup moins qu'un CDC. Je suis très envieuse d'Amelie qui a assez d'energie le week-end pour aller faire de superbes ballades .Moi je suis tellement fatiguée que le vendredi soir je m'écroule.Peut-etre suis-je la dernière des idiotes à m'investir dans mon boulot?En tout cas j'estime que pour un chef d'entreprise qui a pris des risques,qui a investi,qui n'a aucun parachute (ou si peu)s'il a un pépin de santé,qui a crée un imploi(mon assistante),et bien non, je ne m'estime pas nantie
06/11/2010 à 21h38
chicote64 écrivait:
-------------------
> je bosse depuis 32 ans,actuellement4.5 jours par
> semaine)Mon chiffre d'affaire> est d'environ 145000 euros
là il y a effectivement un pb:je te coach qd tu veux
>
>
06/11/2010 à 22h00
Chez moi, c'est 2160€/ménage, dont plus du quart inférieur à 800€.
Ce n'est pas franchement une population dorée sur tranche.
De l'autre bord, on a des praticiens qui (mais connaissent-ils ces chiffres ?), qui demandent des ED sur soins.
Ils vont les payer avec quoi, ces ED ? Ils préfèreront rester avec leurs trous. C'est ce qu'on appelle la liberté ?
Cela étant, je reconnais tout à fait que la responsabilité de chef d'entreprise doit être récompensée.
Mais ce que je reproche à la profession, c'est son manque d'humilité, et parfois son mépris affiché pour ceux qui ne sont pas de son clan.
J'en connais qui ont de très très hauts revenus, qui trouvent ça tout à fait anormal, car ils demandent davantage. Le malheur est que j'ai pu voir de très près leurs compétences, et je peux assurer que ce n'est pas leurs compétences qui justifient ces revenus.
Alors admettons qu'une part de ces revenus soit due à leur responsabilité de chef et à la prise de risque, et qu'une autre soit due au diplôme. Le reste serait du à la compétence ? Le problème est que cette compétence coute très cher lorsqu'elle est absente.
Cette arrogance est malheureusement fréquente.
06/11/2010 à 22h09
Non,je ne suis pas d'accord !Cela fait belle lurette que les CD ne se prennent plus pour des"notables".Ni eux ni les MG(je suis mariée avec l'un d'eux).Ameli tu sais très bien qu'il y a une paupérisation du corps médical.Par contre,les idées reçues ont la vie dure!!!
06/11/2010 à 22h16
J'ai un confrère(actuellement à la retraite )qui m'a avoué que; parfois il ne"voyait" pas les petites caries,en m'expliquant que quand on a un cabinet à faire tourner ,on n'a pas les moyens de faire ces petits soins de prévention.Cela devrait faire réfléchir les "hautes instances"sur l'utilité d'honorer correctement les soins de base
06/11/2010 à 23h28
chicote64 écrivait:
-------------------
Cela devrait faire réfléchir les "hautes instances"sur l'utilité
> d'honorer correctement les soins de base
Tout à fait d'accord ! c'est urgent et indispensable.
06/11/2010 à 23h55
chicote64 écrivait:
-------------------
> Non,je ne suis pas d'accord !Cela fait belle lurette que les CD ne se prennent
> plus pour des"notables".Ni eux ni les MG(je suis mariée avec l'un d'eux).Ameli
> tu sais très bien qu'il y a une paupérisation du corps médical.Par contre,les
> idées reçues ont la vie dure!!!
Non, regarde les stats. Dans ton coin, peut-être, mais les revenus sont en hausse régulière, sauf la dernière année.
Les idées reçues sont confirmées par le fisc..., en moyenne. Par chez moi, ça marche très bien !
Mais ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est l'arrogance. Elle n'est pas individuelle, elle est professionnelle.
La profession se pense faisant partie d'une élite, se pense hors norme, se croit intouchable. La critiquer n'est pas compris, elle est ahurie par tant de mauvaise foi.
C'est pourquoi je pense qu'elle vit en dehors du monde réel.
Regarde le traitement que la profession se prend par les médias. Or, même si ce traitement est souvent caricatural et biaisé, il repose sur un fond de vérité.
On devrait réagir, se remettre en cause, ou au moins accepter la critique.
Non, comme d'habitude, les autres ont tort, nous avons raison, car c'est nous les plus intelligents et les plus beaux. On râle devant une telle ingratitude, mais on ne change rien.
Jamais je ne vois une remise en cause de notre part. Car même si nous ne sommes pas seuls responsables, nous avons notre part.
Pour moi, c'est du mépris, de l'arrogance.
Une telle arrogance, on la retrouve dans certaines positions syndicales : on n'en a rien à foutre des autres, on râle contre tout, parce que nous, on a du mérite, et c'est bien normal, on est l'élite. Et que les familles à 800€/mois se démerdent.
J'ai vu dernièrement un gamin sortant de fac, dentiste tout frais, encore accroché à sa nourrice, qui voulait 8000€ net, et qui trouvait ça normal !
Non mais, on rêve, là.
07/11/2010 à 00h35
Des petites mamies qui ont une toute petite retraite,des chèques à encaisser quand les remboursements sont faits,tout ça c'est aussi notre quotidien.Le petit con qui demande 8000 euros par mois en démarrant c'est de l'anecdotique.Remettons les choses en place,je pense que la majorité des confrères font leur boulot le mieux possible et c'est vraiment pénible de trainer une réputation de "nanti" quand on traine des pieds pour faire des soins de qualité à des CMU dont on sait pour certains qu'ils ne font que profiter du système.Il me semblerait plus logique d'axer les controles sur toute cette population à qui on distribue des avantages sociaux sans réelle investigation plutot que pointer du doigt les professionnels de santé.
autrefois,on ne faisait pas payer les démunis,on avait les moyens de le faire.Actuellement,on nous"oblige" à faire du social en faisant croire à la société qu'en plus on va gagner de l'argent .Et si on ne refuse on se fait fustiger.
07/11/2010 à 02h53
chicote64 écrivait:
-------------------
>...
moi je propose autre chose, dans le même sens, mais quand même moi radical que toi.. plus zen si tu préfères:
Premièrement, les fonctionnaires et autres sbires de l'état n'ont pas le droit de vote pour les choses concernant l'état et son fonctionnement (élections politiques, référendums etc..), ce qui est logique car sinon ils voteraient pour eux.. ils ne peuvent donc être objectifs.
Deuxièmement: le droit de vote est une fraction de 1 pour chaque individu (ramenons à un %age si tu préfères) qui s'échantillonne donc entre 0% et 100% en fonction de ce que tu apportes au pays, ensuite il faut définir ces %ages selon une logique implacable:
- tu rapportes à tes compatriotes (impôts, taxes, charges, création d'emplois (ad, secrétaire etc..), service rendu à la nation...:
ton %age augmente un maximum.
- tu coûtes à tes compatriotes (allocations, rien-foutre, suce-la-société, parasite etc..) :
ton %age tend vers zéro
et on pondère tout en fonction des facteurs sus-définis.
J'entends déjà certains réactionnaires traiter cet arbitrage politique du futur de "néo-stakhanovisme lié au bulletin de vote", mais comme tu l'as compris déjà, les réactionnaires, c'est pas mes potes, donc je ferai la sourde oreille à leurs diatribes de comptoir.
(rappel: fonctionnaires = 0%)
Tu payes beaucoup d'impôts ? tu fais vivre tes compatriotes ? et bien tu as le droit par exemple à 80% (chiffre arbitraire à définir en fonction de ton aide à la nation) tu as 80 bulletins de vote sur 100 à ta disposition (c'est ton potentiel de vote). Par contre si tu as niqué la bagnole de la mère de la race à ton voisin, tu as comme les fonctionnaires (zéro) MAIS ! si ensuite t'as fait des travaux d'intérêts généraux et donc que t'as redonné un peu à la société, hé ben pour t'encourager, on te donne 5 bulletins de vote sur tes 100 possibles.
Ensuite tous ceux qui veulent votent (sauf les fonctionnaires, bien sûr), puis on pondère le choix politique (vote) de chacun avec son %age et on compte qui est élu.
Et pi c'est tout !
07/11/2010 à 03h09
chicote64 écrivait:
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Il me semblerait plus logique d'axer les controles sur toute cette
> population à qui on distribue des avantages sociaux sans réelle investigation
> plutot que pointer du doigt les professionnels de santé.
Oui bien sur, mais tu le dis toi-même : professionnel.
La responsabilité du professionnel qui engage un avantage social couteux pour la société est toujours plus forte que celle de l'amateur qui demande cette prestation.
Là où l'amateur a l'occasion de tricher une fois par jour, le professionnel a 20 fois par jour cette occasion.
Il est normal qu'il soit davantage surveillé, et il ne l'est pas assez. Il n'est pas non plus assez sanctionné lorsqu'il signe abusivement un papier accordant un avantage social, car il engage non seulement sa parole, mais aussi les finances de la société.
Il est paradoxal que la profession qui râle le plus contre l'attribution légère de la CMU soit celle qui en profite le plus.
Je tiens, quant à moi, une position radicale. Je suis pour le contrôle des critères d'attribution, bien entendu, mais aussi pour la baisse drastique des tarifs CMU. Pas pour embêter les dentistes ni les patients, mais pour revenir à une simple logique : la CMU est une caisse de secours, pas une aubaine, ni pour le patient qui en profite, ni pour le praticien.