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un dentiste refuse un seropo
07/09/2011 à 13h25
Ameli
Il ne faut pas généraliser. La plupart d'entre nous soignons les séropo, les porteurs d'hépatite B, C ou d'autres petites maladies exotiques ou coloniales, et ce, sans état d'âme...
...et parfois en risquant notre propre santé, voire notre carrière car même lorsque le protocole de sté est parfaitement respecté, on n'est pas à l'abri d'un accident.
Le risque est faible (0,3% pour le VIH) mais il se trouve que pour le confrère incriminé, il était encore trop élevé et il a alors préféré l'adresser ailleurs (et NON le mettre purement et simplement à la porte comme je l'ai lu).
Le gusse en question aurait pu simplement se rendre à l'adresse indiquée ou mieux encore, ouvrir l'annuaire et téléphoner au dentiste d'en face, probablement plus couillu qui aurait accepté de le soigner, même avec son problème... qui sait qu'il n'avait pas besoin d'un bridge complet?
Mais non, il a fallu que le monsieur, vexé, se venge et rameute toutes les belles âmes pour montrer combien TOUS les dentistes sont des cochons avides de frics qui refusent de soigner les pauvres petits malades comme lui...
Tout ce que le confrère de la Rochelle mérite, c'est peut-être d'être envoyé de force à une FCC sur la gestion des patients à risques, avec obligation d'un compte-rendu et de répondre au questionnaire histoire que la fois d'après, il n'ait plus les chocottes à la vue d'un séropositif.
Mais gageons que l'affaire ne s'arrêtera pas là, et que les belles âmes, la race des chefs intellectuellement et moralement supérieure, nous pondra une petite mesure afin de nous remettre, nous, pauvres cochons de dentistes vicieux et véreux, dans le droit chemin...
07/09/2011 à 13h48
+1 sur dentino
une formation = un travail d'intérêt général spécialisé
mais la condamnation n'est que le miroir de la trouille ambiante
on punit pour se donner bonne conscience en évitant surtout d'élever le débat
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merci à tous ceux qui m'ont soutenu
07/09/2011 à 14h25
http://www.sudouest.fr/2011/09/07/plainte-contre-le-dentiste-492119-1391.php
comme la situation devient différente avec le point de vue du praticien !!
07/09/2011 à 15h10
dentino écrivait:
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> Ameli
>
> Il ne faut pas généraliser.
Je ne généralise pas. Au contraire, connaissant un peu le domaine de la presse, je sais qu'une information qui fait de l'audience est toujours privilégiée même si l'information est tronquée ou fausse, et que la recherche de la vérité n'y est qu'accessoire... mais la presse relate souvent ce que le public a envie d'entendre.
Je préfère ne pas commenter cette affaire : je ne la connais pas. Par contre, elle soulève une controverse que je trouve inutile, et je m'étonne un peu qu'on pardonne parfois facilement par corporatisme ... si les faits relatés sont justes (ce que j'ai du mal à croire). Ce n'est pas parce que c'est un confrère qu'il a raison.
Cette affaire soulève aussi un autre aspect : l'aspect strictement médical que les dentistes ont tendance à oublier un peu vite lorsqu'ils sont confrontés à une difficulté. Or, chirurgien dentiste est une profession médicale, et pas seulement une profession dentaire. Nous sommes dans notre champ de compétence en accueillant des patients dits "à risque" (il n'y a pas que le VIH), et on ne peut pas systématiquement botter en touche : le R4127-204 ne nous protège pas.
Je fais une différence entre la logique et la dialectique. Il est logique qu'une profession médicale soigne des patients ; la logique est la méthode de la raison, elle n'est pas susceptible d'être contredite ou débattue.
La dialectique, c'est l'art de la controverse, l'art d'amener l'adversaire à accepter une opinion, l'art de bien communiquer. On peut être adroit, et faire accepter comme vraie une hypothèse objectivement fausse.
Dans ce sujet, il n'est pas question d'opinion ou de communication, mais de postulat et de définition : une profession médicale soigne des patients, et refuser de soigner, c'est refuser d'assumer sa profession.
Le débat, fondé sur de la dialectique, "ce professionnel de santé avait-il le droit de refuser ce patient ?" est donc sans objet, puisqu'il ne respecte pas la logique : il est contraire à la définition du professionnel de santé... et une définition n'est pas une opinion.
Celà étant, je reconnais que je suis un peu raide sur le sujet. Je ne comprends pas qu'un omnipraticien se défausse quand il doit faire un travail qui l'emmerde. Que ce soit par crainte ou par confort, c'est trop facile de nier ses compétences et sa formation. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, et tous les patients ne sont pas faciles.
07/09/2011 à 15h33
"Celà étant, je reconnais que je suis un peu raide sur le sujet"
Oui , la suite le prouve .
" Je ne comprends pas qu'un omnipraticien se défausse quand il doit faire un travail qui l'emmerde. Que ce soit par crainte ou par confort, c'est trop facile de nier ses compétences et sa formation. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, et tous les patients ne sont pas faciles. "
Là c'est tout et son contraire...
07/09/2011 à 15h35
ameli écrivait:
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> Björn écrivait:
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> > Bien sûr, Ameli faisait partie, lorsqu'il avait un vrai travail, des 1% qui
> > stérilisent tous leurs rotatifs entre chaque patient.
> > C'est pour ça qu'il nous donne des leçons.
>
> Oui, et lorsque j'ai été en charge des centres de santé...
Un vrai travail j'ai dit.
Dans ton cabinet libéral, tu utilisais des rotatifs stérilisés et des embouts de seringue à usage unique?
07/09/2011 à 15h41
moi, un patient séropo en urgence avec une bio,
si je lui propose un RDV le soir ,
mais que ca ne l'emballe pas ( et qui s'énerve) ,
je ne vois pas le mal à l'orienter vers un service dédié aux "urgences"
on soigne sur RDV , c'est marqué à l'entrée en général
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merci à tous ceux qui m'ont soutenu
07/09/2011 à 15h59
" Je ne comprends pas qu'un omnipraticien se défausse quand il doit faire un travail qui l'emmerde."
C'est l'exercice libéral .
"Que ce soit par crainte ou par confort, c'est trop facile de nier ses compétences et sa formation."
Je ne soigne pas les emmerdeurs , suis-je incompétent ? J'ai passé l'age de me fatiguer la tête , et fort heureusement je ne suis ni Chuck Norris , ni forcé contraint .
"On ne fait pas toujours ce qu'on veut"
Ni au prix qu'on vaut non plus d'ailleurs .
"et tous les patients ne sont pas faciles. "
Affirmatif , heureusement il y en a peu , 5/100 par cabinet et si tu savais comme ça fatigue...
07/09/2011 à 16h00
ameli écrivait:
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> Celà étant, je reconnais que je suis un peu raide sur le sujet. Je ne comprends
> pas qu'un omnipraticien se défausse quand il doit faire un travail qui
> l'emmerde. Que ce soit par crainte ou par confort, c'est trop facile de nier ses
> compétences et sa formation. On ne fait pas toujours ce qu'on veut, et tous les
> patients ne sont pas faciles.
Il a proposé un rendez vous plus tard dans la soirée pour pouvoir réaliser les protocole de désinfection et de décontamination plus sereinement que lors du rendez vous d'urgence.
En quoi se défausse il.
Oui si le patient l'avait prévenus comme le font généralement les patient à risque infectieux, il se serait fait proposé qu'un rendez vous à un horaire permettant le respect plein et entier des protocoles.
Un protocole ca prend du temps, il faut que tu l'accepte toi qui ne traite que des dossiers et pas des personnes.
07/09/2011 à 16h22
alapex écrivait:
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> Je ne soigne pas les emmerdeurs , suis-je incompétent ?
Et tu as bien raison, virer un emmerdeur, un insolent, un mauvais payeur, ou un con n'est pas condamnable, et ça préserve la santé !
Ce n'est pas le patient qui est en cause, mais sa maladie, ou la difficulté de la prise en charge de cette maladie.
07/09/2011 à 16h26
1/ c'est peut être le patient qui est en cause ( qui s'est énervé )
2/ ce n'est pas sa maladie puisque le praticien en soigne couramment
3/ c'est très évidemment les difficultés de soins liées à sa maladie ( RDV déporté en fin d'UNE journée pour améliorer la qualité des soins )
maintenant si c'est être condamnable de ne pas soigner n'importe qui n'importe quand et n'importe comment
passez moi les menottes !
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merci à tous ceux qui m'ont soutenu
07/09/2011 à 16h29
@ Ameli
Oui , IL PARAIT QUE .
Mon patient de 15 h 30 travaille chez Bigard , super travail d’emballage des steaks hachés . Il me parle du chicot parait-il trouvé dans un steak haché...hé , hé , c'est impossible ! Les chaines sont équipées de détecteur de métaux à cause des lames ... Même Carrefour a pris la défense de Bigard . En attendant ça a fait la Une .
Donc revenons au cas qui nous intéresse , et aux fondamentaux avec mon vocabulaire limité . Ce cas de séropo ne se limite t-il pas à de simples problèmes d'emmerdeurs , de mauvais payeur ?
07/09/2011 à 21h44
ameli écrivait:
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> Je ne généralise pas. Au contraire, connaissant un peu le domaine de la presse,
> je sais qu'une information qui fait de l'audience est toujours privilégiée même
> si l'information est tronquée ou fausse, et que la recherche de la vérité n'y
> est qu'accessoire... mais la presse relate souvent ce que le public a envie
> d'entendre.
Voilà qui est extrêmement choquant: on nous demande à nous, chirurgiens-dentistes, de respecter à la lettre notre propre code de déontologie (ce qui est normal et légitime) et l'on tolère, voire on trouve normal, que les membres d'une autre profession, les journalistes en l'occurrence, puisse s'asseoir sur le leur... Situation d'autant plus choquante que ladite profession bénéficie de privilèges exorbitants (7650 euros d'abattement de revenus imposables sans qu'il ne soit demandé de le justifier par un diplôme de journalisme ou même une carte de presse) et que son pouvoir de nuisance n'est pas moindre que celle des professions médicales...
> Ce n'est pas parce que c'est un confrère
> qu'il a raison.
Non, c'est surtout qu'il bénéficie de la présomption d'innocence et que c'est à l'accusateur de prouver qu'il a enfreint la loi. Si c'est parole contre parole, j'espère fortement que le doute bénéficiera à l'accusé, comme l'on peut s'y attendre dans un état de droit (mais comme en France il est à géométrie variable, au bénéficie d'un "camp du Bien", on a toujours un doute)
>
> Cette affaire soulève aussi un autre aspect : l'aspect strictement médical que
> les dentistes ont tendance à oublier un peu vite lorsqu'ils sont confrontés à
> une difficulté. Or, chirurgien dentiste est une profession médicale, et pas
> seulement une profession dentaire. Nous sommes dans notre champ de compétence en
> accueillant des patients dits "à risque" (il n'y a pas que le VIH), et on ne
> peut pas systématiquement botter en touche : le R4127-204 ne nous protège pas.
Le confrère, au vu des dernières nouvelles, n'a pas botté en touche. c'est le patient, comédien raté mais emmerdeur accompli qui, pour soigner son pauvre petit ego blessé du fait de ne pas être traité comme une star, a rameuté toutes les belles âmes de France.
>
> Je fais une différence entre la logique et la dialectique. Il est logique qu'une
> profession médicale soigne des patients
Et il est logique que des journalistes informent mais visiblement, on trouve normal qu'ils se contentent de vendre du scoop, tant pis s'il est frelaté, personne ne le leur reprochera, à eux...
> La dialectique, c'est l'art de la controverse, l'art d'amener l'adversaire à
> accepter une opinion, l'art de bien communiquer. On peut être adroit, et faire
> accepter comme vraie une hypothèse objectivement fausse.
Là visiblement, c'est plutôt le comédien raté qui essaie de faire passer pour vraie l'hypothèse que son dentiste, et par extension, tous les dentistes, dégagent sans vergogne les séropositifs de leurs cabs. La preuve:la mère Bachelot est tombée dans le panneau. Mais bon, fallait s'y attendre, après avoir gobé les rapports alarmistes sur la grippe H1N1... qui peut le plus peut le moins.
> Dans ce sujet, il n'est pas question d'opinion ou de communication, mais de
> postulat et de définition : une profession médicale soigne des patients
Il soigne les patients mais pas les emmerdeurs. Une relation patient-praticien au moins fondée sur le respect et la confiance est primordiale pour que les soins soient menés dans de bonnes conditions. Des charlots comme ce gusse, séropo ou pas, vindicatifs et à l'égo surdimensionné, inversement proportionnel à leur talent, ne méritent pas qu'on les suive, hors cas d'urgence.
>
> Celà étant, je reconnais que je suis un peu raide sur le sujet.
Je ne te le reproche pas, mais j'ai du à comprendre comment tu peux être raide avec nous et si coulant avec les autres (les journalistes en l'occurrence).
07/09/2011 à 23h37
Dans ce cas précis , il est difficile , selon les faits rapportés ( ! ) de nier que le refus de soins du dentiste est motivé , a priori , par la séropositivité annoncée par le patient.
Par contre , déontologiquement , contrairement à ce que peuvent dire ou écrire certains ( ! ) , les praticiens ont la possibilité de refuser de soigner un patient ou , plutôt , de continuer à soigner un patient .
Pour cela , il faut qu' il y ait eu au préalable un
échange entre le praticien et le patient , officialisé par une ou deux consultations préalables .
A partir de là , soit le patient peut rompre sans explication ou préalable ( en ayant règlé les honoraires dûs ! ); soit le praticien a cette possibilité , aussi , mais à trois conditions :
- l' urgence n' existe pas ou plus pour le patient .
- la nécessité d' informer , directement , le patient de son refus de soins ou de l' impossibilité de continuer les soins (au besoin par lettre RAR ; informer éventuellement , pour la bonne règle , l' Ordre départemental).
- le devoir d' indiquer au patient qu' il doit continuer à se faire soigner et lui indiquer à qui il peut s'adresser; dans ce cas-là , le praticien peut conseiller au patient un praticien libéral ou un service public ( hôpital ... ) .
NB : Il est interdit de refuser de soigner un patient pour des motifs discriminatoires ( politique , religieuse , race ...) ou pour des raisons financières( CMU , AME... ).
Le praticien n'est pas tenu de donner au patient les raisons de son refus ; rien ne l' oblige à le faire ; il n'est pas tenu de se justifier ; il peut s' en expliquer mais ce n'est pas une obligation légale ( moins on en dit dans ces cas-là ... mieux on se porte ! ). Rester toujours poli , courtois , ne pas envenimer les choses .
08/09/2011 à 18h59
dentino écrivait:
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> Je ne te le reproche pas, mais j'ai du à comprendre comment tu peux être raide
> avec nous et si coulant avec les autres (les journalistes en l'occurrence).
Qui aime bien châtie bien ! ... Personne n'est sans reproche, alors ne tendons pas en prime le bâton qui va nous battre.
Je ne vais pas jusqu'à demander que la profession soit parfaite, mais qu'elle remplisse son rôle, et parfois, hélas, on préfère la confortable cosmétologie aux soins... Il ne faut s'étonner qu'on nous le reproche.
Et il y a longtemps que la presse ne me déçoit plus. Je ne leur en veux pas : ce sont des vendeurs de papier ou d'images, qui ont le redoutable pouvoir de précéder l'opinion, la façonner, puis de la suivre. C'est techniquement une magnifique manipulation !
C'est ainsi qu'on fabrique de toutes pièces, en partant d'un cas plus ou moins réel généralisé à un groupe entier, un complot judéo-maçonnique, une confusion dangereuse entre xénophobie et racisme, un anti-parlementarisme simpliste, ou la critique d'une profession.
En ce sens, la presse est révélatrice de l'opinion. Que le fait soit vrai ou faux est secondaire, qu'il soit écrit est important car symbolique de la méfiance à l'égard de notre profession.
08/09/2011 à 23h48
ameli écrivait:
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un anti-parlementarisme simpliste
Bof, Martine Aubry a réaffirmé hier vouloir instaurer la licence globale sur internet.
Quand tu lis ça:
http://partipirate.org/blog/com.php?id=1417
tu réalises le niveau du big boss du parti socialiste (est-ce simpliste de supposer le niveau des troupes en fonction de celui du boss ? je n'en suis pas sur)
09/09/2011 à 11h04
à noter que les titres de Sud Ouest évoluent au bout de quelques jours
le titre
"UN DENTISTE REFUSE DE SOIGNER UN SEROPOSITIF"
est devenu
"PLAINTE CONTRE LE DENTISTE"
ha elle est belle la presse
je la met de coté celle là
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merci à tous ceux qui m'ont soutenu
09/09/2011 à 11h06
king_zoulou écrivait:
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> tu réalises le niveau du big boss du parti socialiste
Alain, dans "éléments d'une doctrine radicale", résume exactement ce que je pense de la politique : je me fiche complètement du niveau d'intelligence technocratique de nos politiques. Je leur demande du bon sens, de l'honnêteté, de la logique, et des idées.
C'est aux administrations de vérifier que les idées proposées sont applicables, et de faire appliquer celles qui peuvent l'être.
Un politique n'a pas à se substituer à une administration, et il y a assez d'excellents technocrates dans les ministères. De même qu'un fonctionnaire n'a pas à faire de politique.
Pour être un bon politique, il n'y a pas besoin d'être savant, ni de tout savoir sur tout, mais il faut avoir une vision globale.
Les politiques qui ont façonné l'histoire de notre république n'étaient pas de hautes lumières intellectuelles, mais des gens de terrain avec des idées, du bon sens, et de la volonté, et certainement pas des technocrates administratifs avec un QI de 170.
09/09/2011 à 11h18
Ameli , tu parles du "politique" au sens noble du terme , "celui qui s'occupe de la cité" .
Ça a changé tu sais...)))
09/09/2011 à 12h53
ameli écrivait:
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mais des gens de terrain avec des idées, du bon
> sens, et de la volonté, et certainement pas des technocrates administratifs avec
> un QI de 170.
Certes. Le problème, c'est qu'il n'y a plus personne parmi les premiers aux commandes et plus grand monde parmis les seconds aux conseils.
Moi, je demande surtout aux politiques de bosser.
Est-ce que c'est faire de l'anti-parlementarisme simpliste d'être choqué par le fait que Sylvia Bassot, dernière au classement des députés qui travaillent (faut voir ses scores en 2010: 0 interventions longues dans l'hémicycle, 17 amendements votés), en soit à son quatrième mandat d'affilée ?