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Projet de loi pour limiter l'installation des chirurgiens dentistes
14/10/2012 à 16h32
Voici un projet de loi visant la libre installation de nos confrères .
Il n'y a pas que les médecins dans l'œil du cyclone des gouvernants!
Article 7
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0284.asp
14/10/2012 à 21h42
Moi ça ne me choque pas. L'obligation d'obtenir l'accord de l'ARS pour créer ou transférer est déjà effective chez les pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, et kinés. Et on remarque que ces professions sont implantés de manière plus homogène sur le territoire (même si c'est pas parfait) que les médecins et les dentistes.
C'est donc logique qu'une technique qui fonctionne pour les professions ou elle a été appliquée soit étendue aux autres professions. On y échappera pas. Par contre, ce sera le moment de négocier en échange une revalorisation des lettres clés. Il ne faudra pas laisser passer l'occasion.
14/10/2012 à 22h34
Franchement ça ne me choque pas non plus... On est une profession de santé, à partir de là on est quand même au service de la population, donc je trouve logique qu'on nous demande d'aller là où on peut être utile. L'auto-régulation ne fonctionne pas, on le sait bien, tout le monde veut vivre au soleil ou en grande ville et c'est bien naturel, partant de là c'est évident que tôt ou tard on nous incitera voire on nous forcera à aller là où il faut.
Ceci dit, il ne faudrait pas une règle rétroactive pour toute les installations /déménagements à venir, mais plutôt un système géré à la sortie des facs. Les nouvelles générations seraient prévenues que si elles veulent faire ce job alors elles auront ce type de contrainte avec un nombre de place disponible par région en fonction de leur classement en dernière année, par exemple.
Tant que la règle est clairement énoncée à l'avance, on sait vers quoi on va et on ne peut plus s'en plaindre. Une règle créée du jour au lendemain et appliquée à tous serait bien plus injuste et incompréhensible par contre, puisqu'on changerait les règles du jeu une fois la partie commencée.
14/10/2012 à 23h45
Vous êtes murs pour pour le sabot double 0. Ca me rappelle les classes à Libourne ou les derniers atterrissaient en Allemagne dans la biffe.)))))
15/10/2012 à 14h18
Alors non seulement vous n'aurez pas les revalorisations demandées (au mieux les 15 000 euros d'aide à l'installation sur 3 ans soit 5000 euros par an) mais en plus on vous obligera à vous installer dans des endroits perdus pour des tarifs de soins de misère ,tout bénef pour la sécu !
15/10/2012 à 16h02
Le jour où l'on vivra de manière identique de tous nos actes, cela ne devrait pas être un problême. Pour le moment, c'est impossible. On est pas kiné, infirmières ou autres.
Concernant les transferts, lorsque l'on a acheté un vieux rafiot pas aux normes et que l'on veut à terme le transférer on fait comment si c'est refusé? On attend que le plafond tombe sur la tête d'un patient?
15/10/2012 à 16h24
Patatrasse écrivait:
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> Alors non seulement vous n'aurez pas les revalorisations demandées (au mieux les
> 15 000 euros d'aide à l'installation sur 3 ans soit 5000 euros par an) mais en
> plus on vous obligera à vous installer dans des endroits perdus pour des tarifs
> de soins de misère ,tout bénef pour la sécu !
Là, tu frises un peu la mauvaise foi !
Qu'on débatte à propos de la nécessité de cette règle au nom de la liberté, je le conçois... mais certains vont probablement découvrir avec stupeur qu'ils ne sont pas des professions libérales, ce que je rappelle depuis des lustres.
Par contre, il suffit d'interroger ceux qui subissent cette règle en ce moment, pharmaciens, infirmiers, etc : effectivement, ils auraient peut être fait un autre choix, mais ils gagnent bien davantage leur vie, car ils ne sont pas en concurrence : c'est le coté pervers de ce système, peu enthousiasmant, mais qui existe dans de nombreux pays, avec plus d'avantages que d'inconvénients.
Rappel aussi pour ceux qui s'inquiètent pour leur avenir : cette règle qui s'applique pour d'autres professions n'est vraiment appliquée avec rigueur que pour les pharmaciens, et sur leur propre insistance.
Pour les autres professions, l'application est marginale et ne concerne que quelques rares territoires de santé. On n'est pas encore un pays où la ressource médicale est comparable à celle de la République Centrafricaine.
Ce texte est politique : en politique, faut prévoir les ennuis. On prépare un arsenal législatif, mais il ne sera utilisé que quand on sera face aux ennuis.
ça fait des années que ce texte était en gestation et qu'il était inévitable, car le problème de la couverture territoriale peut devenir important.
15/10/2012 à 16h31
chicot29 écrivait:
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> Vous êtes murs pour pour le sabot double 0. Ca me rappelle les classes à
> Libourne ou les derniers atterrissaient en Allemagne dans la biffe.)))))
------
Ou dans les régiments de chars en Allemagne, c'était pas mal non plus. Une autre époque.
15/10/2012 à 16h34
Je suis d'accord avec doagui, la profession est mal répartie, il est normal que l'état cherche des solutions. Et en étant parfaitement objectif, même si c'est pas plaisant à entendre, pourquoi est-ce qu'un kiné ou un pharmacien aurait des contraintes à l'installation et pas un médecin ou un dentiste ? Qu'est ce qu'on a de plus ?
On y échappera pas, et c'est normal. Par contre, il faut une revalorisation des soins en échange. C'est donnant/donnant !!
15/10/2012 à 17h53
Dans l'absolu je suis contre.
Mais quand je vois que dans ma ville limitrophe de Toulouse pour ne pas citer l'endroit, nous sommes 15 (sur 26) sur 5 km² dont 10 dans la même rue avec des installations récentes, alors que dans une autre ville certes un peu plus éloignée de Toulouse (allez, 10 minutes de plus), qui plus est village chic de la banlieue toulousaine, le dernier dentiste n'a pas réussi à vendre et donc plus de dentistes, on se dit que soit les jeunes ne réflechissent pas, soit ils sont c..s.
15/10/2012 à 19h21
chicot67 écrivait:
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> Je suis d'accord avec doagui, la profession est mal répartie, il est normal que
> l'état cherche des solutions. Et en étant parfaitement objectif, même si c'est
> pas plaisant à entendre, pourquoi est-ce qu'un kiné ou un pharmacien aurait des
> contraintes à l'installation et pas un médecin ou un dentiste ? Qu'est ce qu'on
> a de plus ?
>
> On y échappera pas, et c'est normal. Par contre, il faut une revalorisation des
> soins en échange. C'est donnant/donnant !!
Pour le donnant/donnant, il suffit de regarder les négociations sur les dépassements d'honoraires pour voir sa définition par la sécu.
Après au vue des contraintes réglementaires et des investissement matériels, on est plus au niveau des certains spécialistes avec des tarifs de prise en charge dément pour la rentabilité de cabinets individuels à long terme (pour rappel, une simple stérilisation n'est pas mutualisable avec d'autres professionnels de santé).
Enfin, si le texte parle du regroupement de libéraux, il semble faire l'impasse sur les centres mutualistes et équivalent qui salarient des dentistes.
15/10/2012 à 19h58
eletha écrivait:
----------------
> Dans l'absolu je suis contre.
> Mais quand je vois que dans ma ville limitrophe de Toulouse pour ne pas citer
> l'endroit, nous sommes 15 (sur 26) sur 5 km² dont 10 dans la même rue avec des
> installations récentes, alors que dans une autre ville certes un peu plus
> éloignée de Toulouse (allez, 10 minutes de plus), qui plus est village chic de
> la banlieue toulousaine, le dernier dentiste n'a pas réussi à vendre et donc
> plus de dentistes, on se dit que soit les jeunes ne réflechissent pas, soit ils
> sont c..s.
Ne me dis pas qu'à Vieille Toulouse ou Vigoulet Auzil il n'y a plus un seul dentiste !!!!!
Déjà qu'ils n'ont pas de boulangerie.
15/10/2012 à 21h03
Surtout le golf !!!!
Pas un seul dentiste à la ronde ,étonnant.Comme quoi ....
15/10/2012 à 21h41
c'est beau de vouloir obliger les professionnels de la santé à s'installer dans les zones sous dotées et comme on est solidaire on y met que les jeunes. grâce à ça vous obligez aussi l'état à rouvrir les bureaux de postes, des écoles, des crèches, en fait c'est une super idée on refait l'aménagement du territoires.
Ah non je rêve il ne se passera rien car dans le lot les seuls cons qui soient représentés par des idiots c'est nous et les autres les fonctionnaires à la moindre annonce d'obligation de s'installer dans le trou du cul du monde il y aura une vrai grève et ça passera aux oubliettes.
arretez avec le monde de oui oui si on oblige les jeunes à s'installer dans des zones sous dotées ça ne fera pas revenir administration et autres dans ces zones et les jeunes seraient bien cons d'y rester au de la de ce que la loi les obligerai.
en fait il faut obliger les vieux dentistes à finir leur carrière en zones sous dotées...ou réfléchir encore un peu à d’autres solutions à apporter à la gestion de notre système de santé
15/10/2012 à 22h02
Moui, enfin y'a des zones sous dotées en praticiens qui ne sont pas non plus complètement des déserts avec juste un berger et 3 chèvres... Ne tombons pas dans les caricatures.
Après je persiste et signe, il ne me semble pas illogique qu'on incite fortement (voire qu'on interdise) les praticiens à ne pas s'installer là où ils ne seront pas utiles. Il s'agirait simplement de dire "ok, on manque de dentiste, alors à partir de la rentrée prochaine on crée 100 places de plus au numerus closus, mais ces 100 candidats devront aller s'installer pendant 5 ans au minimum dans 100 communes choisies à l'avance en fonction de leur classement". Personne ne serait trompé, personne ne t'obligerait à accepter la place, celui qui aurait ce choix n'aurait pas eu de place du tout sans ça puisque son classement aurait été insuffisant pour les places "normales". Ca serait du gagnant/gagnant, le mec saurait vers quelle région il se dirige, et le bled en question y gagnerait un praticien.
Bon par contre il faudrait mettre quand même un classement minimal pour accéder à ces postes, histoire de pas finir avec un mec qui aurait été avant dernier de sa fac de P1 ^^. Et si un bled n'arrive pas à avoir un candidat cette année, tant pis on verra l'an prochain. Je suis sûr que les candidats accepteraient le poste avec plaisir plutôt que de foirer la P1 à 20 places près ! Après, on ne les obligerait pas à y rester à vie, mais je suis sûr qu'une fois installé, la plupart resterait de bonne grâce.
Au final, ces déserts médicaux seraient gérés sans qu'il y ait de punition ! Au contraire, on offrirait une place à un mec qui ne l'aurait pas eu autrement (et qui pourtant ne la mérite pas vraiment moins qu'un autre, on sait tous à quel point la sélection en P1 est mal faite et ne choisit pas toujours les meilleurs praticiens, loin de là), tout le monde y trouverait son compte.
15/10/2012 à 22h42
doagui écrivait:
----------------
> Moui, enfin y'a des zones sous dotées en praticiens qui ne sont pas non plus
> complètement des déserts avec juste un berger et 3 chèvres... Ne tombons pas
> dans les caricatures.
>
> Après je persiste et signe, il ne me semble pas illogique qu'on incite fortement
> (voire qu'on interdise) les praticiens à ne pas s'installer là où ils ne seront
> pas utiles. Il s'agirait simplement de dire "ok, on manque de dentiste, alors à
> partir de la rentrée prochaine on crée 100 places de plus au numerus closus,
> mais ces 100 candidats devront aller s'installer pendant 5 ans au minimum dans
> 100 communes choisies à l'avance en fonction de leur classement". Personne ne
> serait trompé, personne ne t'obligerait à accepter la place, celui qui aurait ce
> choix n'aurait pas eu de place du tout sans ça puisque son classement aurait été
> insuffisant pour les places "normales". Ca serait du gagnant/gagnant, le mec
> saurait vers quelle région il se dirige, et le bled en question y gagnerait un
> praticien.
>
> Bon par contre il faudrait mettre quand même un classement minimal pour accéder
> à ces postes, histoire de pas finir avec un mec qui aurait été avant dernier de
> sa fac de P1 ^^. Et si un bled n'arrive pas à avoir un candidat cette année,
> tant pis on verra l'an prochain. Je suis sûr que les candidats accepteraient le
> poste avec plaisir plutôt que de foirer la P1 à 20 places près ! Après, on ne
> les obligerait pas à y rester à vie, mais je suis sûr qu'une fois installé, la
> plupart resterait de bonne grâce.
>
>
> Au final, ces déserts médicaux seraient gérés sans qu'il y ait de punition ! Au
> contraire, on offrirait une place à un mec qui ne l'aurait pas eu autrement (et
> qui pourtant ne la mérite pas vraiment moins qu'un autre, on sait tous à quel
> point la sélection en P1 est mal faite et ne choisit pas toujours les meilleurs
> praticiens, loin de là), tout le monde y trouverait son compte.
J’insiste pourquoi tu veux obliger les jeunes à s'installer dans ces zones pourquoi ? va au bout du raisonnement tu te donnes bonne conscience en "offrant" des places aux "calés" de P1 pour aller vivre dans ces paradis , ensuite les nouveaux calés pour les consoler tu leur offriras de faire dentistes bénévoles et aux nouveau suivant de passer 10 ans à st pierre et Miquelon....
tu veux que les dentistes soient représentés sur l'ensemble du territoire impose à l'ensemble de la profession de faire des vacations dans des maisons de santé financées et gérées par l'institution placées dans des endroits stratégiques, structures qui justifie notre statu de conventionné en échange d'amélioration de cette convention. pas de sacrifice de la jeune génération, implication de toute les générations , structure qui peuvent être pérennes car dédouanées des exigences de rentabilités, et cerise sur le gâteau tu peux donner des envies non pas juste au jeunes mais à nous tous de venir vivre dans ces magnifiques paradis français .
ah non ça marche pas il va falloir obliger des dentistes installés depuis des années à modifier leurs habitudes, non il vaut mieux obliger les jeunes tu as raison!!!
16/10/2012 à 10h18
" pour rappel, une simple stérilisation n'est pas mutualisable avec d'autres professionnels de santé "
Tu es vraiment sûr ?
http://www.eugenol.com/sujets/392302-externalisation-de-la-sterilisation?page=1
16/10/2012 à 10h59
orvieto2 écrivait:
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> " pour rappel, une simple stérilisation n'est pas mutualisable avec d'autres
> professionnels de santé "
>
>
> Tu es vraiment sûr ?
>
>
> http://www.eugenol.com/sujets/392302-externalisation-de-la-sterilisation?page=1
Au niveau de l'ordre, sur une discutions de maison médicale, il a été demandé à ce que la stérilisation ne soit pas mise en commun entre les différentes professions médicales. Après la réglementation en France évolue au grès des humeurs.
Après l'externalisation peut se faire en conservant des lignes spécialisés. Mais pour un désert médical, je ne suis pas sur que la prestation soit rentable.
Enfin, dans une mutualisation entre professionnels de santé, la question de la responsabilité n'est pas la même qu'avec un tiers spécialisé responsable.
Après les méchants déserts médicaux, la suite ou comment encore grossir les chiffres;
http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2012/10/16/L-UFC-Que-Choisir-denonce-la-fracture-sanitaire
16/10/2012 à 11h54
palpa écrivait:
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> J’insiste pourquoi tu veux obliger les jeunes à s'installer dans ces zones
> pourquoi ?
Pourquoi obliger quiconque à aller quelque part, jeune ou pas jeune ?
Il n'en est pas question ! il est simplement question d'empêcher quelqu'un de s'installer dans certaines zones surdotées.
Il ne faut pas inverser les propositions : il s'agit bien d'une "interdiction" d'installation, et non d'une "obligation" d'installation.
En empêchant ces installations, on provoque un certain éparpillement de l'offre, ce qui est le but recherché. Puis, il faudra souhaiter que les diverses mesures incitatives prennent le relais sur les zones définies comme sensibles ou prioritaires par les ARS.
Ne dramatisons pas : les mesures incitatives ne marchent pas si mal que ça, et ces incitations sont financièrement, pour certains, une véritable aubaine.
Si on ajoute le CESP, qui porte désormais des fruits après un démarrage difficile, on peut faire le joint sans avoir besoin d'aller loin dans la coecition négative.
J'ajoute que cette aubaine peut avoir un effet pervers qu'il faudra mesurer : l'installation transitoire pour 2 ou 3 ans (j'ai déjà constaté le phénomène avec des confrères étrangers), avant un déménagement en centre urbain... Auquel cas, cette installation va couter cher car il faudra renouveler l'aubaine pour le suivant. Il y a donc une probabilité que le texte soit plus prudent, pour éviter une flambée d'installations plus ou moins fantômes !
Chose étonnante pour le dentaire, qui confirme que la sécu n'est plus l'interlocuteur principal de la profession, les caisses complémentaires sont désormais d'accord pour piloter et financer des centres dentaires dans certaines zones rurales.
16/10/2012 à 12h09
ameli écrivait:
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> Chose étonnante pour le dentaire, qui confirme que la sécu n'est plus
> l'interlocuteur principal de la profession, les caisses complémentaires sont
> désormais d'accord pour piloter et financer des centres dentaires dans certaines
> zones rurales.
Centres dentaires en zone rurale, cela implique une offre concentrée et non éparpillée comme c'est demandé pour les libéraux. Si c'est pour avoir tous les dentistes sur le chef lieu, c'est déjà ce qui est en train de se faire et est reproché aux libéraux.
Là on ne parle pas d’améliorer l'accès géographique au soins mais de subventionner les dépassements d'honoraires chez les patients en les prélevant avant les soins et pendant les soins.