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oHHHH mon Dieu!!!
06/05/2011 à 16h31
Pour arriver dans les premiers à destination il vaut mieux etre dans le dernier wagon d'un TGV que dans le premier d'un TER : la qualité de l'enseignement est primordiale et l'ambiance familliale aussi.
06/05/2011 à 17h37
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Ce premier lien ne dit pas, contrairement à ce que tu as affirmé, que les
> mentions TB ne vont pas en prépa à cause de l'argent, juste que les ouvriers
> sont un peu moins représentés dans les prépas que dans les mentions.
"un peu" ? T'es gentil !
Donc, pourquoi ne poursuivent-ils pas cette suite naturelle en prépa, contrairement aux "cadres" ?
Je ne dis pas que ce n'est qu'une question d'argent, mais que c'est aussi un manque d'ambition familial ou social, un complexe, une peur, etc.
> Ce deuxième lien est intéressant, on y voit que 66% des mentions B ou TB en S
> vont intégrer une prépa, tandis que seulement 24% des ES vont en intégrer une.
> Est-ce que c'est un problème d'argent qui explique cette disparité ?
Certainement pas. En fait, je n'en sais rien. Les critères de sélection des dossiers scolaires ?
Je vois plusieurs raisons :
- il y a davantage de concours de sortie scientifiques que littéraires, commerciaux, ou généralistes.
- une prédominance des maths même en filière "commerce" (qui à mon avis est injustifiée)
- un complexe des ES vis à vis des S. Ils se sentent inférieurs, ce qui à mon avis, est archi-faux : ils sont parfois inférieurs en maths, mais souvent supérieurs en culture générale.
- et un motif logique que tu liras plus bas.
> Il y a bien sûr beaucoup plus d'élèves avec une mention AB que d'élèves avec une
> mention TB, tout comme il y a beaucoup plus d'élèves avec une mention TB en S
> qu'en ES (15 fois plus, d'après ton troisième document).
Ce dernier point est totalement anormal, non ?
Pour moi, ça démontre soit que les S sont surnotés au bac et les ES sous-notés, soit que le bac S est nettement facile que le bac ES.
Si on a un bac, et 3 choix de ce bac, L, ES, et S, il serait logique que les niveaux de notation soient comparables, non ? que la difficulté soit la même, non ? C'est UN seul examen, le bac, non ?
Ou alors, on part du principe (en quel honneur ?) que les élèves de S sont 15 fois plus brillants que ceux d'ES, ce qui serait non seulement inéquitable, mais absurde.
En fait, cette stat me plait assez ! Si ma gamine se chope un TB, comme les profs le lui prédisent, elle n'aura pas sa mention au rabais, comme une mention TB en S.
Par ailleurs, cette difficulté à obtenir une mention en ES explique le manque de mentions (et d'élèves peut-être) en classe prépa, puisque la mention fait partie du dossier examiné lors de sélection des élèves-prépa.
> Comme le milieu social a une influence sur les résultats scolaires (personne ne
> le conteste), il est normal que parmi les bacheliers avec mention, les enfants
> d'ouvrier aient moins de chance d'avoir le niveau pour aller en prépa que les
> fils et fille de cadre sup.
Tout à fait.
Ce qui l'est moins, c'est que les mentionnés cadres poursuivent en prépa, et que les mentionnés ouvriers ne poursuivent pas (ou nettement moins). Et je précise : pas seulement pour des motifs strictement financiers.
06/05/2011 à 20h09
ameli écrivait:
> il y a beaucoup plus d'élèves avec une mention TB en S
> > qu'en ES (15 fois plus, d'après ton troisième document).
>
> Ce dernier point est totalement anormal, non ?
> Pour moi, ça démontre soit que les S sont surnotés au bac et les ES sous-notés,
> soit que le bac S est nettement facile que le bac ES.
Un peu court:
Soit que les matières plus scientifiques comme celles présentes dans la filière S se prêtent plus à des notations un peu binaires genre "t'es bon t'as 20" ou "t'es pas bon t'as 4".
Soit, surtout, que la quasi-totalité des bons élèves ou des bosseurs (ou les 2) se retrouvent en S.
Après, que le bac S soit le seul qui compte vraiment en France est un problème, on est d'accord.
06/05/2011 à 20h23
ameli écrivait:
---------------
> "un peu" ? T'es gentil !
Pas de mémoire c'est 15 contre 9, c'est pas si énorme que ça.
> Donc, pourquoi ne poursuivent-ils pas cette suite naturelle en prépa,
> contrairement aux "cadres" ?
Bah comme je t'ai dit, tu ne peux pas exclure l'hypothèse que ce soit un problème de niveau.
> - un complexe des ES vis à vis des S. Ils se sentent inférieurs, ce qui à mon
> avis, est archi-faux : ils sont parfois inférieurs en maths, mais souvent
> supérieurs en culture générale.
Pourquoi prends-tu le problème dans ce sens là ? Certes pour aller en prépa il faut le vouloir, mais au final c'est la prépa qui décide si elle veut de toi ou non.
> > Il y a bien sûr beaucoup plus d'élèves avec une mention AB que d'élèves avec
> une
> > mention TB, tout comme il y a beaucoup plus d'élèves avec une mention TB en S
> > qu'en ES (15 fois plus, d'après ton troisième document).
>
> Ce dernier point est totalement anormal, non ?
> Pour moi, ça démontre soit que les S sont surnotés au bac et les ES sous-notés,
> soit que le bac S est nettement facile que le bac ES.
Ou que les élèves en S sont meilleurs...
De mon temps, si tu étais bon en tout tu allais en S.
Si tu étais littéraire, mais nul en maths et physique (genre vraiment allergique), tu allais en L. Ceux qui étaient vraiment très littéraires mais se débrouillaient en maths sans plus allaient en L avec option sciences.
Enfin ceux qui étaient moyens partout allaient en ES.
Et si tu voulais aller dans une bonne prépa HEC, il fallait faire S.
> Ou alors, on part du principe (en quel honneur ?) que les élèves de S sont 15
> fois plus brillants que ceux d'ES, ce qui serait non seulement inéquitable, mais
> absurde.
Je sais pas si ils sont 15 fois plus brillants, mais de mon temps ils avaient généralement un niveau supérieur, oui.
> En fait, cette stat me plait assez ! Si ma gamine se chope un TB, comme les
> profs le lui prédisent, elle n'aura pas sa mention au rabais, comme une mention
> TB en S.
C'est ça, t'as raison.
> Par ailleurs, cette difficulté à obtenir une mention en ES explique le manque de
> mentions (et d'élèves peut-être) en classe prépa, puisque la mention fait partie
> du dossier examiné lors de sélection des élèves-prépa.
Non, les réponses des prépas sont données bien avant le passage du bac, et on peut même dire qu'elles n'en ont rien à foutre, à moins que ça ait changé.
Le bac c'est surtout pour faire plaisir à papy et mamie.
> Ce qui l'est moins, c'est que les mentionnés cadres poursuivent en prépa, et que
> les mentionnés ouvriers ne poursuivent pas (ou nettement moins). Et je précise :
> pas seulement pour des motifs strictement financiers.
Bah non, pour des motifs de niveau.
07/05/2011 à 01h07
ameli écrivait:
---------------
>
> on n'aime pas les maths
> dans la famille ! (moi, 6 en maths au bac en D,
Ah ouais quand même! On comprend mieux certains de tes "raisonnements". :-)
> Contrairement à moi, elle a un bon niveau en maths, et mettrait probablement la
> pige à la majorité des S, mais ça ne l'intéresse pas.
Pfff, tu crois vraiment ce que tu écris là?
Arrête-moi si je me trompe, mais les études ne servent pas à "intéresser", mais à trouver un boulot à la sortie.
En faisant une filière ES, on diminue ses chances de réussite par rapport à la filière S:il n'y a AUCUNE filière post-bac accessible à un bac ES qui ne soit pas accessible à un bac S, alors que BEAUCOUP de filières sont interdites aux bac B.
Même avec un 6 en maths au bac D, on peut comprendre ça, non?
> Là où nous nous opposons (peut-être), toi et moi, c'est que je pense que la
> qualité mathématique n'est pas davantage un critère d'intelligence que la
> qualité philosophique ou linguistique.
Je suis d'accord, mais il se trouve qu'en France, les meilleurs élèves vont en S sans se poser de question, pour la raison exposée ci-dessus.
> Spécialiser des gosses de 15 ans, je trouve ça nul.
Justement, les bac L et ES ferment beaucoup de portes par rapport au bac S (voir ci-dessus ;-)), donc la "spécialisation" est plus effective en ES et L qu'en S: un bon élève de 15 ans, indécis sur son avenir professionnel, choisira S pour cette raison.
L'objectif d'une vie
> est-il de devenir ingénieur,
Ingénieur, à part les écoles très cotées, c'est une arnaque de première par rapport à médecine (ou dentaire).
Les bacheliers l'ont bien compris et certaines CPGE provinciales font du racolage pour remplir leurs classes, alors qu'il y a vint ans c'était le but ultime de tout lycéen doué.
ou de faire ce qu'on aime ?
Généralement, ceux qui font des études dans un domaine qu'ils aiment ont un emploi (quand ils en ont un) sans rapport aucun avec leur formation...
> Je suis convaincu que les deux jeunes filles dont je parle auraient la même
> mention TB quel que soit le bac présenté, L, ES, S !
Si ça peut te rassurer de le penser, ça ne fait de mal à personne. ;-)
07/05/2011 à 01h24
chicot29 écrivait:
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> Pour arriver dans les premiers à destination il vaut mieux etre dans le dernier wagon d'un TGV que dans le premier d'un TER : la qualité de l'enseignement est primordiale et l'ambiance familliale aussi.
En matière d'enseignement, la France est médiocre par rapport aux autres pays, merci à l'éducation nationale financée si grassement par nos impôts (1,1 millions d'emplois !!). Ils feraient mieux de s'inspirer d'autres modèles, comme c'est si bien expliqué ici:
Les modèles asiatiques pour leur efficacité et les modèles finlandais et canadien pour leur autonomie (vs le modèle français pourri par la rigidité et l'inefficacité de son onéreuse fonction publique).
Les autres pays civilisés se marrent bien en voyant ce qu'est le mammouth, cette grosse usine à gaz.
Et après ça, on file le bac à 85% des jeunes mwouhahaha ...
Quant à l'ambiance familiale dont tu parles et comme je le disais plus haut, en général (je dis bien en général) les chats ne font peut-être pas des chiens. ^^
Ensuite, il faut voir la valeur de l'environnement vs le reste... ŏȷȏ
07/05/2011 à 02h36
Ca me fait rire ce post , on commence par parler impots et ca se termine sur l'école. C'est sur que c'est intimement lié vu que le budget du mammouth équivaut à l'impot sur le revenu pour un résultat médiocre.
Dans mon cas personnel le milieu social a fait la différence, si mes parents avaient été ouvriers ils auraient suivi les recommandations du prof de francais en m'envoyant en bep au lieu de repiquer ma 3eme.
07/05/2011 à 03h03
Le Choixpeau magique écrivait:
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> Pourquoi prends-tu le problème dans ce sens là ? Certes pour aller en prépa il
> faut le vouloir, mais au final c'est la prépa qui décide si elle veut de toi ou
> non.
Oui, mais c'est bien le problème : la prépa répond à une demande d'inscription. Mais dans ces cas, il n'y a pas de demande d'inscription !
Comment expliquer autrement que d'excellents élèves au bac et de bons dossiers ne se retrouvent pas en prépa ? C'est à ce niveau qu'est l'écart relevé entre enfants cadres et ouvriers lors des résultats du bac et leurs présences respectives en prépa.
> Non, les réponses des prépas sont données bien avant le passage du bac,
Exact, me suis planté. C'est en juin.
> > Ce qui l'est moins, c'est que les mentionnés cadres poursuivent en prépa, et
> que
> > les mentionnés ouvriers ne poursuivent pas (ou nettement moins). Et je précise
> :
> > pas seulement pour des motifs strictement financiers.
>
> Bah non, pour des motifs de niveau.
S'ils sont mentionnés, ils ont le niveau, non ? Mais ils ne demandent pas à y entrer.
On m'objectera que c'est la liberté de chacun de tenter ou non. C'est vrai, mais :
Je répliquerai que les différentes pressions telles qu'un complexe social, un découragement familial, une angoisse financière, mettent à mal cette prétendue liberté de choix et conduisent à l'autocensure.
Je risque un comparatif osé.
Lors d'une réunion SROS, à propos de la prévention en dentaire type BBD, il a été constaté qu'elle fonctionnait cahin caha, car son défaut essentiel était qu'elle s'adressait surtout à ceux qui n'en avaient pas besoin... et que la seule mesure vraiment cohérente et utopique était d'aller chercher les peu-concernés chez eux !, et prendre par la main les précaires, addictifs et autres qui plombent les comptes sociaux par leurs négligences.
... Je ne crois pas qu'on puisse faire cette démarche ! ni chercher les non-concernés, ni chercher les bons élèves !
Comme je ne crois pas que ce manque d'une classe socio-professionnelle dans l'éducation supérieure puisse être corrigée d'un tour de passe-passe. Il faudra du temps et davantage de cohésion sociale. Il n'y a pas besoin (surtout pas) de discrimination positive, mais il faut arrêter les mesures communautaristes, et les systèmes de castes.
07/05/2011 à 03h50
ameli écrivait:
---------------
> Je répliquerai que les différentes pressions telles qu'un complexe social, un découragement familial, une angoisse financière, mettent à mal cette prétendue liberté de choix et conduisent à l'autocensure.
Non mais franchement, tu veux en venir où avec tes propos ??
"les différentes pressions telles qu'un complexe social"
C'est la faute des autres si ils sont complexés ? Ils sont des victimes ? Donc on saigne les parents des gosses qui vont en cpge facilement pour que les 'ouvriers' se décomplexent ?? Et tu dis faire de la politique à ton échelle ? mon dieu ! t'as étudié en URSS ou chez Pol Pot ?
Et pour les gens qui sont complexés d'être petits, pas beaux ou autres trucs pas cools, tu as aussi un plan social ?
Chacun est majeur et libre de ses choix, faut pas chercher plus loin ni s'imposer dans la vie des gens et leurs choix ! Si les gens ne veulent pas se brosser les dents alors qu'ils savent que ce n'est pas bien, qu'on leur a expliqué, libre à eux, ils sont majeurs. Ils savent que pour leurs gosses, les grandes écoles c'est mieux que MacDo.
"un découragement familial"
? c'est quoi un découragement familiale ?
Mes grands parents paternels étaient des gens très modestes, ils ont quand même envoyé leur fils à l'internat dans "la grande ville", il a eu son bac scientifique avec mention TB avec deux ans d'avance puis a fait sa cpge (sup spé), une grande école d'ingénieur puis un doctorat (science exacte) alors que mon grand père était marin (marine de guerre et marine marchande) et ma grand mère boniche chez des aristos à préparer leur bouffe, repasser leurs fringues et torcher leurs gosses.
"mettent à mal cette prétendue liberté de choix"
Pourquoi une liberté de choix mise à mal ?
C'est comme si tu disais que parce que tu es comme tu es, ta liberté de courir le 100 mètres en 10 secondes est mise à mal et que malgré toi tu n'as pas le choix et que c'est injuste.
Mais sérieusement, c'est quoi ce discours ?
> Comme je ne crois pas que ce manque d'une classe socio-professionnelle dans l'éducation supérieure puisse être corrigée d'un tour de passe-passe. Il faudra du temps et davantage de cohésion sociale.
De cohésion sociale ? Tu connais beaucoup de gens qui envoient leur gosses en cpge et qui oeuvrent contre la cohésion sociale ? Il faut que ceux qui décousent et gangrènent la société changent et finalement fassent en sorte que ceux qui la nourrissent aient envie de le faire et non le contraire: pas d'inversion des valeurs, stp.
> il faut arrêter les mesures communautaristes,
Oui, par exemple arrêtons les écoles Diwan en Bretagne, car même si c'est la région où il y a les meilleurs résultats scolaires, c'est ultracommunautariste ! c'est sûr !.. par contre les bobo-pensants vont essayer de nous faire croire que le multiculturalisme d'autres régions (où départements) où il y a les plus mauvais résultats scolaires en France (cf source par académies), c'est supèèèèr et qu'on doit tous foncer dans ce valeureux modèle. Ces autres régions ou départements où d'ailleurs on trouve le seul communautarisme, le vrai, le communautarisme aigu.
07/05/2011 à 04h29
Lester Burnham écrivait:
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> Pfff, tu crois vraiment ce que tu écris là?
> Arrête-moi si je me trompe, mais les études ne servent pas à "intéresser", mais
> à trouver un boulot à la sortie.
Les études, oui.
Mais la scolarité secondaire, non. Je suis un vieux réac, pour moi, la scolarité jusqu'au bac, c'est pour apprendre à apprendre, à être autonome, a peaufiner un esprit critique, et acquérir une culture généraliste. Autrement dit, apprendre à devenir intelligent et à s'intéresser à tout.
La formation à un métier, les études, c'est post-bac. Ne brûlons pas les étapes.
Si la scolarité initiale est bonne, n'importe quel élève peut être satisfaisant partout et ne se grille nulle part.
Même moi, en dentaire, avec un 6 en math en D !
Dans mon école, n'importe quel élève, qu'il soit en A, D ou C (à l'époque) aurait réussi le PCEM, mais nous avions bénéficié d'un enseignement de qualité qui permettait au pire branleur (comme moi) de se choper une mention bien malgré un désintérêt manifeste pour les maths !
> Je suis d'accord, mais il se trouve qu'en France, les meilleurs élèves vont en S
> sans se poser de question, pour la raison exposée ci-dessus.
Quand on est intelligent, on se pose des questions.
La notion de "meilleur élève" ne veut pas dire grand chose, si on est un jeune con sans saveur ni personnalité ni culture.
> un bon élève de 15 ans, indécis sur son avenir professionnel, choisira S pour
> cette raison.
Peut être as tu raison, mais a-t-il raison, lui ? En se forçant prématurément à faire ce qu'il n'aime pas, il risque de se dégouter et il peut passer à coté d'autre chose qui l'intéressera.
Et il y a ceux qui, dès 15 ans, savent ce qu'ils ne veulent pas, et ont une idée de ce qu'ils ont envie de faire.
Si un gamin, à 16 ans, se sent l'envie et la possibilité d'aller en Khâgne, tu lui fais bouffer des maths s'il n'aime pas ça ? Et est-il selon toi un mauvais élève ?
Sans doute ne suis-je pas assez matérialiste, mais l'objectif de la scolarité n'a pas pour moi une finalité de recherche d'emploi. ça, c'est plus tard.
> > Je suis convaincu que les deux jeunes filles dont je parle auraient la même
> > mention TB quel que soit le bac présenté, L, ES, S !
>
> Si ça peut te rassurer de le penser, ça ne fait de mal à personne. ;-)
C'est une évidence. Les mentions TB, en S, on te les jette à la tête (15 fois plus qu'en ES !!!), donc, ce bac est le plus facile à cause sans doute d'une notation favorable. Tu parles d'une élite !
Et en L, avec l'avance prise en prébac français, plus les notes en langues assurées avec de très gros coeff, c'est dans la poche aussi.
07/05/2011 à 05h13
hop écrivait:
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> C'est la faute des autres si ils sont complexés ? Ils sont des victimes ?
Ai-je dit que c'était de la faute des "autres" ? Non, je ne le pense même pas. Ils ne sont victimes que de leurs préjugés.
Je constate. Je parle bien d'autocensure, non ?
Plus simplement, sans que j'aie l'explication, certaines familles ne se sentent pas le courage de passer dans un autre monde, de franchir le pas. Ils sont nés pauvres, et pensent qu'ils ne peuvent prétendre à l'aisance pour leurs enfants. Méfiants, peut être pensent-ils qu'un piège financier ruineux les attend (c'est en partie vrai, à mon avis), ou que le monde de l'intellectuel leur est inaccessible. En fait, il est possible que plus simplement, ils n'aient pas confiance en les possibilités intellectuelles de leurs rejetons.
> Chacun est majeur et libre de ses choix, faut pas chercher plus loin
Dans l'idéal, oui. Mais dans la réalité, on est sous influence, sinon, la publicité ferait faillite.
> "un découragement familial"
Je suis content pour toi ! et pour moi aussi, c'était pareil.
Mais ce n'est pas le cas dans toutes les familles. Ma mère allait aux champs à la demande de son père, et pas à l'école. Mon ex a du fuir de chez elle et aller chez sa tante (puis chez moi !) pour aller à la fac, son père lui avait choisi un mari au bled.
Dans de nombreuses familles, l'urgence veut que le jeune soit "rentabilisé" au plus vite et ne soit plus une charge. Donc, les filières longues, ça craint, surtout pour les filles. Le but d'une fille, c'est de se marier, pas d'étudier.
Je sais, on n'est plus au moyen-âge. Mais certaines familles ne le savent pas.
> De cohésion sociale ?
Entendons nous sur les mots.
La cohésion sociale, pour moi, c'est le lien social, une société cohérente, mélangée, apaisée, harmonieuse, vivant en concorde et sans affrontement communautaires. Le contraire des castes.
> c'est sûr !.. par contre les bobo-pensants vont essayer de nous faire croire que
> le multiculturalisme ...
Me sens pas concerné.
Je suis absolument opposé au multiculturalisme.
07/05/2011 à 12h38
ameli écrivait:
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> Dans mon école, n'importe quel élève, qu'il soit en A, D ou C (à l'époque)
> aurait réussi le PCEM, mais nous avions bénéficié d'un enseignement de qualité
> qui permettait au pire branleur (comme moi) de se choper une mention bien malgré
> un désintérêt manifeste pour les maths !
C'est surtout parce que le numerus était ultra favorable.
Aucun bac A ou B n'a eu sa PCEM1 dans ma promo (P1 en 1993-1994).
80% de bac C dans les reçus, alors qu'il y avait une majorité de D parmi les inscrits.
C'est redevenu possible aujourd'hui de réussir avec un autre bac que l'équivalent actuel du C, les vannes étant ouvertes en grand, comme à ton époque.
Faudra juste que tu m'expliques en quoi un lycéen d'une filière scientifique est moins "cultivé" qu'un lycéen d'une filière littéraire ou économique.
La seule chose certaine, c'est que les élèves des filières scientifiques sont en moyenne bien meilleurs, dans toutes les matières, à la fin de la seconde, c'est d'ailleurs sur ce critère qu'ils y sont orientés!
Aller en 1ère ES au lieu d'aller en S, c'est à peu près comme aller en BEP au lieu d'aller en seconde générale, tu hypothèques sérieusement ta carrière future.
Tu peux rabâcher mille fois le contraire, et qu'une gamine qui aime la coiffure ne doit pas se forcer à avoir le bac, ça n'en fera pas la vérité. ;-)
>
> C'est une évidence. Les mentions TB, en S, on te les jette à la tête (15 fois
> plus qu'en ES !!!), donc, ce bac est le plus facile à cause sans doute d'une
> notation favorable. Tu parles d'une élite !
Mouahahahahahh!!!
T'es énorme!
Dans ma classe, à l'époque, il y avait 99% de réussite au bac, tu crois que c'est parce que le bac C était donné, ou plutôt parce les terminales C étaient tout simplement les 10% les meilleurs, sélectionnés une fois pour aller en 1èreS et une autre fois pour aller en C, avec peu d'élus?
Il doit y avoir 80% des CPGE scientifiques qui ont une école à la fin (en 3/2 ou 5/2), c'est que ça doit être facile non?
Ton 6 en maths en tout à fait en cohérence avec ton "raisonnement" (j'espère secrètement que c'est de l'humour que j'ai mal compris), je me suis vautré moi aussi j'ai eu 11 en C (heureusement que j'ai eu 18 en physique, sinon j'aurais été obligé d'expliquer aux profs, en redoublant, la raison de mon absence totale en cours au troisième trimestre...)
Bon, je te laisse dans ton délire systématisé, de thème fantastique, de mécanisme interprétatif exogène, avec organisation en réseau, adhésion totale, absence de critique et participation affective intense.
Il paraît que ça va souffler.
07/05/2011 à 13h43
ameli écrivait:
---------------
> Oui, mais c'est bien le problème : la prépa répond à une demande d'inscription.
> Mais dans ces cas, il n'y a pas de demande d'inscription !
Quelles sont les données qui te permettent de dire ça ?
> Comment expliquer autrement que d'excellents élèves au bac et de bons dossiers
> ne se retrouvent pas en prépa ?
Quelles sont les données qui te permettent de dire ça ?
> S'ils sont mentionnés, ils ont le niveau, non ? Mais ils ne demandent pas à y
> entrer.
On tourne en rond, si tu ne lis pas les éléments que j'ai rapportés et que j'ai pris dans les documents que tu as cités, ça ne sert à rien de continuer à discuter.
Une mention AB n'a pas forcément le niveau pour aller en prépa. Les bacheliers "à mention" ont pour majorité une mention AB. Parmi les "mentionnés" les fils d'ouvriers se retrouvent plus dans les mentions AB que les fils de cadre sup, ce qui peut expliquer les disparités à l'admission en prépa.
CQFD, fin de la discussion pour moi.
07/05/2011 à 14h10
Pcem1 1983 les 4 premiers avaient le bac C et étaient bizuth. A l'époque 2 heures de sciences Nat en C et examen oral, le bac D etait pourtant plus approprié pour le concours médecine avec ses 8 heures de sciences nat.
Le poucentage d'élèves issus de louis le grand intégrant l'x doit toujours etre important donc améli va il nous dire que le concours polytechnique est facile ou que ce sont tout simplement les meilleurs ?
07/05/2011 à 14h27
Lester Burnham écrivait:
------------------------
>
>
>>
> Il doit y avoir 80% des CPGE scientifiques qui ont une école à la fin (en 3/2 ou
> 5/2), c'est que ça doit être facile non?
>
Evidemment que c'est facile il suffit d'arriver en spé !
En médecine c'est beaucoup plus difficile ou bien tout bachelier peut s'y inscrire ?
Ps : j'ai fait 1 mois de sup et suis arrivé 3eme avec plus de 16 de moyenne au concours médecine, si tous les sup avaient fait la meme chose je pense qu'un stock de bac d oraient été réorientés ! )))) (et je ne supportais pas les maths (seulement 10 en médecine comme au bac d'ailleurs))
J'ai pu digérer les 9 heures de maths par semaine en tem mais les 14 h en sup ne sont pas passées ! )))))
Par contre 29.5 sur 30 en anat, 18.5 sur 20 en chimie orga 18.5 sur 20 en biophysique, 16.5 sur 20 en biochimie (le con j'ai oublié une question) etc ...
Ca fait du bien après quelques années de galère dans un excellent lycée mais toujours très moyen, on a meme l'impression d'etre bon mon pere n'en ai toujours pas revenu !)))))))
Si mes potes de term qui étaient bien meilleurs que moi (1 polytechnicien, 1 centralien, 1 normalien, 1 veto) s'étaient inscrit au concours je pense qu'il y en aurait 4 qui ne joueraient pas actuellement de la turbine ou du stéthoscope !))))
07/05/2011 à 14h49
Au fait ameli, les profs (EdNat), ils sont riches pour toi ?
Parce que les enfants de profs font beaucoup plus de grandes études que les gens des catégories socioprofessionnelles ayant les mêmes revenus, ce qui prouve que ce n'est pas fric-dépendant.
07/05/2011 à 15h36
Comme quoi ils ne sont pas si nuls que ca les profs quand ils veulent avoir des résultats ils peuvent !
07/05/2011 à 16h14
chicot29 écrivait:
------------------
> Comme quoi ils ne sont pas si nuls que ca les profs quand ils veulent avoir des résultats ils peuvent !
C'est surtout qu'ils ont tout le loisir de s'occuper de leurs gosses, en effet ils bossent très peu: ils travaillent quand ils ont une fenêtre entre les grèves, les arrêts maladie et leurs longues périodes de vacances payées grâce à tes impôts.
05/07/2011 à 10h15
lonegue écrivait:
----------------
> Et pour les autres, si vous êtes pas contents d'être riches en bonne santé, avec
> des enfants dans de bonnes écoles, et malgré tout de devoir payer des impôts
> pour les moins favorisés (qui si ils veulent faire les mêmes études que vos
> gamins doivent bosser au McDo à côté, à moins que ça aussi ça soit un mythe et
> que les gosses de riches y bossent aussi pendant leurs études...) et bien
> cassez-vous allez vivre en Suisse ou au Canada et arrêtez de nous les briser.
Comme toute chose, la richesse est relative.
Même une fainiasse socialiste décérébrée comme toi est riche, en comparaison d'un Ethiopien. Pourtant les 50000€ d'impôts, les 25000€ 'd'URSSAF et les 20000€ de retraite (versés à fonds perdus) que je vais payer pour 2012 n'iront pas aux Ethiopiens, mais aux parasites fainéants dans ton genre.
D'autre part, les enfants défavorisés ont des bourses et se logent dans des appartements subventionnés, ils n'ont pas besoin de bosser à Mac Do.Ils peuvent aussi faire un prêt bancaire (accordé si leurs études ne sont pas des autoroutes à chômeurs...)
Pour finir, si on te les brise, tu peux te casser de ce forum, toi aussi.
05/07/2011 à 10h36
Par les temps qui courent tu aurais tout aussi bien dire "fainéasse UMP" car je pense qu'ils ont doublé les socialos sur leur gauche ! ))))
05/07/2011 à 16h01
ameli écrivait:
---------------
> en 1è année ISEG business school (école de commerce privée) : 7600 (admise). Tu
> connais des écoles de commerce publiques ?
Oui, les facs de sciences eco....
Maintenant si tu veux un travail derrière, c'est un autre problème ^^
05/07/2011 à 16h01
ameli écrivait:
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> en 1è année ISEG business school (école de commerce privée) : 7600 (admise). Tu
> connais des écoles de commerce publiques ?
Oui, les facs de sciences eco....
Maintenant si tu veux un travail derrière, c'est un autre problème ^^
05/07/2011 à 17h13
Le Choixpeau magique écrivait:
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> ameli écrivait:
> ---------------
> > Oui, mais c'est bien le problème : la prépa répond à une demande
> d'inscription.
> > Mais dans ces cas, il n'y a pas de demande d'inscription !
>
> Quelles sont les données qui te permettent de dire ça ?
Les faits !
En classe ES dans le lycée de la gamine, il y a 4 mentions TB, et une seule admission en prépa (une bonne prépa, bien classée), ... pour 1 seule demande. C'était prévisible, j'aurais pu donner les noms des 4 lauréats l'an dernier. 2 vont en fac, et une va en IUT.
> Comment expliquer autrement que d'excellents élèves au bac et de bons dossiers
> > ne se retrouvent pas en prépa ?>
> Quelles sont les données qui te permettent de dire ça ?
Mais tout simplement les faits et les réponses obtenues aux questions posées aux copains de la gamine !
Y a pas de volontaires, ou peu, pour entamer des études longues, couteuses, et les parents ne veulent pas investir ou ne peuvent pas. Je suis incapable de donner un motif précis à cette autocensure, qui est sans doute multifactorielle.
C'est incroyable, tu veux les noms et les n° de téléphone ?
Je me demande pourquoi tu n'y crois pas, c'est si incroyable que ça ?
C'est simplement un constat, et je trouve que c'est dommage pour ces jeunes de se retrouver empêchés, mais aussi pour la nation qui se prive de ressources.
Il est vrai qu'il est difficile de forcer les choses, de lutter contre ce phénomène de "peur" parfois inconsidérée, et que tout ne peut pas se régler à coup de bourses puisqu'il n'y a pas la volonté parentale. Dans un cas, la meilleure élève du lycée, qui va aller en IUT, les profs sont pourtant allés discuter avec les parents, ont insisté, mais rien n'y a fait. Dommage.
05/07/2011 à 17h48
ameli écrivait:
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> Les études gratuites, c'est un leurre. Mais il est regrettable que le choix des
> études puisse être conditionné par l'argent. Je suis en plein dedans.
> Frais d'inscription en 1è année sciences po : 9300€ (école privée à but non
> lucratif)(admissible)
> en 1è année ISEG business school (école de commerce privée) : 7600 (admise). Tu
> connais des écoles de commerce publiques ?
> Et faut se loger et manger.
> ... y a un écart avec dentaire, non ?
> Même si j'avais eu le niveau d'entrer dans ces écoles, et même si j'étais
> boursier au max, jamais je n'aurais pu entrer dans ces écoles. J'ai fait
> "normale" parce que j'étais nourri blanchi logé, puis PCEM parce que ça coutait
> rien (mais remboursé normale avec les sous des vacances), et dentaire parce que
> c'était plus court et qu'il fallait rentrer des sous.
> Alors qu'on ne vienne pas dire que le manque de pognon n'est pas un obstacle...
Tu as entièrement raison ameli , moi le mien rentre en 4 année ISG je n'ose pas vous dire le prix !