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Mon pharmacien .....
20/11/2011 à 23h52
je ne compends pas ce fight dentiste vs pharma. Chacun son métier, nous faisons tous du business pour gagner nos vies, ce qui n'est en rien incompatible avec une qualité de prise en charge du patient.
Ceci dit, juste pour parler de mon expérience personnelle et sans généraliser, combien de fois je suis entré dans une pharmacie et je me suis fait servir par la rayonniste qui n'est pas pharmacienne. Alors le conseil et la vérification des posologies.... je ne sais pas si c'est autant répandu. Mais tant mieux si ca l'est.
Concernant le bucco dentaire, les pharma dispensent systématiquement des AINS sans aucun examen du patient lorsqu'il s'agit de douleurs bucco dentaire. Quid de la femme enceinte, du mec sous AAG AVK et j'en passe.
J'ai vu cette semaine un patient arriver au cabinet, mis sous ains par le pharma depuis 4 jours avec une cellulite labiale suppurée quasiment au stade de la diffusion avec fièvre asthénie à la limite de l'hospitalisation.
Après on s'étonne que leclerc veuille vendre des médoc...
21/11/2011 à 00h10
dentatronche écrivait:
----------------------
> je ne compends pas ce fight dentiste vs pharma. Chacun son métier, nous faisons
> tous du business pour gagner nos vies, ce qui n'est en rien incompatible avec
> une qualité de prise en charge du patient.
>
> Ceci dit, juste pour parler de mon expérience personnelle et sans généraliser,
> combien de fois je suis entré dans une pharmacie et je me suis fait servir par
> la rayonniste qui n'est pas pharmacienne. Alors le conseil et la vérification
> des posologies.... je ne sais pas si c'est autant répandu. Mais tant mieux si ca
> l'est.
>
> Concernant le bucco dentaire, les pharma dispensent systématiquement des AINS
> sans aucun examen du patient lorsqu'il s'agit de douleurs bucco dentaire. Quid
> de la femme enceinte, du mec sous AAG AVK et j'en passe.
> J'ai vu cette semaine un patient arriver au cabinet, mis sous ains par le pharma
> depuis 4 jours avec une cellulite labiale suppurée quasiment au stade de la
> diffusion avec fièvre asthénie à la limite de l'hospitalisation.
>
> Après on s'étonne que leclerc veuille vendre des médoc...
Non, une rayonniste n'a absolument pas le droit de dispenser un médicament qu'il soit listé ou non listé. En plus du pharmacien, seul un préparateur en pharmacie diplômé peu dispenser un médicament ou un dispositif médical, et UNIQUEMENT sous la surveillance du pharmacien.
Le pharmacien qui se barre au café d'en face en laissant seule sa préparatrice dispenser, c'est une grosse infraction au code de la santé publique. C'est comme si vous laissiez votre AD poser une prothèse pendant que vous aller manger votre repas du midi.
Et les médicaments chez Leclerc, c'est pas pour demain la veille. Tout le monde est contre !! Le gouvernement, la droite comme la gauche, et même les patients (sur le dernier sondage Ifop d'octobre dernier, 94% des français font confiances à leur pharmacien)
21/11/2011 à 09h07
pharmacien75 écrivait:
----------------------
>
> Non, une rayonniste n'a absolument pas le droit de dispenser un médicament qu'il
> soit listé ou non listé. En plus du pharmacien, seul un préparateur en pharmacie
> diplômé peu dispenser un médicament ou un dispositif médical, et UNIQUEMENT sous
> la surveillance du pharmacien.
>
> Le pharmacien qui se barre au café d'en face en laissant seule sa préparatrice
> dispenser, c'est une grosse infraction au code de la santé publique. C'est comme
> si vous laissiez votre AD poser une prothèse pendant que vous aller manger votre
> repas du midi.
>
Je ne sais pas comment tu fais, mais moi j'ai du mal à surveiller simultanément mes 4 assistantes quand elles posent les prothèses en bouche !
21/11/2011 à 09h23
Ce fil est aussi affligeant que tous ceux où un praticien raconte une anecdote ou une situation personnelle en disant "il", à laquelle ses confrères répondent en se défoulant en disant "ils" et où l'unique défenseur (courageux...) répond par "je".
Avec des "ils" ont à dénoncé, stigmatisé, persécuté bien des groupes humains sur une caricature...
C'est le même procédé que la presse, ou plutôt certains acteurs média contre lesquels les même ennemis des "ils", ici bavent, éructent en faisant le procès d'une profession au prétexte de quelques incompétents ou affairistes, ignorant ce que notre profession compte de ce genre d'individu.
Tout ça pour dire que le problème posé par certains pharmaciens ne peut occulter le service qu'ils peuvent rendre à nos patients, notamment en dehors de nos heurs ouvrables... dans la mesure où ils connaissent leur boulot correctement, et un peu le nôtre.
Pour en finir avec les frustrés de notre profession, se défouler sur une autre ne les rendra pas meilleurs, en tout cas jamais parfaits.
Les arguments de la course au CA, de la part de certains, ç'est désolant.
Hélas trop de professions libérales se sentent à ce point libres qu'"ils" se laissent tenter de privilégier la marge par rapport au service rendu, alors... les leçons de morale... ça n'était pas le sujet.
Le fait est que le danger est évident qu'à autoriser le pharmacien à déléguer une partie de son activité il est responsable du respect des règles de prudence et de déontologie à l'endroit de son personnel dont il répondra devant ses confrères dentistes ou médecins.
Cela évitera par exemple qu'une prescription de Dynexan soit substituée par du Pansoral ("ça pique, docteur!!") présenté comme un générique et "par lot de deux parce que c'est en promotion"...
Je passe sur la deuxième couche de connerie en forme d'allusion au train de vie des uns et des autres.
Quant à la troisième, relative à l'homéopathie, je passe aussi, car personne aussi critique est-il dans ce fil n'a eu la formation nécessaire pour en parler intelligemment, ne fut-ce pour faire la démonstration de son incompatibilité avec notre exercice.
J'attends impatiemment le prochain sujet du même genre:
- Les médecins ces gros malins!
- Les implantos, ben mes salauds!
- L'assureur fait führer!
- Les avocats caca!
etc.
:)
PS. le sujet initial mérite avant tout un rendez-vous courtois avec le pharmacien pour lui remettre les pendules à l'heure, puis une mise à l'épreuve avant menace de plainte.
21/11/2011 à 10h49
"PS. le sujet initial mérite avant tout un rendez-vous courtois avec le pharmacien pour lui remettre les pendules à l'heure, puis une mise à l'épreuve avant menace de plainte."
C'est tout comme qu'est ce que j'ai dit le 30 mai à 10 h 09 .
Mark , tu as l'ADSL ou bien ?
...))))je sors .
21/11/2011 à 13h03
mark écrivait:
--------------
> Avec des "ils" ont à dénoncé, stigmatisé, persécuté bien des groupes humains sur
> une caricature...
Tiens tiens, le point Godwin a été frôlé sur ce coup là !
> - L'assureur fait führer!
Ouf, ça y est !
21/11/2011 à 14h09
pharmacien75 écrivait:
----------------------
1.
> @Björn
>
> Déjà commence par éviter de prendre les praticiens pharmaciens d'officine pour
> tes subalternes, on est pas tes AD.
Pourrais-tu citer le texte dans lequel j'écris prendre les pharmaciens pour mes subalternes?
2.
Donc un
> pharmacien analyse toutes les prescriptions, et c'est lui seul qui prend la
> décision de la dispensation, sans avoir de compte a rendre au prescripteur.
Ce n'est pas le sujet.
Le sujet traité est celui d'un pharmacien qui remplace de l'amoxicilline par de l'amoxicilline+acide clavulanique, sans en avertir le prescripteur.
3.
>. Mais je te rassure, pour
> l'instant ce n'est jamais arrivé, je m'entend très bien avec les prescripteurs
> de mon secteur.
Ah?
Tu n'as jamais eu un patient venant acheter sa première boîte de bisphosphonates après visite chez son MG ou son rhumato, alors qu'il n'a pas fait de contrôle bucco-dentaire avant, conformément aux recommandations de l'AHS?
J'espère que tu fais aussi bien ton boulot que lorsque les dentistes prescrivent un ATB sans avertir la patiente des interactions avec son traitement contraceptif?
J'espère que tu ne délivres pas de bisphosphonates avant que le patient ait une bouche correcte?
Jamais un patient n'est sorti de ta pharmacie avec une boite de BONVIVA et une bouche dégueulasse.
Jamais non.
Le patient ne "tombe pas des nues" lorsque tu l'informes des risques d'ostéonécrose, car son généraliste ou son rhumato le dit TOUJOURS à leurs patients?
Ben non, ça ne t'est jamais arrivé, tu as de "très bons rapports avec les prescripteurs de ton secteur"...
Dans mon cabinet, statistique personnelle: 0% des patients sous bisphosphonates sont informés du fait qu'ils doivent consulter un chirurgien-dentiste avant de mettre en place le traitement, même per os, sauf urgence.
Dans ta pharmacie, c'est combien?
100%, bien sûr
Ce n'est qu'un exemple.
Si tu en veux d'autres, j'en ai quelques uns sous le pied.
4.
>
> Tes compétences en pharmaco sont aussi élevées que les miennes en pathologies
> bucco-dentaires.
Ah, tu as fait dentaire aussi?
5.
Car oui, à la fac de pharma il y a des cours de sémio
> bucco-dentaire.
Les mêmes qu'en médecine?... :-)))
Si ce sont les mêmes qu'en médecine, laisse-moi rire (ou plutôt pleurer dans certains cas...)
6.
Pourtant je ne m'improvise pas expert dans ce domaine, donc tu
> devrais en faire de même pour la thérapeutique, ça ne te ferait pas de mal de
> dégonfler un peu les chevilles.
Tu pourrais citer le texte dans lequel je m'improvise "expert en thérapeutique"?
Je pense être meilleur qu'un généraliste ou qu'un pharmacien dans le diagnostic et la prescription (oui oui).
Tout simplement parce que mon champ de compétence est beaucop plus restreint que le leur, donc je le maîtrise parfaitement.
Quand tu prescris seulement une dizaine de molécules, il est plus facile de les connaître à fond.
Je suis donc expert dans ce domaine, un MG ou un pharmacien ne l'est pas.
Quelle prétention, hein?!!!
Oser prétendre connaître mieux les traitements pharmaco dans sa spécialité qu'un pharmacien, alors qu'on prescrit 10 médicaments et que lui en connait des centaines...
7.
>
> Concernant les prescriptions, je ne fait aucun traitement de faveur aux médecins
> vis-à-vis des dentistes. Mais il faut bien admettre que les généralistes font
> beaucoup plus de prescriptions que vous, et sont donc généralement un peu plus
> aguerris.
Retourne au point 3.
8.
Par exemple, peu de généralistes prescrivent des antibios sans mettre
> en garde des possibles interactions avec un éventuel contraceptif oral. Alors
> que quand c'est des dentistes, bingo, très souvent la patiente tombe des nues
> quand je l'informe.
Cf point 3.
9.
>
> Enfin, quand je vois une patiente arriver avec une ordonnance d'un prescripteur
> dentiste pour trinordiol, je me demande qui s'amuse à jouer au médecin ??!!?
Complètement débile le dentiste qui fait cela.
Mais chiche, avoue, quand c'est un ophtalmo qui le fait, tu as la même réaction?...
Bien sûr que non, alors qu'il n'en a pas plus le droit qu'un chirurgien-dentiste.
On sait très bien comment ça se passe, ne sois pas de mauvaise foi.
10.
> J'insiste auprès de la patiente sur l'importance d'un suivi gynéco régulier,
> même pour un renouvellement.
Comme pour les bisphosphonates (cf point 3)?
11.
>
> Donc si ça t'amuse de référencer ce que certains pharmaciens font mal, tu peux
> remarquer que les dentistes ne sont pas en reste non plus.
>
Statistique personnelle (il doit y avoir un biais): 100% des patients sous bisphosphonates qui consultent à mon cabinet ne sont pas informés de la nécessité d'un contrôle bucco-dentaire avant la mise en route de leur traitement (sauf urgence).
Statistique personnelle (il doit aussi y avoir un biais): 0% des dentistes que je connais prescrit un moyen de contraception.
Si tu veux d'autre exemples que les bisphosphonates, qui ont une incidence de 0% dans ta pharmacie et de 40 à 100% dans mon cabinet, ce sera possible.
Tu vas déjà répondre point par point.
21/11/2011 à 14h31
Et aussi sur les cachetons d'homéopathie, qu'on rigole un coup; avoir l'avis d'une personne maîtrisant la pharmacologie, ça m'intéresse de savoir comment un vrai professionnel "prescrit" (car bien évidement le pharmacien n'a pas de pouvoir de prescription sur les médocs efficaces...) des sucrettes en ventant ses effets thérapeutiques.
--
http://soundcloud.com/narik/tracks
♪ ♪♪♪ d-.-b ♪♪♪ ♪
21/11/2011 à 23h53
Le Choixpeau magique écrivait:
------------------------------
> mark écrivait:
> --------------
> > Avec des "ils" ont à dénoncé, stigmatisé, persécuté bien des groupes humains
> sur
> > une caricature...
>
> Tiens tiens, le point Godwin a été frôlé sur ce coup là !
>
> > - L'assureur fait führer!
>
>
> Ouf, ça y est !
Je note que ce sont souvent les mêmes qui tiquent ou buttent sur les mêmes éléments de langages, sortis de leur contexte... :)
Le fond du propos était qu'il est facile de vouer aux gémonies un groupe social ou professionnel, à partir d'un de leurs représentants en brebis galeuse, quand on est assuré d'avoir assez de couillons pour lire et renchérir dans la généralisation...
Mais tu l'avais compris, bien sûr! C'était juste une susceptibilité personnelle... non? ;)
Un jour "on" accusera, sur un refus de garantir, les assureurs de chercher à apurer leur clientèle pour ne garder que ceux présentant le moins de risques biologiques.
Une sorte d'eugénisme à la Gattaca... d'où le jeu de mot entaché d'affront mémoriel...
Ce soupçon, donc, d'une part flattera à nouveau les petits champions de l'ostracisme de masse qui aboieront en meute, et d'autre part apportera de l'eau au moulin des é-conos-libéraux justifiant d'assurer les bénéfices de l'entreprise en n'assurant que les bien-portants...
Je caricature, bien sûr! :))))
21/11/2011 à 23h58
ʞıɹɐu écrivait:
---------------
> ça m'intéresse de savoir comment un
> vrai professionnel "prescrit" (car bien évidement le pharmacien n'a pas de
> pouvoir de prescription sur les médocs efficaces...) des sucrettes en ventant
> ses effets thérapeutiques.
>
bôah! il y en a bien qui collent des bruits et des bouts de disques puis prétendent faire de la musique...
ni l'un ni l'autre ne sont dangereux, c'est l'essentiel.
si en plus ils pouvaient en vivre... il n'en seraient que plus heureux et ne feraient pas ch... le monde...
22/11/2011 à 01h03
Bon ben j'ai demandé dans mon entourage... juste pour vérifier à :
- Une médecin biologiste dans la recherche (Maman)
- Un médecin biologiste et prof de micro-biologie (papa)
- Une pharmacienne dans la recherche (amie de papa)
Résultat : L'homéopathie c'est un attrape-couillons, un bon placebo et ça a fait bien rire que des pseudo-scientifiques soutiennent. Mais des "scientifiques", médecins, pharmaciens, dentistes (énergétique je sais plus trop quoi), biologistes, qui croient aux médecines parallèles et sans fondement scientifique y'en a partout.
Ah oui je suis aussi du même avis qu'eux (mon entourage), mais moi j'y connais rien, enfin si tant est qu'il y ait quelque chose à connaître dans ce domaine (étant donné que dans un comprimé il n'y a pas grand chose...).
22/11/2011 à 07h20
Entendu dans une pharmacie il y a trois semaines, au lendemain d'une émission sur les granules.
"-Docteur, c'est vraiment efficace l'homéopathie, avec ce qu'on a dit hier à la télé ?
-Ah Madame, si ça ne l'était pas, on n'en vendrait pas autant. 16 euros s'il vous plaît."
Ceci dit, qui n'a pas prescrit de la glafénine, du nimesulide, de l'oxyphenbutazone etc... ?
Ou vendu, sans aucun état d'âme scientifique ?
Quelle est l'action d'un verre d'eau, même sans granule, sur la production de PTG, sur l'effet Maillard ?
Ce qui est "evidence based", c'est notre ignorance.
22/11/2011 à 08h36
Dites, pour dire du mal d'un professionnel de santé, on est entre confrères ou sur un site de la Mgen ?
C'est malvenu, tant de notre part de mes confrères praticiens que de la part d'un confrère d'une autre branche d'adopter des relations agressives. Nous sommes tous le canard boiteux d'un autre.
- J'aimerais avoir des hygiénistes (même si je ne pourrais pas actuellement me les offrir) comme les pharmaciens ont des préparateurs même si ce phénomène amènerait à créer le même problème que pour les officines, soit avoir de grosses usines financières, qui rendent leur acquisition difficile pour le néo-diplômé. On rentre dans le débat des hygiénistes et c'est un autre sujet mais ne critiquons pas ceux qui ont droit à de vrais auxiliaires.
- Je crois qu'on peut avoir aussi des brebis galeuses parmi nos confrères, ne généralisons donc pas à toute une profession le dévoiement de quelques autres professionnels.
- Les cas présentés ici sont graves et nécessitent une explication sérieuse avec le titulaire qui remontera les bretelles de l'indélicat. Le remonter à l'ordre, pourquoi pas ? mais ce sont les patients et les média qui déteignent sur nous d'avoir une attitude aussi procédurière, ce ne doit être que l'arme de dernier recours. Sans rentrer dans les comparatifs de "c'est moi qui est la plus grosse" sélection, les pharmaciens ne sont pas plus ou moins cons que nous. Ils ont leurs cons comme on a les nôtres et, à moins de tomber sur un tel spécimen, la matraque n'a pas son utilité entre nous.
- Le pharmacien contrôle nos prescriptions, partage avec nous la responsabilité d'une mauvaise médication dans sa posologie, ses interactions. Ceci dit on peut imposer notre prescription sans modification, par les mots magiques "je dis" insérés dans l'ordonnance mais le pharmacien a encore la liberté de pouvoir accepter ou refuser la délivrance, en endossant la pleine responsabilité, ce qui confirme son statut de professionnel de santé à part entière et non de paramédical.
- La parapharmacie est devenu un nécessaire poumon financier. Auparavant les parapharmacies n'existaient pas donc la fourniture de para était un service et l'est encore dans des zones rurales où seuls les corbeaux passent. Je suis d'accord que ça dévoie le caractère professionnel de leur statut médical mais il faut savoir que le peu de marge sur les médocs décidé par le ministère plongerait en faillite une grande majorité d'officines. De très nombreuses officines se déjà cassent la gueule en France pour des raisons variées.
- Les critiques envers l'homéopathie peuvent être partagées entre prescripteurs et distributeurs. Ce qui me choque moins c'est l'existence d'une pharmacopée du placébo qui peut avoir son utilité dans des cas extrêmement précis, que les prix encore trop élevés de morceaux de sucre subventionné par la collectivité. La subvention même faible ayant à mon sens un sens dans l'effet psychologique et si en plus cette médecine miracle fait des économies à Sainte Sécu, priez pour nous. Mais bon, l'industrie micro-sucrière Boiron a un peu plus de poids que nous, c'est extrêmement triste pour nos professions et n'est dû qu'à notre propre lâcheté.
- Pour le pognon, si les pharmaciens en gagnent tant mieux, c'est quoi cette critique sans objet, voudriez-vous qu'on soit tous indexé sur les salaires de la fonction publique ? Le seul problème et d'importance est entre pharmaciens titulaires et salariés. J'ai déjeuné avec le jeune pharmacien d'à côté qui ne pouvait se payer un pharmacien salarié de 3500€ (brut j'imagine) qui aurait gagné plus que lui. Mais les préjugés ont la vie dure, nous, dentistes devrions en savoir quelque chose...
L'État cherche pour les pharmaciens tout comme pour les labos de biologie, les médecins et nous aussi, je vous le rappelle, au cas où vous l'auriez oublié, à serrer chaque année le nœud coulant de l'asphyxie financière. On devrait être solidaire, ça me semble le minimum face à un état voyou qui asservit les professions de santé et nous traite comme de la merde.
En attendant je me prépare pour l'ADF voir des trucs que je ne pourrai pas me payer et ma réponse devrait être un bronze déposé sur le stand Cnsd pour les en remercier mais je suis comme mes autres confrères, sans couilles, et je n'essaierai pas d'invectiver d'autres professions pour autant pour me soulager du réel mal-être de notre profession.
22/11/2011 à 13h37
kingofdogs écrivait:
--------------------
L'homéopathie c'est un attrape-couillons, un bon placebo et ça a fait
> bien rire que des pseudo-scientifiques soutiennent. Mais des "scientifiques",
> médecins, pharmaciens, dentistes (énergétique je sais plus trop quoi),
> biologistes, qui croient aux médecines parallèles et sans fondement scientifique
> y'en a partout.
Mon problème réside dans le fait que le bon épicier, sous couvert d'une belle blouse et d'un diplôme va refourguer cette connerie en abusant de la confiance qui lui est donnée tout simplement par appât du gain! Il y croit pas lui même (pour ceux qui ont un cerveau...) mais Saint Chiffre d'Affaire lui rappel qu'y'a du pognon à faire temps qu'il y aura des gogos...
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23/11/2011 à 09h37
+ 1 arnaud go pour la solidarité interprofessionnelle.
Et puis l'effet placebo ça marche souvent (chez les ignorants, c'est le principe)et ça coute moins cher et c'est moins toxique que des formules chimiques. Et pour que ça marche, il faut que le patient pense que c'est un vrai médicament. Donc délivrance en pharmacie, et pas pour 30 cts d'euros.
Vous n'avez jamais régler des problèmes de complet avec l'effet placebo? Un ponte de Nancy était le pro pour ça: "ne vous inquiétez pas madame, nous allons analyser votre appareil avec un système ultra complexe ultra moderne, je vous le rend à la prochaine séance et tout ira bien". Complet dans un tiroir en interséance et là, oh miracle, mme est ravie du résultat, plus de douleurs, oui oui quel changement c'est magnifique docteur vous êtes mon sauveur....
23/11/2011 à 18h55
Björn écrivait:
---------------
> Tu vas déjà répondre point par point.
Pas besoin de publier une thèse non plus.
T'as fini la biblio?
N'en prépare pas une tartine... :-)
Alors toujours pas de patients avec une bouche pourrie qui sortent de ta pharmacie avec leur première boîte de bisphosphonates dans les mains prescrite par des professionnels "aguerris à la prescription", mais beaucoup de patientes qui ressortent avec une boîte de Trinordiol prescrite par des cochons de dentistes qui se prennent pour des médecins?
Mouahaahahhahahah!
28/11/2011 à 02h07
> 1.
> > @Björn
> >
> > Déjà commence par éviter de prendre les praticiens pharmaciens d'officine pour
> > tes subalternes, on est pas tes AD.
>
> Pourrais-tu citer le texte dans lequel j'écris prendre les pharmaciens pour mes
> subalternes?
La manière en général que les médecins (et les dentistes) ont à croire que leur liberté de prescription prédomine sur la liberté de dispensation du pharmacien.
> 2.
> Donc un
> > pharmacien analyse toutes les prescriptions, et c'est lui seul qui prend la
> > décision de la dispensation, sans avoir de compte a rendre au prescripteur.
>
> Ce n'est pas le sujet.
> Le sujet traité est celui d'un pharmacien qui remplace de l'amoxicilline par de
> l'amoxicilline+acide clavulanique, sans en avertir le prescripteur.
Tout à fait d'accord. Si il n'a pas prévenu le prescripteur, il est faute. Sauf qu'il nous manque sa version pour pouvoir définitivement juger, là on a seulement la version du prescripteur.
Idem pour la posologie, il nous manque l'avis d'un pharmacien qui se serait penché sur le sujet.
> 3.
> >. Mais je te rassure, pour
> > l'instant ce n'est jamais arrivé, je m'entend très bien avec les prescripteurs
> > de mon secteur.
>
> Ah?
>
> Tu n'as jamais eu un patient venant acheter sa première boîte de bisphosphonates
> après visite chez son MG ou son rhumato, alors qu'il n'a pas fait de contrôle
> bucco-dentaire avant, conformément aux recommandations de l'AHS?
>
> J'espère que tu fais aussi bien ton boulot que lorsque les dentistes prescrivent
> un ATB sans avertir la patiente des interactions avec son traitement
> contraceptif?
>
> J'espère que tu ne délivres pas de bisphosphonates avant que le patient ait une
> bouche correcte?
> Jamais un patient n'est sorti de ta pharmacie avec une boite de BONVIVA et une
> bouche dégueulasse.
> Jamais non.
>
> Le patient ne "tombe pas des nues" lorsque tu l'informes des risques
> d'ostéonécrose, car son généraliste ou son rhumato le dit TOUJOURS à leurs
> patients?
> Ben non, ça ne t'est jamais arrivé, tu as de "très bons rapports avec les
> prescripteurs de ton secteur"...
>
> Dans mon cabinet, statistique personnelle: 0% des patients sous bisphosphonates
> sont informés du fait qu'ils doivent consulter un chirurgien-dentiste avant de
> mettre en place le traitement, même per os, sauf urgence.
>
> Dans ta pharmacie, c'est combien?
> 100%, bien sûr
> Ce n'est qu'un exemple.
> Si tu en veux d'autres, j'en ai quelques uns sous le pied.
Bien évidemment, à chaque fois qu'un patient arrive avec une prescription de bisphosphonate, j'appelle le prescripteur pour d'abord l'informer de l'importance d'une surveillance cardiaque, puis je lui demande si un médecin stomatologue ou un dentiste a donné son feu vert pour le traitement. Si ce n'est pas le cas, j'envoie le patient chez le dentiste et j'attend le coup de fil de celui-ci pour dispenser le traitement. Je respecte donc à la lettre les recommandations de l'AFSSAPS et de la HAS.
> 4.
> >
> > Tes compétences en pharmaco sont aussi élevées que les miennes en pathologies
> > bucco-dentaires.
>
> Ah, tu as fait dentaire aussi?
>
> 5.
> Car oui, à la fac de pharma il y a des cours de sémio
> > bucco-dentaire.
>
> Les mêmes qu'en médecine?... :-)))
> Si ce sont les mêmes qu'en médecine, laisse-moi rire (ou plutôt pleurer dans
> certains cas...)
Evidement, mes connaissances en sémiologie bucco-dentaire sont basiques, comme les tiennes en pharmaco.
> 6.
> Pourtant je ne m'improvise pas expert dans ce domaine, donc tu
> > devrais en faire de même pour la thérapeutique, ça ne te ferait pas de mal de
> > dégonfler un peu les chevilles.
>
> Tu pourrais citer le texte dans lequel je m'improvise "expert en thérapeutique"?
>
> Je pense être meilleur qu'un généraliste ou qu'un pharmacien dans le diagnostic
> et la prescription (oui oui).
> Tout simplement parce que mon champ de compétence est beaucop plus restreint que
> le leur, donc je le maîtrise parfaitement.
> Quand tu prescris seulement une dizaine de molécules, il est plus facile de les
> connaître à fond.
> Je suis donc expert dans ce domaine, un MG ou un pharmacien ne l'est pas.
>
> Quelle prétention, hein?!!!
> Oser prétendre connaître mieux les traitements pharmaco dans sa spécialité qu'un
> pharmacien, alors qu'on prescrit 10 médicaments et que lui en connait des
> centaines...
Les seuls spécialistes plus compétents qu'un pharmacien en thérapeutique, et UNIQUEMENT dans leur domaine de compétence, ce sont les spécialistes "sur-spécialisés". Par exemple un ophtalmo spécialisé dans le glaucome, ses connaissances sur des spécialités style Xalantan sont supérieures à celles d'un pharmacien vu qu'il en prescrit tous les jours, alors qu'un pharmacien en dispense peu.
Mais même un spécialiste classique dans son propre domaine de compétence est moins compétant qu'un pharmacien concernant la thérapeutique !!
J'ai le regret de t'annoncer que les principes actifs prescrits par le dentiste sont basiques, ultra-connus des pharmaciens et régulièrement dispensés. Donc non, un pharmacien connait beaucoup beaucoup mieux les traitements pharmaco que tu prescris. C'est pas pour rien que ce sont des pharmaciens qui apprennent à prescrire aux étudiants en dentaire.
Chacun son domaine de compétence...
> 7.
> >
> > Concernant les prescriptions, je ne fait aucun traitement de faveur aux
> médecins
> > vis-à-vis des dentistes. Mais il faut bien admettre que les généralistes font
> > beaucoup plus de prescriptions que vous, et sont donc généralement un peu plus
> > aguerris.
>
> Retourne au point 3.
Réponse au point 3.
> 8.
> Par exemple, peu de généralistes prescrivent des antibios sans mettre
> > en garde des possibles interactions avec un éventuel contraceptif oral. Alors
> > que quand c'est des dentistes, bingo, très souvent la patiente tombe des nues
> > quand je l'informe.
>
> Cf point 3.
Réponse point 3.
> 9.
> >
> > Enfin, quand je vois une patiente arriver avec une ordonnance d'un
> prescripteur
> > dentiste pour trinordiol, je me demande qui s'amuse à jouer au médecin ??!!?
>
> Complètement débile le dentiste qui fait cela.
>
> Mais chiche, avoue, quand c'est un ophtalmo qui le fait, tu as la même
> réaction?...
> Bien sûr que non, alors qu'il n'en a pas plus le droit qu'un
> chirurgien-dentiste.
> On sait très bien comment ça se passe, ne sois pas de mauvaise foi.
Je sais que ça va pas te plaire, mais au niveau du droit de prescription le code de la santé publique fait une différence entre les médecins et les dentistes.
Les médecins ont une liberté totale de prescription d'un point de vue de la loi (seul leur code de déontologie, qui ne me concerne pas, leur demande de ne pas prescrire au delà de leur domaine de compétence)
Les dentistes, comme les pharmaciens biologistes, ont une liberté de prescription respectivement pour tout ce qui concerne l'art dentaire et l'art de la biologie médicale.
Dans les 3 cas (médecin, dentiste, biologiste), c'est le pharmacien qui fixe la limite du domaine de compétence du prescripteur. Mais un dentiste n'a pas à prescrire la pilule. Un ophtalmo qui pourrait me prouver qu'il est compétent dans ce domaine (DU ou DIU en gynéco par exemple), j'ai pas de raison de refuser si c'est exceptionnel.
L'ophtalmo a fait 6 ans d'études en médecine générale que n'a pas fait le dentiste, il ne fait pas l'oublier.
> 10.
> > J'insiste auprès de la patiente sur l'importance d'un suivi gynéco régulier,
> > même pour un renouvellement.
>
> Comme pour les bisphosphonates (cf point 3)?
Pire que pour les bisphosphonates, puisque la pilule, dans l'intérêt de la jeune fille, je dispense quand même, alors que le bisphosphonates, je refuse !
> 11.
> >
> > Donc si ça t'amuse de référencer ce que certains pharmaciens font mal, tu peux
> > remarquer que les dentistes ne sont pas en reste non plus.
> >
>
> Statistique personnelle (il doit y avoir un biais): 100% des patients sous
> bisphosphonates qui consultent à mon cabinet ne sont pas informés de la
> nécessité d'un contrôle bucco-dentaire avant la mise en route de leur traitement
> (sauf urgence).
> Statistique personnelle (il doit aussi y avoir un biais): 0% des dentistes que
> je connais prescrit un moyen de contraception.
>
> Si tu veux d'autre exemples que les bisphosphonates, qui ont une incidence de 0%
> dans ta pharmacie et de 40 à 100% dans mon cabinet, ce sera possible.
Tu fait une fixation sur les bisphosphonates ? Surtout que ce sont plus les médecins que les pharmaciens qui sont à blâmer dans ce genre de problèmes.
En milieu hospitalier, le pharmacien est très impliqué dans le prise en charge des patients sous bisphosphonates. Mais en milieu ambulatoire, c'est plus une coordination médecin/dentiste que pharmacien/dentiste normalement.
> Tu vas déjà répondre point par point.
Ouf, je vais pouvoir me coucher.
28/11/2011 à 06h14
Quand Bruce Banner pique une colère , il se transforme en Hulk . Quand Hulk pète un câble , il se transforme en Björn .
Je sors...))))
28/11/2011 à 06h50
Suite à une classique prescription d'Atarax sur enfant de 4 ans, le pharmacien dit à la maman que c'est "beaucoup trop fort pour un enfant". Le patient arrive donc en soins sans Atarax : j'arrive cependant à le gérer et la maman conclue "vous voyez bien qu'il n'en avait pas besoin !".
Si j'avais eu le pharmacien sous la main, j'aurai aimé l'installer à ma place, turbine à la main, et lui dire "allez, assume maintenant".
28/11/2011 à 08h05
quand je prescris de l'ATARAX à un enfant je préviens les parents que le pharmacien va peut-être faire une réflexion, mais que si l'ATARAX n'est pas pris je ne soigne pas.
--
je plie et ne romps pas.
28/11/2011 à 08h40
Moi j'ai du mal à être objectif sur les pharmaciens...
La dernière fois que je me suis faché avec un pharmacien, c'était mon cousin qui ne m'a plus jamais adressé la parole depuis parce que j'avais critiqué le pharmacien où il réalisait son stage.
Ce dernier recevait les patients et lorsque ceux-ci lui demandaient une boite d'ADVIL sans ordonnance pour des "douleurs dentaires", il leur donnait pas de l'ADVIL mais du NUROFEN ou un truc équivalent en leur disant que ca marchait mieux.
Il avait expliqué à mon cousin que sa marge bénéficiaire était plus intéressante sur l'autre médicament !!
C'est vrai que sans avoir fait de pharmaco, cela m'avait semblé surprenant que la même forme galénique, aux mêmes dosages, avec le même principe actif puisse changer en fonction du nom commercial et surtout du prix ;+)
Sinon cela fait toujours sourire de penser qu'un pharmacien connait mieux les dosages que le praticien pour les médicaments alors qu'il ne peut réaliser aucun examen clinique ni interrogatoire médical (cela ne se fait pas debout à un comptoir)... Mais je sais que vous en êtes tous persuadés.
La médecine, ce n'est pas l'application du VIDAL ! Si les pharmaciens en avaient conscience pour prendre un exemple simple, ils refuseraient tout simplement la délivrance d'AINS à des patients pour douleurs dentaires sans même connaître la pathologie de ceux-ci. On ne soigne pas une pulpite comme une nécrose ! Dans ce cas là, ils pourraient au moins orienter sur du PARACETAMOL.
28/11/2011 à 08h49
Le pharmacien n'a pas le pouvoir de prescription, puisqu'il est incompétent en diagnostic, ce n'est pas péjoratif, chacun son boulot. Lui, il distribue des boîtes en faisant le max de marge et accessoirement "vérifie" les ordonnances (c'est sa façon de justifier son commerce). Le reste c'est refourguer la para-pharmacie sous couvert d'une blouse blanche pour faire plus vendeur professionnel.
Nous, on rebouche des trous et on fait notre marge sur la prothèse. Mais y'a du boulot derrière, pas juste gérer un stock de boites.
Le pharmacien peut rien branler chez lui et faire fonctionner son commerce avec des employés? Payé à pas faire grand chose? Oui, c'est un fait... celui qui est jaloux a juste à faire pharmacien...
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http://soundcloud.com/narik/tracks
♪ ♪♪♪ d-.-b ♪♪♪ ♪
28/11/2011 à 09h47
Moi j'ai une question: si tous les pharmaciens étaient comme pharmacien75 (à bien tout vérifier, aller fouiller les recommandations de l'afssaps et de l'has, aller lire les études cliniques des nouveaux médicaments), y aurait-il eu un scandale du médiator ?
Simple question !