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biodentine
22/01/2011 à 22h57
Quelle question ?
Le problème est simple : tu as une dent asymptomatique avec une carie juxtapulpaire.
Si le délabrement est peu étendu, je fais un restauration directe , et je surveille. Parfois, il peut m'arriver si je fais une effraction pulpaire, de mettre du MTA (désormais j'essayerai la biodentine). En aucun cas je ne fais une restauration indirecte. Je trouve que ce n'est pas l'indication (sauf pour augmenter son bénef, mais pas pour un meilleur service au patient).
Si j'ai une carie juxta pulpaire avec un gros délabrement, je dépulpe, et après, je couronne. Je ne fais un inlay core que si les indications sont posées (voir document HAS)et non pas pour augmenter mon bénef encore une fois.
Une dent bien dépulpée et couronnée tient sur l'arcade pendant des dizaines d'années, surtout si la pulpe était vivante au départ.
Je réserve les onlays aux rares cas de délabrements postérieurs étendus mais peu profonds.
Ton hypothèse d'escalade dans les problèmes et la question de la manière de les résoudre est pour moi pure conjecture. Je ne peux donc y apporter aucune réponse.
22/01/2011 à 23h39
Marc Apap écrivait:
-------------------
> Quelle question ?
Tu as parlé de coût et ensuite d'endo + couronne. Je n'ai pas bien compris la logique.
> Parfois, il peut m'arriver si je fais une effraction pulpaire, de
> mettre du MTA (désormais j'essayerai la biodentine)
Tu l'offres le MTA ?
>. En aucun cas je ne fais une
> restauration indirecte. Je trouve que ce n'est pas l'indication (sauf pour
> augmenter son bénef, mais pas pour un meilleur service au patient).
Et pourquoi donc, je n'ai toujours pas bien compris.
Pourquoi ça serait une indication de compo direct et pas d'onlay ? Est-ce que le choix entre les deux ne devrait pas se faire selon des critères mécaniques ? En quoi la proximité pulpaire joue dans l'équation ?
> Si j'ai une carie juxta pulpaire avec un gros délabrement, je dépulpe, et après,
> je couronne.
Pourquoi dépulper ?
> Je ne fais un inlay core que si les indications sont posées (voir
> document HAS)
Le document HAS est vide.
> et non pas pour augmenter mon bénef encore une fois.
Je croyais qu'on parlait d'indication des restaurations...
> Une dent bien dépulpée et couronnée tient sur l'arcade pendant des dizaines
> d'années
Rien que ça !
Aucun effet sur le parodonte ?
> Je réserve les onlays aux rares cas de délabrements postérieurs étendus mais peu
> profonds.
Pourquoi peu profonds ?
>
> Ton hypothèse d'escalade dans les problèmes et la question de la manière de les
> résoudre est pour moi pure conjecture.
C'est pas une conjecture, c'est la réalité quotidienne de nos cabinets.
23/01/2011 à 02h01
Marc Apap écrivait:
-------------------
> Le discours et général. Le coût d'un traitement, pour le praticien comme pour la
> patient (producteur et client) est un paramètre qui me semble important au même
> titre que le reste.
> N'importe quel businessman prend en compte ces éléments, que ce soit au niveau
> de ses coûts de production que de ses ventes. Vouloir les occulter, au prétexte
> que nous exerçons une noble profession médicale (et que c'est tant pis pour le
> patient qui n'a qu'à raquer) est à mon sens, une preuve de grande naïveté.
Je reviens à ce moment là du débat . Le patient ne parle pas de coût , le praticien (l'auteur du sujet non plus )...pourquoi résume te LA chose à un pb financier , ....?
A quoi ressemble actuellement la dent ? Est il préférable de garder la pulpe ? De donner une espérance de vie de ...15 20 ans si on la couronne ?
04/02/2011 à 20h06
Pour repondre à quicksleep sans partir dans des argumentaires foireux:
J'utilise depuis juin juillet 2010, assez bons resultats mais néanmoins quelques reserves:
Ca ne "colle" pas si bien que ça à la dentine et donc j'ai eu 3 ou 4 cas sur une vingtaine pour laquelle j'avais obturé de grosses cavité à la biodentine sans recouvrement autre qui ont pas si bien marché que ça.
J'ai attendu de quelques semaines à quelques mois que les symptomes de sensibilité au froid et autres diminuent significativement. Globalement bons resultats, là ça marche mais pas mieux qu'un IRM (donc seul interet c'est plus solide et cotable comme obturation definitive).
Ensuite j'ai taillé et realisé des provisoires pour coiffer car perso je suis pas fan des onlays et inlays donc coiffe zircone.
Surprise lors des tailles ou realisation des provisoires: la biodentine se barre comme un vulgaire amalgame qui n'est pas emprisonné dans une box avec contre-dépouilles, soit à cause des vibrations soit arraché par la resine auto. Dans les 3 ou 4 cas où ça c'est produit j'ai coiffé en incluant la cavité mais c'est un peu gênant.
Ma question: comme le ciment de maçon ne vaut il mieux pas mouiller le support avant de coller? Ne vaut-il pas aussi mieux pas rajouter de l'eau au melange pour en avoir un plus fluide? Perso j'ai essayé et ça ne retarde pas sigificativement le temps de prise.
Ne vaut il mieux pas boxer à la bague de cuivre et attendre plus longtemps pour "démouler"?
--
"On a toujours le choix! Mais entre quoi et quoi?"
04/02/2011 à 20h41
Si je résume ce que tu as écrit :
il ne colle pas si bien à la dent
il se décolle avec les provisoires
Je pense que les paramètres à prendre en compte sont :
Nettoyage parfait de la cavité
Isolation salivaire parfaite (pire que le CVI, il fond littéralement si c'est trop humide)
Le tasser dans la cavité comme un amalgame pour qu'il soit bien dense.
Eviter la résine auto, préférer la résine bis-acryl pour les provisoires
Je n'ai traité que trois cas, dont deux sur lesquels je suis revenus. Je dirais excellente tolérance clinique, absence totale de douleurs ou sensibilités.
Je n'ai pas remarqué de décollement, mais j'ai constaté une dureté finale (à une semaine) peut être moindre qu'un bon verre ionomère (en tous cas qu'un composite) : donc, méfiance en obturation sandwich.
04/02/2011 à 20h52
Ouaiche, pas très scientifique tout ça...
^ ... ^
Ô"""Ô
= o =
04/02/2011 à 22h12
Forcément : c'est clinique. Un praticien dans son cabinet ne peut pas avoir d'autre opinion que celle que lui inspire les quelques cas qu'il a traités. Mais quand un produit est franchement mauvais, ça saute aux yeux immédiatement. Pour moi, le plus gros problème avec la Biodentine, c'est son temps de prise très long.
05/02/2011 à 00h56
Discuté avec le commercial.
D'après lui après durcissement complet(6 mn je crois) on n'y touche pas et on y revient quelques jours après.
Sinon yaça, pas eu le courage de me le taper : ;-)
http://www.septodont.fr/?menu=1&mode=3&id=380
06/02/2011 à 14h16
pour revenir à ce que vous disiez deux pages plus tot
pour une grosse carie pas loin de la pulpe dont je ne suis pas sur du pronostic, je met un CVI ou un IRM, et je donne un rdv dans trois mois
si la dent est vivante et asymptomatique, je fais un onlay
c'est ce que j'ai appris avec J L Brouillet à l'académie du sourire, et ça me réussit bien depuis.
06/02/2011 à 16h02
Et bien maintenant, tu pourras mettre de la biodentine à la place. L'avantage, c'est que si tu devais faire une pulpec avant les trois mois d'attente, tu n'aurais pas à retirer toute la restauration "provisoire".
06/02/2011 à 18h46
maz écrivait:
-------------
> pour revenir à ce que vous disiez deux pages plus tot
>
> pour une grosse carie pas loin de la pulpe dont je ne suis pas sur du pronostic,
> je met un CVI ou un IRM, et je donne un rdv dans trois mois
>
> si la dent est vivante et asymptomatique, je fais un onlay
Le problème de l'IRM c'est que c'est magique, le patient est soulagé d'emblée et parfois ça part en vrille quand même quelques semaines plus tard (IRM plus étanche ?).
Moi sur une dent asymptomatique, je colle un paracore avec un adhésif automordançant (surpass), et je donne un rendez vous un mois plus tard. Ensuite si la couronne est indiquée je mets sous provisoire scellée au polycarboxylate (étanchéité ++) et j'attends encore 15 jours et je fais l'empreinte.
14/12/2011 à 10h22
Un petit truc pour "réduire" le temps de prise
Je vibre ma capsule et je la repose sur son socle pendant 2à 3 minutes durant lesquelles j'isole ma cavité et la sèche
31/01/2013 à 15h50
ATTENTION
l'irm contient de l’eugénol qui est un inhibiteur de la polymérisation des composites. A ce titre, un fond de cavité verre ionomère ou biodentine me parait plus satisfaisant.
Je dépose systématiquement la totalité de l'eugénate avant reconstitution composite.
a+