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pourquoi le kiné de Wormhout s'est il suicidé avec sa femme ?
10/12/2011 à 15h39
chicot29 écrivait:
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> L'avantage du signataire a été copieusement rogné par l'introduction du taux
> urssaf. Et franchement tu parles d'un avantage à avoir des tarifs opposables
> scotchés depuis belle lurette.
Tu as entièrement raison, la sécu pousse ses pions un peu plus loin à chaque négociation conventionnelle. Je ne dis pas le contraire.
Pourtant, il n'y a de moins en moins de praticiens tentés par le déconventionnement !
Je ne dis pas que cette Convention représente le paradis, mais que le déconventionnement représente l'enfer ! Entre le marasme incertain et l'enfer assuré, la profession choisit.
Soyons clairs : la sécu, aux ordres de l'état, a des arguments puissants, et le meilleur est que l'abandon net de la Convention fait peur, et que cette peur est grandement justifiée. C'est un fait incontournable.
C'est pourquoi je suis intéressé par la stratégie syndicale, et quelquefois, elle me laisse pantois.
J'ai de l'estime pour patatrasse, il est pugnace, vivant, je pourrais même être copain avec lui et l'aider occasionnellement, mais je ne suis pas d'accord du tout avec la stratégie de son syndicat. A mon avis, hors convention, la profession se détruirait dans l'anarchie, c'est dans la convention qu'il faut lutter. Faire planer sur la sécu la menace d'un déconventionnement massif (la lutte sur le tarif d'autorité) pendant une négociation n'a strictement aucun impact : ce n'est pas crédible, car ce serait remettre la profession (foncièrement indépendante) aux mains des assureurs privés, seuls "clients" potentiels des déconventionnés, et autrement plus contraignants et interventionnistes que la sécu.
Je sais que certains, y compris au plan politique, n'attendent que ça. Moi, que la profession soit gérée et contrôlée par de grands groupes d'assureurs et leurs "experts-DC" qui se font concurrence en tirant les tarifs vers le bas ne me tente pas du tout.
Je sais qu'on y va, lentement, je veux pas accélérer ce mouvement. La sécu me parait être une prison plus confortable.
10/12/2011 à 15h41
Je crois que t'as pas saisi l'essentiel de mon idée Patatrasse. amha la propagande devrait etre relayée par les média pour informer le peuple en général et pas seulement ceux de la profession.
Quand les députés veulent faire voter une loi contre les professionnel de santé, ils n'hésitent pas à utiliser les média pour mobiliser l'opinion publique et les descendre (comme au temps où on éxposait les sorcieres sur la place du village avant de les bruler), alors pourquoi ne pas utiliser les memes armes pour les retourner contre eux?
Je veux bien te fournir des biscuits mais je n'ai ni le pouvoir ni l'experience d'un syndicaliste moi.
10/12/2011 à 16h18
ameli écrivait:
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> A mon avis, hors convention, la
> profession se détruirait dans l'anarchie.
C'est un peu éxagéré non, on parle de professionnels de santé et non d'une classe de collégiens livrés à eux-memes sans leur professeur. chacun doit prendre ses responsabilités à un moment donné.
Ce sont les tarifs de soins sous évalués qui poussent à faire de l'abattage conduisant à une fatigue chronique qui fait perdre le sens du jugement et une certaine déresponsabilisation par rapport aux soins prodigués.
Rémunerer les soins à leur juste valeur (matériel utilisé et temps passé) mettrait tout le monde face à leur responsabilité : le patient fera plus attention à son hygiene bucco-dentaire, le praticien travaillera mieux et l'Etat fera des economies.
> ce n'est pas crédible, car ce serait remettre la profession
> (foncièrement indépendante) aux mains des assureurs privés.
Peut etre qu'à ce moment-là, la profession imposera ses tarifs de soins pour mener une vraie politique de santé publique orientée vers la prévention plutot que vers la prothese.
> Moi, que
> la profession soit gérée et contrôlée par de grands groupes d'assureurs et leurs
> "experts-DC" qui se font concurrence en tirant les tarifs vers le bas ne me
> tente pas du tout.
Pour l'instant y'a que l'Etat (la secu donc) qui permet aux assureurs de tirer les tarifs vers le bas.
Pourquoi parler de la concurence qu'avec des termes négatifs? et pourquoi elle ne jouerait pas plutot la carte de la qualité payée à sa juste valeur?
La sécu me
> parait être une prison plus confortable.
Si tu concideres la secu comme une prison, t'avais qu'à ne pas quitter le liberal. ;)
10/12/2011 à 16h19
ameli écrivait:
---------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
>
> > L'avantage du signataire a été copieusement rogné par l'introduction du taux
> > urssaf. Et franchement tu parles d'un avantage à avoir des tarifs opposables
> > scotchés depuis belle lurette.
>
> Tu as entièrement raison, la sécu pousse ses pions un peu plus loin à chaque
> négociation conventionnelle. Je ne dis pas le contraire.
> Pourtant, il n'y a de moins en moins de praticiens tentés par le
> déconventionnement !
> Je ne dis pas que cette Convention représente le paradis, mais que le
> déconventionnement représente l'enfer ! Entre le marasme incertain et l'enfer
> assuré, la profession choisit.
> Soyons clairs : la sécu, aux ordres de l'état, a des arguments puissants, et le
> meilleur est que l'abandon net de la Convention fait peur, et que cette peur est
> grandement justifiée. C'est un fait incontournable.
> C'est pourquoi je suis intéressé par la stratégie syndicale, et quelquefois,
> elle me laisse pantois.
> J'ai de l'estime pour patatrasse, il est pugnace, vivant, je pourrais même être
> copain avec lui et l'aider occasionnellement, mais je ne suis pas d'accord du
> tout avec la stratégie de son syndicat. A mon avis, hors convention, la
> profession se détruirait dans l'anarchie, c'est dans la convention qu'il faut
> lutter. Faire planer sur la sécu la menace d'un déconventionnement massif (la
> lutte sur le tarif d'autorité) pendant une négociation n'a strictement aucun
> impact : ce n'est pas crédible, car ce serait remettre la profession
> (foncièrement indépendante) aux mains des assureurs privés, seuls "clients"
> potentiels des déconventionnés, et autrement plus contraignants et
> interventionnistes que la sécu.
Pourquoi veux tu qu'un praticien déconventionné veuille signer des protocoles avec les assureurs ? Si personne ne signe quoique ce soit ils sont baisés !
10/12/2011 à 17h38
wakrap écrivait:
> Ces systèmes en situation de monopole ne cherchent qu'à se développer au
> maximum, et ce que tu économises à un endroit ils le dépenseront à un autre car
> auront toujours une justification pour ce faire.
Etonnante méconnaissance du sujet, venant de ta part.
Un monopole ne peut s'étendre, puisqu'il est monopole. Par contre, les entreprises privées n'ont pour but que de s'étendre ou de conserver illégalement leurs acquits, c'est bien la raison des lois anti-trust, et autres recherches des ententes tarifaires illégales. Pour ne pas léser les citoyens-consommateurs victimes d'abus de position dominante, il a fallu faire des lois !
D'autre part, les règles de la fongibilité sont strictes. A titre d'exemple, mon administration départementale n'a pas dépensé 3 millions sur l'enveloppe EHPAD (nouveaux EHPAD prévus au budget et non terminés), et la somme est "remontée", malgré des besoins avérés dans le secteur "handicap". Ton "ils", c'est nous, contribuables, et nous sommes économes. On ne transfère pas de sous-enveloppes d'un secteur vers un autre, y compris à l'intérieur de l'enveloppe médico-sociale.
Qu'il y ait de l'argent envolé, disparu, ou gaspillé, je ne le nie pas. Il est difficile d'avoir l'oeil partout, mais le rôle d'un fonctionnaire (ou assimilé), c'est de vérifier que ce n'est pas le cas.
10/12/2011 à 17h59
chicot29 écrivait:
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> Pourquoi veux tu qu'un praticien déconventionné veuille signer des protocoles
> avec les assureurs ? Si personne ne signe quoique ce soit ils sont baisés !
Es-tu aveugle ?
Personne n'a signé les protocoles en cours, y compris ceux qui sont illicites, alors que pourtant la nécessité ne l'impose pas ?
Certains ne signent pas, mais d'autres, très nombreux, signent.
En cas de déconventionnement massif, les propositions vont affluer, et comme le praticien libéral devra "s'assurer" que les patients ont bien l'argent pour les soins, il faudra se conventionner avec d'autres partenaires que la sécu. Le vide n'existe pas, et les conventions "privées" auront leurs propres systèmes de régulation, de surveillance et de contrôle.
Penses-tu vraiment que des assureurs privés cèderont à la moindre revendication tarifaire, qu'ils seront gentils ? Tu crois que ce sont des sponsors de l'art dentaire, des philanthropes ?
En ce moment, à cause de la faiblesse de la sécu en dentaire (soit-disant monopolistique, alors qu'elle n'assure que 30% des dépenses dentaires)), ce secteur assurantiel se développe, et je crains que ça ne fasse que s'amplifier. Je le regrette vivement, car le dentiste libéral-autonome-indépendant est en train de se faire rogner non par la sécu, mais par d'autres intervenants bien plus voraces. Je n'ai pas envie de leur faciliter la vie en cassant une Convention-Sécu : je suis un réactionnaire.
10/12/2011 à 18h01
C'est dramatique cette histoire. Concrètement que va t'il se passer ?
1 : les orphelins vont recevoir un commandement de payer de 200 000 euros de la part de la sécu.
2 : c'est un suicide donc les assurances prêts ne vont pas marcher et les banques vont se servir sur le patrimoine.
3 : le fisc va demander les droits de succession sur ce qui reste.
Heureusement, que la France est un pays civilisé !
Et cerise sur le gâteau, le praticien décédé ne coûtera plus un centime à la sécu ni à sa caisse de retraite.
10/12/2011 à 18h18
ameli écrivait:
---------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
>
> > Pourquoi veux tu qu'un praticien déconventionné veuille signer des protocoles
> > avec les assureurs ? Si personne ne signe quoique ce soit ils sont baisés !
>
> Es-tu aveugle ?
> Personne n'a signé les protocoles en cours, y compris ceux qui sont illicites,
> alors que pourtant la nécessité ne l'impose pas ?
> Certains ne signent pas, mais d'autres, très nombreux, signent.
> En cas de déconventionnement massif, les propositions vont affluer, et comme le
> praticien libéral devra "s'assurer" que les patients ont bien l'argent pour les
> soins, il faudra se conventionner avec d'autres partenaires que la sécu. Le vide
> n'existe pas, et les conventions "privées" auront leurs propres systèmes de
> régulation, de surveillance et de contrôle.
> Penses-tu vraiment que des assureurs privés cèderont à la moindre revendication
> tarifaire, qu'ils seront gentils ? Tu crois que ce sont des sponsors de l'art
> dentaire, des philanthropes ?
>
> En ce moment, à cause de la faiblesse de la sécu en dentaire (soit-disant
> monopolistique, alors qu'elle n'assure que 30% des dépenses dentaires)), ce
> secteur assurantiel se développe, et je crains que ça ne fasse que s'amplifier.
> Je le regrette vivement, car le dentiste libéral-autonome-indépendant est en
> train de se faire rogner non par la sécu, mais par d'autres intervenants bien
> plus voraces. Je n'ai pas envie de leur faciliter la vie en cassant une
> Convention-Sécu : je suis un réactionnaire.
Pas aveugle, utopique "si personne ne signe". Les assurances santé ne sont pas obligatoires. Plus une complémentaire rembourse plus ça coûte cher au patient. Sur le dentaire c'est flagrant.
Quant à la sécu vu la faiblesse de ses prestations en dentaire on s'en remettra.
10/12/2011 à 18h34
flodec écrivait:
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> C'est un peu éxagéré non, on parle de professionnels de santé et non d'une
> classe de collégiens livrés à eux-memes sans leur professeur. chacun doit
> prendre ses responsabilités à un moment donné.
La parole est sage ! le vœu est pieux. Vu de loin, on dirait des collégiens. ;)) ça a son charme, mais quant à l'efficacité, on voit ce que ça donne.
> Rémunerer les soins à leur juste valeur (matériel utilisé et temps passé)
> mettrait tout le monde face à leur responsabilité :
La parole est sage ! le vœu est pieux
> Peut etre qu'à ce moment-là, la profession imposera
Pour imposer, il faut un rapport de force favorable. Qui est le plus fort, l'assureur ou le dentiste isolé ?
Poser la question, c'est y répondre.
Les professions libérales, parce qu'elles sont libérales, sont individualistes, c'est leur force, mais dans ce cas, c'est un défaut incurable.
Balaie l'idée qu'on est en position de force. Ce qui ne veut pas dire qu'on doit être défaitiste, il faut négocier fermement sur des points qu'on peut gagner, mais imposer quoi que ce soit à qui ce soit, c'est de la dangereuse utopie.
> Pourquoi parler de la concurence qu'avec des termes négatifs? et pourquoi elle
> ne jouerait pas plutot la carte de la qualité payée à sa juste valeur?
Décidément, tu es bien crédule. Regarde ce qui se fait actuellement, pourquoi veux-tu que ça change ? lis les différentes conventions MGEN, Préviade et tutti quanti, et dis moi sans rire que le progrès pour toi est incontestable.
Les assureurs sont en concurrence entre eux. La concurrence se joue sur les primes, donc, il faut limiter le montant des sinistres, donc limiter les dépenses au maximum chez les dentistes... c'est le jeu. Il y a l'affichage alléchant (300% du tarif sécu), et le montant réel de la dépense, le devis, le plan de traitement, l'EP, tout est fait pour limiter le montant du sinistre. Le praticien n'est pas pour eux un partenaire, c'est un poste de dépense qu'il faut limiter.
10/12/2011 à 19h59
Améli, pourquoi veux tu nous faire dire que nous sommes pour le déconventionnement ?????
Nous sommes libéraux et nous demandons à ce que le tarif d'autorité cesse pour la simple et bonne raison que lorsqu'on se fait soigner en Espagne ou en Italie , le patient français est remboursé selon le tarif de convention alors pourquoi ne pourrait on pas faire pareil en France ?
Le praticien qui estime qu'il vaut mieux que ses 30 euros pour une exo ou 80 euros pour une bio molaire, il peut pratiquer un acte ED ( comme pour les onlays) pour ce type de soins et le patient est remboursé sur le tarif de convention et pas sur le TA.
Qui te parle de sortir de la Convention ? On veut juste stopper cette injustice d'être remboursé des peanuts en cas de dépassements d'honoraires sur des soins classiques .
On veut juste lever l'opposabilité des soins si les caisses n'acceptent pas le triplement des tarifs de remboursements avec indexation sur l'inflation dans les années à venir .
Est ce utopiste ?
Non car avec le système de taxe ASM sur les E.D, les caisses vont se gaver sur notre dos et surtout il n'y aura , allez on va parier, 20 % des confrères qui passeront dans ce secteur "2" comme en Belgique.
Pas de soucis à te faire , le conventionnement n'est pas amené à disparaître, on veut juste laisser les praticiens décider de leur pratique quotidienne sans pénaliser les patients au niveau remboursement, après chacun va chez qui il veut, on ne force personne, c'est cela être libéral , non ?
10/12/2011 à 22h06
Ameli, tu ne peux pas en vouloir à une partie de la profession de se retrouver dans les propos de Patatrasse...
C'est toi qui n'arrete pas de dire que c'est nous qui avons signé cette convention et que de ce fait nous devons l'accepter...
Il semble légitime que la profession se révolte aujourd'hui contre l'indigence des honoraires des soins conservateurs qui ne permettent plus de soigner nos patients dans de bonnes conditions.
La FSDL va monter en puissance et devenir de plus en plus représentative de la profession... C'est pour ça que son poids syndical ne cesse d'augmenter.
11/12/2011 à 02h39
ameli écrivait:
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> il faut négocier fermement sur des points qu'on peut gagner,
Quels points devrions-nous négocier d'apres toi ?
> Décidément, tu es bien crédule. lis les différentes conventions MGEN, Préviade et tutti
> quanti, et dis moi sans rire que le progrès pour toi est incontestable.
Pour moi ces conventions n'entrent pas en compte, vue qu'elles surfent sur les tarifs d'autorité décidés par l'Etat (ou la secu). ma vision actuelle de notre profession est qu'elle est muselée par les politiques (pour faire plaisir au peuple qui deteste les professionnels de santé) et les assureurs privés se sont engouffrés dans ce systeme de santé qui utilise des praticiens au rabais.
Si j'étais assureur, je ne verrais pas pourquoi je payerais plus des praticiens dont le travail est déja dénigré par l'Etat qui les a formé, c'est logique.
> Les assureurs sont en concurrence entre eux. La concurrence se joue sur les
> primes, donc, il faut limiter le montant des sinistres, donc limiter les
> dépenses au maximum chez les dentistes... c'est le jeu.
Ce n'est pas mon probleme de savoir comment les assureurs font leur beurre, mon seul souci est de rémunerer mon job correctement sans être obligé de courrir apres la prothese.
Des assureurs il en éxiste dans le monde entier, comment font les dentistes des autres pays civilisés?
> Le praticien n'est pas pour eux un partenaire, c'est un poste de dépense qu'il faut limiter.
Ils prendront aussi leur responsabilité face à leurs adherents, les gens sont libres de changer de mutuelle.
11/12/2011 à 11h10
Merci Dudule pour ton optimisme, mais il est vrai que dans 5 ans je doute fort que la CNSD soit toujours à 51% et je veillerai à ce que la FSDL soit devant et c'est bien parti crois moi.
Pour les assureurs, comme il est dit plus haut, il y en a dans tous les pays d'Europe où les soins sont rémunérés à leur juste valeur et pourtant je ne vois pas des cohortes de patients manifester pour le libre accès aux soins dentaires ?
Dans mon cabinet chaque jour, quand mon patient reçoit la réponse à son devis de prothèse je lui pose la même question : comment se fait il que vos cotisations pour cette complémentaire augmente tous les ans entre 5 et 10%, et qu'en même temps vos garanties n'ont pas bougé depuis votre adhésion il y a 30 ans ???? Cherchez l'erreur et faites passer le message .
Mais mon plus grand bonheur c'est lorsque le patient est MGEN car je peux rajouter " et en plus sur la page internet de la MGEN j'ai vu qu'ils avaient 1,8 milliards d'euros de fonds propres, dommage qu'il n'en mette pas 1% dans le remboursement de vos prothèses ."
11/12/2011 à 11h13
Améli croit depuis le début que nous prônons le déconventionnement mais ce n'est absolument pas le cas.On considère juste que vu le peu d'avantage d'être conventionné, on pourrait au moins choisir si l'on veut sortir des soins opposables sur certains actes, c'est tout simple et ça rapporterait de l'argent aux caisses par le biais de la taxe ASM sans coûter un seul centime aux Caisses .
Qu'est ce qui gêne les caisses dans cette politique ?????
Je vais vous le dire.
Le gouvernement a peur de favoriser une profession comme la notre car le secteur 2 pour les médecins , à la limite, ça passe, mais pour ces nantis de cochons de dentistes il faut pas pousser !
Tout est dit et la FSDL s'emploiera corps et âmes pour que nous soyons enfin reconnu comme des professionnels de santé et à ce titre être traité comme les médecins et non comme des para médicaux ou des opticiens.
Et ça commence par le C à 23 euros, car il n'y a pas de petits combats quand on est en guerre.
11/12/2011 à 13h42
Patatrasse écrivait:
--------------------
> .
> Qu'est ce qui gêne les caisses dans cette politique ?????
> Je vais vous le dire.
> Le gouvernement a peur de favoriser une profession comme la notre car le secteur
> 2 pour les médecins , à la limite, ça passe, mais pour ces nantis de cochons de
> dentistes il faut pas pousser !
> Tout est dit et la FSDL s'emploiera corps et âmes pour que nous soyons enfin
> reconnu comme des professionnels de santé et à ce titre être traité comme les
> médecins et non comme des para médicaux ou des opticiens.
> Et ça commence par le C à 23 euros, car il n'y a pas de petits combats quand on
> est en guerre.
C'est exactement ça.
Et j'ajoute qu'il faut arrêter de penser que les médecins libéraux sont nos alliés, ce n'est absolument pas le cas.
Pour utiliser un euphémisme, ils n'ont pas une haute opinion des chirurgiens-dentistes.
En ce qui concerne l'aspect purement politique, c'est tout simple: leur lobby est plus fort que le nôtre, donc ils obtiennent l'argent public de la sécu au détriment des autres PS, dont nous faisons partie.
C'est pour cette raison qu'ils vivent confortablement avec cet argent public, à hauteur de 70%, ce qui contribue à maintenir leur bonne image ("gratuité") pendant que nous sommes tenus de dispenser des traitements à perte à hauteur des 30% d'aumône dont la sécu nous gratifie, et de faire la pute avec nos "devis", comme des plombiers ("c'est cher le dentiste").
Nous n'aurons jamais d'argent supplémentaire de la sécu nous permettant d'arrêter les "devis", pour travailler aussi confortablement que les médecins, c'est certain.
La seule avancée que nous pourrons obtenir, c'est la suppression de ces 30% à perte, sans que cela coûte le moindre centime à la sécu: secteur 2, mais il faudra l'obtenir par la force. Et c'est pas demain la veille...
Toutes les autres propositions, en particulier celle du plafonnement de la prothèse, sont hallucinantes de connerie.
11/12/2011 à 16h00
Patatrasse écrivait:
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> Merci Dudule pour ton optimisme, mais il est vrai que dans 5 ans je doute fort
> que la CNSD soit toujours à 51% et je veillerai à ce que la FSDL soit devant et
> c'est bien parti crois moi.
5 ans ?!! ptain c'est trop long, y'a pas moyen de passer à la vitesse supérieure?
11/12/2011 à 16h48
Désolé Dudule mais les élections URPS et les négociations conventionnelles c'est tous les 5 ans .
Et là pour celle qui arrive , c'est trop tard, on aura les mêmes zygotos pour nous défendre .
11/12/2011 à 20h42
Les assureurs pire que la Sécu, comment les démons pourraient-ils être pire que le diable ?
Un pays où la Sécu n'existe pas : les É-U, c'est sûr c'est l'enfer pour les dentistes. Je ne dis pas que les pauvres ont de la chance là-bas quand ils ont mal aux dents, mais c'est exactement le contraire d'ici :
En France les pauvres ont droit à des soins gratos sur le dos des dentistes qui aujourd'hui ne se rattrapent plus sur rien et seront demain de nouveaux pauvres avec le choix entre faire de la merde et bosser en salariés, certains ont déjà fait le choix, sont-ils vraiment condamnables ? Certainement de s'être laissés mener à l'abattoir avec un anneau autour du nez sans réagir.
Je regrette amèrement de ne pas avoir suivi mon pote qui a raté P1 et est parti faire dentiste là-bas.
Pour ce qui est du monopole, il peut bien sûr s'étendre et serrer son étau, c'est bien évidemment le principe du monopole de pouvoir imposer des contraintes plus importantes.
Être conventionné n'a plus que pour avantage que de travailloter ou d'être au chomdu, le choix n'existe pas.
Des praticiens en besoin de clientèle continueront de signer des protocoles de merde avec des assurances et alors ? Il y aura clairement une dentisterie à deux vitesses, alors qu'actuellement il n'y en a essentiellement qu'une, la classe de la médiocrité, à laquelle nombre de confrères ont souscrit, et je ne les blâme pas, tous professionnels de santé qu'ils soient.
Avant de penser à tes patients tu penses à ta famille, l'attention portée aux autres ne peut jamais s'assoir sur ses propres intérêts, ça ne marche pas.
Flo, alerter les médias et la population ne sert à rien, on n'entame pas un combat quand il est perdu d'avance. Je suis un cochon de dentiste même si je gagne 2000€ par mois actuellement, tu ne changes pas une idée dans la tête des gens, surtout quand elle s'appuie sur d'anciens faits véridiques.
Je rejoins évidemment Améli sur la seule efficacité dans le rapport avec la Sécu : la force.
Le travail de King Zoulou est d'ailleurs remarquable sur le réveil des consciences. Je cloue le bec des Mgen et autres emmerdeurs "les dents c'est cher" avec son tableau que je leur donne.
11/12/2011 à 22h29
Je suis pour ma part assez partagé.
D'un côté, on ne peut qu'être réceptif aux arguments de patatrasse et coll. qui nous disent: dans les autres pays, il n'y a pas d'équivalent à la lourdeur de notre convention, et pour autant que l'on sache, la majorité de la population s'y fait pratiquer des soins dentaires d'une qualité certainement au moins aussi bonne qu'en France, et les dentistes y vivent clairement (bien bien) mieux.
D'un autre côté, le BNC moyen se situe autour de 80kE (ce qui signifie IC + Cr à la pelle, j'en suis le premier conscient), et l'on voit bien, particulièrement ici sur Eugénol, l'importance que prennent les réseaux de santé mutualistes, MGEN, Groupama et Santéclair en tête, avec leur lot de contraintes grandissant, propre à nous pourrir le métier assez vite qualitativement et en rémunération.
Du coup, l'argumentaire d'ameli ne résonne pas forcément faux non plus.
Alors, que veut-on? Et aussi, qui le veut?
Parce que si on est à 80kE de BNC moyen, alors on peut estimer qu'un changement de la donne au niveau rémunération afin de pouvoir bosser correctement en gagnant sa vie n'intéresse probablement qu'un %age non majoritaire -encore- de la profession. La plupart sera bien plus intéressée par une augmentation proportionnelle de son BNC sans forcément mettre la digue, et le pékin-votant moyen se dira "Ah les cochons de dentistes et leurs soutiens politiques corrompus!". Dont acte.
Je passe donc rapidement sur le secteur 2 qui demanderait un courage politique hors du commun, ce à quoi je ne crois plus depuis à peu près aussi longtemps que la fin de ma foi en Papa Noël. J'espère me tromper, mais je n'y crois guère.
Notre solution doit donc IMPERATIVEMENT être compatible avec une bonne image politique. C'est la BASE.
Remboursements qui passent au privé? Tractations de bouts de chandelles sur les soins en échange d'un relèvement de l'ASM? D'un plafonnement sur les prothèses?
La révolution dentaire, j'en ai peur, n'est pas pour demain. Il faut travailler, lobbyer et encore faire pression, mais sans rupture, c'est du moins mon avis.
Cela dit, je propose une solution miracle si d'aventure nous étions vendus aux Mutuelles: il suffirait en effet que l'Ordre décrète illégaux (ce que nous aurions d'ailleurs d'ores et déjà pu faire) tous les contrats entre mutuelles et praticiens pour que la pression financière, qu'il y aura inexorablement si l'on se passe de la sécu, s'exerce non pas sur nous, mais sur les ménages, ce qui ne serait que justice.
Au CO, ce n'est pas le peuple qui vote, mais nous. Là, on peut très bien n'avoir de comptes à rendre à personne, sauf au Conseil d'Etat si nous y étions trainés, et avec à mon avis l'assurance de gagner.
11/12/2011 à 22h59
Quand le CO a eu l'audace d'envoyer un courrier à tous les confrères pour qu'ils ne signent pas le protocole Santé Clair, il a été condamné à 80. 000 euros pour incitation illégale .
Alors ce n'est pas que je n'ai pas confiance envers le CO mais le pouvoir des groupements d'assureurs pesant des milliards est autrement plus efficace que notre petit CO.
Pour contrer ces groupes il faudrait déjà que l'on soit solidaire entre nous, cela serait un bon début au lieu de signer ces torchons,MGEN compris .(24000 signataires)
12/12/2011 à 00h38
Patatrasse écrivait:
--------------------
> Désolé Dudule mais les élections URPS et les négociations conventionnelles c'est
> tous les 5 ans .
> Et là pour celle qui arrive , c'est trop tard, on aura les mêmes zygotos pour
> nous défendre .
C'est pas moi... C'est flodec ;+)
12/12/2011 à 15h06
Patatrasse écrivait:
--------------------
> Quand le CO a eu l'audace d'envoyer un courrier à tous les confrères pour qu'ils
> ne signent pas le protocole Santé Clair, il a été condamné à 80. 000 euros pour
> incitation illégale .
Oui, mais là, en rendant ordinalement illégale TOUTES ces ententes, quelle que soit la complémentaire santé, tu n'as pas à envoyer de courriers ou à te justifier de quoi que ce soit, et tu ne privilégies aucune solution par rapport à une autre.
Encore une fois, je pense que tu ne peux être l'objet que d'un recours en Conseil d’État, voire d'une QPC, et que dans les 2 cas, si tu as dépensé ton argent à engager de bons avocats plutôt qu'en petits fours ou en campagne d'affichage de merde, je pense que c'est gagné.
> Pour contrer ces groupes il faudrait déjà que l'on soit solidaire entre nous,
Foolish! Non, je crois plutôt que la solution réside dans le lobbying: quelques élus chir-dents et des lobbyistes professionnels engagés par les syndicats majoritaires de demain et le CNO devraient suffire.
> cela serait un bon début au lieu de signer ces torchons,MGEN compris .(24000
> signataires)
Eh bien, moi, ce genre de chiffres m'incite à penser que la solution n'est pas d'attendre que la profession soit solidaire, et donc non pas d'organiser une révolution type grève qui a peu de chances d'être suivie, mais plutôt un coup d'Etat soft, dès que la CNSD ne sera plus majoritaire.