Cookie Consent byPrivacyPolicies.comRevue de bibliographie - restauratrice - Eugenol

Revue de bibliographie - restauratrice

Ico v for vendetta08 jzhpep - Eugenol
Arnaud Go

08/01/2012 à 16h14

Souvent on fait des appels à la biblio, mais on n'a pas de "reader's digest". J'en initie un en restauratrice mais le post ne m'appartient pas, chacun est libre de le remplir.

Je me posais la question de l'avantage de faire une préparation chimique avant utilisation de CVI. Je mets de l'acide polyacrylique - GC conditionner - sur des classe V (ok le CVI est moins beau que le compo) mais je me demandais si ça avait un intérêt donc un petit résumé de ma recherche Pubmed :

Une recherche clinique de 2001 montre que les restos mais pas seulement de classe V n'ont pas de meilleures chances de survie six ans après avec mordançage préalable polyacrylique. On peut objecter que le gain adhésif n'est peut-être pas évident pour le maintien d'obturations de classes I et II.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11699176

Une recherche in vitro ortho donc s'intéressant à l'émail montre que le verre io adhère davantage avec une déprotéinisation au gel de papaïne 10% et mordançage à l'acide orthophosphorique (!).
Pas de différence avec l'acide polyacrylique
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22077189

Une étude récente montre une meilleure adhérence à la dentine du CVI avec un nouveau conditionneur améliorant l'effet de l'acide polyacrylique.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21356411

Ne pas oublier de le couvrir d'un vernis (perso j'utilise l'adhésif à compo) pour éviter la déshydratation des deux premiers jours qui altère les propriétés mécaniques et esthétiques du CVI.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

08/01/2012 à 16h59

J'ai toujours pensé que le verre ionomère est, dans certains cas bien ciblés, un alternative simple et rapide aux composites.
S'il faut appliquer le même protocole que pour les composites (traitement de surface, et après, photo polymérisation d'un vernis protecteur), il n'y a plus aucun intérêt à employer ces produits dont les propriétés mécaniques et esthétiques sont infiniment plus faibles que celles de composites.


Smile beach jgh0a1 - Eugenol
Céramik

08/01/2012 à 17h23

Marc Apap écrivait:
-------------------
> J'ai toujours pensé que le verre ionomère est, dans certains cas bien ciblés, un
> alternative simple et rapide aux composites.
> S'il faut appliquer le même protocole que pour les composites (traitement de
> surface, et après, photo polymérisation d'un vernis protecteur), il n'y a plus
> aucun intérêt à employer ces produits dont les propriétés mécaniques et
> esthétiques sont infiniment plus faibles que celles de composites.


Voilà pourquoi j'en ai jamais placé.
La solution, c'est de bien appliquer le compo, avec une bonne isolation.


--
Céramik


Ico v for vendetta08 jzhpep - Eugenol
Arnaud Go

08/01/2012 à 18h15

Choix du type de l'obturation en pédo

On parlait de CVI sur les dents temporaires et certains, n'est-ce pas, Marc ? fustigeait l'emploi des amalgames dans la bouche des enfants (dont moi, ignoble intoxiqueur), je suis tombé sur cet article de méta-analyse :

- Les CVI ont un taux d'échec bien plus important (6,6 à 60 %) que les CVI MAR (2 à 24 %) sur les classe II de dents temporaires, et ne devraient pas être employées.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17394886

On vantait l'Equia de GC qui est sans résine dont les caractéristiques équivaudraient à un CVI MAR.
D'autant que lors d'une conf' à l'ADF avec Lasfargues, j'ai posé la question de l'avantage mécanique du CVI MAR à Colon, qui m'a répondu bonne question (je ne lui ai pas dit que j'étais sur Eugénol), pas de différence.

- Une étude in vitro sur le scellement (on n'est plus dans l'obturation) de coiffes pédo montre que le CVI MAR présente une meilleure résistance des dents à la déminéralisation que le CVI sans résine ou une colle adhésive.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20819400

- Moins de caries marginales sur les obturations CVI qu'amalgames mais pas de différences sur les dents temporaires (!). Et ce sur une méta-analyse.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21396097

- Une étude clinique ne montre pas de différence notable entre CVIMAR, CVI, compomère et amalgame. On peut critiquer le faible nombre de patients étudiés (45).
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19953810

- Un très léger aparté, on parlait de l'influence de l'occlusion sur les myolyses , l'occlusion montre une plus grande influence sur les restos au CVI que la forme et la profondeur de la cavité.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16782259

- Effet mercuriel sur le rein. Un des marqueurs rénaux utilisés montre une augmentation transitoire de sa concentration urinaire.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18335109

- Pas d'effet rénal ou sur le QI de l'amlgame sur cinq ans. Mais les auteurs relèvent que de faibles changement peuvent être difficilement décelables.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16622139

- Longévité plus importante des obturations amalgames sur celles en composite et un risque de carie secondaire 3,5 fois supérieur en est le principal responsable. Les échecs de restaurations en composite sont accentués dans les cas de restaurations avec de nombreuses faces.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17545266

- Moins de restaurations à reprendre avec l'amalgame 4 contre 6 % pour les restos au compomer sur dent temporaire dont 0,5 et 3 % de récidives de caries. Le score est de 11 contre 15 % et de 0,4 contre 3 % sur dent permanente.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17545265

- Enfin une méta-analyse se désole du faible nombre d'études comparatives entre les différents matériaux de restauration.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19370602

Le résumé que je fais, très personnellement, sur ces études pas assez convergeantes dans leurs conclusions est :
Pas de consensus sur une préférence du matériau d'obturation si on sous-pèse l'avantage de la durée des obturations en amalgame et risque général non prouvé mais pas complètement écarté non plus.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

08/01/2012 à 18h40

Les études sont faites dans un but de santé publique: dans ces conditions, effectivement, l'amalgame reste le matériau le plus durable, suivi du composite, puis du CVI.
Sans doute parce qu'il est le moins opérateur dépendant et mécaniquement très résitant.
Effectivement, je place du Fuji Equia sur les dents de lait parce que le matériau est moins opérateur dépendant que le composite, qu'il est plus facile à mettre en oeuvre que la composite, et qu'il est suffisamment résistant pour quelques années.
L'Equia qui n'est pas un CVI Mar est bien résistant mécaniquement. Le Fuji II LC qui est un cvimar fond dans la bouche avec le temps et je ne l'utilise plus depuis longtemps.
Mettre tous les produits dans le même panier en fonction de leur composition n'est pas très juste : les verres ionomères non renforcés de résine sont très différents selon les produits et les marques.


Grueavatar nptrc9 - Eugenol
Le Choixpeau magique

08/01/2012 à 20h00

Chez GC, le CVIMAR de restauration (fuji II LC) a une indication esthétique et pas de propriétes physiques améliorées, c'est même le contraire.
Le FUJI IX GP est le plus solide de chez GC.
Le FUJI IX GP EXTRA (= equia fill) a des propriétes physiques INFERIEURES au FUJI IX GP. Seule l'esthétique est améliorée.

Dentsply avec son Chemfill Rock prétend avoir le CVI aux meilleures propriétés mécaniques, sans conditionneur ni vernis.

Pour ma part, sur les cavités de classe II de dents temporaires j'ai un taux d'échec énorme avec les CVI.

En obturation semi-définitive sur molaires permanentes, je trouve qu'un compo dual cure style paracore donne de meilleurs résultats qu'un CVI.


guttapercha

13/03/2012 à 10h21

Je remonte ce sujet que je trouve très intéressant.
Comme je n'ai auparavant fait que des collaborations de courte durée (1 an et demi maxi), je n'ai pas de recul concernant les CVI.

Par ailleurs si quelqu'un peut me parler du Fuji Triage ou de l'Equia, ça m'intéresserait...