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La langue française pour les nuls
15/06/2011 à 14h17
Aujourd'hui, le mot tort.
On a tort quand on écrit tord.
Merci.
15/06/2011 à 14h39
ameli écrivait:
>
> Je ne vois pas ce que ce petit vin vient faire là-dedans. C'est une simple
> synagogue*. Le trias, hélas, comprend plusieurs époques : matelas, julienas,
> fantomas, et havas.
>
> *synagogue est un terme désignant des expressions ayant des sens voisins ou des
> sonorités voisines. Par exemple, temple et église sont synagogues.
Revenons y:
Trias est un petit vin de Bandol, le Julienas un des dix crus du beaujolais, et aprés les avoirs bus (nabu....sor)tu t'es retrouvé sur ton matelas, à rèver de fantomas, mais tout de même pas de Bolloré.
15/06/2011 à 15h27
ameli écrivait:
l'huitre est servie en monocoque
> avec du vinaigre à l'échalote.
Sacrilège ! L'huitre se suffit à elle même, c'est pas comme la moule, il faut parfois l’assaisonner.
> Parmi les synagogues, signalons les gogues, les latrines, que le peuple appelle
> aussi chiottes.
Il est à noter qu'il existe aussi des latrines à tinette mobile chères aux militaires en campagne, j'ai pas osé dire en goguette.http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/Latrines/1LatrinesaTinettePG42.htm
15/06/2011 à 16h59
Björn écrivait:
---------------
> On a tort quand on écrit tord.
Tu as raison, c'est une vraie tordure pour un lecteur que de lire des erreurs pareilles.
A moins que ce soit une coquille, pas l'oeuf du coq, mais l'autre.
"La suppression du Q entraîne presque immédiatement la mutation du minéral inerte en un organe vivant et générateur. Et dans le cas d’une coquille initiale d’imprimeur, le résultat est encore plus spectaculaire, car la coquille en question est essence et abstraction, concept, être de raison, noumène. Le Q ôté permet le passage de l’essence à l’existence non seulement existante mais excitable et susceptible de prolongements." (Boris Vian)
En France, on ne peut se passer du Q sans entraîner des conséquences graves. Le Q est la mère de toutes les lettres. Le symbolisme du Q crève les yeux et n'est hélas plus montré aux écoliers : un ovaire avec l'arrivée du spermatozoïde. Oui, chers paroissiens, le Q s'est fait con, et est fécond.
15/06/2011 à 17h58
lezard écrivait:
----------------
> Sacrilège ! L'huitre se suffit à elle même, c'est pas comme la moule, il faut
> parfois l’assaisonner.
+0.5 (les 0.5 restant correspondent à l'assaisonnement des huîtres au poivre blanc seul)
15/06/2011 à 18h07
ameli écrivait:
>
> En France, on ne peut se passer du Q sans entraîner des conséquences graves. Le
> Q est la mère de toutes les lettres. Le symbolisme du Q crève les yeux et n'est
> hélas plus montré aux écoliers : un ovaire avec l'arrivée du spermatozoïde. Oui,
> chers paroissiens, le Q s'est fait con, et est fécond.
La France pays évolué au point de se sublimer sans son Q ?
Qui l'eut crû, sans l'avoir cuite ?
Le Q n'est plus maire ni père.
L'in -vitro l'a remplacé pas par la céramique qui doit etre cuite.
Cher paroissiens, le Q l'a dans la Q, l'in-vitro s'est fécondé.........CQFD.
15/06/2011 à 18h57
Quand je pense que j'ai perdu 15 mn à lire ce tas d'inepties sans rien y apprendre (à part que certains de mes confrères ont l'esprit moins terre-à-terre que je ne le croyais, tant mieux), je me filerais des baffes...
Et puis après, je pense au temps que vous y avez consacré, et je me trouve moins crétin.
Enfin, Améli, tu bosses quand, exactement?
Je t'aime bien dans ton rôle de père-la-morale (tendance rigido-supérieur) sur eugénol, c'est ton meilleur. Des commes toi, il en faut. C'est normal.
Mais là...
15/06/2011 à 19h06
Prenons un mot connu, et tentons une analyse critique.
Très vite, on va constater que ce mot est incohérent, à la fois dans sa signification, mais aussi dans sa construction.
Le mot sadique.
Nous sommes d'accord, il vient de Sade.
Mais alors, pour quoi sadique et non sadien, ou sadiste, comme on dit chiraquien ou sarkoziste ? Ou même pourquoi pas, tant qu'à glorifier quelqu'un, l'adjectif "sade". On a bien glorifié M. Poubelle, pourquoi pas le Marquis ?
Il y a quelque chose qui cloche dans tout ça...
Le sens, quant à lui, est plutôt clair : le bonhomme sadique n'est pas un tendre, c'est un méchant, un pervers, qui prend son plaisir dans la souffrance de l'autre.
D'où vient alors cette sensation qu'il nous manque une donnée pour comprendre ?
La donnée manquante est sous notre nez depuis des siècles, mais nous l'avons oubliée : le mot "sade" existe, bien qu'il n'apparaisse plus que dans des dictionnaires de mots rares.
Et sade ne colle pas du tout avec le sadisme, mais alors pas du tout du tout !
sade est l'inverse de maussade (mal-sade). Ce qui est sade est doux, gentil, guilleret, et de bonne humeur.
A une enfant, on disait qu'elle est sadinette, lorsqu'elle est souriante et joueuse.
Vite, le français a oublié ce joli mot, a gardé son opposé, maussade, et a mis à la place le sadique. Il ne fallait pas que ces mots identiques aux significations opposées se croisent, à cause des incompréhensions.
Je trouve ça assez pervers...
C'était ma contribution à l'élévation de la pensée du microphone. La tâche est rude.
15/06/2011 à 19h43
Aron écrivait:
--------------
> Et puis après, je pense au temps que vous y avez consacré, et je me trouve moins
> crétin.
Si c'est à moi que tu penses, détrompe-toi, ça va vraiment très vite et c'est facile ! L'absurde, ça demande une technique, et quand on est dans l'administration, on la domine. Il y a beaucoup d'Oulipo, de pataphysique et de références connues dans ce que j'ai mis. J'ai juste brodé autour, je n'ai pas tout inventé !
> Enfin, Améli, tu bosses quand, exactement?
J'ai décidé que jamais je n'aurais une bosse à force de travailler. J'ai fait le voeu de toujours rester bien droit, debout, en regardant le travail droit dans les yeux, et je ne cèderai pas.
> Je t'aime bien
Je te remercie. Moi aussi, je m'aime.
Améliorer la culture générale de ses interlocuteurs est une des missions de tout cadre supérieur. Il faut bien que cette supériorité, pourtant si mal rétribuée, se manifeste quelque part, et j'ai un esprit de sacrifice.
15/06/2011 à 19h57
ameli écrivait:
> L'absurde, ça demande une technique, et quand on est dans
> l'administration, on la domine.
Ça, c'est drôle!
> Il y a beaucoup d'Oulipo, de pataphysique et de
> références connues dans ce que j'ai mis.
J'avais compris. Ce que je ne comprends pas, c'est comment -ou pourquoi- on peut persévérer dans ces domaines.
"La Disparition", pour prendre un exemple, c'est rigolo, mais c'est inchiable. Et s'il faut 1/2 seconde pour en comprendre le principe, on n'a pas assez d'une vie pour le lire, tant cela s'apparente à du suicide intellectuel. Et je ne parle pas du temps qu'il a probablement fallu pour l'écrire.
Bref, à mi chemin entre des sciences qui ne servent à rien et un art qui n'apporterait aucun plaisir, je ne sais de quel côté mon cœur balance...
Non vraiment, c'est le pourquoi qui me laisse perplexe. Je ne dois pas être cortiqué comme tout le monde.
Las! Et pourtant, je ne demande qu'à comprendre!
15/06/2011 à 20h15
C'est jouer. Jouer avec qqchose que tu sais faire.. Parfois , mm pour soi la surprise est agreable. C'est aussi un signe de reconaisssance. ce genre de jeux implique une tournure d'esprit et une forme de vivacité qui attire tes semblables. un genre de pheromones intellectuelles.
Par contre la disparition n'est qu'un tour de force creux. AMHA. Tu jous tout sul.
15/06/2011 à 21h31
ameli écrivait:
---------------
Moi aussi, je m'aime.
> Améliorer la culture générale de ses interlocuteurs est une des missions de tout
> cadre supérieur. Il faut bien que cette supériorité, pourtant si mal rétribuée,
> se manifeste quelque part, et j'ai un esprit de sacrifice.
AH AH AHAHAHAHAHAHAHAHHA
"Que mon lecteur daigne condescendre à consulter les encyclopédies et dictionnaires théologiques, il sera immédiatement, comme moi, chatouillé au vif par l'ignorance de ceux, qui d'habitude, savent tout."
B. DUBOURG
16/06/2011 à 00h41
hallboy écrivait:
-----------------
> C'est jouer.
Tout à fait vrai. C'est un plaisir solitaire.
Comme pour eugénol, on y vient par plaisir, pour jouer. Si c'est pour s'y ennuyer, on n'y vient pas.
L'écriture, c'est pareil, on n'écrit pas pour les autres, mais pour soi.
Dans l'oulipo, c'est un jeu, un exercice. On change une règle et on joue un jeu différent, et on s'en amuse. L'effet est drôle ou non, ce n'est guère important, c'est le jeu qui devient important. Il est vrai que l'effet est rarement drôle, et la disparition n'est pas drôle, mais c'est une belle performance, un très beau jeu, et un jeu étonnant.
Dans l'oulipo, j'aime mieux le N+x, parce que l'effet produit est cacophonique, et j'aime bien le désordre.
La pataphysique, c'est autre chose, c'est tordre les concepts et les mots, leur faire dire n'importe quoi de façon pédante, convaincante et pseudo-scientifique : une véritable démonstration scientifique de l'absurde.
Il n'y a rien qui me fait autant rire qu'un discours pompeux d'homéopathe, ou qu'un débat boursouflé d'importance à propos du bénéfice de l'imposition des mains pour guérir le sida.
C'est à mon sens, exactement la même nature de discours.
Le Suisse vit en Suisse. L'homophonie est remarquable pour ne pas dire unique. Mais elle est logique, car le Suisse aime l'ordre, tout doit y être à l'heure, propre et bien rangé. Tell père, Tell fils.
25/06/2011 à 12h17
Aujourd'hui, le mot schizophrène.
Utilisé à mauvais escient par nos "comédiens", nos "journalistes" (surtout sur France Culture et sur Arte), et par tous ceux qui les écoutent et les imitent, pensant faire intello...
Schizophrénie ne signifie pas "dédoublement de la personnalité", mais est l'association d'un syndrome dissociatif (rien à voir avec le "dédoublement de la personnalité", ou trouble dissociatif de la personnalité), d'un délire paranoïde et d'un repli autistique.
Le "dédoublement de la personnalité", plus exactement le trouble dissociatif de la personnalité (à ne pas confondre avec le syndrome dissociatif de la schizophrénie, pour ceux qui n'auraient pas encore compris, j'enfonce le clou) qui fait partie des anciennes "névroses hystériques", n'a rien à voir avec la schizophrénie.
Pour conclure, lorsqu'on souhaite dire "dédoublement de la personnalité", on dit "dédoublement de la personnalité", ou mieux trouble dissociatif de la personnalité (là ça fera "intello" aussi, mais ce sera juste....), pas schizophrène pour essayer de se la péter.
Merci.
25/06/2011 à 23h32
Tous ceux qui n'ont pas la chance d'être maniaco-dépressif à tendance psycho-rigide et agressive et donc de fréquenter une psychiatre te remercient. :)
On a donc échapé au dico des homophonies... :)))))))
25/06/2011 à 23h49
Maniaco-dépressif est remplacé par bipolaire.
J'espère que les vieux dégueulasses au style ampoulé me sauront gré de cette précision.
26/06/2011 à 00h37
bon alors, quand on entend parler de "société schizophrène" c'est une erreur de langage ?
par exemple:
http://www.nuitdorient.com/n2234.htm
26/06/2011 à 01h07
Dr Patsch Hans écrivait:
------------------------
> bon alors, quand on entend parler de "société schizophrène" c'est une erreur de
> langage ?
>
>
> par exemple:
> http://www.nuitdorient.com/n2234.htm
Non une erreur de jugement, eux ce n’est pas bien, nous c’est bien nous avons la démocratie, la preuve même les cons on le droit de votes.
26/06/2011 à 11h33
Dr Patsch Hans écrivait:
------------------------
> bon alors, quand on entend parler de "société schizophrène" c'est une erreur de
> langage ?
>
>
> par exemple:
> http://www.nuitdorient.com/n2234.htm
Ben non, puisque l'auteur développe la définition de schizophrénie point par point.
Il écrit même "Ce terme est utilisé dans les sciences sociales pour décrire une société affligée par une "dualité" sévère dans sa conduite (la même chose et son contraire) et dans ses normes morales (exemple: tuer et ne pas tuer, au même niveau moral) (1).", il aurait été plus juste qu'il écrive: "utilisé abusivement dans les sciences sociales"...
Rien à voir avec l'emploi qui en est fait par nos "comédiens", "metteurs en scènes", "écrivains" , et autres "journalistes" de France Culture et Arte, qui le confondent avec le "dédoublement de personnalité".
Fais un test, demande à 10 Français lambda ce que signifie schizophrène, au moins 8 te répondront un truc s'approchant du "dédoublement de personnalité", parce qu'il l'auront lu de la plume ou entendu de la bouche d'un "intellectuel" censé transmettre le savoir et non le distordre.
26/06/2011 à 12h04
vava écrivait:
--------------
> la bipolarité est une couverture de l'effroi
excellent!
Concerne également les post-ados psychofrigides qui ont peur du "sale" ? :)
26/06/2011 à 12h30
Björn écrivait:
---------------
> Dr Patsch Hans écrivait:
> ------------------------
> > bon alors, quand on entend parler de "société schizophrène" c'est une erreur
> de
> > langage ?
> >
> >
> > par exemple:
> > http://www.nuitdorient.com/n2234.htm
>
>
> Ben non, ...
« Si les gouvernements arabes ne prennent pas conscience du danger et ne font pas l'effort de commencer à réformer leur société pour diriger le peuple vers la démocratie, l'histoire va les rattraper, d'une façon violente et douloureuse. »
ben oui encore un auteur qui critique une chose en appliquant la même méthode son discours est schizophrène. Je n’aime pas la culture arabe mais nous n’avons aucune leçon à leurs donner et surtout pas dr heinz penser que nous leurs sommes supérieur par la notre
26/06/2011 à 14h34
vava: "Je n’aime pas la culture arabe"
c'est quoi pour toi la culture arabe ? tu la connais ?
parce que moi, je la trouve très diverse, riche et pleine de belles choses comme d'autres cultures.