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biodentine
16/01/2011 à 18h13
bonjour,
j'ai utilisé la biodentine pour deux patients chez lesquels je voulais éviter une endo.
Cela fait 3-4 semaines que les obturations sont en place et RAS.
Mais maintenant il faut penser à finir et j'ai plein d'interrogations sur la taille de la biodentine (épaisseur,...)
et sur les procédures de collages et produits à utiliser que ce soit pour un compo ou un onlay céram.
Surtout, entre l'empreinte et le scellement de l'onlay céram je mets un IRM mais là est-c e que c'est possible?
merci d'avance pour tous les tuyaux que vous aurez car ce matériau me parait fabuleux ( si on excepte le prix)
16/01/2011 à 21h25
pourquoi ne pas avoir placé directement un IRM dès la première séance?
16/01/2011 à 21h57
Parce qu'il a mis de la biodentine dans sa cavité !
Si tu peux mettre autre chose que de l'irm, à mon avis c'est mieux. Par exemple, tu fais un onlay provisoire en injectant un composite bis acryl dans ta cavité (en retirant les excès dans les contre dépouille avant son durcissement), tu le retires, tu l'ébarbes, l'ajustes et le poli, et tu le scelles avec un ciment provisoire résineux.
Au hasard (c'est pas vrai, mais c'est parce que je suis fan d'Elsodent et que les deux produits en question sont exceptionnels): Phoenix pour la résine, et Seal Temp S pour le ciment. Si tu ne peux pas faire comme ça, tu procèdes par automoulage comme pour une couronne provisoire (n'oublie pas de prendre une empreinte pour cela avant de tailler ta biodentine)
Ensuite, j'imagine que l'on doit mordancer (modérément) le dessus de l'obturation en biodentine comme on le fait pour de la dentine ou du verre ionomère, et qu'ensuite on rince, on sèche modérément et on applique l'adhésif puis le composite de collage avec l'onlay.
19/01/2011 à 21h54
La biodentine vous permet de remplacer la dentine à chaque fois que celle ci est endommagée!!!! Donc ensuite vous faites la procedure classique comme sur de la dentine humaine!!!
19/01/2011 à 23h13
bonsoir ELLIOT..,je voudrai pas souffler le froid .!!...mais est-il indispensable de multiplier les étapes (et donc les coûts) pour ce type de réalisation??
19/01/2011 à 23h26
Il y a deux choses qui me préoccupent :
1/ le temps de prise quand même assez long pour pouvoir continuer la reconstitution dans la séance
2/ la résistance mécanique : on revient beaucoup des verres ionomères en sandwich parce que la résistance à la flexion est assez faible. Quid de biodentine utilisée visiblement dans les mêmes conditions ?
20/01/2011 à 13h13
Marc Apap écrivait:
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> 2/ la résistance mécanique : on revient beaucoup des verres ionomères en
> sandwich parce que la résistance à la flexion est assez faible. Quid de
> biodentine utilisée visiblement dans les mêmes conditions ?
Marc, ce sont les sandwich ouverts dont on revient, à cause des problèmes de solubilité (en résumé, il ne faut pas le faire).
Les sandwich fermés sont toujours recommandés par certains auteurs, notamment Pascal Magne. D'autres disent que ça ne sert à rien, mais je n'ai pas eu vent de problèmes.
22/01/2011 à 10h15
oups,
quand je me trouve avec une cavité très profonde je pose un IRM et revois le patient plus tard pour mettre un compo en laissant un fond d'IRM dessous en protection serait-ce cela le sandwich ouvert qu'il ne faut pas faire ?
pourtant, ça fait un bout de temps que je procède de cette façon et que j'ai pu conserver la vitalité d'un paquet de dents.
je comprends le problème de l'étanchéité dans l'intervention en 2 temps mais en 2 temps je trouve l'IRM plus facile à travailler et on peut vérifier avant de faire le compo la "bonne santé pulpaire"
je suis tout ouïe pour toute info supplémentaire
22/01/2011 à 10h50
sandwich ouvert c'est une classe 2 profonde sous gingivale par exemple et que tu injectes du CVI au fond de ta boite en gingival pour remonter ta limite. Ensuite tu effectues ton collage au compo sur cette limite nouvelle de CVI.
Par contre pas trop d'intérêt à conserver un fond d'irm avant collage.
Y aurait il des études ou un quelconque article indépendant scientifique sur cette biodentine?
22/01/2011 à 12h19
drquicksleep écrivait:
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> quand je me trouve avec une cavité très profonde je pose un IRM et revois le
> patient plus tard pour mettre un compo en laissant un fond d'IRM dessous en
> protection
IRM et compo ne sont pas vraiment copains, donc ton truc c'est à éviter.
La prochaine fois que tu as une carie juxta-pulpaire, essaye de faire ton composite direct avec un adhésif automordançant, tu me diras si tu n'obtiens pas la même chose qu'avec ton IRM.
22/01/2011 à 18h32
un adhesif automordançant en juxtapulpaire?
j'ai la trouille d'avoir le patient qui revient avec une bonne pulpite ? même pas une petite protection?
(j'utilise aussi à gogo le lime-lite qui est plus pratique que le dycal)
sinon choipeau avec l'adhesif automordançant de 3M ça va ?
22/01/2011 à 19h10
Un "fond de cavité" résineux est sans doute tout aussi toxique, voire plus pour la pulpe, qu'un adhésif quel qu'il soit : c'est toujours de la résine avec une partie de radicaux non polymérisés (une étude récente que j'ai vue dans Clinic ou l'ID montre que l'on a tout intérêt à polymériser jusqu'à 40 secondes l'adhésif pour augmenter le degré de conversion.)
En cas de carie juxta pulpaire, envisager une restauration de type onlay est pour moi une belle bêtise.
22/01/2011 à 19h34
Marc Apap écrivait:
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> En cas de carie juxta pulpaire, envisager une restauration de type onlay est
> pour moi une belle bêtise.
Et pourquoi donc ? Qu'envisagerais-tu à la place ?
22/01/2011 à 19h40
drquicksleep écrivait:
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> un adhesif automordançant en juxtapulpaire?
> j'ai la trouille d'avoir le patient qui revient avec une bonne pulpite ? même
> pas une petite protection?
Tu sais il y en a qui font des coiffages directs avec un certain succès, alors en indirect ça ne pose aucun problème.
La condition bien sûr c'est que tu n'ai pas déjà un processus irréversible avant de voir le patient. Sur les dents asymptomatiques, c'est encore mieux !
L'autre condition, c'est de travailler à l'abri des bactéries.
> (j'utilise aussi à gogo le lime-lite qui est plus pratique que le dycal)
Je ne connais pas le lime-lite, mais le dycal est à bannir.
> sinon choipeau avec l'adhesif automordançant de 3M ça va ?
Oui, et tu peux etcher avant tes marges d'émail pour améliorer les choses. Ou alors tu colles ton "fond de cavité" (flow) avec l'automordançant, et après tu refais un protocole classique (etching) par dessus.
22/01/2011 à 19h46
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Marc Apap écrivait:
> -------------------
> > En cas de carie juxta pulpaire, envisager une restauration de type onlay est
> > pour moi une belle bêtise.
>
> Et pourquoi donc ? Qu'envisagerais-tu à la place ?
Same question!
22/01/2011 à 20h21
Si tu fais un onlay coûteux dans une situation non maîtrisée (vitalité pulpaire), il me semble que ce n'est pas sérieux, car tu as une probabilité élevée de devoir à plus ou moins brève échéance, dépulper ou faire face à une nécrose pulpaire. Certes, on peut traverser l'onlay pour traiter les racines par la suite, et reboucher avec un composite. Mais ce n'est jamais agréable pour le patient d'avoir un jour un abcès et de consulter en urgence si on pouvait éviter cela (je sais aussi que les nécroses indolores existent, ce qui est parfois encore plus gênant pour expliquer au patient qu'il va falloir faire le traitement radiculaire)
Si le délabrement est important, la pulpectomie me semble plus sûre, suivie d'une couronne (ne pas jouer avec le feu, assurer une restauration esthétique, de bonne qualité, durable et assurant la fonction convenablement).Je ne suis pas favorable aux onlays sur dents dépulpées sous prétexte de minimiser le délabrement.Si les limites de la couronne ne sont pas sous gingivales et que le travail est correct, elle reste en place durant des dizaines d'années.
Les onlays sont (selon moi) à réserver aux situations où la perte de substance est étendue mais peu profonde.
Si le délabrement est profond mais peu étendu, une obturation directe en composite est plus indiquée car elle peut être revisitée sans préjudice financier important pour le patient (et d'ailleurs, ce n'est pas l'indication d'un onlay ou d'un inlay, plus délabrant en raison de la mise de dépouille nécessaire)
Si l'on veut à tout prix conserver la pulpe, il faut être extrêmement sûr de son diagnostic, et de son pronostic vital. A l'agression carieuse, se rajoute l'agression du fraisage, des manoeuvres de collage, et de la chimie de l'adhésif. Cela fait beaucoup pour un organe relativement fragile. La toxicité des collages est inversement proportionnelle à la distance entre la pulpe et le fond de la cavité.
22/01/2011 à 20h31
Je me demande si ce qui tu dis n'est pas contestable à 80% , on ne connait pas la configuration de la dent avant traitement de la carie , ni l'age des patients , et on pourrait en parler "à la limite" en voyant des photos .
Mais bon .
22/01/2011 à 20h37
Le discours de Papa est général je crois, mais je me suis arrêté à "coûteux". ;-)
22/01/2011 à 20h55
Le discours et général. Le coût d'un traitement, pour le praticien comme pour la patient (producteur et client) est un paramètre qui me semble important au même titre que le reste.
N'importe quel businessman prend en compte ces éléments, que ce soit au niveau de ses coûts de production que de ses ventes. Vouloir les occulter, au prétexte que nous exerçons une noble profession médicale (et que c'est tant pis pour le patient qui n'a qu'à raquer) est à mon sens, une preuve de grande naïveté.
22/01/2011 à 21h05
si pas de symptome d'inflamation(douleur spontannée entre autre) inlay collé,quelque soit la profondeur;je préfère une hypothétique nécrose et ça arrive bien sur , que de dévitaliser d'emblée.même les dents cariés doivent avoir leurs chances..
22/01/2011 à 22h05
Je n'ai pas bien compris, une endo + IC + CCM c'est moins coûteux qu'un onlay sur dent pulpée ?
Et quand quelques années plus tard, la dent se casse la gueule, défoncée par l'inlay-core, on fait quoi, un implant ? Ou là encore, c'est trop "couteux" et il vaut mieux passer directement au bridge ?
Et quand quelques années plus tard le bridge se casse la gueule, on pose un bridge sur implants ou là encore c'est trop coûteux et il vaut mieux passer directement à la PAP ?
Et quand quelques années plus tard le patient est édenté total, on fait quoi ?
22/01/2011 à 22h33
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Je n'ai pas bien compris, une endo + IC + CCM c'est moins coûteux qu'un onlay
> sur dent pulpée ?
>
> Et quand quelques années plus tard, la dent se casse la gueule, défoncée par
> l'inlay-core, on fait quoi, un implant ? Ou là encore, c'est trop "couteux" et
> il vaut mieux passer directement au bridge ?
>
> Et quand quelques années plus tard le bridge se casse la gueule, on pose un
> bridge sur implants ou là encore c'est trop coûteux et il vaut mieux passer
> directement à la PAP ?
>
> Et quand quelques années plus tard le patient est édenté total, on fait quoi ?
C'est ça, défoule toi.
Qui a parlé d'inlay core ?
Tu veux que je te dise ? Ce que je crois, c'est que tu n'as jamais vu de travaux faits par un vrai bon dentiste, et que tu te bases trop, pour juger, sur ta maigre expérience et ce que tu as pu lire dans les livres.
Tu ne sais pas faire dans la nuance, c'est compliqué pour avoir un dialogue constructif et intelligent.
22/01/2011 à 22h45
Marc Apap écrivait:
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> Tu ne sais pas faire dans la nuance, c'est compliqué pour avoir un dialogue
> constructif et intelligent.
Je te retourne bien volontiers le compliment.
Mais tu n'as pas répondu à ma question.