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oHHHH mon Dieu!!!
05/05/2011 à 12h30
Si c'est une tronche tu integres l'x en 2 ans. Salaire 1300 euros par mois quand tu as intégré et cout de la formation gratuite. 19 de moyenne et toujours rien dans le crane..... Navrant.
"Une fois diplômés, les anciens de ces établissements sont assurés d’une brillante carrière professionnelle. Le diplôme de ces écoles, parmi les plus réputées de l’enseignement supérieur français, se monnaye facilement auprès des employeurs. En outre, ils sont rarement issus de classes sociales défavorisées. Pourquoi, dans ces conditions, sont-ils payés pour étudier ?
Essentiellement parce que c’est la volonté de l’Etat de recruter les meilleurs éléments. Et que cette rémunération est censée les inciter à entrer dans les plus grandes écoles publiques. Les élèves de ces établissements sont des fonctionnaires en formation qui s’engagent à servir l’Etat pour au moins dix ans. A défaut, ils doivent rembourser le coût de leur scolarité. "
05/05/2011 à 14h37
La suite ))))
"Les grandes entreprises ne font pas autrement lorsqu’elles proposent des programmes spécifiques de formation et d’intégration sur plusieurs mois, et parfois dans plusieurs pays, à leurs hauts potentiels. En outre, les firmes multinationales financent parfois le programme MBA de leurs cadres les plus prometteurs, contre un engagement de rester en leur sein une fois le diplôme décroché.
Par ailleurs, les élèves des prestigieuses écoles que sont l’X, l’ENS ou l’ENA sont loin d’être les seuls à voir leur formation indemnisée par l’Etat : d’autres élèves fonctionnaires, comme les commissaires de police ou les inspecteurs des impôts, perçoivent des rémunérations, parfois même plus élevées. Cependant la formation de ces derniers, spécialisée, est plus difficile à valoriser en dehors du corps de métier d’origine, et plus encore en dehors de la fonction publique. La situation n’est donc pas tout à fait comparable.
A titre d’exemple :
Un inspecteur des impôts en formation perçoit 2400 euros brut mensuels (y compris les indemnités)
Un inspecteur du Trésor public en formation perçoit environ 1700 euros
Un élève de l’ENSP (formation pour les directeurs d’hôpital), reçoit environ 1600 euros
Un administrateur territorial (INET) en formation gagne environ 1600 euros
Trois questions à Charles, ancien de l’ENA
Estimez-vous que le versement d'un salaire au cours de vos études à l’ENA était justifié ? Et utile au regard du niveau social des élèves ?
Il y a plusieurs catégories d’énarques : les externes, qui sont généralement tout juste sortis du système d’enseignement supérieur, les internes, qui ont déjà travaillé au moins cinq ans dans la fonction publique et les énarques issus du « troisième concours » qui viennent du secteur privé.
A mon sens, il est difficilement concevable d’arrêter de payer ceux qui avaient un poste auparavant. Il n’y aurait d’ailleurs plus de candidats au concours, car il n’est pas possible de travailler en même temps que d’étudier à l’ENA. D’autre part, concernant les jeunes recrues, peut-on imaginer qu’ils s’engagent à servir l’Etat pendant 10 ans et qu’ils travaillent - puisque c’est le cas au cours de leur scolarité - 12 mois en préfecture et en ambassade gratuitement ? Certains ont déjà à leur entrée à l’ENA une famille à assumer. Pour l’Etat il s’agit d’un investissement en capital humain.
Peut-on échapper à l’obligation de servir l’Etat ?
Il y a quelques démissionnaires à la sortie de l’ENA. Mais ils ont dû rembourser entre 30% et 50% des frais de scolarité à l’Ecole. C’est de moins en moins facile d’y échapper…
Comment pensez-vous que les élèves et anciens élèves de l'ENA interpréteraient la suppression du versement d’une rémunération pendant les études ?
Cela dissuaderait beaucoup de bons éléments d’aller dans cette voie. Il ne faut pas oublier qu’après l’ENA, un cadre administratif à qualification égale avec un cadre du privé gagne généralement beaucoup moins, notamment à partir du milieu de carrière. Or, les entreprises financent les formations de leurs hauts cadres. Pourquoi les fonctionnaires devraient, parce qu’ils ont choisi de servir un Etat pauvre, payer sur leurs propres deniers leur formation ?
Trois questions à Pierre, ancien de l’école Polytechnique
Estimez-vous que le versement d’une rémunération au cours de vos études à Polytechnique était justifié ? Et utile au regard du niveau social des élèves ?
C’est le statut militaire de l’école et les obligations afférentes (prises d’armes, défilés, cours de sport avec un instructeur militaire) qui le justifient. Ce n’est pas vital pour la plupart des élèves issus de milieux favorisés, mais cela permet cependant à quelques élèves issus de milieux défavorisés de faire ces études.
Peut-on échapper à l’obligation de servir l’Etat ?
Ceux qui ne rejoignent pas un corps d’Etat doivent suivre une formation complémentaire dispensée par un organisme agréé par l’école d’une durée moyenne de deux ans (ils ne doivent ensuite rien à l’Etat, ndlr). Ceux qui intègrent un corps d’Etat (environ un quart des élèves) doivent ensuite travailler dix ans pour l’Etat ou rembourser la pantoufle, de l’ordre de 50 000 euros.
Comment pensez-vous que les élèves et anciens élèves de l'X interpréteraient la suppression du versement d’une rémunération pendant les études ?
Les élèves feraient l’X de toute façon. Cette question serait jugée accessoire pour le choix de l’école. Quant aux anciens, je suppose que la plupart des X ne considèreraient pas que c’est choquant si les raisons invoquées sont légitimes. Cependant l’association des anciens pourrait manifester sa réprobation, ce serait un réflexe naturel. "
05/05/2011 à 15h25
Et dire que la pauvre fille va squeezer l'X et l'ENA pour finir en IUT...
Sacré Améli !
05/05/2011 à 15h39
ameli écrivait:
---------------
> Dans certaines familles, on ne peut attendre (et s'engager dans des frais) aussi longtemps
C'est sûr: une fois l'écran plasma acheté pour regarder le foot, ils se serrent la ceinture pour la gamine. ;-))
05/05/2011 à 17h20
Moi mon reve ca aurait été de faire docker mais bizarrement quand tu connais pas c'est plus difficile d'y rentrer que de faire l'X !
05/05/2011 à 17h28
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> Et dire que la pauvre fille va squeezer l'X et l'ENA pour finir en IUT...
>
> Sacré Améli !
Non, elle n'a pas envie d'etre réduite en esclavage par l'état pendant 10 ans !))))
Par contre, ca me fait chier que les gosses de riches fassent l'X payés par mes impots ! Pour ensuite se faire administrer par des riches. On en sort pas, viva la révolution !
En plus ils ont l'impression que l'état francais est riche et claquent du blé comme si c'était le leur, d'ou des budgets déficitaires depuis des lustres. Le problème c'est que papa ne pourra pas régler le chrome !
05/05/2011 à 18h37
Ameli, tu t'entêtes à raconter des bêtises énormes: tu écris au départ que le manque d'argent est un frein pour certains étudiants, en citant les rares filières payantes (donc aux débouchés incertains par rapport à une math sup ou une prépa HEC dans un lycée très coté ...):
ameli écrivait:
---------------
> Les études gratuites, c'est un leurre. Mais il est regrettable que le choix des
> études puisse être conditionné par l'argent. Je suis en plein dedans.
> Frais d'inscription en 1è année sciences po : 9300€ (école privée à but non
> lucratif)(admissible)
> en 1è année ISEG business school (école de commerce privée) : 7600 (admise).
....
> Alors qu'on ne vienne pas dire que le manque de pognon n'est pas un obstacle...
Tu parles bien de "frais d'inscription", non?
On t'explique alors que tu sembles mal connaître le sujet, puisque la voie royale pour accéder aux "grandes écoles" est la prépa, et que la prépa est gratuite (elle n'est qu'une continuité du lycée et se fait au lycée).
Que la sélection ne se fait donc pas sur l'argent mais sur d'autres critères.
Tu vas jusqu'à inventer une histoire de Cosette qui irait en IUT avec une mention TB au bac S.
> Ninja écrivait:
> ---------------
> > Personne avec un niveau prépa à la fin du bac ne va en IUT pour des raisons
> > financières, arrête de raconter n'importe quoi.
Finalement, tu te contredis en écrivant:>
> Ce n'est pas tant la question de monnaie trébuchante, de coût, mais de durée
> d'études.
Et maintenant, les prépas sont gratuites:
> Les prépas sont gratuites, mais elles coutent 2 ans...
Tu digresses au sujet d'une absence de perception de salaire, puisque ton argument des études payantes ne tient pas la route une seule seconde:
> pendant lesquels on ne
> gagne pas de salaire.
Le meilleur:
> Dans certaines familles, on ne peut attendre (et s'engager
> dans des frais) aussi longtemps, car il faut y ajouter au minimum 5 ans, une
> fois un concours accroché.
X est payé, Normale Sup aussi, Sup Aero, etc...
Un internat pour une prépa dans un lycée prestigieux est moins coûteux que de rester chez ses parents (la bourse tient compte de l'éloignement du domicile)
C'est marrant, cet aveuglement ! tu veux des noms ? La meilleure élève de la
> classe de ma gamine va en IUT, et elle aura certainement 19 de moyenne au bac.
> Les parents ne veulent pas s'engager sur 10 ans d'étude, et la gamine n'a rien à
> dire.
Allez on se la refait, elle est tellement ridicule ton histoire...
Et même si c'était vrai, ce n'est pas un problème d'argent, mais un problème de connerie des parents (et accessoirement de connerie des profs qui ne prennent pas le truc en main pour convaincre les parents de la "gamine").
Résumons:
1/Tu écris que les études prestigieuses sont payantes.
C'est faux.La plupart sont gratuites voire rémunératrices.
Donc l'argent n'est pas un paramètre de sélection à ce niveau.
2/Tu te rends compte de ton erreur, mais plutôt que de la reconnaître, tu éludes en écrivant que les études prestigieuses sont longues, et que cela dissuaderait certains parents débiles d'y inscrire leur fille, même avec 19 de moyenne au bac.
Le problème n'est pas financier mais réside dans la connerie des parents.
Donc ta théorie du frein financier est fausse. CQFD
Ridicule. ;-)
05/05/2011 à 18h45
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> Si elle va vraiment avoir 19 de moyenne au bac (ouah, rien que ça, elle a eu
> combien au bac de Français
Elle a eu 18 de moyenne. La mienne 17,5. Je n'y vois vraiment rien d'ahurissant au vu de la difficulté de l'épreuve... ou du système de notation. Le permis de conduire est plus compliqué.
>(tu les trouves où tes cas,
En lycée ZEP, celui où est ma gamine. Et si tu penses que le cas cité est exceptionnel, c'est que tu vis dans un monde magique, dans lequel tout le monde a sa chance. Non, c'est la réalité : y a des gosses doués, même en ZEP, qui ne feront que des études au rabais par manque de moyens, mais pas uniquement par manque de moyens financiers. Ils s'autocensurent, ils se renseignent mal ou sont mal pilotés, sont découragés par leur milieu familial qui veut les voir bosser, ils manquent d'ambition ou de confiance, mais le résultat est là.
Il n'y a qu'à regarder les grilles de catégories socio-professionnelles des parents en classe prépa pour le confirmer : certains bons élèves abandonnent ou choisissent des filières courtes. Je le déplore, autant pour eux, que pour toute la société.
Une chose que je ne regrette pas le moins du monde : le choix paradoxal du lycée ZEP. Le milieu scolaire n'est pas facile, parfois agressif, voire raciste (anti-blanc), mais l'encadrement adulte est présent et efficace... et les résultats meilleurs que dans nombre de lycées bien cotés !
05/05/2011 à 19h15
ameli écrivait:
---------------
> Elle a eu 18 de moyenne. La mienne 17,5. Je n'y vois vraiment rien d'ahurissant
> au vu de la difficulté de l'épreuve... ou du système de notation. Le permis de
> conduire est plus compliqué.
De plus en plus n'importe quoi...
Elle a eu combien à sa dissert ? 21 ?
J'ai un copain qui est arrivé 8ème du premier coup à Ulm en maths, je crois qu'au bac il avait 16.5 de moyenne, ce qui n'est déjà pas dégueux. 19 de moyenne au bac, il doit y avoir quelques cas tous les ans, et tu voudrais nous faire croire que la gamine va faire un IUT ? T'es complètement mytho !
A au fait, sur les 15 élèves qui ont intégré la classe discrimination positive de sciences po, tu sais combien ont réussi ?
T'as des mecs qui sont premiers de la classe à 18 en ZEP, ils vont à LLG ils se retrouvent à 3 de moyenne, ça leur fait tout drôle.
05/05/2011 à 19h17
ameli écrivait:
---------------
>
> Il n'y a qu'à regarder les grilles de catégories socio-professionnelles des
> parents en classe prépa pour le confirmer : certains bons élèves abandonnent ou
> choisissent des filières courtes.
Peux-tu nous expliquer en quoi "les grilles de catégories socio-professionnelles des parents en classe prépa" montrent que les pauvres y renoncent alors qu'ils sont admis (ou seraient admis)?
05/05/2011 à 20h54
Vu le niveau du bac actuel, il y a beaucoup d'eleves qui obtiennent mention Bien ou TB .
Dans une classe de prepa , il y a au moins la moitié des eleves qui integrent avec mention TB...
Paradoxalement la gamine qui integre IUT avec un super niveau
peut shunter les prepas et se retrouver dans une grande ecole sans s'etre trop foulée car il y a quelques places reservées pour les meilleurs IUT ou autres .
C'est vrai qu'il y a un blocage de certaines familles , question d'education
06/05/2011 à 00h03
al13 écrivait:
--------------
> Vu le niveau du bac actuel, il y a beaucoup d'eleves qui obtiennent mention
> Bien ou TB .
> Dans une classe de prepa , il y a au moins la moitié des eleves qui integrent
> avec mention TB...
Quelle prépa ?
Mention TB, c'est pas 19, mais quand tu as mention TB au bac S tu ne vas pas en IUT.
>
> Paradoxalement la gamine qui integre IUT avec un super niveau
> peut shunter les prepas et se retrouver dans une grande ecole sans s'etre trop
> foulée car il y a quelques places reservées pour les meilleurs IUT ou autres .
Tu n'as pas compris, dans les grandes écoles ils ne prennent pas les pauvres !
D'ailleurs les pauvres se disent "oh non, l'X, les études c'est vraiment trop long, je vais plutôt aller bosser chez mc do.
06/05/2011 à 00h46
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> Tu n'as pas compris, dans les grandes écoles ils ne prennent pas les pauvres !
> D'ailleurs les pauvres se disent "oh non, l'X, les études c'est vraiment trop
> long, je vais plutôt aller bosser chez mc do.
C'est ce que je me tue à expliquer depuis le début!
06/05/2011 à 00h55
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> D'ailleurs les pauvres se disent "oh non, l'X, les études c'est vraiment trop long, je vais plutôt aller bosser chez mc do.
Toute façon les pauvres préfèrent aller bouffer chez MacDo plutôt que chez Troisgros: les statistiques ne mentent pas.
Le proverbe "les chats ne font pas des chiens" n'est sûrement pas faux. ^^
06/05/2011 à 01h45
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> >> D'ailleurs les pauvres se disent "oh non, l'X, les études c'est vraiment trop
> long, je vais plutôt aller bosser chez mc do.
Euh, je connais des personnes qui n'ont pas fait d'études et qui palpent grave de la caillasse. Et inversement des bac + x années au RSA.
Les X sont certainement les meilleurs en maths et physique mais pas forcément en business.
06/05/2011 à 01h51
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> Elle a eu combien à sa dissert ? 21 ?
>
> J'ai un copain qui est arrivé 8ème du premier coup à Ulm en maths, je crois
> qu'au bac il avait 16.5 de moyenne, ce qui n'est déjà pas dégueux. 19 de moyenne
> au bac, il doit y avoir quelques cas tous les ans, et tu voudrais nous faire
> croire que la gamine va faire un IUT ? T'es complètement mytho !
Je n'y peux rien, si tu n'y crois pas. T'es libre.
Il y a 4 notes. Je peux te donner celles de ma gamine : 16 (fr écrit),17 (fr oral),16 (sciences),20 (TPE). Section ES. Comme elle aura 19 ou 20 en anglais à gros coeff et un 16 en éco si elle se plante, elle peut se laisser rouler vers la mention TB.
Sa copine fait mieux, est excellente en maths et limite bien en langues, donc je parie qu'elle frôlera le 19. Je n'y vois rien de stupéfiant. Je te signale qu'il y a eu, l'an dernier, plusieurs (dizaines de ?) notes supérieures à 20 de moyenne (grace aux options gratuites, on gagne des points sans en perdre). Je sais, c'est plus le bac que j'ai connu, maintenant, on voit même des 20 en philo !
J'ai vraiment l'impression que tu vis dans un autre monde : va faire un tour dans ce type d'établissement, et tu comprendras un peu mieux. Les "orientations" vers les filières courtes sont nombreuses. Les études longues sont un "luxe" que les parents ne veulent pas ou ne peuvent pas offrir à leurs enfants. C'est dommage, mais c'est un constat réel... d'autant plus marqué si l'élève est une fille. A quoi bon, pour une fille ... ?
> A au fait, sur les 15 élèves qui ont intégré la classe discrimination positive
> de sciences po, tu sais combien ont réussi ?
Oh, je sais. Je suis renseigné, mais sais-tu comment sont choisis les impétrants, toi ?
Le problème est le choix des candidats par le jury. A trop choisir des critères de sélection sur l'origine ethnique ou la catégorie socio-pro des parents, au détriment du dossier scolaire, on se plante. Le choix du jury était mauvais : dans la filière sciences-po, dans ce lycée, le jury a choisi un élève qui avait 11 de moyenne en terminale, un élève très moyen ! Alors, évidemment, le résultat n'est pas flatteur. Mais si j'étais membre du jury, je ne serais pas fier. Ce sont eux qui ont planté ce jeune qui n'avait rien à faire à sciences-po et qui doit s'y ennuyer.
06/05/2011 à 02h08
ameli écrivait:
---------------
> Mais si j'étais membre du jury, je ne serais pas fier. Ce sont eux qui ont planté ce jeune qui n'avait rien à faire à sciences-po et qui doit s'y ennuyer.
Et si ça se trouve, à cause de Laurent Blanc, il aurait même été recalé pour le foot, le pov'..
06/05/2011 à 02h18
Lester Burnham écrivait:
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> Peux-tu nous expliquer en quoi "les grilles de catégories socio-professionnelles
> des parents en classe prépa" montrent que les pauvres y renoncent alors qu'ils
> sont admis (ou seraient admis)?
Je reprends là, sur un souvenir, mais ça doit être vérifiable, un débat entre Decoin, le dirlo de sciences-po avec le dirlo de HEC. Comme je n'écoute que france-inter, ça peut être que là.
Il avait été cité le pourcentage de mention TB de type "enfant d'ouvrier" au bac, et comparé avec les TB "enfant de cadres".
Puis, la même comparaison avec le public de classe prépa.
Si on trouve encore pas mal d'enfants ouvriers avec mention TB au bac, ils sont rarissimes en classe prépa, alors qu'on retrouve la majorité des TB "cadres" en prépa. Pour les ouvriers, ils semblent s'évaporer, pour les cadres, il y a transition naturelle.
Et donc, en grandes écoles, les TB ouvriers ont quasiment disparu... puisque les prépas sont le réservoir naturel (et écrémé) des grandes écoles.
Mais où sont elles donc passées, ces mentions TB "ouvriers" ?... dans les filières courtes.
06/05/2011 à 02h21
ameli écrivait:
---------------
Je peux te donner celles de ma gamine : 16 (fr écrit),17 (fr
> oral),16 (sciences),20 (TPE). Section ES.
Ah d'accord.
A la fin de ma seconde (il y a vingt ans), dans ma classe, ceux qui allaient en B étaient TOUS moins bons que ceux qui allaient en S, et ceci dans TOUTES les matières.
Les élèves n'allaient pas en S parce qu'ils étaient "scientifiques", mais parce que c'était là qu'il fallait aller pour ne se fermer aucune porte (un bac C pouvait entrer en lettre sup, un bac A pas en math sup/ en prépa HEC, 90% de bac C et 10% de B/ en médecine meilleure réussite des C que des D...etc...etc)
C'était pas déjà comme ça à ton époque?
Si la sélection se fait de la même manière actuellement, je n'ose même pas imaginer le niveau d'un bac ES aujourd'hui, même avec 19 de moyenne, vu le niveau des bacs S fraîchement diplômés que je connais...
C'est bien ce que je te disais: si la "gamine" dont tu parles (si elle existe...) a pris une voie de garage (la filière ES), forcément les études supérieures seront payantes (c'est d'ailleurs grâce à ça qu'on sait qu'elles sont bidon...)
Avec une bonne math sup au Parc ou à LLG, c'est gratos! ;-)
06/05/2011 à 02h32
ameli écrivait:
---------------
> Il avait été cité le pourcentage de mention TB de type "enfant d'ouvrier" au
> bac, et comparé avec les TB "enfant de cadres".
> Puis, la même comparaison avec le public de classe prépa.
>
> Si on trouve encore pas mal d'enfants ouvriers avec mention TB au bac, ils sont
> rarissimes en classe prépa
Si t'as des sources officielles pour appuyer ça, ce serait sympa.
Parce que "pas mal" et "rarissimes", c'est un peu juste question précision. ;-)
Ca m'étonnerait fort qu'un fils d'ouvrier TB au bac S fasse une filière courte.
Qu'il se fasse baiser en finissant dans une école d'ingé moyenne, puis à bosser comme un chien à Paris pour 3000€, et rentrant au milieu des odeurs de pisse du métro dans son 35 m2, alors que ses petits copains cancres fils de ont eu des sujets de P1 et gagnent 5 fois son salaire, c'est plus plausible comme scénario.
Mais un bac S TB en IUT, ce n'est pas la règle, loin de là (au pire il repart en école d'ingé avec son DUT).
06/05/2011 à 10h50
Je suis completement déconnecté du milieu scolaire mais à mon époque un excellent élève d'un très bon lycée pouvait dès la fin du premier trimestre postuler pour une prépa à louis le grand (j'ai eu le cas dans ma classe mais il n'a eu que mention bien au bac à la limite du tres bien puis il a fait l'X par la suite et encore il était en M en spé pas en M') Personne n'avait eu de mention tres bien dans ce lycée ultra écrémé en terminale.
J'étais tres moyen sauf en physique chimie, les matieres secondaires je les ai bossée sur des abrégés un mois avant le bac car je n'avais pris aucune note.
Les filiaires littéraires étaient peuplées d'élèves pas forcément bon en langues mais parceque les maths les repoussait.
Dites donc à louis le grand ils ont agrandi le lycée pour acceuillir tous ces élèves surdoués ?
06/05/2011 à 12h24
Lester Burnham écrivait:
------------------------
> A la fin de ma seconde (il y a vingt ans), dans ma classe, ceux qui allaient en
> B étaient TOUS moins bons que ceux qui allaient en S, et ceci dans TOUTES les
> matières.
Tu me parais bien catégorique ! Ton schéma est superficiel et injuste. Ma fille a choisi sa filière, elle avait largement le niveau S, mais ne voulait pas, peut être par hérédité, j'avais fait le même à l'époque : on n'aime pas les maths dans la famille ! (moi, 6 en maths au bac en D, 7 en physique, mais mention bien quand même)
Je suis peut être un papa trop conciliant, mais j'estime qu'il y va de sa vie, et pas de la mienne : c'est à elle de choisir... tant que son choix ne l'envoie pas dans une impasse.
Contrairement à moi, elle a un bon niveau en maths, et mettrait probablement la pige à la majorité des S, mais ça ne l'intéresse pas. Elle était première en maths l'an dernier, mais elle n'aimait pas la matière.
Là où nous nous opposons (peut-être), toi et moi, c'est que je pense que la qualité mathématique n'est pas davantage un critère d'intelligence que la qualité philosophique ou linguistique. Je suis certainement à contre-courant et rétrograde, mais pour moi, les classes secondaires sont là pour apporter une culture générale. Il s'agit de former l'esprit et la critique, et pas davantage. Spécialiser des gosses de 15 ans, je trouve ça nul.
Donc, pour moi, les voies de garage (type L ou ES), ça n'existe pas, ce sont des choix assumés pour certains, et forcés pour d'autres. L'objectif d'une vie est-il de devenir ingénieur, ou de faire ce qu'on aime ?
Je suis convaincu que les deux jeunes filles dont je parle auraient la même mention TB quel que soit le bac présenté, L, ES, S ! Elles auront 20 sur leur point fort, et 16 sur leur point faible, que veux-tu qu'elles risquent, puisque la note finale se fait sur les coeff ?
Là où je te rejoins, c'est que je pense que le niveau du bac a baissé, dans toutes les filières.
06/05/2011 à 13h00
Lester Burnham écrivait:
------------------------
> Si t'as des sources officielles pour appuyer ça, ce serait sympa.
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=878
http://media.education.gouv.fr/file/2008/83/1/ni0816_25831.pdf
http://media.education.gouv.fr/file/60/08/9/6_25089.pdf
Le débat entre le directeur de HEC et celui de sciences-po concernait la pertinence d'un concours d'entrée dans les grandes écoles. HEC pour, Sciences-po réservé.
Par contre, les 2 se rejoignaient sur la très faible représentation des milieux sociaux défavorisés dans les grandes écoles, liée à la faible représentation en prépa. Donc, l'abandon des filières longues a lieu après le bac.
06/05/2011 à 13h33
ameli écrivait:
---------------
> http://www.inegalites.fr/spip.php?page=imprimer&id_article=878
Ce premier lien ne dit pas, contrairement à ce que tu as affirmé, que les mentions TB ne vont pas en prépa à cause de l'argent, juste que les ouvriers sont un peu moins représentés dans les prépas que dans les mentions.
Une mention, c'est 12 au bac, ça ne fait pas forcément de toi un bon candidat pour la prépa.
J'ai eu mention bien au bac, et pourtant je n'aurai pas été accepté dans une bonne prépa avec le dossier (et le niveau) que j'avais pendant mes deux dernières années de lycée.
>
> http://media.education.gouv.fr/file/2008/83/1/ni0816_25831.pdf
>
Ce deuxième lien est intéressant, on y voit que 66% des mentions B ou TB en S vont intégrer une prépa, tandis que seulement 24% des ES vont en intégrer une. Est-ce que c'est un problème d'argent qui explique cette disparité ?
Tu vois ensuite que ce taux de 66% en S passe à 36%, toujours en S quand on a une mention AB, ce n'est pas très étonnant. En ES, ce pourcentage chute à 14% pour ces mêmes mentions AB, ce qui n'est tout de même pas énorme. Est-ce que c'est un problème d'argent qui explique ces disparités ?
Ensuite est rappelé le tableau du premier document sur les origines sociales, qui met toutes les mentions et toutes les filières dans le même panier, avec les biais que j'ai déjà expliqués.
Il y a bien sûr beaucoup plus d'élèves avec une mention AB que d'élèves avec une mention TB, tout comme il y a beaucoup plus d'élèves avec une mention TB en S qu'en ES (15 fois plus, d'après ton troisième document).
Comme le milieu social a une influence sur les résultats scolaires (personne ne le conteste), il est normal que parmi les bacheliers avec mention, les enfants d'ouvrier aient moins de chance d'avoir le niveau pour aller en prépa que les fils et fille de cadre sup.
> http://media.education.gouv.fr/file/60/08/9/6_25089.pdf
Je ne vois rien dans ce document qui indique que les enfants d'ouvrier qui ont le niveau choisissent de renoncer à la prépa pour des motifs financiers.
> Par contre, les 2 se rejoignaient sur la très faible représentation des milieux
> sociaux défavorisés dans les grandes écoles, liée à la faible représentation en
> prépa. Donc, l'abandon des filières longues a lieu après le bac.
Ou tout simplement on n'a pas voulu d'eux en prépa.