Cookie Consent byPrivacyPolicies.comDesinfection - Sterilisation - Eugenol

Desinfection - Sterilisation

Tronche2 ug74bc - Eugenol
Franck LE BOURHIS

03/04/2012 à 13h47

>de Yoye:
Je suis bien d'accord pour des controles ainsi on verra qui fait les choses correctement mais une certaine justice serait la bienvenue pas un cas pris au hasard qui va morfler pour l'exemple alors qu'il fait peut etre plus que la majorité de ses confrères et qu'un petit rappel à l'ordre ou des explications lui aurait permis de corriger ses erreurs , sans aller jusqu'à le foutre en tole!!!
>>>

c'est bien là que je rejoins Ameli et toi pour demander à l'Ordre de pratiquer des contrôles/conseils/explications/rappels à l'ordre (justement) avant que les copains d'Ameli ne s'en chargent avec moins "d'empathie" ;-)
ce qui n'empêchera pas beaucoup de confrères de parler d'ingérence... mais là, on n'en sort plus!

Je sais que l'expérience de la visite ordinale s'est faite dans certains départements.
Il faut la généraliser et ça ira déjà beaucoup mieux, non?

--
Franck LE BOURHIS


ameli

03/04/2012 à 16h40

ernest écrivait:
----------------
> tout n'est ni noir ni blanc

Moi, je le sais, pour avoir fait des formations et des audits de certification. Je sais que parfois, ne serait-ce que pour des raisons pratiques, on peut s'accomoder souplement de certains textes ultra-sécuritaires au point de devenir absurdes.
Mais un texte de loi ne le sait pas. Pour lui, une procédure est valide ou non valide ; ce n'est jamais presque valide ou à peu près valide.
Exemple, pour ces sachets mal collés :
Le but est de stériliser le matériel. L'inspecteur se pose la question "le matériel dans le tiroir est-il stérile" ?
Réponse : non.
Explication : sachet non étanche, risque de contamination par l'air ambiant. Il n'est pas non conforme parce que c'est un sachet collé, mais parce que c'est un sachet mal collé.
En complément, je pourrais ajouter que la stérilisation a été faite, mais qu'elle n'est plus valable. Elle n'est donc pas valable à l'instant T.

Si l'Etat (moi, dans ce cas : la police sanitaire !) valide cette stérilisation, alors qu'elle n'est pas valide selon les textes, l'Etat engage sa responsabilité en cas de contamination.
C'est donc un refus de validation.
Je n'ai pas à valider ce que les textes ne valident pas. Je ne suis pas une sommité, je n'ai pas le pouvoir de modifier ou d'assouplir les recommandations de l'HAS ou les Guides de bonne pratique.

Dans ce cas, qui est quand même très connu par les formateurs et archi-facile à démontrer, j'ai du mal à admettre que les sachets auto-collants soient d'usage si fréquent. D'abord, question cout, le sachet autocollant, c'est trop cher. Ensuite, l'efficacité est nulle. Enfin, faut pas raconter de salades, la soudeuse n'est pas plus chronophage que les sachets auto-collants : en rapport qualité/prix, on s'y retrouve.
J'ajoute que ne pas savoir que les sachets se mettent sur chant dans l'autoclave, quand on dit être spécialiste de la sté, c'est surprenant. D'accord, ce n'est pas une faute et ce n'est pas dramatique, mais c'est une méconnaissance qui signe une formation aléatoire, non actualisée.


ameli

03/04/2012 à 17h48

yoye écrivait:
--------------
> Tu ne réponds pas à ma question...

Je ne me souviens plus de laquelle ! je réponds à tant de questions que je ne m'en sors plus ! ;))

> Des gants non stériles en salle d'implanto ?
> je comprends pas tout, déjà le gars il sait qu'il a un controle et en plus il
> laisse son cabinet dégueulasse ?

Il ne sait pas qu'une doublette d'inspecteurs débarque. Il ne sait rien. Il ouvre à 14h, on vient à 13h45, sans prévenir, sans téléphoner, on demande à l'AD de le prévenir qu'on veut lui parler immédiatement, mais sans lui dire qui on est.
Il y a un gros moment de flottement et de stupéfaction quand il lit la lettre de mission qui lui impose de nous ouvrir toutes les portes et de se mettre à notre disposition.
On découvre donc le cabinet à l'état naturel, celui de tous les jours.
Et moi, je trouve étonnant de trouver des gants non-stériles dans une salle exclusivement dédiée à l'implanto. Ils servent à quoi ? Mais quand je vois des traces de boue ou le foutoir en salle de sté, je suis nettement moins surpris...
Idem pour un vieil autoclave dans une salle de rangement, s'il ne sert pas ou marche mal, pourquoi le garder ? Une telle conservation d'outils usagés en état douteux parait forcément suspect. Et si cet autoclave servait de temps en temps ... ?

il a
> fait une chirurgie pendant que tu le controlais?

Il a fait une chirurgie jusqu'à midi, puis est parti déjeuner. On était les premiers à entrer dans la salle.

> mais pas un centre mutualiste c'est 9a?

Tu me connais mal, je serais ravi d'y aller. Et j'ouvre une bonne bouteille si je peux aller jeter un oeil dans low-cost.
Seulement, pour ça, il faut un signalement indiquant un dysfonctionnement et un ordre de mission.
Or, de telles lettres sont rares. En 2 ans, j'ai du en avoir 3 ou 4, anonymes ou pas crédibles, et quelques coups de fil non suivis de courriers. Contrairement aux idées reçues, en France, les signalements "sanitaires" sont peu fréquents.
Par contre, en médico-cocial, j'ai environ 25 plaintes par an, et 120 signalements d'établissements (ils sont obligés par la loi à nous signaler tous les fais suceptibles d'être ou de devenir un risque). Toute plainte ou signalement donne lieu à un contrôle (cf plus haut la différence avec une inspection) et les plus graves une inspection. (4 de prévues dans les semaines qui viennent)

> Qui te saisis pour cette mission?

J'analyse le courrier du "plaignant". J'estime sa crédibilité et le risque, et je transmets mon avis argumenté au directeur d'ARS qui me missionne ou non.

> ce qui me surprend dans ton post c'est la
> virulence de tes propos par rapport à la situation que tu décris.

Disons que tu n'as pas vu. J'ai des photos, mais ça me parait un peu délicat de les mettre en ligne...
Oui, je suis virulent. Je trouve que ce praticien, qui se prétend spécialiste en implanto et hautement compétent en stérilisation, a un laisser-filer et une inconscience qui donnent des frissons.
Au premier abord, tout est beau et neuf. Tu fouilles un peu plus loin , et tu constates que rien n'est piloté-dirigé, que les AD font comme elles le sentent, qu'aucune procédure n'est connue. Au point que quand j'ai dit Hélix ou Bowie-Dick, on m'a demandé qui étaient ces messieurs.
La Mispette qui m'accompagnait, une pro de l'inspection (médecin) était sur le cul (qu'elle a fort attrayant). C'est franchement déplorable pour nous tous de donner une telle image... heureusement que les patients ne voient pas tout !
Une chose est certaine, de tels dérapages dans un service hospitalier, on l'aurait fermé sur le champ. Il est vrai que le risque sanitaire y est plus présent.


yoye

03/04/2012 à 18h46

Une telle conservation d'outils usagés en état
> douteux parait forcément suspect. Et si cet autoclave servait de temps en temps
> ... ?

Améli tu as bien chez toi ou dans ton bureau des objets qui n'ont aucune utilité et pourtant que tu gardes tu ne sais pas pourquoi.. Ne sois pas trop suspicieux quand meme

> Tu me connais mal, je serais ravi d'y aller. Et j'ouvre une bonne bouteille si
> je peux aller jeter un oeil dans low-cost.
> Seulement, pour ça, il faut un signalement indiquant un dysfonctionnement et un
> ordre de mission.
> Or, de telles lettres sont rares. En 2 ans, j'ai du en avoir 3 ou 4, anonymes ou
> pas crédibles, et quelques coups de fil non suivis de courriers. Contrairement
> aux idées reçues, en France, les signalements "sanitaires" sont peu fréquents.
> Par contre, en médico-cocial, j'ai environ 25 plaintes par an, et 120
> signalements d'établissements (ils sont obligés par la loi à nous signaler tous
> les fais suceptibles d'être ou de devenir un risque). Toute plainte ou
> signalement donne lieu à un contrôle (cf plus haut la différence avec une
> inspection) et les plus graves une inspection. (4 de prévues dans les semaines
> qui viennent)
>
Désolé mais Je ne comprends pas bien ton explication , quelle différence fais tu entre ces deux types de plaintes?
Ca veut dire que pour ce confrère tu as eu un signalement ou une plainte?
Si tu en as quatre dans les semaines qui arrivent alors c'est finalement assez fréquent et jamais tu n'as eu l'occasion de controler un centre dentaire ?



> La Mispette qui m'accompagnait, une pro de l'inspection (médecin) était sur le
> cul (qu'elle a fort attrayant). C'est franchement déplorable pour nous tous de
> donner une telle image... heureusement que les patients ne voient pas tout !
La mispette comme tu dis me fait rire parce que je crois que notre profession meme si tout n'est pas parfait est quand meme pas mal par rapport à nos confrères toubibs


Ico v for vendetta08 jzhpep - Eugenol
o⅁ pnɐuɹ∀

03/04/2012 à 20h20

Pas de commission rogatoire, les deux guignols Barbatruc et Barbamaman restent dehors.

Et s'ils ne veulent pas sortir, je sors la fourche qui leur embrochera le postérieur si attrayant.

--
Quand Eugénol a exclu Narik, Eugénol a perdu un peu plus que Narik.


ameli

03/04/2012 à 21h40

yoye écrivait:
--------------

> Désolé mais Je ne comprends pas bien ton explication , quelle différence fais tu
> entre ces deux types de plaintes?

Le médico-social n'entraine pas le même type de réclamations. Elles sont plus rarement sanitaires : ce sont des mésententes avec le personnel, des mauvaises prises en charge d'hébergement, des tentatives de suicide (ou des réussites), des fugues, des maltraitances, etc. Un contrôle sur pièces est souvent suffisant (envoi des procédures écrites, de témoignages, de fiches de postes...)
L'aspect strictement médical est rarement mis en cause. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'inspecte pas.
J'ai 4 inspections qui sont missionnées, dont 2 décès (un suicide par défenestration et l'autre par décès consécutif? à des escarres), un pour des conditions d'hébergement mises en cause, et un pour une direction d'établissement "inexistante" et le personnel fait n'importe quoi...

> Ca veut dire que pour ce confrère tu as eu un signalement ou une plainte?

Oui. Très détaillé. On se doutait de ce qu'on allait trouver... et c'était vrai, hélas. Un patient très observateur et très malin...

c'est finalement assez
> fréquent et jamais tu n'as eu l'occasion de controler un centre dentaire ?

Hors hospitalier, on fait dans mon département une douzaine d'inspections par an. C'est peu pour 1 million d'habitants et les structures médicales en rapport. On devrait faire davantage, mais on manque de personnel médical.
Non, aucune plainte/signalement concernant les centres dentaires. Elles arriveraient automatiquement sur mon bureau : je suis le référent.
Elles vont peut être vers l'Ordre ou la sécu, si elles existent, mais ils ne transmettent pas. Ils ont tort : ils n'ont pas de pouvoir de police, nous oui.
Précision :
-le signalement est un renseignement dont la source est interne. exemple : le directeur nous informe que la cave est inondée, que le courant est coupé, le chauffage en panne, les ascenseurs out, et qu'il faut faire appel aux pompiers pour évacuer un EHPAD... et il nous demande de l'aide car il ne sait pas où héberger ses résidents.
- la plainte (ou réclamation) est un patient/résident, ou sa famille, qui proteste contre untel ou une procédure quelconque.
Quel que soit le message, on doit traiter (ou se renseigner), c'est obligatoire..., car parfois, ça peut être grave. On n'a pas le droit à l'erreur.

> La mispette comme tu dis me fait rire parce que je crois que notre profession
> meme si tout n'est pas parfait est quand meme pas mal par rapport à nos
> confrères toubibs

Mispette fonctionne en noir et blanc, c'est une déformation professionnelle qui est contagieuse, ... et dont je souffrirai aussi bientôt, sans aucun doute. Elle est bien plus carrée que moi, et son sourire charmeur fait causer le personnel qui finit par te raconter tout dans le détail, même les détails inavouables !
Elle est redoutablement efficace, et n'a pas peur d'affronter les pires mandarins hospitaliers. Mais elle connait très bien ce milieu, elle en est issue, c'est une ex-urgentiste.
Oui, on est meilleur que les médecins, largement. J'ai des soupçons pour certaines spécialités, j'ai eu des réclamations, mais bien peu pertinentes. J'attends qu'une soit un peu meilleure, celles que j'ai sont trop faibles pour justifier une mission. Il me faut des présomptions solides, pas des médisances : dans un acte juridique comme une inspection, il faut être inattaquable et rigoureux.


yoye

04/04/2012 à 00h12

ameli écrivait:
---------------
...............
Ok merci pour tes explications, on est pas tout à fait d'accord encore mais on peut discuter c'est bien.


Om nvqdkn - Eugenol
cricket13

04/04/2012 à 05h46

Bonjour, j'ai des questions pour Ameli ( en vrac)
Un cabinet dentaire peut il etre stérile?
Fais tu ,comme beaucoup, une différence entre omnipratique et implanto?
Concernant la contamination par l'air ambiant, meme avec le double ensachage il faut bien ouvrir les sachets a un moment donné, dans une pièce de travail il y a le ventilateur de l'ordi, la clim, parfois une personne accompagnante...
Si je suis ce que tu dis, le DAC universal ne sert à rien?
Le principal n'est il pas d'éviter la contamination croisée?
Bonne journée


Morgan ztbb1b - Eugenol
BONNET jc

04/04/2012 à 08h36

Ameli
Pourrais-tu nous faire un petit post sur la méthode valide de stérilisation des turbines et CA?


ameli

04/04/2012 à 10h19

BONNET jc écrivait:
-------------------
> Pourrais-tu nous faire un petit post sur la méthode valide de stérilisation des
> turbines et CA?

Stériliser de tels instruments dynamiques est une utopie, l'objectif est de limiter les risques, en tenant compte de l'usage qui est ou sera fait de l'instrument.
Déjà, entendons nous sur les mots, car certaines définitions sont peu claires, ou galvaudées.
L'usage commun dit qu'est stérile un instrument qui est passé à l'autoclave et emballé.
Exemple de ces définitions vaseuses, le DAC est classé comme autoclave de S, mais il n'emballe pas. Le matériel passant au DAC n'est donc pas considéré comme stérile, c'est de la décontamination de haut niveau.

Je suis un ferme partisan du DAC, pour des usages "classiques", de type soins. Dans ces cas, la décontamination de haut niveau est largement suffisante, et il n'y a pas de risques de contamination croisée.
Il faut également tenir compte du cout de l'instrument et de son usure. Quand je fais le budget d'un cabinet, je compte 1000€ par instrument, et le DAC permet de conserver les instruments plus longtemps que les passages à l'autoclave B.

Par contre, les instruments destinés à des actes chirurgicaux ou sortants d'actes chirurgicaux, doivent passer à l'autoclave B, et être emballés. Le traitement infligé à l'instrument est plus douloureux pour lui, et réduit sa durée de vie, mais tant pis.
Je suis donc partisan de 2 "parcs" d'instruments différenciés, les uns (en nombre réduit) destinés à la chir, et les autres (majoritaire) destinés à l'omnipratique et passants au DAC.
Evidemment, pour un exercice tourné vers la chir ou l'implanto, la proportion des instruments s'inverse.

Ce qui pose le problème du nombre d'instruments... et du budget alloué, qui peut devenir très lourd.
A ce problème, il y a une réponse : les moteurs pneumatiques. Plus chers à l'achat, ils permettent de moduler les vitesses de rotation en tournant la molette sur l'unit, ce qui évite d'acheter des CA verts ou double-verts (ou à grosse réduction), par exemple (et les CA bleus sont très nettement moins chers et plus fiables). On peut ainsi considérablement réduire le nombre d'instruments à acquérir, et donc le cout.


Morgan ztbb1b - Eugenol
BONNET jc

04/04/2012 à 10h28

Merci, c'est trés clair.


ameli

04/04/2012 à 10h59

cricket13 écrivait:
-------------------
> Un cabinet dentaire peut il etre stérile?
> Fais tu ,comme beaucoup, une différence entre omnipratique et implanto?

La stérilisation est un mythe, mais la réduction maximale des risques n'en est pas un.
Je tiens donc compte du risque sanitaire. Ce risque peut être du à la nature des travaux... et à la nature des intervenants concernés (équipe de soins et patients).
Je serai par exemple bien plus vigilant dans un service hospitalier non seulement à cause de fréquence plus élevée des actes chirurgicaux, mais à cause du risque (amené ou pris) dû au patient lui-même.
La seule différence entre omnipratique et implanto est donc dans la nature des travaux, pas dans le matériel. Mais comme la nature du risque est différente, plus élevée pour la chir que pour la carie sur 12, le traitement de ce risque est différent.
Il y a deux excellents dossiers-guides édités par l'ADF à ce sujet. L'un parle de stérilisation, et l'autre de l'installation d'un cabinet, dans lequel on détaille les bonnes conditions d'un cabinet d'implanto. On y lira que les exigences (conséquences du risque) de l'implanto sont plus fortes.

Dans l'idéal, tout doit être stérilisé. Mais on ne vit pas dans un rêve, s'en approcher est déjà une réussite.
Réduire le risque est un objectif, encore faut il savoir analyser le risque et prendre des mesures cohérentes pour le réduire. C'est de la gestion, fondée sur de la logique, et qui a été protocolisée par de nombreuses études.
Mais parfois, la logique du procole est insuffisante si on est incapable d'autocritique sur son propre comportement.
Exemple ? à quoi sert de tout passer à l'autoclave si l'AD cache ses ongles sales avec du rouge à ongles, ne met ses gants qu'au fauteuil, et qu'elle a placé toute l'instrumentation sur le plateau à mains et ongles nus ?


Om nvqdkn - Eugenol
cricket13

04/04/2012 à 13h04

Merci, la réponse me semble pertinente


ameli

04/04/2012 à 15h50

o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
-------------------
> Pas de commission rogatoire, les deux guignols Barbatruc et Barbamaman restent
> dehors.

L'ordre de mission est la forme "sanitaire" d'une commission rogatoire : il donne les noms des agents mandatés pour exécuter l'inspection et ayant délégation de pouvoir, leur titre (inspecteur, expert, agent administratif) et la date de l'ouverture de l'enquête. Le seul droit de l'inspecté est de demander aux inspecteurs et personnes mandatées de prouver leur identité.
S'opposer à une inspection officielle et mandatée, c'est fermeture immédiate par les agents de la force publique, et plainte au pénal pour refus d'obtempérer à des agents dépositaires de l'autorité publique... le genre de truc qui ne fait rire ni les juges, ni l'Ordre. Essaie de ne pas t'arrêter à un contrôle de police, pour voir ce que ça donne...
Juste pour info, les inspecteurs ont leurs cartes tricolores ! o⅁ pnɐuɹ∀, vraiment, tu ne te rends pas compte de ce que tu dis ! choisis bien ton avocat. Tu peux être dans la m jusqu'au cou en prenant un tel risque.
Et on discute après l'inspection, qui aura lieu quoi qu'il arrive, de l'opportunité de réouvrir.

Honnêtement, je n'ai jamais entendu parler d'un tel refus. Des crises de nerfs ou des comportements hargneux, oui, souvent, surtout dans certains hôpitaux qui ne digèrent pas qu'on les mette en cause, que ce soit des médecins ou des directeurs. Un gros hopital peut subir 3 ou 4 inspections dans l'année, et ça finit par devenir énervant, ça se comprend ! (mais comment faire autrement, il y en a qui ne comprennent que la manière forte). Un coup de fil menaçant de poursuites judiciaires de la haute hiérarchie de l'ARS calme vite les énervés.


lai

05/04/2012 à 17h23

J'écrivais précédemment:
-------------
> Tout n’est pas stérilisable et tout n’est pas à stériliser au cabinet dentaire.
> Pour avoir une attitude responsable et faire le bon choix, il est important de se référer à la classification des DM réutilisables.
> Quant à nos instruments rotatifs, il me semble qu’ils doivent impérativement être stérilisés pour des actes invasifs (chirurgie implantaire, paro… dents sagesses incluses, exodontie…). Cependant pour les autres actes, DC ou OC, prothèse… une désinfection de haut niveau me paraît suffisante (Dac universel,Turbocid ou X-Cid…).

Ameli a apporté des précisons quant aux DM qui doivent subir impérativement une stérilisation et ceux qui peuvent subir une désinfection de haut.

Pour que cette CAT raisonnée et raisonnable soit convaincant et pour qu'on ne soit pas plus royaliste que le roi, en PJ une publication professionnelle qui va dans ce sens.


Morgan ztbb1b - Eugenol
BONNET jc

05/04/2012 à 17h44

Intéressant, l'article de Dentoscope mais à la question " Les instruments endodontiques doivent-ils être stériles?"
-Oui et conservés emballés.
Cela veut dire quil faut emballer les limes, racleurs...Par N°, par séquence? Cela me semble impossible. Non? Votre avis.
Un mode d' emploi. SVP


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

05/04/2012 à 18h51

Ben évidemment. Je suis même sidéré que tu poses cette question. En même temps, c'est extrêmement intéressant et ça prouve bien qu'il faut sans cesse répéter les mêmes choses. Qu'un forum de discussions qui n'est en principe pas fait pour faire de l'enseignement serve à ça, finalement c'est tant mieux.

Côté pratique : tu achètes des séquenceurs Endoflash de chez Nichrominox et tu mets dedans ta séquence d'instruments endodontiques. Tu te sers de ces instruments au fauteuil et tu les remets sur le séquenceur au fur et à mesure.
Les endoflash passent ensuite avec les instruments sales dedans soit aux ultrasons, soit à l'autolaveur. Sont rincés à l'eau chaude, séchés. Replacés dans un sachet bi face et stérilisés. Ca te paraît insurmontable et compliqué ???


RookMoot

05/04/2012 à 19h17

Pour ma part, pour l'endo je préfère les séquenceurs de chez Komet, prénommés Alpha System.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

05/04/2012 à 19h41

C'est aussi nichrominox qui les faits, mais désolés, ils n'ont pas les mêmes avantages :
ils sont fermés, donc les instruments sont très difficilement nettoyés lorsqu'ils sont à l'intérieur
Ils sont fermés donc on ne voit pas ce qu'il y a dedans.
C'est une régression par rapport aux systèmes où on laisse les instruments dedans durant toutes les phases du traitement du début à la fin. Ce concept a été développé d'abord par Hu Friedy avec les système IMS. Les séquenceurs IMS sont très intéressants mais beaucoup plus volumineux et donc pas pratiques pour l'emballage (conçus pour aller dans des K7, un concept que je n'aime pas du tout).


Morgan ztbb1b - Eugenol
BONNET jc

05/04/2012 à 20h08

Merci pour ta réponse pratique, mais tes fraises, tu les mets bien sur un porte fraise et tu les prends avec une précelle stérile, alors pourquoi pas les limes dans une boite. Néanmoins ton systeme est mieux, j'avoue.


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

05/04/2012 à 20h55

Les fraises, je les mets sur un bur flash et elles sont traitées selon le même principe. Elles sont mises dans le contre-angle à la main. Tu imagines avec des précelles ?


Pierre-E

05/04/2012 à 21h50

c'est surtout plus simple !

un sachet endo =
- aiguille anesthésie
- séquenceur endo avec 2 limes
- fraise boule, boule diam et zekrya
- et les instruments "de routine".

Avantage = en un sachet, un geste d'ouverture, on a tout.
C'est stérile.
Et ça prend moins de place dans les tiroirs.


Perso j'aime bien les séquenceurs Dentsply, les noirs pour le protaper. 8 trous = 2 limes, SX jusqu'à F3.

Et quand on n'a pas d'assistante, ça fait gagner du temps, beaucoup de temps.


Morgan ztbb1b - Eugenol
BONNET jc

06/04/2012 à 08h54

Pas mal le sachet endo mais dans un sachet, tu mets des fraises, limes et aiguille ?
Je ne comprends pas l'aiguille. Tu la stérilises dans le sachet?


Ico v for vendetta08 jzhpep - Eugenol
o⅁ pnɐuɹ∀

06/04/2012 à 13h38

Il m'est déjà personnellement arrivé de me faire courser. Je n'aimerais pas qu'on m'emmerde chez moi, cela risquerait effectivement de se passer encore plus mal qu'évoqué pour les deux parties. Je m'étonne probablement à tort que ces inspections n'aient jamais dégénéré, d'un autre côté la profession est connue pour sa servilité et son manque de courage.

Même si je stérilise tout il faut bien se rendre compte qu'il est totalement absurde de stériliser les instruments qui ne rentreront pas en contact avec des tissus sanglants ou alors on ferme tous les restaurants de France qui ne stérilisent pas leurs couverts et on va plus souvent au restaurant que chez le dentiste.

Pour les classes S dont fait parti le DAC il est injuste de parler de décontamination de haut niveau, certes les instruments ne sont pas emballés mais s'ils sont utilisés à l'ouverture de la machine ils bénéficient d'une stérilité équivalente à un classe B : le DAC stérilise également l'instrument par l'intérieur, objectif recherché par les classes B avec leurs vides fractionnés pour stériliser les corps creux.

On peut parler de décontamination de haut niveau pour des corps creux dans un Statim encore que cet appareil très décrié est conçu pour stériliser également des corps creux, certes non emballés.

Merci pour le truc de souffler dans les sachets auto-collants que j'utilise, je fais attention dorénavant car je fermais toujours mal.


Toutes ces normes à la con même si elles ont une justification commencent vraiment de plus en plus à sérieusement me gonfler.


--
Quand Eugénol a exclu Narik, Eugénol a perdu un peu plus que Narik.


RépondreCiter
ameli

06/04/2012 à 15h44

o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
-------------------
Je n'aimerais pas
> qu'on m'emmerde chez moi, cela risquerait effectivement de se passer encore plus
> mal qu'évoqué pour les deux parties. Je m'étonne probablement à tort que ces
> inspections n'aient jamais dégénéré, d'un autre côté la profession est connue
> pour sa servilité et son manque de courage.

Les inspections sont fréquentes en milieu hospitalier et dans le médico-social, car les signalements y sont plus graves qu'en ambulatoire, et que l'Etat est obligé de vérifier l'application des textes pour ne pas que les faits (s'ils sont réels) tournent au drame ou se répètent.
Personne n'aime être inspecté, au même titre que personne n'aime être contrôlé par une police : la crainte du gendarme, la sensation désagréable qu'on a fauté sans le savoir... mais personne (à moins d'être fou) ne s'oppose à un gendarme.
D'un autre coté, les inspections provoquent souvent une prise de conscience de ses devoirs, et rompent avec le train-train. N'oublions pas que le risque de sanction est peu élevé, mais à l'opposé, la probabilité de l'amélioration des pratiques est très élevée.
En ce sens, l'inspection est une arme préventive contre l'inconscience, et c'est son but.

Parfois, très clairement, une inspection vise le comportement d'une personne, et non d'une structure ou d'un service. J'ai eu hier une réclamation visant un directeur d'EHPAD nouvellement nommé, avec menace de grève du personnel (imagine le bordel si ça va au bout). Ce comportement, c'est du racisme affiché, de la vulgarité, de l'insulte gratuite, et du voyeurisme morbide (assiste aux toilettes funèbres, aux toilettes des résidents par les AS...)
Doit-on laisser faire, ou doit-on aller vérifier et interroger le personnel ? On est d'accord, ce n'est qu'une dénonciation qui pourrait être calomnieuse, et il y a un risque de manipulation des autorités sanitaires par du personnel mécontent, mais il y a des risques importants de maltraitance. En ce cas, il faut y aller, et une simple mise en garde par courrier ne suffit pas.
A contrario, c'est parfois le directeur, débordé par du personnel hargneux et/ou vindicatif qui nous demande une inspection ! Il sait qu'il risque sa place pour "absence d'efficacité dans la gouvernance", mais accepte ce risque car il sait que le personnel en défaut va être sévèrement recadré. L'objectif n'est pas les intervenants, c'est le respect des lois et des procédures, pour le bien des patients.

> Même si je stérilise tout il faut bien se rendre compte qu'il est totalement
> absurde de stériliser les instruments qui ne rentreront pas en contact avec des
> tissus sanglants...

Les référentiels ne demandent pas qu'on stérilise tout. Donc, une inspection non plus. Ne soyons pas plus royalistes que le roi.
Dans le cas cité, je me fiche que les miroirs ne soient pas emballés, mais pas qu'il soient stockés dans la zone sale de la salle de sté, sans protection. C'est de l'insouciance coupable, et c'est illogique. Il suffirait de les placer dans un tiroir propre, ou dans une boite fermée en zone propre, non ?
Ce qui m'étonne, c'est d'avoir besoin de le dire à ce praticien !
Quoique, emballer des kit de "consultation", avec miroir-sonde-précelle, ce n'est ni compliqué, ni cher, ni chronophage, et c'est plus sécurisant.

> Pour les classes S dont fait parti le DAC il est injuste de parler de
> décontamination de haut niveau,

Non, ce n'est pas injuste, c'est une question de définition du mot ! Je n'y peux rien. Mais le DAC est un excellent outil, dont on aurait tort de se passer.
Ce n'est pas la classe S qui fait l'absence de "stérilisation", c'est l'absence de l'emballage. Tout dépend des spécificités indiquées par le constructeur de ce classe S.

> Toutes ces normes à la con même si elles ont une justification commencent
> vraiment de plus en plus à sérieusement me gonfler.

C'est en relevant le niveau des exigences qu'on fait des progrès... Regarde comme la profession s'est améliorée, grâce à ces diverses normes et protocoles.
Nous sommes d'accord, ce sont des contraintes, mais des contraintes dont il faut saisir l'aspect positif.