Cookie Consent byPrivacyPolicies.comc'est la crise!! - Eugenol

c'est la crise!!

Avatar hjdsnm - Eugenol
TiGabi

05/04/2013 à 08h29

Avant d'être dentiste, j'ai nettoyé les toilettes d'un camping de 2000 vacanciers, lavé les sols comme ASH en hôpital, fait la toilette des petits vieux comme aide-soignant en maison de retraite et une bonne douzaine d'autres expériences similaires.

Ça permet de relativiser... J'ai été marqué par une scène en 2ème année, lors du stage infirmier : plusieurs étudiants de ma promo exprimaient leur indignation à ce que l'on leur fasse faire "du travail d'infirmier et d'aide-soignant" pendant un mois. Dommage pour eux, ils n'ont rien du apprendre de ce stage.

Oui, nos débuts ne sont pas toujours faciles. Mais le plein emploi et 2000 euros par mois attendent la majorité des jeunes praticiens sortant à peine de la fac. Ensuite, à force d'expérience, réflexion et organisation, le revenu augmente progressivement.

Progressivement.

Avec l'expérience.

Et réflexion.

Et organisation.

Courage :)


Avatar reduit tuudiu - Eugenol
saitosama

05/04/2013 à 09h11

Une fille à papa bourgeoise? Pas forcément. Je me suis retrouvé dans son cas, et je ne suis pas issu des milieux aisés (famille de boulanger de quartier).

Mais le décalage est énorme entre la fac, où pendant 6 ans on te bourre le mou avec les plans de ttt globaux sans te parler d'honoraires, où te dit que tu va bien te gaver, que tu finis par y croire. Même sans que ce soit le but de ta vie, tu construit tout ton futur autour de ce que tu pense savoir de ton métier ("Arrrt dentaiiire"), de ses conditions ("profession médicale, intello, aussi bien considérée que les chirurgiens"), de sa rémunération ("tu pourra t'acheter un appart tous les 3-4 ans").

Forcément la réalité est dure après 6 ans passés à entendre ce discours. Tant au niveau métier (boucheur de trous), conditions (considéré par les patients comme un paramédic, soumis aux règles absurdes de la convention, devoir jouer au commercial pour bouffer), rémunération (un débutant peine à se faire 2 smics, à mettre en relation avec le niveau technique du travail, la responsabilité médicale, le stress dégagé lors des soins).

C'est ma marotte : la fac a échoué. Elle ne l'a pas préparé à un métier qu'elle n'exercera pas. Pas de cour de managing, pas de vrai cour de gestion (on t'apprends à remplir ta 2035, la belle affaire), aucune discussion sur l'adaptation de ce qu'on apprends (réalités acquises de la science) aux tarifs conventionnels. L'embryogénése et l'histologie de l'organe dentaire? OSEF. Le quotidien d'un cabinet, c'est autrement plus important.

On s'étonnera après que la profession soit dans le top 3 des cas de burn out recensés. Les causes principales en sont l'extreme implication dans son activité professionnelle (comment peut il en être autrement quand on soigne?) et la désillusion. Tu rajoute à ça que la population de deteste, bingo.

Courage, ce cap passé et la réalité acceptée, tu retrouvera le gout de ton travail, le plaisir et la fierté du service médical rendu, le sourire de tes patients. Et tant pis pour ce que tu pensais valoir (en terme de rémunération), et tant pis si quand tu dis "je suis dentiste", on te regarde comme le dernier des salauds/escrocs. On s'y fait.


ameli

05/04/2013 à 09h51

saitosama écrivait:
> C'est ma marotte : la fac a échoué. Elle ne l'a pas préparé à un métier qu'elle
> n'exercera pas.

Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les "praticiens". Mais ça peut être aussi enseignant, chercheur, contrôleur-assureur, coach, journaliste spécialisé, cadre administratif qui ne sont pas praticiens, au sens où ils ne pratiquent pas.

De même, en pharma, plus de la moitié des étudiants ne travailleront jamais dans une pharmacie. Doit-on leur enseigner à gérer une pharmacie ?

A mon avis, l'échec que tu évoques n'est pas un échec, car le rôle d'une université est d'apporter une connaissance scientifique, pas une connaissance professionnelle.
L'apprentissage du métier fait partie de la formation post-universitaire.


Avatar uy05sg - Eugenol
guest100

05/04/2013 à 09h56

Haaa
Encore quelqu'un qui découvre que la vie c'est pas Disneyland....
Pauvre puce, il faudrait essayer "caissière à Carouf'" , alors...


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

05/04/2013 à 09h58

"Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les "praticiens". Mais ça peut être aussi enseignant, chercheur, contrôleur-assureur, coach, journaliste spécialisé, cadre administratif qui ne sont pas praticiens, au sens où ils ne pratiquent pas."


+ 1 d'ailleurs il faudrait un conseiller d'orientation à la FAC, au vu des nombreuses possibilités offertes pour ne pas exercer en temps que praticien. Finalement, dentaire c'est comme une autre fac, a savoir un passe temps pour approfondir un domaine de connaissances.
Donc on va avoir selon toi, des enseignants et des praticiens-contrôleurs voir des coachs qui n'ont jamais mis les pieds dans un cabinet autrement que pour s'y faire soigner. .......
Bravo !


celse

05/04/2013 à 10h02

saitosama écrivait:
-------------------
>> et tant pis si quand tu dis "je suis dentiste", on te regarde comme le dernier
> des salauds/escrocs. On s'y fait.



quel triste ressenti... je n'ai pas cette impression avec mon entourage ni avec les patients, dentiste n'est pas une profession très aimée de tous c'est sur, mais une chose est sûre c'est qu'on est une profession très utile , tous les patients le reconnaissent même s'ils viennent parfois à reculons... imaginons un monde sans dentiste....
il faut être fièr de ce qu'on réalise , cela se retransmet dans notre façon d'être et la façon dont les gens nous perçoivent!


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

05/04/2013 à 10h16

ameli écrivait:
---------------

>
> Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une
> forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
> Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en
> association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les "praticiens".


95% de la profession est en excercice liberal (indépendant, en collaboration ou en association). Donc apprendre l'excercice le plus rependus sachant que les autres comme le salariat ne demande aucun apprentissage serait amplement justifié au niveau de la fac.


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

05/04/2013 à 10h33

barbabapat écrivait:
--------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> >
> > Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une
> > forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
> > Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en
> > association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les
> "praticiens".
>
>
> 95% de la profession est en excercice liberal (indépendant, en collaboration ou
> en association). Donc apprendre l'excercice le plus rependus sachant que les
> autres comme le salariat ne demande aucun apprentissage serait amplement
> justifié au niveau de la fac.

Oui mais pas au détriment des autres formes d'exercice. Déjà que je n'ai pas pu apprendre l'albanais au lycée faut arrêter le foutage de gueule !)))))


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

05/04/2013 à 10h33

barbabapat écrivait:
--------------------
> ameli écrivait:
> ---------------
>
> >
> > Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une
> > forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
> > Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en
> > association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les
> "praticiens".
>
>
> 95% de la profession est en excercice liberal (indépendant, en collaboration ou
> en association). Donc apprendre l'excercice le plus rependus sachant que les
> autres comme le salariat ne demande aucun apprentissage serait amplement
> justifié au niveau de la fac.

Oui mais pas au détriment des autres formes d'exercice. Déjà que je n'ai pas pu apprendre l'albanais au lycée faut arrêter le foutage de gueule !)))))


dacodak

05/04/2013 à 10h35

Je suis également fière de mon métier, et je ressens plus d'admiration que de dégoût de la part de mon entourage.

Les années passant, on arrive à prendre du recul par rapport à certaines situations, certaines réflexions venant des patients. Je suis d'accord avec le fait que les choses ne vont pas aller en s'arrangeant, concernant notre métier (ficelage par les mutuelles, soins dévalorisés, etc) mais si je pensais à cela tous les matins au réveil, je remettrais la tête sous la couette.

Sois optimiste, vois les avantages de ta profession même si elle a des inconvénients. On ne peut pas gagner correctement notre vie (ce qui sera ton cas dans qq années), et n'avoir aucune responsabilité...

COurage !


Toriko ucqp9i - Eugenol
Giantcoco

05/04/2013 à 10h39

saitosama écrivait:
-------------------

> C'est ma marotte : la fac a échoué. Elle ne l'a pas préparé à un métier qu'elle
> n'exercera pas. Pas de cour de managing, pas de vrai cour de gestion (on
> t'apprends à remplir ta 2035, la belle affaire), aucune discussion sur
> l'adaptation de ce qu'on apprends (réalités acquises de la science) aux tarifs
> conventionnels.

comment des universitaires qui n'ont jamais mis les pieds dans un cabinet, a peine aperçu un patient ou deux pendant toute leur carrière pourraient ils former des gens a cela?

aujourd'hui le fossé est énorme entre la fac et l’exercice quotidien. on est "formé" par des gens qui se pignole la nouille sur des résidus de cellules dont l'origine embryologique pourrait avoir un rapport avec les dents et qui cherchent a assoir leur pouvoir universitaire.Fini le temps des gens avec une double casquette l'universite s'enferme dans sa tour d'ivoire.
Les étudiants on s'en fout, leur apprendre un métier on s'en fout.


Avatar reduit tuudiu - Eugenol
saitosama

05/04/2013 à 10h55

celse écrivait:
---------------
> saitosama écrivait:
> -------------------
> >> et tant pis si quand tu dis "je suis dentiste", on te regarde comme le
> dernier
> > des salauds/escrocs. On s'y fait.
>
>
>
> quel triste ressenti... je n'ai pas cette impression avec mon entourage ni avec
> les patients, dentiste n'est pas une profession très aimée de tous c'est sur,
> mais une chose est sûre c'est qu'on est une profession très utile , tous les
> patients le reconnaissent même s'ils viennent parfois à reculons... imaginons un
> monde sans dentiste....
> il faut être fièr de ce qu'on réalise , cela se retransmet dans notre façon
> d'être et la façon dont les gens nous perçoivent!

Faire la distinction entre l'entourage, qui te connais et t'apprécie "de base", tes patients à qui tu as rendu service et qui sont content de toi, d'une part, et les autres (le "on" de la phrase citée), pour qui "les dentistes" (toi y compris) sont des nantis, doublés d'escrocs, triplés de sadiques. Lire les commentaires des articles parlant des récents scandales de surtraitement chez nos confrères marseillais, ou concernant les dépassements médicaux, pour bien saisir le fond de la pensée ambiante nous concernant.

Je suis lucide. Les français aiment LEUR dentiste, mais haissent LES dentistes.

Fier de mes traitements, globalement, je le suis (comme tout le monde j'ai aussi des échecs et des demi réussites). Utile, je sais l'être lorsque je rends le sourire à un brave type qui n'osait plus mettre le nez dehors par honte de sa denture, ou lorsque j'ai soulagé le patient négligent qui ne voulait pas consulter tout de suite. Passionné, car mon métier est multi-facettes et un traitement global est stimulant intellectuellement. Tout cela fait que je me lève le matin content d'aller bosser. Il faut juste ne pas espérer la richesse et la considération qu'on t'avait prédit.



ameli écrivait:
---------------
> saitosama écrivait:
> > C'est ma marotte : la fac a échoué. Elle ne l'a pas préparé à un métier
> qu'elle
> > n'exercera pas.
>
> Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une
> forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
> Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en
> association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les "praticiens".
> Mais ça peut être aussi enseignant, chercheur, contrôleur-assureur, coach,
> journaliste spécialisé, cadre administratif qui ne sont pas praticiens, au sens
> où ils ne pratiquent pas.
>
> De même, en pharma, plus de la moitié des étudiants ne travailleront jamais dans
> une pharmacie. Doit-on leur enseigner à gérer une pharmacie ?
>
> A mon avis, l'échec que tu évoques n'est pas un échec, car le rôle d'une
> université est d'apporter une connaissance scientifique, pas une connaissance
> professionnelle.
> L'apprentissage du métier fait partie de la formation post-universitaire.

Pas dans le cadre d'une formation diplomante. Pas lorsque les vacations cliniques sont sensées t'apprendre à gérer un patient.

Qu'on renomme notre doctorat "doctorat en sciences odontologiques", qu'on le limite aux seuls bases théoriques soupoudrées de quelques TP, qu'on délocalise en fac de sciences. Là je serais d'accord avec toi.


ameli

05/04/2013 à 11h14

chicot29 écrivait:
------------------
> Finalement, dentaire c'est comme une autre fac, a savoir un passe temps pour
> approfondir un domaine de connaissances.

Un passe-temps ?
Je ne me suis jamais mêlé des choix de carrière des autres, et je ne vois vraiment pas pourquoi on imposerait à tous un profil de carrière et une formation de "praticien-conventionné-indépendant".
Ce sont des choix personnels. Celui qui choisit ce profil s'y forme, c'est son choix. Celui qui préfère le salariat n'a pas à se former à remplir une déclaration d'Urssaf ou à gérer du personnel. Celui qui veut écrire des éditoriaux dans une revue peut se choisir une formation en lettres modernes. Celui qui veut ouvrir un forum de dentistes se forme à l'informatique et au démarchage de sponsors. Celui qui veut faire son Bessis peut aussi faire une fac de droit. Les choix personnels de chacun ne regardent pas la formation initiale, mais la formation complémentaire !
Quand on sort de la fac, on a tous en commun d'être dentistes, et c'est déjà beaucoup : c'est un tronc commun. Mais on doit garder notre liberté d'exercer comme on l'entend notre futur métier, et avoir la liberté de ne pas se former à des thèmes qui ne nous concernent pas.

Entendons nous : je ne suis pas anti-praticien conventionné indépendant, puisque je l'ai été, sans puis avec assistante, ce qui n'est pas la même chose. Mais je pense que d'autres formes d'exercice du métier existent aussi, et que la formation initiale ne doit pas privilégier une quelconque forme d'exercice ; toutes ont leurs raison d'être.


doagui

05/04/2013 à 11h16

Je trouve les réflexions de certains hyper dures, pour ne pas dire complètement connes... Vous reprochez aux patients d'etre plein d'a priori sur nous mais manifestement vous ne méritez pas mieux puisque vous avez les memes !

Vous ne savez rien de l'auteur de ce poste, rien de ces origines que vous supposez aisées, rien de son parcours et enfin rien de sa situation actuelle.

Un ou deux conseils auraient été bien plus utiles que de déverser votre bile pour rien.

PS : ameli, il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour arriver à faire partir n'importe quel topic sur un débat totalement stérile sans réel rapport avec le sujet initial...


ameli

05/04/2013 à 11h42

doagui écrivait:
----------------
> PS : ameli, il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour arriver à faire
> partir n'importe quel topic sur un débat totalement stérile sans réel rapport
> avec le sujet initial...

Je suis un fouteur de m, c'est ma nature. J'ai une vraie tendance au sophisme (philosophiquement parlant), au décorticage des pensées. C'est certainement pathologique.

Tu ne vois pas de rapport avec le sujet initial, moi si, en plein !
Le premier post parle bien des professeurs qui vivent dans le monde irréel des traitements globaux.
Puis d'autres mettent en avant le décalage entre la fac et le dur démarrage...
Bin voui, le monde est dur. Mais je souligne que la fac n'a pas à apprendre à vivre et à gérer des obstacles. C'est le travail de chacun.

Au même titre que la fac de lettres n'a jamais préparé à être prof de français dans une ZEP, que la fac d'archi n'a jamais préparé à négocier un appel d'offres, que sciences-po n'a jamais préparé à devenir président de la république.
Les écoles apportent une base, à chacun de se débrouiller avec cette base et se former en sus si c'est nécessaire. C'est vrai, c'est dur, surtout quand on croit qu'on se forme à un métier, alors que c'est faux ! on se forme à être dentiste ! dentiste est un terme générique et non un métier. Doit-on comparer un PH et un libéral non conventionné ?
Je trouve qu'on est en plein dans le fil de discussion.


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

05/04/2013 à 11h44

ameli écrivait:
---------------

> Quand on sort de la fac, on a tous en commun d'être dentistes, et c'est déjà
> beaucoup : c'est un tronc commun. Mais on doit garder notre liberté d'exercer
> comme on l'entend notre futur métier, et avoir la liberté de ne pas se former à
> des thèmes qui ne nous concernent pas.
>

Quand on sort de la fac on va dans 95% des cas etre liberal sous l'une de ses differentes forme. Tu préfere laisser cette formation aux gentils confreres qui emploient des collaborateurs.

Ca serait sympa pourtant à la fac des;

Au premier rendez vous tu prends un accompte de 50 euros pour les soins à venir,

Je ne fait pas de composite une face,

La digue, avec une bonne aspi et des cottons, ca ne sert à rien,

...........

dans le cadre de la formation univertairte initiale. On pourrait meme inviter les pontes du low cost pour expliquer aux étudiants comment optimiser un patient pour qu'il corresponde au plan de traitement souhaité.

Comment refuser poliment les urgences chronophages qui ne rapportent rien.

Refuser la pedo si ce n'est pas obligatoirement du traitement par secteur.

Bidouiler les codifications sécu.

............


ameli

05/04/2013 à 12h49

barbabapat écrivait:
--------------------
> Quand on sort de la fac on va dans 95% des cas etre liberal sous l'une de ses
> differentes forme.

Faut vraiment que tu te formes sur l'état actuel de ta profession !
Tu es très loin de la vérité. L'aspiration au salariat est très importante et va en s'amplifiant. Pourquoi une majorité de futurs salariés devraient-elle se former à devenir chef d'entreprise ? C'est non seulement inutile mais aussi ridicule.

Tu sais, lire les articles de l'INSEE, de la DRESS ou les autres machins de fonctionnaires, ce n'est pas inutile, ça permet de connaitre une réalité. Seulement, faut les lire.
ça ne m'étonne pas que la profession soit si mal gérée par elle-même, sans anticipation possible, si les professionnels eux-mêmes ne connaissent pas leur profession et lancent des postulats éculés comme si ils étaient des vérités acquises et définitives.
Sais-tu que le monde bouge ?


Pa050055 igyagy - Eugenol
mark

05/04/2013 à 12h54

Ce fil est sans intérêt et la plupart des commentaires renvoient leurs auteurs à leur propre petite lorgnette, barquée sur leur vie.

Je conseille à notre jeune consoeur de couper son cordon ombilical ou local et d'utiliser son sac, en attendant le vaste monde, pour le poser dans un cabinet en plein désert médical, comme collaboratrice.

Et peut-être qu'alors, pour peu que son chéri ne la soutienne pas dans sa démarche, un lit en 90 pourrait lui servir à autre chose qu'à dormir. ;)


Marque a3 orange fyvhyq - Eugenol
Marc Apap

05/04/2013 à 13h06

Ameli, nous sommes bien d'accord : même si une majorité de chirurgiens dentistes français exercent en libéral, d'autres formes existent et se développent de plus en plus.
Il est donc légitime que l'enseignement soit exclusivement axé sur la connaissance des pathologies, du diagnostic et du traitement des maladies bucco dentaires et pas la gestion d'un cabinet privé.
Néanmoins, quel que soit le mode d'exercice dans notre pays, à de très rares exceptions près, tous les praticiens sont confrontés aux lois de la sécurité sociale et devraient connaître parfaitement la nomenclature.
J'ignore si cet enseignement est prévu dans les universités, mais je trouve que si les jeunes dentistes savaient exactement en sortant de la fac, le fossé qu'il existe entre la valeur de facturation des actes opposables et les techniques de traitements qu'on leur a enseignées, cela leur serait extrêmement profitable, qu'ils travaillent dans le privé ou en centre de santé.


P2eqdh3csim6s7nb09ktdq3e7ev8 - Eugenol
barbabapat

05/04/2013 à 13h17

ameli écrivait:
---------------
> barbabapat écrivait:
> --------------------
> > Quand on sort de la fac on va dans 95% des cas etre liberal sous l'une de ses
> > differentes forme.
>
> Faut vraiment que tu te formes sur l'état actuel de ta profession !
> Tu es très loin de la vérité. L'aspiration au salariat est très importante et va
> en s'amplifiant. Pourquoi une majorité de futurs salariés devraient-elle se
> former à devenir chef d'entreprise ? C'est non seulement inutile mais aussi
> ridicule.
>
> Tu sais, lire les articles de l'INSEE, de la DRESS ou les autres machins de
> fonctionnaires, ce n'est pas inutile, ça permet de connaitre une réalité.
> Seulement, faut les lire.
> ça ne m'étonne pas que la profession soit si mal gérée par elle-même, sans
> anticipation possible, si les professionnels eux-mêmes ne connaissent pas leur
> profession et lancent des postulats éculés comme si ils étaient des vérités
> acquises et définitives.
> Sais-tu que le monde bouge ?

Que l'aspiration vers le salariat soient réelle chez étudiants formé ne fait aucun doute. Par contre l'offre d'emplois salariée est minoritaire en dentaire.

Pourtquoi alors former des etudiants à un excercice qui est minoritaire est le sera encore pour longtemps. On ne forme pas des medecins qui vont aller travailler à l'hopital mais des dentistes qui n'auront pour débouché principalement que des cabinets liberaux et des postes de salariat utilisés pour jouer sur les prix principalement.

Meme si avec les mi temps, tu peux doubler le nombre de salariés, l'offre de travail est pour l'instant en cabinet liberal.
Après etre salarié ne veut pas dire etre depourvus d'aiguillon financier comme le montrent regulierement l'actualité du low cost comme avec le polissage d'amalgame ou de composite coté comme une nouvelle restauration.


galinett

05/04/2013 à 13h26

Que de réponses!

Pour répondre rapidement aux détracteurs:

non je ne suis point une petite bourgeoise, fille à papa...fille de syndiqués, oui! et fière de l'être!

oui j'ai bossé comme ash en hosto, me suis fait traiter comme de la m*** par le grand chirurgien orthopédiste parce que j'avais oublié son sandwich à midi...j'ai fait des toilettes à des patients etc

je suis consciente de la chance de pouvoir trouver un travail à peu près là où je veux, tant qu'on est pas trop regardant sur les conditions. J'ai trop d'amis de mon âge, bac +5/6/7 au chômage et qui galèrent comme caissier ou autres pour ne pas mesurer ma chance!

je constate que ma vie d'étudiante était plus aisée...que non je ne gagne pas 2 smics, mais moins qu'un smic.
Je ne suis pas pour autant dans une grande ville,disons dans une ville moyenne plutôt dynamique et qui attire les jeunes dentistes. Une ville où j'ai des amis, où je peux sortir boire un verre après le boulot sans faire 50km. J'estime que j'aurai le temps de m'installer à la campagne, avec ma maison, mes gosses et mes légumes bio, c'est bien, oui mais pour plus tard!

je ne suis pas prête à quitter ma vie sociale, à organiser ma vie en fonction de mon travail, pas pour l'instant, j'aurai à le faire bien assez tôt quand ce sera MON cab...

Quand à mon choix de faire des remplacements... C'est un choix, certes dur, cela demande de l’adaptation mais j'apprends pleins de choses, des bonnes et des moins bonnes, cela reste tout de même formateur. Celui que j'effectue en ce moment sera peut être le dernier avant de trouver une bonne collab. cependant j'ai une frousse terrible de me dire "je vais rester coincée dans ce cab pour un moment" même si les conditions sont excellentes, j'ai la bougeotte, j'ai envie de profiter!
au moins j'affine mes envies sur ce que sera mon futur exercice : à la campagne, de la pédo, de la chir?

et mon tour du monde:combien de personnes me disent "j'aurai dû quand j'étais jeune..." "partir tant que n'as pas d'enfants..." "profites-en"

j'ai 40 ans devant moi pour travailler me former, apprendre, gérer mon cab...j'estime que ça peut attendre un peu! bien entendu cela se paie avec un exercice qui est ce qui l'est.

la fac: elle ne nous prépare pas à gérer notre vie pro, j'estime que la 6ème année devrait être propice à cela et pas que à faire une thèse qui ne sert pas à grand chose!

merci à tous ceux qui ont apporté des réponses constructives, je vais y penser...essayer de concilier tout ça!


Pa050055 igyagy - Eugenol
mark

05/04/2013 à 13h44

galinett écrivait:
------------------
>
> je ne suis pas prête à quitter ma vie sociale, à organiser ma vie en fonction de mon travail, pas pour l'instant,



> j'ai une frousse terrible de me dire "je vais rester coincée dans ce cab pour un
> moment" même si les conditions sont excellentes,


>j'ai la bougeotte, j'ai envie
> de profiter!


Il va te falloir résoudre quelques contradictions...


king_zoulou

05/04/2013 à 13h59

ameli écrivait:
---------------

> Pose-toi la question : est-ce le rôle de la fac de préparer l'étudiant à une
> forme d'exercice qu'il n'exercera peut-être pas ?
> Les formes d'exercice du métier de dentiste sont multiples : indépendant, en
> association, en salariat, en collaboration... et ceci que pour les "praticiens".
> Mais ça peut être aussi enseignant, chercheur, contrôleur-assureur, coach,
> journaliste spécialisé, cadre administratif qui ne sont pas praticiens, au sens
> où ils ne pratiquent pas.

95% des dentistes ont une activité libérale.
1% ? ont une activité de recherche.

On apprend beaucoup de choses qui ne servent strictement à rien aux premiers et beaucoup aux seconds (histologie, embryologie, etc-ologie) donc ta question est TOTALEMENT fallacieuse.

Sinon, pour l'instigatrice du topic "c'est la crise", pas vraiment non, la crise arrive ^^


Capture d  cran 2015 03 12 12.28 - Eugenol
chicot29

05/04/2013 à 13h59

ameli écrivait:
---------------
> chicot29 écrivait:
> ------------------
> > Finalement, dentaire c'est comme une autre fac, a savoir un passe temps pour
> > approfondir un domaine de connaissances.
>
> Un passe-temps ?
> Je ne me suis jamais mêlé des choix de carrière des autres, et je ne vois
> vraiment pas pourquoi on imposerait à tous un profil de carrière et une
> formation de "praticien-conventionné-indépendant".
> Ce sont des choix personnels. Celui qui choisit ce profil s'y forme, c'est son
> choix. Celui qui préfère le salariat n'a pas à se former à remplir une
> déclaration d'Urssaf ou à gérer du personnel. Celui qui veut écrire des
> éditoriaux dans une revue peut se choisir une formation en lettres modernes.
> Celui qui veut ouvrir un forum de dentistes se forme à l'informatique et au
> démarchage de sponsors. Celui qui veut faire son Bessis peut aussi faire une fac
> de droit. Les choix personnels de chacun ne regardent pas la formation initiale,
> mais la formation complémentaire !
> Quand on sort de la fac, on a tous en commun d'être dentistes, et c'est déjà
> beaucoup : c'est un tronc commun. Mais on doit garder notre liberté d'exercer
> comme on l'entend notre futur métier, et avoir la liberté de ne pas se former à
> des thèmes qui ne nous concernent pas.
>
> Entendons nous : je ne suis pas anti-praticien conventionné indépendant, puisque
> je l'ai été, sans puis avec assistante, ce qui n'est pas la même chose. Mais je
> pense que d'autres formes d'exercice du métier existent aussi, et que la
> formation initiale ne doit pas privilégier une quelconque forme d'exercice ;
> toutes ont leurs raison d'être.


bien, j'ai testé salariat en mutuelle (au pourcentage) , la création sans assistante, la SCM avec une assistante pour 2 (moyenne nationale, quelle honte) et l'exercice individuel avec assistante. Et testé avec ou sans comptable.)))) Figures toi que quand tu est assis derrière le patient au fauteuil, tu es confronté à la meme nomenclature merdique et que pour gagner ta vie c'est un parcours du combatant entre les soins opposables à tarif raz des pâquerettes et l'ED -hn ou tu dois te colter les contrats mutuelles de plus en pus abscons pour que le patient décide du plan de tt en fonction du reste à charge. En gros quelque soit la forme d'exercice c'est très pesant à la longue car le plan de tt retenu n'est pas celui médicalement indiqué du fait du désengagement de l'assurance maladie. Et on ne te prépare pas à ca à la FAC ou c'est bisounours land..
Je ne vois absolument pas ce que la forme d'exercice a à voir là dedans. Sauf dentiste conseil qui est une dentisterie de paperasse.


129 fucieh - Eugenol
rs4

05/04/2013 à 14h34

Giantcoco écrivait:
-------------------
> saitosama écrivait:
> -------------------
>
> > C'est ma marotte : la fac a échoué. Elle ne l'a pas préparé à un métier
> qu'elle
> > n'exercera pas. Pas de cour de managing, pas de vrai cour de gestion (on
> > t'apprends à remplir ta 2035, la belle affaire), aucune discussion sur
> > l'adaptation de ce qu'on apprends (réalités acquises de la science) aux tarifs
> > conventionnels.
>
> comment des universitaires qui n'ont jamais mis les pieds dans un cabinet, a
> peine aperçu un patient ou deux pendant toute leur carrière pourraient ils
> former des gens a cela?
>
> aujourd'hui le fossé est énorme entre la fac et l’exercice quotidien. on est
> "formé" par des gens qui se pignole la nouille sur des résidus de cellules dont
> l'origine embryologique pourrait avoir un rapport avec les dents et qui
> cherchent a assoir leur pouvoir universitaire.Fini le temps des gens avec une
> double casquette l'universite s'enferme dans sa tour d'ivoire.
> Les étudiants on s'en fout, leur apprendre un métier on s'en fout.

t'as tout compris, tu as raison