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NON aux réseaux mutualistes !!!
15/11/2012 à 12h27
"Permettre un remboursement différencié des prestations en fonction du recours à un réseau de soin ne remet pas en cause le libre choix du patient. La prestation versée au patient qui ne recourt pas au réseau de soins n’est pas diminuée. Elle est simplement supérieure lorsque l’adhérent a recours à un professionnel conventionné."
Mais on croit rêver là ! tout et son contraire dans la même phrase. On commence à se prendre les pieds dans le tapis à l'assemblée ? et plus haut cette conne parle de "rente de situation". Vice présidente de l'assemblée en plus ! on est pas sorti de l'auberge !
Ce genre de personnage c'est "links" pour incapacité mentale pour le bon docteur M et un point godwin, un !
15/11/2012 à 13h36
si un meilleur remboursement ne modifie pas la liberté de choix de son praticien
alors les depassements d'honoraires induisant un reste a charge plus important non plus
faut être cohérent
15/11/2012 à 14h27
Bien sur, mais vas t'en réfléchir avec une excroissance graisseuse à la place du cerveau.))))
A force de sortir des arguments débiles ils se passent la corde autour du cou, mais c'est pas grave c'est pour le bien du peuple.
C'est tout simplement du racisme anti-profession libérale, du bon gros et gras socialisme soviétique.
15/11/2012 à 14h31
hallucinant...
"Permettre au Mouvement mutualiste, à but non lucratif"
" Cela évite que les tarifs soient ajustés par les professionnels sur les niveaux de remboursement et non le coût réel des prestations, créant ainsi, dans certains domaines, des situations de rente."
ILS ne nous aiment vraiment pas...et pire ne nous comprennent pas...
http://deputes.lessocialistes.fr/node/4055
15/11/2012 à 14h39
Mais puisqu'on te dit qu'ils font des "provisions" et pas du bénéfice. )))))
Le fruit de ton travail est une "rente" pas du BNC. Il va falloir s'habituer au vocabulaire pré-glasnosc.
15/11/2012 à 23h45
cyber_quenottes écrivait:
-------------------------
> si un meilleur remboursement ne modifie pas la liberté de choix de son praticien
>
> alors les depassements d'honoraires induisant un reste a charge plus important
> non plus
>
> faut être cohérent
La baguette coute 80cts à coté de chez moi. Elle coute 95cts en face du boulot. Je choisis celle là, faut dire qu'elle bien meilleure.
Le prix influence le choix. C'est un des critères de choix, mais pas le seul. Je reste libre de choisir mon boulanger.
Si la baguette coutait 3€ dans toute la ville, je me passerais de pain. Faut pas déconner.
Un tarif abusif généralisé n'est pas un critère de choix, mais un critère de renoncement.
Faut être cohérent.
16/11/2012 à 00h52
Je vais encore me faire massacrer, tant pis.
J'ai parfois (souvent) l'impression que sur le nonol, quand on a envie de quelque chose, on dit que c'est vrai avec une belle unanimité. C'est beau, la passion !
Vous pensez bien que cet aspect de "libre choix" a déjà été jugé x fois, que les jurisprudences sont tombées, et que le problème est réglé depuis lurette.
Et ce n'est pas parce qu'on n'est pas content que les jurisprudences changent.
Tout vient de l' article L. 162-2-1, qui rappelle que :
« Les médecins sont tenus, dans leurs actes et prescriptions, d’observer, dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur, la plus stricte économie compatible avec la qualité, la sécurité et l’efficacité des soins ».
C'est d'ailleurs en vertu de cette même liberté de choix (et de circuler) que certains vont se faire soigner en Hongrie.
On ne peut pas être libéral et se battre contre la liberté du patient de contracter des soins plus avantageux quand il va se faire soigner en Hongrie ou en mutuelle.
Dans le même ordre d'idée, la liberté de choix est sacrément mise à mal par le choix plus ou moins obligatoire du médecin traitant, non ?
Pourquoi ? parce que la santé de la sécu compte davantage que la liberté de choix ! ... parce que si la sécu s'effondre, il n'y a plus ni choix possible, ni médecins en France.
C'est en gros le sens de la jurisprudence. Vous n'avez qu'à chercher.
Donc la bataille sera perdue, une de plus. Dire le contraire, c'est de l'aveuglement. Autant s'y préparer.
Mais c'est logique : la sécu a abandonné, et fait place nette aux complémentaires.
Quand je dis qu'il faut voir au delà, et ne pas perdre son temps à mener des batailles d'arrière-garde, je me fais qualifier de traitre par quelques réactionnaires utopistes.
En fait, ceux qui croient qu'on est encore en 1960, qu'on peut demander des sous à la sécu, se trompent d'époque. Se sont-ils seulement rendu compte que la terre n'est plus plate ? Se sont-ils rendu compte que la sécu se recentrait sur l'hospitalier ? qu'on était en crise socio-économique ? que l'IGAS, comme toujours en éclaireur, a dit qu'il fallait sortir le dentaire du champ de la sécu ?
Je tiens à la sécu. Mais j'ai fait une croix, avec de vifs regrets, sur son rôle de payeur. Par contre, il faut qu'elle garde la main sur le plan réglementaire, sinon, les complémentaires vont faire la loi et un multi-conventionnement particulièrement agressif.
Connaissez-vous le sens du mot misologie ?
Je ne sais pas pourquoi, mais souvent en lisant des trucs sur le nonol, j'y pense...
16/11/2012 à 03h57
" parce que si la sécu s'effondre, il n'y a plus ni choix possible, ni médecins en France. "
D'ailleurs avant la sécu les médecins n'existaient pas et la notion de choix non plus.
Ouaip, tant que baseras tes raisonnements sur cette stupidité tes conclusions en seront le reflet.
Je me répète, tu me fais penser au moujik en 89 qui se demandait à la chute du mur comment il allait manger si l'Etat ne s'occupait plus d'approvisionner les magasins.
16/11/2012 à 09h19
Si tu veux comme tu le dit sortir le dentaire de la secu, alors les tarifs d'autorité ne sont plus valables.
Comme tu dis que la secu, est a sec alors pourquoi faire des dépassements que sur certains actes, les rendant difficile a payer par les patients alors qu'en les lissant sur l'ensemble des actes, ils deviennent plus simples a payer et peuvent aussi ne pas dépasser les plafonds des mutuelles.
16/11/2012 à 11h53
Des médecins comme des dentistes, des kinés, des sages femmmes il en restera même si la sécu disparait. D'ailleurs n'aurait-on pas intérêt à la faire se désengager totalement du dentaire? On ne nous considère pas comme une profession médicale, on est même obligé de justifier de notre activité de soignant.
La sécu est un pantin que les mutuelles manipulent. La faute à des politiques de santé menées, rédigées par des personnes bien trop proches des mutuelles qui s'appuient sur le pouvoir dont dispose la sécu pour s'ouvrir une voie royale vers le pactole que peut représenter la santé en France. Ils affaiblissent toutes les professions médicales libérales afin de mettre en place des réseaux de soins et disposer d'un contrôle direct sur les soins et prescriptions.
Puis si la sécu n'a plus rien, pourquoi continuer à offrir et à étendre à des millions de personnes des soins gratuits?
L'accès aux soins pour tous? suffit d'aller à l'hosto mais l'hosto ne s'en sort pas parce qu'il pratique des tarifs de merde qui lui sont imposés comme pour nous.
On préfère donner des subventions ça permet de récompenser les amis et les bons élèves et de surtout éviter que les gens se fassent entendre.
Tu as déjà essayer de siffler quand on te comprime les bourses?
16/11/2012 à 12h01
barbabapat écrivait:
--------------------
> Si tu veux comme tu e dit sortir le dentaire de la secu, alors les tarifs
> d'autorité ne sont plus valables.
C'est à moi, grand défenseur de la sécu et de la profession, que tu dis que je veux sortir le dentaire de la sécu ?
Bien au contraire !
Mais moi, j'en ai pris acte : le pouvoir politique l'a décidé depuis longtemps, donc ça se fera. On peut peut être gagner un ou deux ans depuis que la gauche est arrivée, mais ne nous faisons pas d'illusions. L'Igas a déjà balisé le parcours.
J'estime que c'est du temps perdu de se battre pour conserver un passé qui ne reviendra plus. Regardons devant, et préparons l'avenir. Que les syndicats veuillent se battre pour conserver ou améliorer les acquits les regarde. La CGT fait pareil, et ça ne fait pas avancer grand monde.
Finalement, je suis beaucoup plus progressiste que les syndicats, bloqués dans le passé.
Par contre, le tarif d'autorité n'a rien à voir là-dedans. Le système de protection sociale étatique (la sécu) existera toujours, il financera toujours les prises en charge médicales lourdes, et de moins en moins le dentaire. Le supprimer ferait exploser tout le système de santé et tout le système hospitalier. Donc, personne, de l'extrême droite à l'extrême gauche ne voudra toucher à ce tarif d'autorité. D'ailleurs la méthode obligatoire-autoritaire de la protection sociale est recommandée tant par les économistes que par l'OMS. Il doit y avoir une raison.
Il n'y a guère que les libéraux passéistes, tendance XIXè comme wakrap, pour contester que c'est au bout du compte, le meilleur rapport qualité-prix ; mais c'est davantage pour des raisons idéologiques que par pure observation des données réelles.
Il n'y a qu'à voir les stats mondiales. Le libéralisme dans le domaine de la santé est souvent moins efficace, et toujours nettement plus onéreux.
> Comme tu dis que la secu, est a sec alors pourquoi faire des dépassements que
> sur certains actes, les rendant difficile a payer par les patients alors qu'en
> les lissant sur l'ensemble des actes, ils deviennent plus simples a payer et
> peuvent aussi ne pas dépasser les plafonds des mutuelles.
Autrement dit : Si c'est un rééquilibrage soins/prothèse, nous sommes d'accord.
Par contre, je suis pour un tarif déterminé et fixe pour les soins, et une bonne couverture sociale. Il en va de la santé publique. Si le patient doit financer seul ces soins, il ne le fera pas car ne pourra pas, et on va au devant d'une population édentée à moyen terme.
16/11/2012 à 12h09
La vente des brosses à dents et un stage d'apprentissage au brossage devraient être remboursés ..
Le reste non.
16/11/2012 à 12h32
Monaco écrivait:
----------------
> La vente des brosses à dents et un stage d'apprentissage au brossage devraient
> être remboursés ..
>
> Le reste non.
J'ai soigné pas mal d'expatriés qui rentraient en famille pendant les vacances. Même discours, quand ils étaient en France, ils ne faisaient pas vraiment attention mais maintenant qu'ils ont été confrontés à une vraie facture de soins, ils ont compris, brosse à dent + dentifrice matin, midi et soir, bain de bouche et fil dentaire ou brossette et tout ça sans oublier les 2 contrôles/détartrages par an quand ils rentrent.
C'est bizarre mais sur ceux là, il n'y a plus grand chose à faire.
16/11/2012 à 12h36
Mais les patients sont déja édentés, malgré les tarifs de soins dignes du tiers monde. On fait grand cas du "recul de l'indice carieux". Je me demande bien où on voit ça. Personnellement, j'ai deux populations qui viennent me consulter. Les bons élèves, bouche propre, entretenue, nécessitant pas ou peu de soins, une minorité, et une majorité de je m'en foutistes, qui ne comprennent pas pourquoi ils devraient faire des efforts pour leur bouche et qui s'imaginent que le jour ou ils daigneront consulter, il sera possible de faire des miracles et de tout réparer et que tout sera remboursé. Parmi les derniers une portion de très mauvais élèves, brossage une a deux fois par semaine, jamais de consultation, des lésion paro et péria apicales partout, les enfants caries du biberon, etc. Eux, non seulement ils s'en contrefichent de leurs bouche, mais ils demandent expressément l'édentation totale pour ne plus être ennuyé avec ça.
La preuve que c'est pas avec des "soins abordables et bon marché" qu'on améliorera la santé bucco dentaire des français.
Il faut obliger les crados à utiliser une brosse à dent, d'une, et de consulter annuellement un dentiste, de deux, sous peine de supprimer (ou diminuer drastiquement, par exemple en les limitant au tarif d'autorité actuellement réservé aux patients consultant les confrères non conventionnés) tout futur remboursement des soins pour l'année en cour.
Ca, ce serait faire un bond en avant au niveau de la santé publique, de responsabiliser les patients. Leur négligence = leur faute = leur argent et pas celui de la collectivité.
On reviendrait au passage au fondement de la sécurité sociale, c'est a dire la gestion des risques graves et des accidents, et pas l'actuelle machine à rembourser les bobos et coups de fatique. Personnellement le jour ou la sécu se casse la figure et se limite à la prise en charge des risques graves, je pleurerai un bon coup en voyant la fréquentation de mon cabinet baisser de deux tiers, mais j'applaudirais des deux mains le recul de l'infantilisation généralisée de mes concitoyens. Réforme douloureuse mais necessaire, mais ce n'est que mon avis ;)
16/11/2012 à 12h48
kluby écrivait:
---------------
> Des médecins comme des dentistes, des kinés, des sages femmmes il en restera
> même si la sécu disparait. D'ailleurs n'aurait-on pas intérêt à la faire se
> désengager totalement du dentaire?
Bien entendu... mais les professionnels de santé ont un besoin vital de sécuriser leur activité, en solvabilisant leur offre.
Une protection sociale obligatoire existera donc toujours, que ce soit par la sécu, par la mutuelle ou par l'assurance privée. Or, de ces 3 acteurs, quel est celui qui est le plus neutre, le plus désintéressé, le plus susceptible de ne pas interférer dans un traitement ?
Si la sécu s'en va, qui va piloter le dentaire ?
Regarde aujourd'hui ce qui se fait par l'intermédiaire des divers protocoles, demandes d'entente préalable, etc. : les assureurs privés (lucratifs ou non) interviennent directement dans les traitements, et tentent de devenir les décideurs, avant de décider des tarifs que tu auras le droit de pratiquer.
Ces pratiques contestables sont appelées à se généraliser. C'est pour moi un regret.
Donc, payeur ou non, je tiens à ce que la sécu continue de piloter le dentaire, fixe les règles qualitatives, s'occupe seule des contrôles, que le code de la sécu s'applique dans son intégralité, et que les assureurs restent à leur place : qu'ils paient le sinistre et ne décident pas à la place du professionnel de la qualité ou de la pertinence de la réparation.
J'observe que la sécu ne se permettrait pas le dixième de ce que se permettent aujourd'hui les mutuelles ou les assurances !
C'est ma crainte, et elle est fondée. Regarde le système américain dans lequel les assureurs ont le droit de décider de la poursuite (ou non) d'un traitement.
Et pendant qu'on assiste en direct à cette dérive gravissime, car une fois bien installée, elle ne bougera plus, les syndicats se battent toujours encore inutilement pour valoriser un SC désuet... je trouve qu'ils se trompent de combat.
On ne nous considère pas comme une profession
> médicale,
Je suis bien plus sévère que toi. Nous ne nous considérons pas comme une profession médicale. Nous avons une vision buccale de la santé, et c'est fort dommage.
Ils affaiblissent
> toutes les professions médicales libérales afin de mettre en place des réseaux
> de soins et disposer d'un contrôle direct sur les soins et prescriptions.
Pff, c'est de la parano. Y a plus de sous, faut trouver des solutions pour que tout le monde puisse se soigner au moindre cout. C'est une solution, peut être pas la meilleure, mais c'est la seule présentée.
Si tu as une autre solution, je pense que tu seras écouté.
En complément, les professions libérales ne sont plus à la mode, et s'affaiblissent toutes seules. Le confort de vie est plus important que le reste pour les jeunes générations dans toute l'Europe.
> Puis si la sécu n'a plus rien, pourquoi continuer à offrir et à étendre à des
> millions de personnes des soins gratuits?
Parce qu'ils ne peuvent pas payer !
Tu proposes l'euthanasie généralisée des smicards et des chomeurs ?
> On préfère donner des subventions ça permet de récompenser les amis et les bons
> élèves et de surtout éviter que les gens se fassent entendre.
Tout le monde en France est subventionné, le sera ou l'a été, y compris toi. C'est notre système social, garant d'une cohésion et d'une concorde, qui le veut.
Je te signale que pendant une vingtaine d'années, au minimum, ta vie a été très largement subventionnée par l'éducation nationale. ça ne fait pas de toi forcément un ami du pouvoir en place, mais ça fait de toi un compatriote. C'est bien, non ?
16/11/2012 à 13h24
ameli écrivait:
---------------
Se sont-ils rendu compte que la sécu se recentrait sur
> l'hospitalier ? qu'on était en crise socio-économique ? que l'IGAS, comme
> toujours en éclaireur, a dit qu'il fallait sortir le dentaire du champ de la
> sécu ?
> Je tiens à la sécu. Mais j'ai fait une croix, avec de vifs regrets, sur son rôle
> de payeur. Par contre, il faut qu'elle garde la main sur le plan réglementaire,
> sinon, les complémentaires vont faire la loi et un multi-conventionnement
> particulièrement agressif.
---------------------
Ce que tu dis n'est pas faux. Mais pour le rapport de l'IGAS ,si c'est celui qui est commenté dans le dernier bulletin de l'ordre, la suite du texte est importante.
"Si l option du déremboursement devait être retenue, les conséquences sanitaires potentielles d'un renoncement aux soins conduisent néanmoins privilégier le maintien voire l'amélioration de la prise en charge collective."
Et là les syndicats doivent s'appuyer sur ce texte mais comme dans toutes négociations il faut avoir différents plans .Si on ne peut rentrer par la porte , on rentre par la fenêtre.La rémunération à l'acte oui mais il faut des compléments de revenu avec un suivi pour les diabétiques les cardiaques,il y a suffisamment de pathologies générales ou un suivi buco-dentaire est important.C'est une enveloppe qui serait du medico-dentaire et plus seulement du dentaire.
16/11/2012 à 13h29
saitosama écrivait:
-------------------
je
> pleurerai un bon coup en voyant la fréquentation de mon cabinet baisser de deux
> tiers
Ah bon ? la carie attaque pour les 2 tiers les dents du sourire chez toi ?)))))))))
16/11/2012 à 13h51
mosquito écrivait:
------------------
> Ce que tu dis n'est pas faux. Mais pour le rapport de l'IGAS ,si c'est celui qui
> est commenté dans le dernier bulletin de l'ordre, la suite du texte est
> importante.
> "Si l option du déremboursement devait être retenue, les conséquences sanitaires
> potentielles d'un renoncement aux soins conduisent néanmoins privilégier le
> maintien voire l'amélioration de la prise en charge collective."
Nous sommes bien d'accord !!!
Lis bien cette suite, ou relis là, car quelque chose t'a échappé.
Dis toi bien que les Igas sont loin d'être des andouilles, et qu'ils manient la langue française avec une grande subtilité.
Donc, regarde le dernier mot : "collective".
Autrement dit : tout le monde paye collectivement, ... par un moyen ou un autre. Donc, faut que ce soit pris en charge par un payeur, et ce payeur peut ne pas être la sécu, tant que ça reste une prise en charge "collective". Donc, la sécu peut se retirer, si elle est remplacée par les assurances complémentaires.
Les IGAS, comme souvent, ouvrent des portes, ouvrent la voie qu'on va suivre. Les rapports des IGAS sont toujours à lire entre les lignes !
16/11/2012 à 14h32
" tant que ça reste une prise en charge "collective".
Bienvenue en RDA. Tu as prévu des "pôles d'excellence" pour soigner les dignitaires du régime correctement au moins ?
Sinon le troupeau de gnous collectivement il va ou ?
ton système secu collectif a planté et tu veux en mettre un autre en place. Reset et on recommence))))), je comprend mieux l'obligation qu'ont les mutuelles de faire des "provisions" en vue d'un "sinistre" qui ne va pas tarder à leur tomber sur la gueule.))))))
16/11/2012 à 16h32
ameli écrivait:
---------------
> Bien entendu... mais les professionnels de santé ont un besoin vital de
> sécuriser leur activité, en solvabilisant leur offre.
> Une protection sociale obligatoire existera donc toujours, que ce soit par la
> sécu, par la mutuelle ou par l'assurance privée. Or, de ces 3 acteurs, quel est
> celui qui est le plus neutre, le plus désintéressé, le plus susceptible de ne
> pas interférer dans un traitement ?
Parce qu'on a le choix? Quand tu bloques un tarif d'un acte alors que ses coûts de réalisation augmentent, tu n'interfères pas dans sa réalisation? Effectivement la sécu ne fait pas diminuer le tarif (sauf pour les radios), c'est ce que l'on doit craindre des assureurs et mutuelles?
> Si la sécu s'en va, qui va piloter le dentaire ?
> Regarde aujourd'hui ce qui se fait par l'intermédiaire des divers protocoles,
> demandes d'entente préalable, etc. : les assureurs privés (lucratifs ou non)
> interviennent directement dans les traitements, et tentent de devenir les
> décideurs, avant de décider des tarifs que tu auras le droit de pratiquer.
> Ces pratiques contestables sont appelées à se généraliser. C'est pour moi un
> regret.
> Donc, payeur ou non, je tiens à ce que la sécu continue de piloter le dentaire,
> fixe les règles qualitatives, s'occupe seule des contrôles, que le code de la
> sécu s'applique dans son intégralité, et que les assureurs restent à leur place
> : qu'ils paient le sinistre et ne décident pas à la place du professionnel de la
> qualité ou de la pertinence de la réparation.
Mais je suis d'accord avec toi, on ne doit pas laisser les assureurs et mutuelles décider du prix ou de la pertinence de tel ou tel traitement pour la santé du patient.
Les garde-fous, l'Etat peut les fixer et les assureurs et mutuelles vont s'y plier. Comment peuvent-ils faire autrement? Elles augmenteront simplement leur tarif pour compenser d'éventuels désagréments, elles paient des gens chaque jour pour calculer ces risques et faire évoluer leur offre en fonction.
Mais il est plus facile et moins coûteux de s'en prendre aux professions médicales, nos politiques ne vont pas non plus se mettre à dos leurs futurs pourvoyeurs de fond de campagne et autres postes dans les CA.
> J'observe que la sécu ne se permettrait pas le dixième de ce que se permettent
> aujourd'hui les mutuelles ou les assurances !
> C'est ma crainte, et elle est fondée. Regarde le système américain dans lequel
> les assureurs ont le droit de décider de la poursuite (ou non) d'un traitement.
> Et pendant qu'on assiste en direct à cette dérive gravissime, car une fois bien
> installée, elle ne bougera plus, les syndicats se battent toujours encore
> inutilement pour valoriser un SC désuet... je trouve qu'ils se trompent de
> combat.
Moi je pense que c'est en ne revalorisant pas le SC que l'on se dirige vers un système à l'américaine. Si les dentistes trouvent leur comptes dans la tarification des actes, ils resteront dans le système. A qui bénéficie le plus ce manque de revalorisation? aux comptes de la sécu? ça coûterait combien un triplement du tarif des soins?
Si les mutuelles et les assureurs mettent en place leur réseau de soins et deviennent majoritaire dans l'offre de soins qui va les empêcher de faire la pluie et le beau temps dans le choix des traitements, tu crois que l'Etat pourra alors leur demander quoi que ce soit sans la moindre contrepartie financière? Tu as pris l'exemple de la grande distribution, tu ne crois pas qu'il veut mieux permettre aux petits "commerces de proximité" voire aux "petits supermarché", gérés par des gens qui ont une certaine forme d'indépendance, de travailler dans de meilleurs conditions plutôt que de continuer à leur imposer des prix que pas même les grandes surfaces ne pourraient appliquer en respectant un minimum d'éthique?
> Je suis bien plus sévère que toi. Nous ne nous considérons pas comme une
> profession médicale. Nous avons une vision buccale de la santé, et c'est fort
> dommage.
Bah vas dans une fac aujourd'hui et tu vas voir que la vision buccale de la santé s'est étendue à d'autres territoires anatomiques. Vu le bourrage de crâne que l'on nous a fait, t'inquiète pas, ça n'a pas pu être oublié.
> Pff, c'est de la parano. Y a plus de sous, faut trouver des solutions pour que
> tout le monde puisse se soigner au moindre cout. C'est une solution, peut être
> pas la meilleure, mais c'est la seule présentée.
> Si tu as une autre solution, je pense que tu seras écouté.
Et c'est quoi le meilleur coût pour soigner tout le monde?
Qui connait le coût sinon ceux qui soignent? on achète le matos, on passe nos journées à soigner, c'est peut être à nous de les fixer?
Explique moi comment les mutuelles et assurances arrivent à gagner de l'argent alors qu'il n'y a plus de sous?
Pourquoi la sécu ne prend par leur place? La sécu fait-elle payer aux mutuelles et assurances la transmission des actes aux complémentaires?
Je suis sûr qu'on peut en trouver des moyens de faire rentrer de l'argent et peut être d'éviter d'en dépenser.
> En complément, les professions libérales ne sont plus à la mode, et
> s'affaiblissent toutes seules. Le confort de vie est plus important que le reste
> pour les jeunes générations dans toute l'Europe.
Je ne pense pas qu'elles s'affaiblissent toutes seules mais je suis sûrement parano. Ce qui dégoute les jeunes, c'est le salaire et les contraintes qui ne compensent plus les attaques systématiques auxquelles nous faisons face chaque jours.
> Parce qu'ils ne peuvent pas payer !
> Tu proposes l'euthanasie généralisée des smicards et des chomeurs ?
Pourquoi pas mais à condition qu'ils aient cotisé suffisamment longtemps pour pouvoir rembourser le prix de l'euthanasie.
Parce que tu crois qu'ils seront mieux soigné demain, qu'ils le sont aujourd'hui ou l'étaient hier? Ces personnes vont finir avec des soins à hauteur des tarifs qu'ils imposent, ça veut dire bon retour en arrière. Ou bien ils ne seront pas soignés parce que personne n'en voudra, et ils se retrouveront dans les services dentaires du public.
> Tout le monde en France est subventionné, le sera ou l'a été, y compris toi.
> C'est notre système social, garant d'une cohésion et d'une concorde, qui le
> veut.
C'est peut être bien ça le problème en France, on subventionne trop. Mais pour subventionné certains, faut avoir des recettes alors on impose les autres. On ne se pose pas la question d'arrêter de subventionner pour tout et pour rien et de diminuer les impôts et autres cotisations?
> Je te signale que pendant une vingtaine d'années, au minimum, ta vie a été très
> largement subventionnée par l'éducation nationale. ça ne fait pas de toi
> forcément un ami du pouvoir en place, mais ça fait de toi un compatriote. C'est
> bien, non ?
Sans doute, j'aurai surement préféré faire partis de ceux qui l'étaient beaucoup plus, mes parents aussi parce qu'ils avaient plutôt l'impression de payer 2 fois mes études à travers leurs impôts mais aussi par le fait que compte tenu de la distance entre la fac et l'habitat familliale, il fallait me permettre de me nourrir, me loger et de payer le matos pour que je puisse participer aux TP. Mais bon c'est le cas de bons nombres d'étudiants qui ont étudié et qui comme moi aujourd'hui travaillent et paient des impôts.
Je vois plutôt ça comme un investissement de la part de l'Etat et plutôt intéressant pour lui parce que moi contrairement à beaucoup d'autres étudiants, j'ai choisi un métier qui lui permet de remplir ses obligations vis à vis de ses citoyens.
16/11/2012 à 16h44
Monaco écrivait:
----------------
> La vente des brosses à dents et un stage d'apprentissage au brossage devraient
> être remboursés ..
>
> Le reste non.
Politiquement inacceptable. Primo, les patients-électeurs n'accepteront jamais qu'on touche à leur sacro-sainte "liberté individuelle", secundo les lobbys de l'agro-alimentaire se lèveront tous pour pouvoir continuer à fourguer leur camelote, tertio les actionnaires des complémentaires veulent mettre la main sur le juteux business du dentaire, quarto les politiques mangent dans la main des actionnaires et ne veulent pas non plus se griller leurs électeurs en étant trop sévères avec eux...
Au final, il n'y a que les professionnels de santé qui se soucient de la santé de leurs patients... c'est fou...alors que le meilleur moyen de faire faire des économies à la Sécu, c'est de faire que les gens restent en bonne santé...
16/11/2012 à 16h55
ameli écrivait:
---------------
>
> Autrement dit : Si c'est un rééquilibrage soins/prothèse, nous sommes d'accord.
> Par contre, je suis pour un tarif déterminé et fixe pour les soins, et une bonne
> couverture sociale. Il en va de la santé publique. Si le patient doit financer
> seul ces soins, il ne le fera pas car ne pourra pas, et on va au devant d'une
> population édentée à moyen terme.
Moi, je suis aussi pour une bonne couverture sociale, à condition de responsabiliser le patient.
L'objectif, pour améliorer la prise en charge des traitements dentaires pour chaque patient sans plomber les finances publiques, est de faire diminuer le nombre de dents à traiter au sein de l'ensemble de la population.
Donc une politique de prévention énergique, voire coercitive, visant à faire tendre l'indice CAO vers 0, au même titre que la prévention routière visait à faire diminuer le nombre de morts sur les routes... pas de discipline, pas de remboursement.
C'est pourtant un objectif sa santé publique, faire que les gens restent en bonne santé...
16/11/2012 à 17h51
dentino écrivait:
-----------------
> Moi, je suis aussi pour une bonne couverture sociale, à condition de
> responsabiliser le patient.
> L'objectif, pour améliorer la prise en charge des traitements dentaires pour
> chaque patient sans plomber les finances publiques, est de faire diminuer le
> nombre de dents à traiter au sein de l'ensemble de la population.
> Donc une politique de prévention énergique, voire coercitive, visant à faire
> tendre l'indice CAO vers 0, au même titre que la prévention routière visait à
> faire diminuer le nombre de morts sur les routes... pas de discipline, pas de
> remboursement.
> C'est pourtant un objectif sa santé publique, faire que les gens restent en
> bonne santé...
Un permis à point pour les dents,1 point par face avec un maximum de 12faces soignées et pour récupérer des points tu dois te faire un stage de sensibilisation à l'usage de la brosse à dent.
16/11/2012 à 17h53
ameli écrivait:
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> Dis toi bien que les Igas sont loin d'être des andouilles, et qu'ils manient la
> langue française avec une grande subtilité.
> Donc, regarde le dernier mot : "collective".
> Autrement dit : tout le monde paye collectivement, ... par un moyen ou un autre.
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ils sont forts ( ou torturés)à l'IGAS,allez dire à des américains que leur système est aussi basé sur une prise en charge collective(quasiment collectiviste ).
merci de ton explication , je connais un peu le "Pédagol" mais je vois que je suis nul en Igasien!!
16/11/2012 à 17h54
kluby écrivait:
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> Parce que tu crois qu'ils seront mieux soigné demain, qu'ils le sont aujourd'hui
> ou l'étaient hier? Ces personnes vont finir avec des soins à hauteur des tarifs
> qu'ils imposent, ça veut dire bon retour en arrière. Ou bien ils ne seront pas
> soignés parce que personne n'en voudra, et ils se retrouveront dans les services
> dentaires du public.
C'est tellement évident que je "ne comprenne pas qu'on ne le comprenne pas"... C'est précisément le pire pour la santé publique qui est train de se passer. L'impossibilité pour les soignants de continuer à proposer les meilleurs soins.
A ce rythme là, à vouloir bloquer le secteur à dépassement qui finance tout le reste, s'en sera terminé de l'excellence de notre médecine, et en ce qui nous concerne, de notre art dentaire... Terminé les soins conformes aux données acquises de la science, ils seront, avec ou sans l'accord de nos dirigeants, conformes à leur tarifs.
Des tarifs de merde pour des soins de merde.
Le nivellement par le bas. Quel progrès.
Navrant.