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esclaves modernes ?
06/06/2013 à 18h33
barbabapat écrivait:
> Et la future obligation d'installation dans un désert médical en libéral.
Barbapapat ..... tes classiques !!!!!
Moi je traîne dans le désert depuis plus de 28 jours
Et déjà quelque mirages me disent de faire demi-tour
La fée des neiges me suit tapant sur son tambour
Les fantômes du syndicat des marchands de certitudes
Se sont glissés jusqu'à ma lune, reprochant mon attitude
C'est pas très populaire le goût d'la solitude.
[Refrain]
Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut te faire jouer
Les yeux bandés.
Tous les rapaces du pouvoir menés par un gros clown sinistre
Plongent vers moi sur la musique d'un piètre accordéoniste,
Je crois pas qu'ils viennent me parler des joies d'la vie d'artiste
D' l'autre coté ,voilà Caïn toujours aussi lunatique
Son œil est rempli de sable et sa bouche pleine de verdicts
Il trône dans un cimetière de vielles pelles mécaniques.
[Refrain]
Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut te faire jouer
Les yeux bandés.
Les gens disent que les poètes finissent tous trafiquants d'armes
On est 50 millions de poètes, c'est ça qui doit faire notre charme
Sur une lune de Saturne mon perroquet sonne l'alarme
C'est drôle mais tout le monde s'en fout
Vendredi tombant nul part, y a Robinson solitaire
Qui m'a dit : " j'trouve plus mon île, vous n'auriez pas vu la mer "
Va falloir que j'lui parle du thermonucléaire.
[Refrain]
Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut te faire jouer
Les yeux bandés.
Hier un homme est venu vers moi d'une démarche un peu traînante
Il m'a dit t'as tenu combien de jours, j' lui est répondu : bientôt 30
J' me souviens qu'il espérait tenir jusqu'à 40
Quand j'lui ai demandé son message, il m'a dit d'un air tranquille :
Les politiciens finiront tous un jour au font d'un asile
J'ai compris que je pourrais bientôt regagner la ville.
[Refrain]
Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut te faire jouer
Les yeux bandés.
et cela ne date pas d'hier
MAIS CA NE S'ARRANGE PAS VITE
07/06/2013 à 06h30
vmdeugénol écrivait:
--------------------
> Il n'a jamais était dit que les esclaves étaient des sous humains incapables de
> pensée.
> Le mécanisme esclavagiste place les sujets dans une situation qui leur retire,
> entre autres, la possibilité de choisir les conditions d'exercice de leur
> fonction.
> Pour notre cas, le mécanisme à pour but de nous faire soigner des patients selon
> les normes en vigueur.
> Normes médicales
> Normes sociales
> Normes économiques
>
> Prises individuellement ces différentes normes ne sont pas forcément compatibles
> entres elles, on y retrouve des conflits d'intérets.
>
> Si on regarde la situation du libéral dentaire du point de vue des devoirs
> incontournables.
>
> il doit faire concorder norme médicale, données acquises de la médecine et
> nomenclatures des actes...
> il ne doit pas priver ses patients de leurs droits sociaux
> il doit payer toutes les charges sociales obligatoires urssaf.....
> il doit s'équiper sur ses fonds propres ou le plus souvent sur sa capacité
> d'épargne via le crédit bail avec tout le matériel indispensable à son travail.
> Il doit payer et garantir les normes d'exercice dans ses locaux
>
> Qui en profite
> -les patients, la société sociale, la société financière.
>
> Certes il reste 15 à 20% de toutes cette richesse générée par le praticien qui
> lui revient mais sur laquelle il doit encore payer l'impôt, ce qui est tout à
> fait logique.
>
> La série des devoirs me semble très conséquente, ce ne sont pas des devoirs
> choisis mais obligatoires, je vois mal où se situe la marge de liberté qui
> permettrait encore un ou des choix pratiques qui pourraient relever du libre
> arbitre.
>
> La cerise sur le râteau, c'est que le système financier se charge de verrouiller
> l'ensemble de telle sorte que rompre le cycle devient plus que douloureux
>
> Le mécanisme philosophique esclavagiste me semble tout de même un tantinet
> sous-jacent.
>
Quelque que soit la carrière professionnel embrassée par un individu, le fait que son activité comporte une part importante de responsabilités envers ses contemporains, amènera obligatoirement des contraintes, des limites à cette activité. Il est évident que l'ampleur de certaines réglementations soient démesurées (la réglementation pour la radioprotection en est un exemple criant), et apparaissent comme Kafkaïenne pour certains, il est malheureux que les règles du jeu soient évolutives (toujours plus de contraintes), cependant il existe dans notre profession (comme dans toutes d'ailleurs), une possibilité de contre dire, c'est le rôle des syndicats, ils sont notre voie, notre liberté d'expression. Si ils ne parlent pas fort, ne se font pas entendre, ce n'est uniquement de la faute que de ceux qui pourraient leur octroyer de la force, c'est à dire nous (confrères et consœurs). Nous sommes donc la seule limite à notre capacité de refus d'un système, à notre capacité d'exprimer nos choix.
Encore une fois nous ne sommes esclaves que de nos limites et de nos choix, nous avons accès à la révolte et au changement sans risquer d'y laisser la vie.
Ton idée d'esclavagisme depuis le début du fil prend sa source dans le côté volontaire du praticien de se mettre financièrement en péril, et au service des autres, pris comme cela j'y vois plutôt une déviance psychiatrique vers le masochisme. Ou si on souhaite une vision plus optimiste voir mystique, un don de soit digne de la sainteté.
Je ne suis pas adepte de l'autoflagellation, j'ai un peu de mal avec la religion, j'ai le choix d'exprimer mon opinion et d'utiliser un syndicat comme porte voix, je suis libre mais faible, ensemble nous pourrions rester libre mais fort......un jour peut être!
Ah sinon, Capdevielle était philosophe ;-), et finalement en 30 ans rien ne bouge socialement.
07/06/2013 à 12h06
Dans les faits beaucoup de choses ont changées on est peu nombreux et on veut rester peu nombreux, on se croit sécurisé par le numérus et c'est peut être une erreur.
A cette époque quand on faisait une création, il y avait beaucoup de cabinet, par exemple 10 pour 8000ha. ( à ce jour 4/12000 dans la même localité)
On vivait assez facilement des soins, avec 5 cr/ mois, un bridge et 2 appareils il restait 55000fr/mois à partir de la 2° année et cela progressait correctement.
Aujourd'hui il faut faire au minimum çà par semaine pour un résultat BNC souvent inférieur....
Si on regarde on est beaucoup moins nombreux et on doit travailler 4 fois plus pour le même résultat.
Il y a là certainement matière à réflexion, les charges étaient peut être mieux réparties entre tous les concurrents de l'époque?
Peut être à méditer avant de tirer sur l'arrivée de nouveaux concurrents européens? non?
Dans ce sens on se serait mis en situation difficile, et étant peu nombreux on doit payer pour ceux qui ne sont pas là!
On serait devenu esclave du système par notre propre peur quasi parno de la concurrence??????
(Bon ne pas oublier que nous n'avons pas d'influence sur le numerus clausus, qu'il est imposé d'en haut)
danteyeah écrivait:
-------------------
> Ah sinon, Capdevielle était philosophe ;-), et finalement en 30 ans rien ne
> bouge socialement.
07/06/2013 à 12h12
dentissimo écrivait:
--------------------
> 4:30 du matin..... faut dormir.....
Pas faut, car le lendemain matin on se réveil la tête dans le c... et on fini par bégayer quand on poste sur Nonol ;-)
07/06/2013 à 12h26
vmdeugénol écrivait:
--------------------
> Dans les faits beaucoup de choses ont changées on est peu nombreux et on veut
> rester peu nombreux, on se croit sécurisé par le numérus et c'est peut être une
> erreur.
>
>
> A cette époque quand on faisait une création, il y avait beaucoup de cabinet,
> par exemple 10 pour 8000ha. ( à ce jour 4/12000 dans la même localité)
> On vivait assez facilement des soins, avec 5 cr/ mois, un bridge et 2 appareils
> il restait 55000fr/mois à partir de la 2° année et cela progressait
> correctement.
>
> Aujourd'hui il faut faire au minimum çà par semaine pour un résultat BNC souvent
> inférieur....
>
> Si on regarde on est beaucoup moins nombreux et on doit travailler 4 fois plus
> pour le même résultat.
>
> Il y a là certainement matière à réflexion, les charges étaient peut être mieux
> réparties entre tous les concurrents de l'époque?
>
> Peut être à méditer avant de tirer sur l'arrivée de nouveaux concurrents
> européens? non?
>
> Dans ce sens on se serait mis en situation difficile, et étant peu nombreux on
> doit payer pour ceux qui ne sont pas là!
> On serait devenu esclave du système par notre propre peur quasi parno de la
> concurrence??????
>
> (Bon ne pas oublier que nous n'avons pas d'influence sur le numerus clausus,
> qu'il est imposé d'en haut)
Déjà beaucoup plus d'accord, mais on est toujours pas dans l'esclavagisme. C'est plutôt de la dilatation anale dans ce cas.
Je suis trop jeune pour avoir vu et vécu ce que tu décris, en prés de 15 ans c'est l'inverse que j'ai observé: travailler de moins en moins et gagner de plus en plus.
A présent ayant revendu cette activité en pleine expansion, et ayant recommencé la où il y a déjà une forte offre en praticien apparement (1 prat pour 1100 hab., c'est pourtant identique à mon Alsace natal), je peux t'avouer que ça rame, si le numerus clausus est peut être un problème, la vision de notre profession et le respect qu'en a la population est autrement plus alarmant pour moi: gros choc culturel en passant de mes paisibles et amicaux patient de ma bourgade Alsacienne, aux teigneux et revendicateur citadins du Sud-Est.
07/06/2013 à 12h51
Oui car il y a 15 ans on a augmenté les tarifs de prothèse, on a fait de plus en plus de prothèse, donc on a pu gagner plus et travailler moins.
Du coup BNC en augmentation, du coup l'administration se dit qu'elle n'a plus qu'à se servir, donc augmentation des charges et donc aujourd'hui on en est là.
Beaucoup de charges, des crédits, peu de praticiens, beaucoup de patients.
De plus les jeunes diplomés qui voient çà ont les jetons du coup ils ne s'installent pas, se mettent en salariés dans les mutualité ou font les collaborateurs coucous dans des cabinets existants.