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En chirurgie dentaire, l’entrée à l’université coûte 3400 €
03/10/2012 à 00h54
Communiqué de Presse de Unecd sur le coût réel des études d'odontologie :
"Aujourd’hui, 13 des 16 unités de formation et de recherche (UFR) de chirurgie dentaire du
pays demandent aux étudiants l’achat de tout ou partie de ce matériel, sans quoi il est
strictement impossible de suivre le cursus. L’investissement dans ce matériel, pour 80%
des étudiants entrant en deuxième année (première année suivant la première année
commune aux études de santé - PACES), variera ainsi entre 330 et 3400 euros en cette
rentrée 2012 (pour un étudiant non boursier)."
03/10/2012 à 07h37
n'espérez aucun remboursement !
par contre mettez bien le document de coté pour le jour où on vous obligera à vous installer au milieu du Larzac au motif que vos études ont été "payées" par l'état
03/10/2012 à 07h56
Bonne chance mais la grève de 98 permettait de noyer ce problème avec le travail au noir des étudiants au sein des services de santé. Et d'un point de vue médiatique, ça n'à pas été aisé, les journaleux traitant les étudiants comme des dentistes installés.
Pour le rotatif et certains matériaux, les facs devraient pouvoir récupérer, du matériel déclassé au niveau des services hospitaliers. Intégrer le matériel de tp au sein du cycle de renouvellement du matériel des centres dentaires n'est pas impossible, une partie des matériaux pouvant être récupérés sur les matériaux périmés.
03/10/2012 à 08h47
Rien de nouveau: les fils à papa/maman ont leurs études payées et peuvent même s'amuser avec insouciance, les autres travaillent en même temps ou/et font un prêt pour payer leur études et le remboursent sur leur 5 premières années post-thèse.
03/10/2012 à 09h15
À ma douce époque, à Montpellier, nous payions même les fraises et lentullos que nous utilisions en soins! Avec la consigne de les "stériliser" nous même ...
03/10/2012 à 09h25
rapelapente écrivait:
---------------------
> À ma douce époque, à Montpellier, nous payions même les fraises et lentullos que
> nous utilisions en soins! Avec la consigne de les "stériliser" nous même ...
J'ai connu ça à Montpellier...:)Dommage que EBay et les fournisseurs chinois n'aient pas existé à l'époque.
03/10/2012 à 10h01
camillo écrivait:
-----------------
> Rien de nouveau: les fils à papa/maman ont leurs études payées et peuvent même
> s'amuser avec insouciance, les autres travaillent en même temps ou/et font un
> prêt pour payer leur études et le remboursent sur leur 5 premières années
> post-thèse.
C'est aussi injuste dans l'autre extrême de voir que les étudiants boursiers ne paient absolument rien.
Au milieu, on galère un peu... J'ai bossé chaque été, pas de voyages, pas de voiture ni de permis. Les dernières années, 100% indépendant, je vivais avec un contrat d'étudiant-adjoint, le RSA, la CMU. Aujourd'hui, je rembourse 650 euros par mois d'emprunt, pas très confortable en début d'activité.
Et pourtant, quel plaisir que ces années étudiantes : je ne peux pas dire que j'en garde un mauvais souvenir !
03/10/2012 à 10h03
cyber_quenottes écrivait:
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> par contre mettez bien le document de coté pour le jour où on vous obligera à
> vous installer au milieu du Larzac au motif que vos études ont été "payées" par
> l'état
Tu veux comparer avec le budget aux Etats Unis, pays de la liberté ?
Ma fille y sera l'an prochain, pour un ou 3 ans. Dis un chiffre, juste pour rire !
Nous avons la chance, nous, que le contribuable nous paie la quasi-totalité de nos études.
Bien sur, 3400, c'est beaucoup. Mais au moins, on retrouve là une partie de nos tiers provisionnels, sinon, ce serait 10 ou 20 fois cette somme.
03/10/2012 à 10h14
TiGabi écrivait:
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> C'est aussi injuste dans l'autre extrême de voir que les étudiants boursiers ne
> paient absolument rien.
C'est vrai que pour eux c'est nettement plus cool ?!!
T'inquiètes, même boursier, je travaillais et j'ai fait un crédit et je buvais beaucoup moins de verres le jeudi soir parce que si tu redoubles ciao les bourses et pas les moyens évidemment. Ah oui, j'ai aussi remboursé mon crédit en début de carrière.
03/10/2012 à 10h46
dentalproject écrivait:
-----------------------
> C'est vrai que pour eux c'est nettement plus cool ?!!
> T'inquiètes, même boursier, je travaillais et j'ai fait un crédit et je buvais
> beaucoup moins de verres le jeudi soir parce que si tu redoubles ciao les
> bourses et pas les moyens évidemment. Ah oui, j'ai aussi remboursé mon crédit en
> début de carrière.
Je trouve très bien que les bourses existent et que tout étudiant, peu importe les revenus de ses parents, puisse devenir docteur. Mais je trouve injuste la différence d'aide entre boursier et non boursier.
Boursier : pas de frais d'inscription fac, pas de frais de matériel, pas ou quasiment pas de loyer et bourse jusqu'à 350 euros par mois.
Non boursier : frais inscription fac, frais matériel, frais loyer, 0 euros de bourse par mois.
03/10/2012 à 10h59
A mon époque un très "célèbre" chef de service de prothèse nous avait même rétorqué lorsque nous évoquions ce problème que "si ça nous posait problème, on n'avait qu'a nous inscrire en fac de lettres, les études y étaient gratuites" ...
03/10/2012 à 11h02
nobru340 écrivait:
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> rapelapente écrivait:
> ---------------------
> > À ma douce époque, à Montpellier, nous payions même les fraises et lentullos
> que
> > nous utilisions en soins! Avec la consigne de les "stériliser" nous même ...
>
> J'ai connu ça à Montpellier...:)Dommage que EBay et les fournisseurs chinois
> n'aient pas existé à l'époque.
Pour les chinois, il y aurait un partenariat intéressant à mener, l’étudiant étant un démonstrateur technologique particulièrement problématiquement. Ce qui résiste aux étudiants est plutôt signe de robustesse, ce qui pourrait intéresser les chinois en terme de publicité.
Reste deux problèmes, pouvoir utiliser l'image de la fac et paris qui encore aujourd'hui est moins présent.
Enfin vis a vis de montebourg, ça peut faire quelque chose de très amusant sur le thème face aux couts importants de l'achat de matériel, les étudiants français achètent chinois.
03/10/2012 à 11h21
ameli écrivait:
---------------
>
> Tu veux comparer avec le budget aux Etats Unis, pays de la liberté ?
> Ma fille y sera l'an prochain, pour un ou 3 ans. Dis un chiffre, juste pour rire
> !
Certainement pas plus que mes cotisations urssaf!!!!
Les etudes sont cheres au USA mais en france aussi pusique nous les finançons indirectement par les impots et les taxes.
tu ventiles differement tes cotisations :
En france urssaf/TVA/IR/RETRAITE tres elevés : les frais de scolaité sont faibles.
Au usa les postes de taxes et d'impots sont peu elevés tu payes cher l 'equivalent de nos services publics.
03/10/2012 à 12h08
benlele écrivait:
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> Les etudes sont cheres au USA mais en france aussi pusique nous les finançons
> indirectement par les impots et les taxes.
Evidemment, mais calcule bien qui est gagnant !
C'est ce qu'on appelle la redistribution ciblée. Ceux qui paient cher en impôts sont ceux qui ont le meilleur retour sur investissements.
L'exemple des études supérieures est particulièrement frappant. Ce sont des études longues (plus de 20 ans) donc très couteuses. Mais qui en profite le plus, qui sont ces étudiants ?
Dans 9 cas sur 10, ce sont les enfants des classes aisées et moyennes-sup.
En résumé, ceux qui financent par leurs impôts sont aussi ceux qui profitent.
Avec une nuance importante : les classes moins favorisées financent aussi et proportionnellement autant que les plus aisées... mais eux n'ont pas (ou peu) de rejetons qui font plus de 20 ans d'études, donc aucun retour sur l'investissement consenti.
Autrement dit, les études longues sont financées par tous les contribuables, mais les contribuables les plus aisées ont davantage de bénéfices.
Et dit encore autrement : si tu devais financer seul les études de tes mômes, ça te couterait bien davantage que ce que tu verses en impots dédiés à l'enseignement, puisque les Français à faibles revenus subventionnent les études de tes enfants et n'ont pas d'enfants susceptibles d'entrer en filière longue.
On oublie que le partage, c'est dans les 2 sens.
Si le riche "partage" avec le pauvre et se sent parfois dépossédé, le pauvre aussi partage avec le riche, et dans les impots, souvent, le pauvre perd au change car il n'a pas grand chose en retour !
La redistribution fiscale est souvent (toujours ?) ciblée vers ceux qui contribuent le plus. C'est d'ailleurs assez logique.
Tu peux prendre d'autres exemples, les équipements publics, les infrastructures routières, la culture, la santé, etc. Qui sont les utilisateurs ? ... ceux qui contribuent le plus.
03/10/2012 à 13h55
C'est intéressant ce que tu dis, mais bon, la réalité c'est que plus de la moitié de la population ne payant pas d'impôts direct ou si peu, leur "retour sur investissement" est forcement énorme, non?
03/10/2012 à 15h46
fatboy écrivait:
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> C'est intéressant ce que tu dis,
J'aurais aimé le dire... mais c'est Baechler http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Baechler qui le démontre dans un des articles de Contrepoints et Commentaires.
Il est lui-même un disciple de Aron, qui n'est pas spécialement connu comme homme de "gauche" !
mais bon, la réalité c'est que plus de la
> moitié de la population ne payant pas d'impôts direct ou si peu, leur "retour
> sur investissement" est forcement énorme, non?
Ceux qui ne paient pas d'impôts directs sont imposés à 20% sur la totalité de leurs revenus (la TVA) puisqu'ils n'ont pas de capacité d'épargne. Ce n'est pas rien pour des bas revenus. Ils cotisent donc peu, mais sont peu dépensiers, car peu demandeurs en services de l'état : ils n'utilisent pas les routes car n'ont pas de voiture, sont sédentaires, ne vont jamais au musée, ne fréquentent pas les médecins spécialistes, et leurs enfants quittent l'école à 16 ans ! Et la redistribution (RSA+CMU) qu'ils perçoivent est entièrement remise dans le circuit économique, et profite donc au commerce.
Pourquoi la vente des autoroutes (Juppé) au secteur privé a-t-elle été si mal ressentie ? parce que les utilisateurs sont de gros rouleurs, donc aisés, et des entreprises. C'est une grosse gaffe économique et politique : seuls les gros contribuables ont été sérieusement lésés dans cette histoire ! Les petits s'en fichent ! On a donc puni les classes aisées.
Schématiquement, toutes les redistributions fiscales sont ciblées vers ceux qui contribuent le plus. Ce qui est parfaitement logique, car l'intérêt de l'Etat n'est pas de ruiner les classes aisées, mais de les aider pour qu'ils contribuent encore davantage ! C'est donc parfaitement intéressé : on prend l'argent et on redonne en nature, de préférence aux mêmes. Le contribuable aisé accepte de donner... s'il est bien traité, s'il a un retour, si le service qu'il attend est bien rendu par l'Etat.
L'équilibre est précaire : il faut beaucoup leur prendre parce qu'ils peuvent donner, et beaucoup leur rendre par différentes voies, toutes sensées être "pour tous" alors que les faits démontrent que la population receveuse est choisie chez les donateurs. Mais si tu prends un poil de trop, ils s'en vont. Et si tu ne leur rends pas assez, ils s'en vont aussi.
Bien entendu, il y a un volet de redistribution affiché vers la solidarité, c'est vrai et normal dans toute société humaine. Mais souvent cette solidarité est "choisie".
03/10/2012 à 16h24
tellement vrai....:
Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l’addition totale se monte à 100 euros. (Normalement, cela ferait 10 euros par personne).
Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s’inspire du calcul de l’impôt sur le revenu, ce qui donna à peu près ceci :
· Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne paieraient rien.
· Le cinquième paierait 1 euros
· Le sixième paierait 3 euros
· Le septième paierait 7 euros
· Le huitième paierait 12 euros
· Le neuvième paierait 18 euros
· Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 euros.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu’au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme :
« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »
Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu’ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3.33 euros.
Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière.
Le tenancier du bar suggéra qu’il serait plus équitable de réduire l’addition de chacun d’un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs.
Ce qui donna à peu près ceci :
· Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus ? Ndt)
· Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% de réduction)
· Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
· Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
· Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
· Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu’avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J’ai seulement eu 1 euros sur les 20 euros de remise », dit le 6ème, il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ».
« Ouais ! dit le 5ème, j’ai seulement eu 1 euro d’économie »
« C’est vrai ! » s’exclama le 7ème, « pourquoi aurait-il 9 euros alors que je n’en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »
« Attendez une minute » cria le 1er homme à l’unisson, « nous quatre n’avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ».
Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l’insultèrent.
La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d’important : ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition.
Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d’imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe.
Taxez les plus fort, accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l’étranger où l’atmosphère est..., comment dire,... plus amicale !
Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.
Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.
03/10/2012 à 16h33
A Tigabi :
Je comprends que selon ton point de vue, les études devraient être gratuites pour tous, sans distinction de revenus.
Je comprends le malaise dans les familles où les enfants ne sont pas boursiers pour quelques centaines d'euros en trop sur leur déclaration fiscale. Le système est imparfait et injuste.
Mais de la à envier les boursiers... Même au plus haut échelon, on sait très bien qu'on ne peut pas vivre avec 480 euros par mois, surtout que les boursiers on souvent des parents qui ne peuvent ajouter un centime à cette somme.
Ça a été mon cas. P1 en cité U, la joie, tout est quasi remboursé par la caf ! Sauf que tu te retrouve dans un bâtiment blindés "d'étudiants" divers et variés mais qui n'ont pas la même charge de travail que toi. Ils font la fête en permanence, sauf les 2 jours ou ils sont à la fac. Impossible de réviser tranquillement. Sans parler de l'absence de frigo, de plaques électriques (coupées par la femme de ménage), les mecs qui te suivent dans la douche, les réparateurs qui rentrent chez toi alors que tu dors...
Je suis vite partie dans le logement privé car je n'en pouvait plus. L'année ou je suis partie il a eu deux viols. Loyer : 400 euros, bourse 430... Auquel tu rajoutes la mutuelle, l'électricité, internet, téléphone (merci free au passage) et bien sur les frais de matériels. Et la bouffe les bons mois. Puis les remboursement de prêt. Bien sûr pas de vêtements, pas de loisirs, travail chaque été.
En tant que boursière, je n'ai payé que 700 euros de matériel à la rentrée, plus les consommables durant les années précliniques.
Aujourd'hui en D3, j'ai du tout racheter car on m'a repris le matériel gracieusement prêté par la fac.
J'ai déjà été virée de TP car je n'avais pas mon matos (carte bleue bloquée... découvert perpétuel). J'ai payé 200 euros de matériel pour un examen de rattrapage (soit la moitié de mes revenus mensuels).
Mais merci quand même au Créfident, sans lequel j'aurais probablement du faire des choses pas jolies pour payer mes études. Dans un contexte ou le travail étudiant va très mal, et où personne ne veut embaucher un étudiant chirdent... Même les CD...
Une fois à un entretient d'embauche, ils m'ont annoncés que je ne serait pas prise, car ils pensaient avoir affaire à un étudiant en médecine. Eux, ils galèrent vous comprenez... pas comme vous, probablement fille de dentiste pleine au as (oui je suis riche et je postule pour torcher le culs des vieux par pur plaisir...).
Ce serait à refaire, j'aurais pris médecine, pas par passion, mais pour la possibilité de faire des gardes ASH (droit retiré aux étudiants odontologie), puis infirmières.
Aujourd'hui j'estime avoir été trompée sur la gratuité de mes études. J'en suis à signer des protocoles (déjà !) qui m’attribuent une bourse supplémentaire, sans laquelle j'aurais décroché par lassitude et fatigue.
Pourquoi créer un ascenseur social vers des professions si n'est que partiel ?
Je passe sur la réaction du corps enseignant face aux étudiants désargentés. "Vous le rembourserais bien plus tard". Certes, mais aujourd'hui j'ai faim. Le fait d'être entourés d'étudiants au revenus bien supérieurs n'arrange rien. Difficile de suivre socialement...
Pour le matériel, ma fac refuse tout mélange entre UFR et CHU au niveau du matériel, même périmé. Je n'en connais pas la raison officielle.
Ces frais cachés sont injustes pour tous les étudiants quelque soit leur revenus. Et les disparités entre facultés me sidèrent. Pourquoi ce qui est gratuit à Brest ne l'est pas ailleurs ?
03/10/2012 à 18h35
Luly écrivait:
--------------
>
>
> Pour le matériel, ma fac refuse tout mélange entre UFR et CHU au niveau du
> matériel, même périmé. Je n'en connais pas la raison officielle.
>
> Ces frais cachés sont injustes pour tous les étudiants quelque soit leur
> revenus. Et les disparités entre facultés me sidèrent. Pourquoi ce qui est
> gratuit à Brest ne l'est pas ailleurs ?
>
Pour l’échange de matos entre la fac et les centres, c'est simple tu as deux entités administratives qui ne se parlent pas et qui en raison de budgets étanches ne mutualisent pas leurs moyens.
Les centres stérilisent leur rotatif et même avec le meilleur entretient devront faire changer les rotors régulièrement. Il suffirait d'organiser un roulement et de sortir du matos avant les changement des rotor, le laisser pour les TP avant changement puis de l'envoyer à la fin des TP en révision pour les renvoyer neuf au centre.
C'est un roulement à organiser, ca n'est pas simple mais c'est lion d’être impossible et il est ridicule de fraiser de la résine avec du rotatif neuf.
Après mobiliser sur la gratuité du matos ne va pas être simple surtout avec les facs éparpillées. Reste le coup à faire en proposant un accord avec un équipementier chinois ou alibaba lors de l'ADF pour faire parler du problème et faire baisser la facture.
03/10/2012 à 20h19
ameli écrivait:
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> Evidemment, mais calcule bien qui est gagnant !
> C'est ce qu'on appelle la redistribution ciblée. Ceux qui paient cher en impôts
> sont ceux qui ont le meilleur retour sur investissements.
> L'exemple des études supérieures est particulièrement frappant. Ce sont des
> études longues (plus de 20 ans) donc très couteuses. Mais qui en profite le
> plus, qui sont ces étudiants ?
> Dans 9 cas sur 10, ce sont les enfants des classes aisées et moyennes-sup.
> En résumé, ceux qui financent par leurs impôts sont aussi ceux qui profitent.
> Avec une nuance importante : les classes moins favorisées financent aussi et
> proportionnellement autant que les plus aisées... mais eux n'ont pas (ou peu) de
> rejetons qui font plus de 20 ans d'études, donc aucun retour sur
> l'investissement consenti.
> Autrement dit, les études longues sont financées par tous les contribuables,
> mais les contribuables les plus aisées ont davantage de bénéfices.
C'est bien, tu viens d'expliquer que le système français est identique (à quelques artifices comptables près ne visant qu'à faire croire aux idiots que l'école socialiste gratuite pour tous est un don du ciel) au système américain; la qualité, les moyens et le prestige des universités en moins.
04/10/2012 à 11h25
king_zoulou écrivait:
---------------------
> C'est bien, tu viens d'expliquer que le système français est identique (à
> quelques artifices comptables près ne visant qu'à faire croire aux idiots que
> l'école socialiste gratuite pour tous est un don du ciel) au système américain;
> la qualité, les moyens et le prestige des universités en moins.
Il y a de ça, effectivement !
Ce qui est étonnant (pour moi), ce sont les abus de langage, liés souvent à la méconnaissance.
On met du "socialiste" à toutes les sauces, alors que ce ne sont souvent que des faits sociaux ou des choix sociaux (ou sociétaux) qui n'ont absolument rien de socialiste.
Le système scolaire français a été créé sous la 3è, simplement en réaction à la prédominance des éducateurs religieux qui formataient la jeunesse, et choisissaient les élites par copié-collé. Cette démarche n'avait rien de socialiste, et la laïcité revendiquée était simplement un rejet de la puissance du religieux.
Recherche sur le net l'effarant discours de Thiers à propos de l'instruction publique.
Mais il y a tout de même des différences sensibles entre le système français et celui en vigueur dans des pays plus libéraux, surtout pour les études courtes. Le caractère obligatoire et égalitaire des cursus scolaires est bien plus affirmé en France que dans des systèmes plus libres et financés directement par les parents. Quand le système scolaire dépend des parents et de leurs ressources ou de bourses accordées sur des critères parfois abscons, l'élève perd en autonomie et est en situation fragile dans ses choix.
L'égalité n'est pas un gros mot. Elle a un sens, et ce n'est pas une anti-valeur.
04/10/2012 à 11h47
Quand elle aboutit au bout de 50 ans à l'égalité dans la médiocrité, si, je trouve que c'est une anti-valeur.
D'ailleurs, les profs, les haut-fonctionnaire ou les politiques l'ont bien compris eux qui ne mettent pas leurs gosses à l'école publique (ou alors en magouillant pour les caser dans les écoles publiques interdites aux pauvres et aux gosses d'ouvriers par le système de la carte scolaire)
Sinon, pour répondre au premier message, l'UNECD me fait bien rire. Ils font un constat mais ne propose rien pour régler le problème alors qu'on pourrait déjà FACILEMENT diviser la facture par deux en faisant acheter du matos un peu moins haut de gamme en Chine (mon beau contre-angle bague bleu Kavo que j'avais en P2, j'aurai tout aussi bien pu avoir une merde chinoise à 100 euros, je vois pas ce que ça aurait changé dans ma courbe d'apprentissage)
04/10/2012 à 12h17
Pour ce qui est de l'achat en chine, il est compliqué par deux facteurs;
Les profs qui ont en partie négocies les postes de travail en vendant leurs étudiants au fournisseur.
Le sponsoring en général de la part des fournisseurs.
Enfin pour certains matos sont difficilement modifiables par des concurrents lorsque le prof veut un articulateur spécifique.
Dernière chose, si on passe par Alibaba, cela implique des commendes groupées sur toute la France. Hors toutes les facs n'ont pas la même politique et au vu de la somme d'argent cela implique une bonne dose de dévouement lorsque tu te faits lyncher pour une livraison en retard et tous les problèmes inerrands à ce genre d'activités.
04/10/2012 à 13h55
n’empêche qu'à la gréve de 98 on a bien rigolé ;)
--
Dr Cingulum
-----Ancien interné----
----Attaché à l'apex----
http://www.clinic-all.fr/ formation par passion
04/10/2012 à 14h07
" Dans un contexte ou le travail étudiant va très mal, et où personne ne veut embaucher un étudiant chirdent... Même les CD..."
Mon expérience :
Depuis 10 ans, j'ai toujours eu des étudiants en dentaire qui travaillait comme AD au cabinet.
Sauf cette année.
Sur 4 RDV pris:
1 est venue mais trouvait que c'était trop loin de son domicile.
2 ont décommandés
1 n'est pas venu et ne ne s'est pas excusé.
Comme en fait je n'ai pas vraiment besoin d'eux, car ils viennent en plus de mon personnel, j'ai laissé tombé l'affaire.
--
TTDAM