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Desinfection - Sterilisation
06/04/2012 à 19h49
Hé bien je vais te dire pour le dentiste Y que je suis sans assistante en tout cas pour le moment, faire de la sté ou plutôt essayer de faire de la sté correctement relève de la gageure tout comme passer des demi-journées pour récupérer du demi-pognon Cmu.
Soyons honnête le problème c'est le pognon, on ne peut pas imposer des normes de cabinets américains avec des soins payés moins chers qu'en Hongrie.
Produire du caviar mais au prix du lump, en imposant une visite intrusive pour vérifier que c'est bien du caviar qu'on produit est assez révoltant.
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Quand Eugénol a exclu Narik, Eugénol a perdu un peu plus que Narik.
06/04/2012 à 19h53
o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
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>
> Produire du caviar mais au prix du lump, en imposant une visite intrusive pour
> vérifier que c'est bien du caviar qu'on produit est assez révoltant.
On appelle ça le "French paradoxe"
Vivement Mélenchon !
06/04/2012 à 21h57
pour Ameli:
certain d'entre nous doivent acheter le pain de temps à autre.combien ont eu le cran de dire à la vendeuse,celle qui vient de se mouiller les doigts avec sa salive pour saisir plus facilement le sachet d'emballage pour y placer la baguette ou les croissants :vous pouvez tout reposer votre hygiene est déplorable,au revoir et merci!
Ameli,le ferais tu?
j'ai testé ,ça met l'ambiance dans la file d'attente ,
je trouve cette situation bien inquiétante que la blouse d'implanto jetable,à l'origine stérile et rarement souillée lors d'une implanto basique qui est une chirurgie propre,dans la poubelle.
dailleurs mes patients repartent souvent avec pour bricoler chez eux....
mais la bouffe c'est sacrée.alors vive la contamination décroisée!
08/04/2012 à 12h34
aldo74 écrivait:
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> Ameli,le ferais tu?
> j'ai testé ,ça met l'ambiance dans la file d'attente ,
L'alimentaire est étroitement surveillé aussi, en particulier la viande et la charcuterie, ou les restaurants, et les brigades d'inspecteurs sont souvent escortées directement par la police !
Quand on connait un peu les statistiques des TIACs, on voit bien que c'est utile (Toxi-infections alimentaires collectives). C'est un des gros boulots des astreintes ARS : identifier la cause puis retrouver l'origine du produit en cause et le faire retirer des commerces. D'où l'importance de la traçabilité.
Les fautes sont parfois vénielles, mais les conséquences sont graves. Les inspections ont à l'évidence un objectif de rappeler que les procédures sont efficaces et doivent être respectées.
Bien entendu, ça ne fait pas plaisir, je sais. Mais il y a lurette que je ne fais plus confiance à un professionnel à la seule vue de son diplôme.
> dailleurs mes patients repartent souvent avec pour bricoler chez eux....
C'est de l'amateurisme, contraire à R 4127-204 du CSP, et D 97-1048.
08/04/2012 à 12h53
o⅁ pnɐuɹ∀ écrivait:
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> Soyons honnête le problème c'est le pognon, on ne peut pas imposer des normes de
> cabinets américains avec des soins payés moins chers qu'en Hongrie.
Je le redis, l'excuse de l'argent est une mauvaise excuse.
Certains cabinets ont des procédures tip-top, et ont investi dans la protection du personnel et des patients.
D'autres (plus rares) n'ont pas fait ce choix, et ont des revenus bien plus importants.
Il n'y a pas de raisons de protéger ainsi la médiocrité coupable et dangereuse. C'est de la distorsion de concurrence, de la concurrence déloyale.
Je suis certain que tu fais des efforts, toi. Des efforts qui te coutent. Accepterais-tu que ton voisin qui ne fait aucun effort de conformité de sté gagne plus que toi, et peut présenter des devis moins chers parce qu'il n'a pas tes charges ?
La concurrence n'a de raisons d'être que si chacun est sur la même ligne de départ ; cette ligne, c'est l'égalité devant les charges.
D'autre part, la liberté que la profession revendique a aussi un sens moral. Sans morale, sans éthique professionnelle, il n'y a pas de liberté : c'est le royaume des voleurs, et la dictature du meilleur des voleurs.
C'est d'ailleurs le sens de la bataille contre les low-cost, qui pratiquent le détournement de fonds sociaux : l'absence d'éthique. Ils n'ont pas le frein de l'éthique, et peuvent donc être moins chers !... la concurrence est donc déloyale.
08/04/2012 à 13h44
C'est ça l'égalité républicaine, obligation pour tous, des moyens pour quelques uns. Ce n'est pas le problème de l'ARS, juste celui du praticien.
C'est vrai, l'argent n'est pas un problème, on croirait entendre un fonctionnaire.
Si j'oriente mon exercice vers l'ortho, je l'espère à terme exclusivement, ce n'est évidemment pas pour ça.
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Quand Eugénol a exclu Narik, Eugénol a perdu un peu plus que Narik.
06/09/2012 à 16h00
ameli écrivait:
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> BONNET jc écrivait:
> -------------------
> > Pourrais-tu nous faire un petit post sur la méthode valide de stérilisation
> des
> > turbines et CA?
>
> Stériliser de tels instruments dynamiques est une utopie, l'objectif est de
> limiter les risques, en tenant compte de l'usage qui est ou sera fait de
> l'instrument.
> Déjà, entendons nous sur les mots, car certaines définitions sont peu claires,
> ou galvaudées.
> L'usage commun dit qu'est stérile un instrument qui est passé à l'autoclave et
> emballé.
> Exemple de ces définitions vaseuses, le DAC est classé comme autoclave de S,
> mais il n'emballe pas. Le matériel passant au DAC n'est donc pas considéré comme
> stérile, c'est de la décontamination de haut niveau.
>
> Je suis un ferme partisan du DAC, pour des usages "classiques", de type soins.
> Dans ces cas, la décontamination de haut niveau est largement suffisante, et il
> n'y a pas de risques de contamination croisée.
> Il faut également tenir compte du cout de l'instrument et de son usure. Quand je
> fais le budget d'un cabinet, je compte 1000€ par instrument, et le DAC permet de
> conserver les instruments plus longtemps que les passages à l'autoclave B.
>
> Par contre, les instruments destinés à des actes chirurgicaux ou sortants
> d'actes chirurgicaux, doivent passer à l'autoclave B, et être emballés. Le
> traitement infligé à l'instrument est plus douloureux pour lui, et réduit sa
> durée de vie, mais tant pis.
> Je suis donc partisan de 2 "parcs" d'instruments différenciés, les uns (en
> nombre réduit) destinés à la chir, et les autres (majoritaire) destinés à
> l'omnipratique et passants au DAC.
> Evidemment, pour un exercice tourné vers la chir ou l'implanto, la proportion
> des instruments s'inverse.
>
> Ce qui pose le problème du nombre d'instruments... et du budget alloué, qui peut
> devenir très lourd.
> A ce problème, il y a une réponse : les moteurs pneumatiques. Plus chers à
> l'achat, ils permettent de moduler les vitesses de rotation en tournant la
> molette sur l'unit, ce qui évite d'acheter des CA verts ou double-verts (ou à
> grosse réduction), par exemple (et les CA bleus sont très nettement moins chers
> et plus fiables). On peut ainsi considérablement réduire le nombre d'instruments
> à acquérir, et donc le cout.
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Nouvelle question:
Aprés avoir stérilisé à l'autoclave (en sachet?) ou passé au DAC les turbines et CA,faut-il les regraisser avant de s'en servir? Ils ne sont plus alors plus stériles!